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3,68

sur 307 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire de Robinson Crusoé... non plus exactement de Joseph Kamal, un jeune adulte qui a failli s'en sortir mais qui s'est laissé entrainé par son grand frère dans un braquage qui a signé son départ pour sa première fin du monde, la prison. Condensé d'horreurs et de violence, la prison décrite ici ne peut pas laisser de place à la rédemption. Faut-il que Joseph soit confronté à cette dureté et cette inhumanité pour faire face à la deuxième fin du monde, celle qui va l'amener à une liberté dérobée pendant l'évacuation de son enfer suite à l'explosion d'un réacteur nucléaire...Fukushima es-tu là ? Pourtant cette simili liberté est-elle vraiment la Liberté ? Seul face à la Nature, Jo doit faire face aux impératifs de survie et à la plus douloureuse des privations : l'Autre...
J'avais vu Sophie Divry présenter son livre lors de la Grande Librairie. Depuis j'avais son ouvrage dans ma "to read list" mais je ne l'avais pas encore ouvert, ne sachant pas trop ce que j'allais y trouver. On ne lit pas une Robinsonnade sans être dans un certain état d'esprit. J'ai aimé la transformation du personnage, l'apprivoisement de l'espace et de la Nature. J'ai senti les ondes de folie quand trop de solitude venait renvoyer Joseph à sa condition limitée d'Homme dans un Univers qui le dépasse. Si j'ai compris l'intérêt du passage par la case prison pour faire un contrejour fort entre l'avant et l'après, j'ai eu du mal à donner le crédit de la réalité à cette première partie du roman... trop de violence, trop d'inhumanité condensées en si peu de lignes.. trop... Un livre à lire, qui rappelle Robinson, qui évoque Tom Hanks sur son île du bout du monde. On attend l'arrivée de Vendredi... il n'arrive pas...
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Dès les premières phrases, on est emporté par cette histoire singulière s'appuyant sur une écriture précise et vive. Au tiers du livre, l'histoire bascule en mode dystopie. Très, très addictif.
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Passer de l'univers carcéral à celui de de la fin du monde en plein nature est une expérience singulière et Sophie Divry réussit une paru un peu fou de nous transporter avec autant de force de l'un à l'autre. J'ai été époustouflée par la sensibilité qui se dégageait de ce texte. La violence de la première partie laisse place à une narration toute particulière marquée par le silence (Joseph n'a plus que lui et quelques animaux mais ne peut rompre le dialogue) et la nature, que l'on voit évoluer au rythme des saisons. L'apprentissage est rude (il faut s'organiser, travailler dur) et les sentiments exacerbés........................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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Un homme est condamné pour avoir participé à un braquage. Il découvre la prison, monde impitoyable, ses murs, sa noirceur. Puis un événement inexplicable survient. Une catastrophe imprécise, peut-être nucléaire, qui décime la moitié de la population. Les prisons sont évacuées et notre héros parvient à s'échapper. Poussé par sa soif de solitude, le fuyard traverse des zones totalement désertées, parvient enfin à la zone interdite et décide de s'y cacher. Il s'installe dans une ferme. Commence alors pour lui une vie austère dans laquelle il apprend à travailler la terre, avec pour seuls compagnons un mouton et un chat. Mais la solitude extrême n'a-t-elle pas un prix ?
Ce roman, court et dense, nous ballotte entre trois étapes du destin du personnage, trois étapes métaphysiques sur l'être et la raison. Ce roman vif, marquant, est tout autant ode à la nature que réflexion sur la solitude.
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A travers ce roman court de fiction, l'auteur nous plonge dans trois étapes de l'existence de Joseph Kamal, le personnage central du récit, toujours plus contraint au fil des pages du fait des circonstances qui vont s'imposer à sa personne.

Dans la suite logique d'un braquage de bijouterie qui a mal tourné, dans le cadre duquel son frère Tonio s'est fait descendre par des flics – poignée d'une profession à l'encontre de laquelle il con-centre l'entièreté de sa haine, « Jo » se voit condamné pour complicité puis incarcéré au sein d'une prison qui va peu à peu dévoiler la face perverse de l'institution. Mensonge, arbitraire, manipulation, humiliation, violence, avilissement, autant de termes qui, tour à tour, qualifient sa situation et vont le pousser jusque dans les retranchements de l'isolement, de la volonté de solitude et de la misanthropie.

« Ici les gardiens sont capables de vous laisser crever, les amis de vous trahir. »

« J'ai tellement envie d'être seul maintenant. Entièrement seul. le besoin de solitude me torture presque physiquement. Ah, qu'on me donne de l'air, de l'espace. Combien je donnerais pour ne plus voir personne, pour ne plus les entendre, ces hommes, ces détenus, ces corps près du mien, ne plus les voir bouger, combiner, dominer, causer, ne plus les entendre mastiquer, se gratter, ronfler, pisser, et répandre autour de moi toute cette saloperie d'humanité. »

