Le silence. Tout s'est arrêté. Toutes mes sensations. Juste le silence. La collision avec le réel arrache tout, brise l'entendement, écorche si profondément que les émotions se taisent. Pourquoi mon coeur ne s'est-il pas arrêté lui aussi ?
À l'époque, je ne voyais encore le célibat que comme une période transitoire entre deux relations.
Que je passais d'homme en homme depuis mes dix-huit ans, comme on saute de rocher en rocher de peur de tomber dans l'eau.
Je ne risque jamais autant que quand je me rappelle la fragilité de la vie, comme s'il était urgent de trouver de la distance, de créer un champ de force.
La terreur du silence blasé, du désir sec.