AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 488 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Méréana Rangi est séparée de son mari, elle s'occupe seule de ses deux garçons et de la fille de sa soeur. Tous les jours, elle se rend au bord du fleuve pour y casser du caillou et en remplir des sacs, qu'elle vend ensuite pour la construction de routes. Elles sont quinze, comme elle, à effectuer ce travail très dur pour échapper à la misère. Un jour, estimant à juste titre que leur travail n'est pas payé justement, elles décident d'augmenter le prix du sac. Leur tentative de revendication est rapidement réprimée par la force et s'en suivra une lutte de ces femmes pour un traitement plus juste. Mais dans ce pays d'Afrique centrale, il y a beaucoup à faire pour que les femmes soient mieux traitées et considérées. On le voit tout au long du récit, quand on en apprend un peu plus sur l'histoire de toutes ces femmes, et qu'on découvre le fonctionnement de la société dans cette Afrique corrompue et où tellement de modes de pensée archaïques subsistent côte à côte avec la modernité. Photo de groupe au bord du fleuve est un magnifique récit qui révolte et fait réfléchir à la situation de la femme africaine contemporaine, véritablement laissée pour compte et qui doit lutter contre bon nombre de fléaux.
Commenter  J’apprécie          670
Un coup de coeur fulgurant que ce roman et que cet auteur congolais,... dont je découvrais jusqu'au nom... D'autant plus jubilatoire que je l'ai découvert par le plus grand des hasards en fouinant avec attention dans le fond "Littérature" d'une des librairies de ma ville,Chantelivre, souhaitant emporter un auteur complètement inconnu (de moi) pour quelques jours de congé !

Un roman qui embrase de multiples sujets: la condition terrible et violente faite aux femmes en Afrique, la corruption et la terreur semées par les gouvernements en place, la torture dans les prisons, les structures hospitalières défaillantes, les écoles pauvres en matériel et lieux appropriés, les mariages forcés, les viols, les femmes veuves, jetées à la rue, spoliées très fréquemment par leurs belles-familles, etc.

Un système de société où l'homme possède tous les droits [ mais pas... de devoirs !], toutes les prérogatives, sans parler des mêmes tyrannies et abus de pouvoir à la tête des gouvernements.

Un écrivain au style dynamique, regorgeant d'ironie et d'humour pour dénoncer les travers de son pays, le Congo, mais aussi de l'Afrique dans sa majeure partie !
Un écrivain-homme, authentiquement féministe, dans le sens large du mot !...

Cet auteur a quitté son Congo natal en 1997, lorsque la guerre civile a éclaté. Il a émigré aux Etats-Unis, et enseigne présentement la chimie et la littérature.

Très intriguée autant que fort curieuse de ses textes précédents, car en parcourant sa bibliographie, je réalise qu'il a commencé à publier en 1973.
Plus de quatre décennies !!...

Avec des thématiques réalistes, même hyper-réalistes ainsi que fort sombres, pour ne pas dire, totalement décourageantes, tant les puissants de ce monde abusent et sur-abusent de leur position. [Inutile de dire qu'il ne fait pas bon naître "Femme" dans ces pays-là !], il a réussi le tour de force d'écrire un roman tonique, plein d'énergie et d'espoir, qui provient de la description très vivante d'un petit groupe de femmes, "casseuses de cailloux", se serrant les coudes pour faire front à l'adversité, et à leur condition trop souvent dégradante, subalterne...Une sensibilité et une empathie communicatives.

Une lecture comme une fulgurance intense; lecture qui me restera longtemps en mémoire. A fort juste titre, ce roman est qualifié de s'intégrer dans "la plus belle tradition du roman social et humaniste, l'humour en plus".

J'ai, de plus, appris moult choses, détails sur les us et coutumes congolais, comme divers rituels, dont celui de la "reconquête de pureté" après une séparation, un divorce, ou encore celui du "départ du deuil"...La sorcellerie tient une place très prégnante dans cet environnement.