Et puis la catastrophe nucléaire, l'explosion arrive. « La moitié de l'Europe irradiée. La moitié de la France évacuée. » Trois semaines après l'événement, une rencontre avec un autre survivant lui apprend que plusieurs camps de réfugiés se sont formés au nord de la ligne Nantes-Besançon, là où les radiations ne sont pas passées. Ce type, qui se fait insistant pour s'occuper de son sort et qu'il va finir par tuer, lui apprend également qu'ils font partie d'une poignée d'immunisés : « La centrale qui a sauté était d'une génération nouvelle et quelques irradiés semblent immunisés, c'est peut-être une question d'ADN. Il doit y avoir un gène qui les protège. »
Va alors débuter sa quête à la survie, avec cette nécessité de se débrouiller par soi-même, de ne compter désormais que sur sa personne ; la remise en cause de ses propres fondements et l'apprentissage de nouvelles techniques vitales pour son évolution au sein d'un monde sans Homme. « Jo » s'installe dans une fermette désertée qu'il va réaménager à son goût, avec les moyens du bord et, par le biais de manuels dénichés dans des bâtisses à l'abandon, il va développer des connaissances utiles concernant le cycle des saisons, le travail de la terre et la gestion des périodes de semis et de plantations. Il va apprendre à jardiner, à rationner, à gérer des stocks, à prendre de la distance avec l'immédiateté, à comptabiliser. Puis sa vie de Robinson va connaître le plaisir de la compagnie et du partage avec l'apprivoisement d'un bélier et d'une chatte rousse respectivement surnommés Chocolat et Fine. Une vie sans Homme.
Est-ce à dire sans humanité ?
C'est le défi auquel confronte Sophie Divry dans la dernière partie de son oeuvre. Est-il possible de vivre de façon équilibrée hors la présence de ses congénères, toute relation sociale relevant ainsi de l'impossibilité ?
Si la clôture du récit offre une réponse « en mode avion », cette lecture fait s'interroger, au-delà du point final, sur la notion de condition humaine, le rapport de l'individu à la société autant qu'à la solitude et la radicalité de la Nature.
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Récit surprenant du héros qui raconte son sordide passage en prison, hyper réaliste pour passer ensuite à un univers de post apocalypse où il va devoir survivre en solitaire !
Encore un OVNI comme sait en décrire cette auteure.
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Cette année encore, j'ai été sélectionnée pour participer aux Matchs de la rentrée Littéraire organisés par Rakuten #MRL.
J'ai choisi le roman de Sophie Divry car je ne connaissais ni l'auteur, ni la maison d'édition Noir sur Blanc dont Notabilia est une des collections.
Sa couverture épurée au maximum et sa 4ème de couverture m'ont attirée.
Bonne pioche cette année avec ce court roman qui se déroule dans un futur pas si lointain. Malgré quelques incohérences liées aux romans d'anticipation mais aussi parce que nous n'en sommes pas encore arrivés là, ce texte est très intéressant parce qu'il va, stylistiquement parlant, passer presque d'une extrême à l'autre.
Alors que le personnage central, Jo, va voir s'effondrer trois fois son monde, l'auteur va passer d'une narration à plusieurs personnages à une seconde avec un seul et unique personnage. de même, le roman commence avec un style dur et violent mais un peu léger, moins travaillé. L'auteur finalement ne s'attarde pas sur cette première partie.
La seconde partie du texte s'avère bien plus bucolique, poétique, parfois philosophique. Un retour à la nature et à la beauté simple des choses.
Quid du titre ? Jo va voir « son » monde, trois fois, s'écrouler.
Le premier c'est « l'avant ». Jeune homme d'à peine 20 ans, il décide de rendre service à son frère Tonio, délinquant, et de l'assister pour un braquage. Mais tout ne se passe pas comme prévu, Tonio est abattu par la police et Jo est arrêté. Fin du premier monde.
Jo est ensuite incarcéré dans une prison du Sud de la France. Là-bas règnent la brutalité, les humiliations. Il est battu, affamé.

Jusqu'au jour où a lieu une catastrophe nucléaire. Jo en profite pour s'évader. Sauf qu'il est le seul survivant. Ici s'achève son deuxième monde.

Jo va devoir apprendre à vivre seul, sans électricité, sans télévision, sans les bruits qui nous entourent. Sa survie, il va la devoir à quelques animaux rescapés comme lui.
Une nouvelle version de « Seul au Monde » mais sans espoir de salut, un retour à la nature et à nos besoins fondamentaux, un texte qui peut parfois déranger un peu si on l'interprète mal, ce dernier monde de Jo est celui qui manque peut-être le plus de cohérence mais qu'importe, on partage la solitude et la souffrance de Jo. Et qui sait ce qu'il adviendra de nous quand cela se produira ?
A lire et à méditer pour balayer nos peurs et se préparer, au cas où.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Phase 1, en prison. Passionnant, rythmé, oppressant (trahison, brimade, violence).
Phase 2, la destruction du monde et la survie tendue : court, mais encore prenant.
Phase 3, la survie au calme avec mouton et chat : lent, mou, et long. J'ai accéléré la lecture...
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Je vois que le petit prince s'est dessiné un mouton qu'il voudra apprivoiser.

Je suis surpris de constater que personne ne voit Josef K. du célèbre roman @Le procès de @Franz Kafka.
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