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3,04

sur 204 notes
Des peaux de banane disséminées ça et là. Piégeux. Ma lecture est à cette petite chose de se casser la gueule, mon zèle de lectrice s'évidant tel une piscine à boules saccadée par un gosse turbulent. Car, désolé Philippe, sur ce coup-là, si les pages se succèdent convenablement, mon cerveau s'est détaché quelque part au-dessus du bouquin, baigné d'abord d'un doux ronron littéraire pour finir par sombrer définitivement dans une torpeur détachée. J'ai abdiqué.

La patte est bien là, l'entrain désinvolte que l'on connaît chez l'auteur, lequel au fil du temps déshabille toujours un peu plus la littérature, la dépouillant de son académisme précieux. Moins de temps pour barguigner, il élague un max, la ponctuation, les formules empruntées, on ne va pas se morfondre, ça emmerde la moitié des gens, il les écrème.

Les pesanteurs sont ajournées, les dialogues déplumés d'un quelconque apparat et l'action agglomère les mots dans des décors dressés habilement en deux ou trois phrases. Bim, bam, boum.

Les idées fixes de l'écrivain maintenant. Ici, un narrateur abîmé, désabusé, comme souvent écrivaillon, qui déambule au rythme de galères somme toute triviales dans une banlieue aisée et grise. Sa femme Hannah, figure à la naïveté attachante mais nacrée d'une certaine forme de crétinisme, n'est pas sans rappeler le personnage de Marlène du livre au titre éponyme.

J'avais des appréhensions sur le choix du travestissement mais, je dois l'avouer, Djian s'est bien dépatouillé. J'imagine qu'il s'est dûment documenté avant la rédaction. Il nous épargne l'angle grossier voire sensationnaliste d'un homme travesti et aborde le sujet avec délicatesse. Un bon point.

Où se logent donc mes réserves ? L'ossature du livre m'a semblée légère. Là où j'ai l'habitude de frémir chez l'auteur, j'ai bouffé de l'intrigue attiédie, comme des frites réchauffées au micro-ondes. Les inimitiés entre Denis et son beau-père Paul tournent en rond, patinant comme des rollers playskool sur une neige cradingue de trottoir. Ce Paul campe poussivement le rôle vieux salopard rétrograde et m'a fait secouer la tête à plusieurs reprises tant j'ai trouvé ça creux. Sans parler du déversement de cette inconsistance sur la belle-mère qui se déforme page après page. Tels des cheveux trop gominés, j'ai trouvé ça gras, collant par paquet, des coucheries nigaudes avec la belle-mère à la bromance bricolée avec son collègue aux façons primates.

Je ne peux pas dire que c'est un mauvais livre mais je m'y suis ennuyée malgré l'exercice de style. Ça ne m'empêchera pas de continuer à lire l'auteur vers lequel je fonce toujours tête baissée.
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Le thème, ou plutôt les thèmes s'empilent un peu dans ce roman sombre ; la violence, la soumission, la drogue, le travestissement, un mariage sans amour etc etc.. C'est un peu trop sans doute, mais quand on va u peu au delà, on ressent un rythme soutenu, un style très particulier initié par l'auteur dont chaque phrase est une action parfois sans rapport avec la précédente.. Cela donne ce rythme, et même si je n'ai pas adoré, l'ensemble n'est pas trop mauvais.
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Déception.
Quand j'ai découvert ce livre par sa couverture et son résumé, je me suis dit que ce roman allait être passionnant et passionné. Malheureusement, plus j'avançais dans ce long monologue intérieur, plus je ressentais un sentiment d'ennui profond. L'écriture est bonne et facile. le style est indirect.

L'histoire de Denis le jour qui devient Denise la nuit n'a pas éveillé en moi des sentiments ou un attachement particulier pour cet homme. de même pour son épouse et tous les autres personnages qui gravitent autour de lui.
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Ecrivain, transformisme, sexualité, argent, golf, mafieux, mélangez le tout avec le rythme "américain" de Djian. Pas exceptionnel, mais se laisse lire.
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Denis est écrivain le jour et travesti la nuit.Il vit avec Hannah et dispose de l'appartement chic de ses beau-parents jusqu'au jour où ceux-ci décident de réintégrer la résidence et aménagent le rez de chaussée.Paul ,son beau-père , n'accepte pas que son gendre se travestisse la nuit et l'oblige à accompagner son chauffeur pour récupérer de l'argent auprès de mauvais payeurs.La cohabitation n'est pas trop du goût de Denis d'autant que Paul violente sa femme ,Véronika , régulièrement.
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre. J'ai la sensation d'avoir survolé l'histoire … l'histoire qui semble avoir été écrite pour laisser une grande place à l'imaginaire du lecteur … à nous de trouver les entrées, les couloirs … le concept peut effectivement être intéressant mais j'avoue être totalement passée à côté … je n'ai pas trouvé le chemin ..