Un texte littéralement "foudroyant " d'humanité et de flamboyance; il s'en dégage en dépit d'un contexte dramatique exacerbé, une force de vie, de volonté de se faire respecter comme humain , même si on a le malheur d'être née "femme" !!...sans omettre les tonnes de courage, d'audace hors du commun... de ces misérables "casseuses de cailloux". Des destins, parcours féminins malmenés, parfois, même souvent aux limites du supportable, auxquels on ne peut que s'attacher spontanément.

Inutile de vous exprimer mon impatience à poursuivre dans l'univers de cet écrivain congolais....et de lire ses écrits antérieurs...
Je me permets de retranscrire quelques extraits pour tenter de suggérer une toute petite idée de l'atmosphère... de ce récit tour à tour poignant, bouleversant, rebondissant subitement comme par un coup de baguette magique:
- baguette magique double ,composée de la dynamique de ce groupe de femmes modestes, rebelles, décidant de faire front ensemble,
et de vaincre pour une fois l'Inexorable condition qui leur est faite depuis toujours, et aussi composée du talent fou de l'écrivain dont le style très tonique,très coloré, ne peut que captiver "son lecteur" et le faire adhérer !!!


"(...) mais où se trouve la sincérité d'une solidarité si cela n'implique aucun sacrifice ? "(p.103)
------------------------------------------------------------------------------------------------------
(...) cela ne peut être qu'une de tes camarades de chantier (...)
A force d'être ensemble presque quotidiennement, tu les connais toutes, tu connais leur histoire individuelle. Même si aujourd'hui vous êtes logées à la même enseigne, chacune y a échoué en empruntant la route particulière de sa souffrance. Et chaque souffrance est unique. (p.53)
__________________________________________________________
"Tout d'un coup ta colère monte et te faire sortir de tes ruminations. Mais pour qui te prend-il, ce Tito ? Ce n'est pas parce que les circonstances t'obligent temporairement à casser la pierre pour vivre qu'il peut s'arroger le droit de se moquer de toi. Après tout, tu es allée à l'école, tu as étudié l'histoire et les mathématiques et, si ce n'était à cause de ce foutu mariage précoce, tu aurais passé ton bac, non, mieux, tu aurais comme ta soeur, Ph.D. Et puis pourquoi ce mépris des femmes qui dégouline de chaque mot tombant de sa bouche ? ça fait quoi si ces femmes sont analphabètes ? Pense-t-il qu'il faille un doctorat pour être une femme debout, une femme de courage ? Peut-être ne le sait-il pas, mais des tas de femmes à l'éducation modeste ont changé l'histoire de leur société."

Une vraie, et totale merveille ! EBLOUISSANT.....

Commenter  J’apprécie          526
Quelque part en Afrique dans un pays non cité .Il s 'agit d'un groupe d 'une quinzaine de femmes qui vivent dans des conditions socio économiques déplorables et infra- humaines Ce sont des femmes qui doivent galérer chaque jour pour assurer leur subsistance et celle de leurs familles .Ce sont des femmes ballottées par les injustices et les inégalités de la société .Elles ne sont tolérées que si elles sont soumises ,obéissantes et dociles .Un groupe d 'une quinzaine de femmes descendent chaque jour au bord du fleuve pour casser les pierres et les réduire en gravier .Les sacs chargés sont cédés aux intermédiaires à bas prix .Ces femmes décident de former un groupe et désignent une des leurs , Maréana ,comme porte-parole .Elles décident de vendre leurs sacs à un prix élevé .C 'est le début d 'un combat héroïque entre ces femmes et la cohorte d 'entrepreneurs et des constructeurs .C 'est la guerre entre le pot de terre contre le pot de fer ! Tout est mis en branle par les puissants pour annuler cette augmentation .Commence alors les intimidations et les brimades contre les femmes .Ces dernières étant bien regroupées et liguées derrière Méréana finissent par avoir
gain de cause .Les femmes ont remporté une victoire contre l 'injustice et peuvent être fières de ce succès .
l''auteur a brossé des portraits saisissant de ces femmes
courageuses , décidées et solidaires entre elles .
Un très bon roman qui place la dignité et le courage au sommet des valeurs humaines .


