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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est ma porte d'entrée dans l'oeuvre de David Diop. Je suis impressionné par son style, son écriture précise. Mon attente initiale lié à la fonction de botaniste du protagoniste a été déçue. Mais j'ai trouvé une magnifique histoire d'amour et un très beau carnet de voyage sur le Sénégal dans ce roman qui est avant tout un roman d'aventure offrant un point de vue intéressant sur l'esclavagisme. En résumé, j'ai fait un très beau voyage avec ce roman.
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Aglé, fille de Michel Adanson, botaniste trouve dans un meuble dont elle a hérité les cahiers que son père a écrits après son séjour au Sénégal: récit intime à l'attention de sa fille et non le document officiel.

Nous sommes au XVIII, au Sénégal. Au départ de Saint Louis, le botaniste a 23 ans et s'apprête à étudier les plantes avec l'ambition de se faire un nom. Il découvre les Nègres à travers les préjugés de son époque: incultes, sauvages, cruels...inférieurs. Il apprend le wolof, la langue la plus répandue et cela lui permet de mieux comprendre les indigènes et de réfuter les préjugés .Ndiak, 12 ans, l'aidera, surtout comme facilitateur de confidences. Il commet des erreurs qui auraient pu lui coûter cher: il tue un serpent sacré puis un oiseau sacré.
On lui raconte l'histoire de la revenante: une jeune femme qui a fuit l'esclavage. C'est son oncle qui parle:elle a été enlevée et trois mois après sa disparition, on célèbre ses funérailles.Trois ans plus tard, un messager de Maram annonce qu'elle est vivante. et vit à Ben"Elle était revenue d'au-delà des mers, de ce pays dont pourtant les esclaves ne reviennent jamais"
Cette phrase m'a induite en erreur!
Ndiak, 15 ans maintenant s'exclame:"Revenir chez nous, au Sénégal, de l'esclavage des Blancs d'Amérique? C'est aussi immpossible que repousse à un circoncis son prépuce!
C'est, en d'autres termes ce que j'ai pensé!
Vient le désir de vérifier l'existence de la revenante. Ndiak et lui vont se rendre au village où on dit qu'elle s'est réfugiée. Ils iront à pied et non en bateau (il est pressenti comme informateur ou espion sur les rois du Sénégal)
Je fais mentalement le chemin avec eux: ils évoquent Lompoul, étroite bande de désert qu'on aurait dit détachée du Sahara: les mêmes dunes de sable blanc ou rougeâtre selon la force du vent et la position du soleil dans le ciel, la même peur de s'y perdre et d'y mourir de soif quoique, des bords de l'Atlantique à ses confins les plus à l'est, sa largeur ne dépasse pas deux à trois lieues;
(honnêtement, je n'en menais pas large en ce lieu inattendu en 2002)
Ensuite, ils assistent à un mariage royal et reçoivent deux chevaux en remerciement de leur présence. le naturaliste tombe malade, on le croit mort; il survit et on le transporte le plus vite possible à Ben.Une guérisseuse va s'occuper de lui qui n'est autre que Maram; elle va lui raconter son histoire et notamment la tentative de viol de la part de son oncle. Adanson va tomber follement amoureux d'elle mais il ne pense pas que ce puisse ^tre réciproque car il appartient à la race des oppresseurs . Prisonnière, , elle est en mer et proche de l'île de Gorée, on la prépare pour un blanc qui pourrait en faire sa concubine à Saint Louis mais Maram l'assomme et saute du bateau. Une vieille guérisseuse va s'occuper d'elle et lui transmet ses pouvoirs; à sa disparition, Maram la remplace.Un esprit boa la protège, notamment il dévore l'oncle qui est survenu.
Mais Maram est de nouveau prisonnière et va être vendue comme esclave en Amérique. On est dans la Maison des esclaves de Gorée; ils sont parqués sous le logement des propriétaires.
J'ai souvent visité ce terrible lieu surnommé la Porte du voyage sans retour, ayant entendu le discours véhément du gardien, mort il y a quelques années.
Les derniers chapitres ont fait monté mon émotion au plus haut.
Devenu vieux Adanson repense aux préjugés qui l'ont empêchés de montrer son amour à une "négresse".
Rien à voir avec frères d'âme mais très beau quand même.

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Un très beau roman inspiré de la vie de Michel Adanson, botaniste dont j'ai découvert le travail gràce à ce récit.

Michel Adanson, né en 1727, est passionné par les plantes, la botanique mais également par les oiseaux, la faune et l'espèce humaine en général et veut par son travail et ses recherches contribuer à la science et aux progrès de la connaissance de l'Histoire Naturelle.

