Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Les premières images me rappellent un dessin animé, mais je ne sais plus lequel. Des animaux de basse-cour, dominés par des chiens, qui ont pouvoir de vie et de mort sur eux. Certains des animaux n'en peuvent plus et cheminent peu à peu vers l'idée de révolution. Idée semée ici par un rat des champs, qui va de ferme en ferme représenter des spectacles subversifs, où il pousse à la rébellion, par la manière douce, à la Gandhi. le ton est uni, le propos emprunte à George Orwell. Malgré l'harmonie du trait et du propos, il m'a fallu plusieurs pages avant d'entrer vraiment dans l'histoire. Mais je pense que c'est une bande dessinée à lire et faire lire pour son aspect philosophique. Plus que par réel plaisir. Un peu plombant peut-être.

Je n'ai pas vraiment apprécié le livre, je n'accroche pas vraiment à l'histoire. Je ne comprenais pas tout le temps comme quand le chien avait dit "Je vous garantis qu'ils l'ont bien reçu, mon président" (p.35), on ne comprend pas de qui il parle. Ce n'est qu'après que l'on comprend qu'il parle des hommes. Or au début de la BD on nous dit qu'il y a plus d'homme au château. Au final on comprend que dans un chariot il y a une commande pour un homme.

Joséphine

Bonne idée que de réadapter la ferme des animaux de George Orwell en bande dessinée, le propos est fort et incontournable. La description de la tyrannie, de la façon dont elle est mise en place est un belle réussite. Ce n'est cependant pas tout à fait le roman de George Orwell. Alors que celui-ci s'attardait sur la mise en place et la monté de l'idéal égalitaire vers la tyrannie, dans la bande dessinée, il est question de rébellion, il y est fait plutôt référence à Gandhi et à la révolution pacifiste.
Alors j'ai beaucoup aimé le propos, je suis moins convaincu par le dessin, je l'ai trouvé fouilli, et maniéré, les couleurs assez ternes, le jeu de lumières proposé sur la couverture ne se retrouve pas à l'intérieur et le réalisme minutieux ne colle pas avec le récit fantastique.
Je n'ai pas non plus accroché au récit lui-même, j'aurai préféré y trouver une ambiance de conte, il y a là un côté trop sérieux, dénué d'humour et de finesse, de poésie. Les auteurs ont préféré y montrer le sordide, les crocs des chiens et les boyaux de leurs victimes, au final, c'est très spectaculaire et assez prétentieux et en même temps très stéréotypé, déjà vu mille fois, mais avec des humains. Il ne suffit pas de remplacer les humains des films hollywoodiens par des animaux pour en faire une oeuvre super originale. On dirait qu'il suffit de parler de Gandhi et de montrer des petits chatons pour que tout le monde s'extasie, ça sent la recette à plein nez et ça m'a agacé.
Bref, je n'ai pas vraiment aimé, je n'ai pas envie de me joindre à l'enthousiasme général, je ne me précipiterai sans doute pas sur la suite.

Miss Bengalore est une chatte, une maman qui vit dans une ferme, ou plutôt, un château. La petite tribu est dirigée par les chiens et Silvio. Ils sont maltraités, mal nourris. Avec l'aide de César et du rat, Miss Bengalore veut faire revenir une démocratie au château. Y-arriveront-ils ?

Je n'ai pas aimé car ce n'était pas drôle et c'était triste et sombre.