Commenter  J’apprécie          444
Les femmes en Afrique ...quelle misère!

L'auteur nous raconte l'histoire d'un groupe de femmes qui cassent des pierres pour faire du gravier. Ces femmes ne sont pas aussi bêtes que les hommes et le pouvoir voudraient le croire, elles comprennent que leur gravier est recherché et demande une augmentation du prix d'achat. Alors s'engage un combat , difficile, pour obtenir cette augmentation et la dignité d'être payée correctement.

Au fur et à mesure on découvre l'histoire de ces femmes, viols, abandons, dépouillées par la famille, accusées de sorcellerie tout est bon pour déconsidérer les femmes tant par les hommes que par d'autres femmes. Quant au pouvoir, corruption et violence avancent main dans la main pour mâter tout ce qui dépasse.

Ce roman donne une image rude de l'Afrique, les hommes, les femmes, les traditions, le sida, le pouvoir, rien n'est laissé dans l'ombre et on comprend combien il faut d'énergie pour vivre dans ces conditions. C'est un peu effrayant et désespérant mais toutes les histoires de ces femmes sont émouvantes et passionnantes , chacune est digne d'intérêt et l'espoir très réaliste qui les habite , les rend très humaines.

Un roman magnifique et un auteur talentueux.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          193
Méréana, après une énième inconduite de son mari, quitte le foyer conjugal pour élever seule ses deux enfants et sa nièce dont la mère, sa soeur, est décédée. Dépourvue de revenus, elle rejoint un groupe de casseuses de pierre au bord du fleuve où elles vendent leurs lots à des prix dérisoires.
Bientôt, le gouvernement annonce la construction d'un nouvel aéroport. Effet immédiat, le cours du gravier s'envole mais seuls les intermédiaires, les transporteurs en profitent. le groupe, dès lors amené par Méréana va mener une lutte pour obtenir un meilleur prix d'achat de leurs marchandises.
Entre arrestations arbitraires, coups, blessures et intimidations émanant des hautes sphères du pouvoir, elles tenteront de garder la tête haute.

Beau récit qui montre la force de volonté et la dignité de ces accidentées de la vie. Cependant, la noblesse de leur combat ne saurait faire l'économie de la solidarité, de la sororité et d'un certain réalisme : sur le plan personnel car les parcours de vie supposent des choix de batailles parcimonieux ; sur le plan systémique car elles affrontent les conséquences d'une corruption ordinaire, d'un service public réduit et défaillant (état des infrastructures, hôpitaux…), et, surtout d'un patriarcat encore à l'oeuvre où la femme subit.

Le ton engageant et le style agréable du roman donnent de la force au propos qui offre un exposé concret sur la condition des femmes dans certains endroits de la planète.
Commenter  J’apprécie          190
Waouh, juste waouh, je viens de me prendre une claque littéraire en plein visage.

Nouvel auteur, nouvelle plume, nouveau pays. Et je dis oui à tout. Je viens tout juste de refermer ce livre et j'ai un petit pincement au coeur à l'idée de quitter ce groupe de femmes et de ne plus les côtoyer. Chaque femme a son histoire, son passé, son rêve et chaque femme a été confrontée à cette société patriarcale, à cette société pourrie et corrompue. Elles ont toutes connu de terribles malheurs : le viol, la persécution, l'humiliation, la pauvreté, la haine et tout cela à cause de quoi ? A cause du simple fait d'être une femme, d'être dans un corps de femme.

L'héroïne principale est tenace, forte, fière et courageuse. Sa répartie m'a fait beaucoup rire. La solidarité qui se dégage de ce groupe m'a rendu fière d'être une femme, et m'a montré à quel point on peut déplacer des montagnes quand on est unies et rassemblées autour d'une cause juste.

La plume de l'auteur est très agréable. Cela m'étonne toujours de voir des hommes décrirent aussi bien le psychisme d'une femme, de les voir se mettre dans la peau d'une femme et de réaliser l'un des plus beaux hommages à la férocité de ces dernières. Comme quoi tout homme a une part de féminité en lui, et toute femme a une part de masculinité en elle.