Il ambitionne de devenir Académicien et de publier l'encyclopédie universelle des plantes.

Pour cela, il se consacre jour et nuit à sa passion et délaisse quelque peu sa femme et sa fille.
Il partira en exploration au Sénégal et c'est cette parcelle de vie que David Diop a choisi de nous conter.

Le récit démarre par la mort de Michel Adanson, et Aglaé, sa fille qui découvre dans les affaires de son père des carnets qui lui sont dédiés. Aglaé, en lisant ces carnets, découvrira ce père qu'elle a peu connu de son vivant car toujours acaparé par sa passion et ses voyages.
C'est par ce récit rédigé par Michel Adanson et lu par sa fille que nous découvrons les pérégrinations de ce botaniste au Sénégal, ses recherches, sa volonté de rester humble, honnête et respectueux dans une communauté de blancs qui cherche à asservir la population locale.
Il apprendra le wolof pour échanger avec la population et s'imprégner de leur culture.

Michel Adanson va découvrir l'histoire de Maram, nièce d'un chef de village qui aurait subitement disparue. Cette fuite est-elle juste une légende ou Maram a t-elle réellement existé ?
Michel décide de partir à sa recherche pour honorer son oncle le chef du village. A travers la brousse et les villages, Michel et les quelques personnes qui l'accompagnent, avancent, souvent avec difficultés dans ces zones peu fréquentées où la végétation prend toute la place.
Et Maram reste une énigme.

Jusqu'à la rencontre presque fortuite.
A partir de là, le récit gagne en profondeur, en épaisseur, il devient presque envoutant.
Maram va raconter son histoire et sa fuite. Au fur et à mesure du récit, Michel tombe éperdûment amoureux de cette femme. Il comprend qu'en la cherchant il l'a mise en danger. Il comprend aussi qu'il a été manipulé.

David Diop nous livre avec ce récit l'expression de l'amour d'un père pour sa fille en lui offrant ses confidences, mais aussi l'amour d'un homme pour une femme. Un amour impossible. Confronté à l'esclavage, à la cruauté, Michel tentera de lutter.

L'auteur nous parle avec amour du Sénégal, de ses traditions, de ses croyances.
L'écriture est poignante, et David Diop a su retranscrire le style de l'époque dans les écrits de Michel Adanson.

Un magnifique roman.




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Un sujet original, un style impeccable, exigeant sans être pédant, tout particulièrement adapté à cette histoire qui a pour cadre le Sénégal de 1750, où un botaniste encyclopédiste français vient herboriser. Il trouvera des plantes et fleurs magnifiques, bien sûr, mais aussi une femme splendide qui lui sera enlevée par la tragédie de la traite, inconsolable perte superbement mise en parallèle avec le mythe d'Orphée et Eurydice. Cette déclaration d'amour à l'Afrique, ode à la découverte pacifique des différences culturelles, est aussi une très belle lettre d'adieu d'un père à sa fille. Recommandé.
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J'étais très impatiente de découvrir le nouveau roman de David Diop qui nous offre ici une incroyable épopée. Direction fin du 19eme siècle. La France est ses colonies africaines et ce fameux Triangle, commerce et traite négrière. Il n'est pas fait ici étalage de la colonisation, David Diop laisse aux lecteurs le choix ou non d'épiloguer sur ce thème. Mais tout de même, ce sujet reste en filigrane, silencieux mais tant indéniable.


Aux côtés, de son héros, qui lui fût bien réel, David Diop raconte l'aventure subjuguante d'un homme blanc, naturaliste, académicien, qui va tomber profondément amoureux de l'Afrique, plus particulièrement du Sénégal et d'une jeune femme.


Ce récit romancé se déroule en deux temps. Une premier tableau va poser les bases de la suite, tant sur le contexte géopolitique, personnel et intime. le second tableau est une explosion de couleurs et de senteurs. Une aparté exotique où les us et coutumes enchantent et émerveillent. L'Afrique dans toute sa splendeur. Les croyances, les rites, les tenues vestimentaires, les couleurs chatoyantes, la faune, la fore, le dialecte. Tout est captivant. Michel Adanson devient les yeux et la main retranscrivant des mémoires essentielles et porteuses d'humilité.


Découvrir l'Afrique est un enchantement. Malgré le contexte historique lié à la présence de la Compagnie Française et notamment du commerce d'esclaves, j'ai découvert que le Sénégal était divisé en royaumes et qui par leur guerres ont certainement favorisé l'esclavage.


