Le nom de Reynolds est aujourd'hui plus que jamais connu en France. Depuis l’époque où fleurit ce grand peintre il n’a jamais cessé de l’être ; mais le grand succès qu’obtiennent aujourd'hui ses ouvrages et tous les tableaux de l’école Anglaise en général, est cause que plus personne ne l’ignore aujourd'hui.
Ce qu’on sait moins communément, c’est que Reynolds n’a pas été seulement un peintre de grand mérite, et que ses écrits sur l’art sont aussi dignes d’éloge que ses peintures. La collection des discours prononcés pendant vingt ans par ce maître illustre à l’Académie de Peinture de Londres, compte au nombre des ouvrages les plus intéressants et les plus profonds qui aient paru sur la matière.
Fragonard et le peintre de paysage Hubert Robert furent ses compagnons les plus intimes et ses conseillers les plus assidus. Pendant deux ans, de 1759 à 1761, ils ne quittèrent pas l’abbé de Saint-Non. Ils le suivirent par les galeries de Rome et dans les autres parties de la péninsule, à Bologne et à Venise. L’abbé de Saint-Non gravait à l’aquatinte les dessins qu’il tirait de partout. Fragonard gravait à l’eau-forte.
C’était du temps que florissait le fameux atelier de David, quand les exemples de ce maître réglaient le goût public. Fragonard vit sortir de la fumée d’une chambre d’un appartement qu’il habitait. L'entre dans la chambre, trouve son fils Alexandre qui faisait brûler des estampes. C’étaient toutes celles que, dans le goût de son temps, Fragonard avait amassées.