Malgré les nombreux passages durs et poignants, ces femmes gardent la tête haute, dédramatisent, s'encouragent, rigolent et ne lâchent jamais rien. On est jamais dans le pathos, on ne stagne pas et on ne fait qu'avancer.

Le fait d'avoir incorporé ça et là des brides d'informations de la radio était très original et tellement démoralisant. L'impression que le monde regorge de faits divers, que les femmes se font massacrer tous les jours et ce, aux quatre coins du monde.

Un livre fort, poignant et majestueux. L'un des plus beaux hommages que j'ai pu lire au courage de la femme.
Lien : https://labullederealita.wor..
Commenter  J’apprécie          184
Quelle belle lecture. C'est clairement un roman marquant et que je relirai sans doute un jour !
Dans une passe difficile, Méréana décide de casser des cailloux au bord du fleuve pendant quelques semaines, afin de se payer une formation et remettre sa famille à flots. Au même moment, la construction d'un aéroport dans le pays fait que ces sacs de graviers deviennent une denrée recherchée… Méréana, la plus « éduquée » du groupe, se retrouve alors porte-parole des casseuses de cailloux, qui veulent augmenter de 50 % le prix de leur travail. C'est alors le début d'un bras de fer avec les politiques, car leurs revendications risquent d'écorcher l'image lisse qu'ils souhaitent donner de leur pays à ce moment-là.

Honnêtement, en débutant ce roman, je ne pensais pas qu'il me passionnerait autant. Une lutte sociale ? Merci bien, j'ai lu Germinal… Mais ce roman va plus loin et est véritablement féministe : l'auteur dénonce les injustices dont sont victimes les femmes, souvent par « tradition » et nous propose de magnifiques portraits de femmes, fortes et solidaires.
Au-delà de Méréana, nous faisons connaissance avec plusieurs femmes abîmées par la vie : une femme d'affaires ruinée par sa belle-famille à la mort de son mari, une villageoise dont tout le village, y compris ses enfants, a voulu brûler la tente dans son sommeil pour sorcellerie, une femme qui s'est enfuie de son village à 13 ans la nuit de ses noces… En demandant le juste de prix de leur labeur harassant, c'est un peu de dignité qu'elles veulent récupérer, une preuve qu'elles ne valent pas moins que les hommes et que les un peu plus riches.

Emmanuel Dongala nous dépeint des situations dramatiques, mais terriblement concrètes et a priori encore d'actualité… le patriarcat a de beaux jours devant lui, mais c'est avec de petites avancées et des prises de conscience telles qu'il nous le montre dans ce roman que le monde évoluera peu à peu.
C'est un très beau roman, sensible et engagé, que je suis heureuse d'avoir trouvé !
Commenter  J’apprécie          172
"Photo de groupe au bord du fleuve" n'a pas la violence de "Johnny, chien méchant" du même auteur (et qui fait partie d'une de mes plus grande claque littéraire), mais il dénonce tout autant les travers d'une société africaine, vraisemblablement la République du Congo.

Pour cela, le lecteur fait la rencontre de Mereana, mère célibataire qui devient la porte-parole d'un groupe de femmes casseuses de cailloux, luttant pour les vendre à un prix plus "raisonnable". Les conditions de vie, les inégalités homme femme, le machisme, la corruption y sont décrits clairement et simplement. A travers ses nombreux personnages, mais bien différenciés, Emmanuel Dongala pose en mots les maux de cette communauté.
Ce roman féministe termine sur une note d'espoir bien agréable tant les situations et histoires personnelles évoquées peuvent être dures, voire cruelles, mais pourtant toujours réalistes et credibles.