C'était mon premier « Djian », et j'ai aimé son écriture, en parfaite harmonie avec le genre. Denis est un personnage intéressant. Troublant dans tout ce que sa part fémine lui ajoute en virilité.

Djian a parfaitement su donner à chaque protagoniste, sa place, ses caractéristiques, tout en restant dans les clichés …. (le mafieux, la blonde écervelée à forte poitrine …..).

J'ai trébuché sur l'intrigue … à mon sens, elle méritait d'être plus développée et moins suggérée.

C'était mon premier « Djian », expérience que je ne qualifierais pas de concluante. Mais j'y ai trouvé une étincelle, qui me conduira à retenter l'expérience « Djian » ….
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Pas un chef d'oeuvre mais un bon moment...
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J'ai vraiment apprécié cette lecture. Une écriture très particulière qui rend les dialogues vivants. J'avais même l'impression d'être encore plus proche du narrateur sans ces tirets qui mettent de l'éloignement dans les dialogues. Djian m'a plongé directement dans la tête et les mots de Denis. Denis, quel homme incroyable ! Denise la nuit, Denis le jour. Danseuse, chanteuse qui enflamme tant par son déhanché que ses tenues de soie, et écrivain le jour qui peine à payer son loyer à son beau-père. Ambivalent à souhait et une manière très atypique de voir la vie, détachement et compassion mélangés, honnête avec lui-même. Difficile de le cerner, mais une complexité bien humaine au final. Je ne me suis pas ennuyée un seul moment durant cette lecture, l'impression d'être le passager d'un bolide qui fonce à toute allure dans la nuit, frôlant l'accident à tout instant. Une écriture qui laisse le lecteur pantelant tant l'auteur jongle avec le déroulé de l'histoire. On pressent et malgré tout on se prend une claque. L'histoire est folle, drôle, sensible et riche. Quel régal !
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Denis la quarantaine est un écrivain et un critique fauché, Ses livres lui rapportent peu, Il ne roule pas sur l'or, il a du mal à payer son loyer.Pour arrondir ses fins de mois, il est plus connu sous le nom de Denise la nuit, dans un cabaret où il arrive même à doubler son salaire,

Si sa femme Hannah ne trouve rien à y redire, et accepte la situation ,tout bascule lorsque ses beaux parents décident d'emménager au dessus de chez eux, les relations avec son beau- père sont plutôt houleuses car celui ci ne supporte pas l'excentricité de son gendre.Il veut le faire changer.Il lui
trouve un emploi afin de l'endurcir.

Le lecteur entre dans la furie du quotidien qui l'absorbe,Même si on éprouve de la compassion pour Denis qui accepte de se travestir pour gagner mieux sa vie et obtenir un double salaire le personnage de Paul reste un personnage fascinant qui peut plaire parce qu'il est un un personnage odieux cruel, ignoble, détestable. Il a un sourire narquois glaçant, On ne peut s'empêcher de penser à JR Ewing de la célèbre série télévisée » Dallas « qui a fasciné tant de générations pendant de nombreuses années.
L'auteur accorde très peu de place aux personnages féminins Ahan reste la femme de Denis et la fille gosse de riche de son père Paul, Elle se cantonne à un rôle de potiche et même de poupée Barbie.

Grâce à ce livre, je suis allé à la rencontre de Philippe Djian., ce rendez vous me semble en partie manqué, Sa façon d'écrire me semble indigeste,on dirait qu'il s'est simplement contenté de saisir le texte sans effectuer un travail de construction. Absence de ponctuation. Absence de chapitres, le fait que le texte ne soit pas aéré donne l'impression que le travail d'écriture reste inachevé.

Bonne lecture.

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Je n'avais jamais lu cet auteur, j'étais curieuse de le découvrir. L'histoire est dure, tres dure.... J'ai eu un peu de mal avec l'écriture. Il n'y a pas de chapitres, juste 2 parties, la 2 nde tres courte.... J'ai du mal avec l'insertion des dialogues et surtout l'emploi des verbes de paroles avec inversion du sujet. Je ne trouve pas cette forme tres élégante, or, elle est emlpoyée à tout bout de champ... Il va falloir que j'en lise un autre, pour voir si j'ai mal choisi ma 1 ere lecture chez cet auteur.... Je reste donc tres dubitative !
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