Michel Adanson est un incroyable personnage qui par sa passion de la nature va se lier d'amitié avec un jeune prince qui l'escorte dans ses déplacements. Curieux, honnête, franc, Michel Adanson fait preuve d'ouverture d'esprit et va tomber éperdument fou amoureux d'une jeune guérisseuse.


Ses mémoires retranscrites sont l'héritage légué à son unique fille qui devra à son tour respecter la dernière volonté de son défunt père.


J'ai vraiment été captivée par cette histoire d'une autre temps. J'ai toutefois été gênée par le fait que le personnage ne soit pas un héros fictif pour la bonne raison que je connais pas l'histoire de Michel Adanson. Cela n'entache pas le récit.


David Diop nous livre une nouvelle histoire tout aussi fascinante que Frère d'âme que j'ai préféré. Il nous parle d'héritage en allant directement à la source du colonialisme, des conséquences destructrices humaine et écologique, des conséquence irréversible de l'esclavage. le fond historique est très bien développé et nous ouvre une fenêtre sur un temps s'effritant et qui a tendance à être oublié.


Un grand roman indéniablement porté par un auteur engagé dans la passation de ce temps révolu et méconnu.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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La quatrième de couverture nous promet du dépaysement, de l'aventure, de la botanique, mais aussi du romantisme. Et j'ai retrouvé tout cela dans cet assez joli récit - plus ou moins. de la botanique et des sciences naturelles, oui, puisque le personnage principal est un naturaliste, qui parcourt la région du Sénégal pour ses recherches. Cependant, il ne connaît pas de véritable dépaysement, il n'y a pas de réel choc des cultures, dans la mesure où il vit sur place depuis près de trois ans. Il parle le wolof, il mange le couscous de requin, il apprécie la musique et les récits des griots... Seuls ses cheveux roux attachés et ses culottes bouffantes avec souliers à boucle semblent encore déplacés, il se décrit lui-même comme un "Blanc-Nègre" qui s'est assimilé. Par conséquent, nous non plus ne sommes pas complètement dépaysés, ce que je regrette un peu néanmoins. Nous sommes néanmoins plongés dans certaines croyances locales, Maram est son rab, son animal esprit qui la protège. Comme le dit le Narrateur lui-même, est-ce une superstition ou une réalité ? Est-ce un animal, un esprit, faut-il croire le témoignage des sens troublés par la fièvre et le délire, ou suivre l'esprit rationnel des Lumières ?
Car oui, nous sommes au milieu du XVIIIème siècle, ce n'est plus le temps des explorations, mais déjà une Afrique au coeur des rivalités économiques et commerciales entre Européens, avec des rivalités entre Français et Anglais pour les prémices d'une colonisation. Il y a donc des enjeux de pouvoirs, instrumentalisés aussi en partie par les États africains.
Du romantisme ensuite, oui. Peut-être cependant un peu fleur bleue pour moi. Après tout, est-ce que Maram aime vraiment le Narrateur ou est-ce qu'il l'a juste imaginé, se voyant comme son sauveur puis son bourreau ? J'ai cependant trouvé certaines réflexions un peu trop modernes, un catholique du XVIIIème siècle aurait-il vraiment pensé au scandale d'un mariage mixte - le terme n'est pas utilisé, mais il est suggéré ? Aurait-il cherché à faire perdre sa "négritude" à cette épouse ? Cet autre terme n'est pas non plus présent, mais le Narrateur voudrait faire perdre son identité à cette jeune femme, tout en étant conscient que "blanchisée" culturellement, elle lui plairait moins. Cela m'a un peu gênée, avec des allusions trop appuyées peut-être au mythe d'Orphée pour "faire poétique". Mais j'ai beaucoup aimé les allusions à l'art : la peinture, la musique, et bien sûr l'écriture, nous révèlent la vérité de notre âme. le Narrateur est ainsi conscient d'avoir peut-être embelli la réalité, de l'avoir reconstruite, mais c'est le pouvoir des mots.
Le dernier chapitre apporte cependant une correction ironique, presque cynique, qui nuance tout ce romantisme.
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David Diop, après Frère d'armes, change d'époque pour le 18ème, siècle de l'encyclopédie et du marché florissant de la traite des Noirs.
Michel Anderson est un naturaliste français . Parti au Sénégal comme savant, il se retrouve malgré lui espion, sur la piste d'une belle jeune fille disparue et échappée de l'île de Gorée pourtant surnommée "la porte du voyage sans retour". Entre eux naîtra un sentiment de confiance et d'amour. Elle lui sauve la vie, il la précipite de manière inconsidérée vers la mort.
C'est le récit de ce voyage qu' Aglaé, sa fille, retrouvera après sa mort. Elle lit une intrigue complexe autour de la jeune Maram, les péripéties de l'aventure et l'amitié profonde et réciproque de son père pour Ndiak , un jeune prince mis à son service. Elle découvre la culture sénégalaise, ses rites et superstitions peu compréhensibles pour un Européen, ses peuples et leurs langues, notamment le wolof que son père apprend. Elle ressent surtout l'horreur de la traite à des fins commerciales et la peur des Noirs.
Enfin elle comprend la valeur de ce que son père lui transmet et les contradictions de cet homme qu'elle a aimé.
Une belle plume mise au service d'une belle histoire !
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Inspiré par les vrais carnets de voyage de Michel Adanson (1727-1806), un botaniste qui consacra sa vie à constituer une volumineuse encyclopédie, David Diop nous emmène au Sénégal en se mettant dans la peau et l'esprit du scientifique.
C'est Aglaé, la fille de Michel, qui découvre après le décès de son père, un carnet de voyage où il raconte sa jeunesse et son amour pour Maram, une jeune femme sénégalaise vendue pour être esclave.
Venu dans le pays pour observer les plantes, il a appris à connaître, à comprendre, une population bien différente de celle qu'il côtoyait en France.
Avec ces écrits, Aglaé voit une autre facette de son père, plus humain, sentimental, secret, prêt à tout pour celle qui l'a d'abord intrigué avant d'emplir son coeur.
L'écriture de l'auteur est lumineuse, délicate, posée comme celle d'un homme de l'époque évoquée. Mais un homme qui porte la poésie en lui. Les scènes, les paysages, les conversations, tout est rédigé, retranscrit avec finesse.
Il faut se laisser entraîner dans cet univers. On y arrive sur la pointe des pieds et on en ressort le coeur meurtri devant tant de mépris des blancs pour les « nègres », tant d'injustice, de mauvaise foi mais aussi tant d'amour de la part de ceux qui croient qu'il est encore possible d'agir, même des années après pour adoucir la vie de ceux qui ont souffert….
Le seul bémol que je mettrai, c'est que certaines réflexions ne sont pas, pour moi, en lien avec ce qui se pensait au XVIII -ème siècle. Je ne suis pas persuadée que les personnes avaient, à ce moment-là, un tel recul sur les situations vécues. Il n'en reste pas moins que c'était important d'en parler et que je ne sais pas comment l'auteur aurait pu évoquer de tels thèmes d'une autre façon.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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On ne voit pas immédiatement comment passer de la vie du naturaliste botaniste Michel Adanson et l'île de Gorée comme point de départ sans retour des esclaves vendus aux Amériques. C'est son exploration: son exploration du Sénégal de 1749 à 1754 qui nous met sur La voie. 