J'ai pris le temps de m'imprégner de ce roman et le conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          161
e suis bien incapable de dire comment j'ai connu ce livre qui figurait depuis des mois dans la liste toujours plus grande des ouvrages que je souhaite découvrir, afin continuer à voyager jusqu'au jour du grand départ...
Emmanuel Dongala, que j'ai découvert avec ce titre m'a transporté au coeur de l'Afrique Noire...non pas le noir couleur de peau, mais le Noir de la corruption, de la condition des femmes, de l'obscurantisme des sorciers, des superstitions, des viols, des mariages forcés, des veuves que la belle famille spolie et jette à la rue, le noir des dictateurs brassant des milliers, presque des millions de francs CFA pour les meilleures bouteilles de champagne et méprisant une population qui tous les jours trime pour manger. C'est aussi le noir du Sida, des magouilles..
Photo de groupe au bord du fleuve, (il faudra attendre les dernières pages pour en comprendre le titre) est le film de quelques jours de la vie de quelques femmes africaines, l'histoire d'une grève, d'une répression.. Méréana, Ma Bileko, Iyissou, Laurentine Paka, Anne-Marie Ossolo, Moyalo, Moukiétou, Batatou, et quelques autre ont toutes été contraintes par les hasards de la vie, les séparations ou les viols, de se retrouver chaque matin au bord du fleuve afin de réduire en gravier, au marteau, les blocs de pierre qu'il charrie et laisse sur les rives.
Il leur faut un jour sous le soleil pour obtenir un sac de gravier, vendu dix mille francs..un sac que des marchands revendent cinquante mille francs au dictateur qui se fait construire un aéroport international...Parce qu'elles sont des femmes qui ont chacune le besoin personnel de gagner un peu d'argent, elles sont les premières victimes du principe partagé à tous les niveaux du pays : gagner toujours plus de fric sur le dos des plus faibles et vivre dans l'opulence en les exploitant, en ignorant leurs souffrances. Et ceci si possible bien sûr, grâce à la charité internationale, aux dons et crédits octroyés au titre du développement. Pourquoi donc leur payer le gravier plus cher ?
Dans ce système politique et social, l'homme a tous les droits : celui de répudier sa femme, de violer des gamines... mais bien sûr aucun devoir...Une femme n'a pas d'enfant ? Il est impensable que l'homme soit stérile, c'est la faute de la femme qui sera alors jetée à la rue ! Et"....un mari, comme un chef, ca se respectait."
Cette grève sera réprimée par la police qui tirera et tuera... ce qui nous donne l'occasion de découvrir l'hôpital, le système de santé, le fonctionnement du régime policier, la torture.
Je vous laisse découvrir la suite, faite de manipulations, de pressions, de promesses et de bassesses et j'en passe.
Vont-elles obtenir satisfaction
Méréana est la porte parole de ces femmes grévistes. Elle a été jetée à la rue par son mari député pro-gouvernemental. C'est elle la narratrice du livre. Elle prend donc le lecteur à témoin en le tutoyant, tout au long du livre. Cette forme narrative nous interpelle, nous indigne, nous fait aussi souvent sourire.
Chaque matin de grève, au réveil Méréana écoutera la radio locale, forcément gouvernementale, dont l'auteur retranscrit les informations en début de quelques chapitres : Sourires ou indignations garantis.
Critique d'une certaine Afrique, celle de ces dictateurs, ce serait trop long de les citer, "Photo de groupe au bord du fleuve" est aussi un plaidoyer pour nous faire prendre conscience de la condition de certaines femmes, celles qui n'ont pas pu s'élever ou qui sont tombées, celles qui ont créé des entreprises, celles qui sont proches du pouvoir...Critique féroce de cette Afrique dans laquelle tous les modes de gouvernement cohabitent, comme cohabitent des femmes multimillionnaires, chefs d'entreprises dynamiques et des femmes au bas de l'échelle sociale.
Mais rien n'est acquis : si les ascensions sont rapides, elles peuvent être suivies de chutes encore plus rapides.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          150
L'Afrique brute, sans fioritures, sans concession. Une écriture belle, simple pour dénoncer les conditions inhumaine des femmes africaines.
Violence, corruption, humiliation, rien n'est épargné ou édulcoré et coup de génie, l'auteur ne tombe jamais dans le miseralisme.
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (1083) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Afrique dans la littérature

Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

Le Congo
Le Mozambique
Le Kenya
La Mauritanie

10 questions
289 lecteurs ont répondu
Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}