Ce périple africain correspond à la période où il convoitait une chaire de membre de l'Académie royale des sciences de Paris. Plusieurs années plus tard, grâce à la lecture de ses écrits de voyage par Aglaé, sa  fille, que l'on prend conscience de ce qu'a subit le peuple noir d'Afrique, traité comme de la marchandise vendue à l'étal
Il va entendre parler de Maram, jeune et belle jeune fille que son oncle a vendu contre un fusil alors qu'il s'apprétait à la violer. 
La rumeur prétend qu'elle est revenue de là d'où l'on ne revient jamais. 
Michel Adanson se mettra en quête de la jeune esclave. 
Il la retrouva et en sera fou amoureux mais tel Orphée qui tentera de ramener Eurydice des enfers il essaiera de la sauver de sa condition. 


Très bon immersion dans ce monde où le wolof est une langue qui chante la culture africaine.

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A sa mort, Michel Adanson laisse à sa fille Aglaé des cahiers de souvenirs de son séjour au Sénégal pendant lequel il a rencontré et aimé secrètement Maram. Maram est belle et elle paye le prix de sa beauté - elle raconte à Michel Adanson comment elle a réussi à fuir les assauts des hommes après sa vente comme esclave. le temps a passé et l'affaire n'est pas terminée pour Maram qui - en femme forte - fait face à son destin avec courage.
Ce roman nous raconte un peu d'Afrique, de Sénégal, de ces français tout puissants qui chargent les esclaves à partir de l'ile de Gorée. Il nous raconte l'histoire de ce botaniste obnubilé par les plantes qui va être bouleversé par Maram. Une histoire dense, belle et triste entre cet homme blanc et cette femme noire au-delà de la réalité de l'époque. C'est un peu comme un mythe.
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