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Un duel sans merci entre Quint et Jonas Crow, l'Undertaker, laisse ce dernier plus que jamais revanchard. En effet, gravement blessée, Rose n'a eu d'autre choix que de suivre l'Ogre de Sutter Camp, alias Jeronimus Quint, dans l'espoir qu'il soigne son poignet. Crow, toujours accompagné de Lin, se lance à leur poursuite. Une poursuite semée d'embûches et de rebondissements qui ne laissera personne indemne...

Jonas Crow, alias l'Undertaker, est un personnage marquant que l'on aime retrouver et qui s'inscrit dans le paysage du western. Dans ce quatrième album qui finit en apothéose le deuxième dyptique de cette série, Xavier Dorison nous offre un scénario sans temps mort dans lequel le personnage de l'Ogre est plus que jamais effrayant, démoniaque et sadique. Des scènes de combat sans pitié, des règlements de compte, des dialogues piquants, des personnages secondaires que l'on apprend à découvrir (notamment Lin). Graphiquement, le trait de Ralph Meyer est toujours aussi précis. Les planches fourmillent de détails et la mise en scène est nerveuse.
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Suite et fin du 2e diptyque d'une saga qui se met dans les pas du célèbre "Blueberry" en suivant l'ère du temps, c'est-à-dire en empruntant la voie du grimdark !
Rose qui ne connaît plus que la douleur a rejoint dans l'espoir qu'il la soulage de ses souffrances le « bon docteur », suprématiste sociopathe (pléonasme) sans foi ni loi (pléonasme) qui parce qu'il a du talent est persuadé d'avoir droit de vie et de mort sur le reste de l'humanité... Sale con ! Je le hais de toutes mes forces, et d'autant plus fort que j'ai déjà croisé et subi des acabits de son espèce IRL (oui, j'ai des noms de connards plus proches du cafard que de l'être humain) !!!
Après un flashback introductif plus "Blueberry" tu meurs, une course contre la montre s'engage donc entre le croque-mort « chaotique bon » et le docteur « loyal mauvais », Jonas Crow coincé entre les pièges de son adversaire et les marshalls lancés à sa poursuite étant prêt à tout et au reste... pour sauver Rose ou pour tuer Jeronimus Quint spectre revenu du passé pour le hanter, à la fois son double et sa Némésis ? le monstre déguisé en caricature d'Orson Welles débite à n'en plus finir des discours nietzschéens à la fois ultralibéraux et néoconservateurs, mais il ressemble plus que jamais au Diable soumettant bon gré mal gré tous ceux et toutes celles qu'ils rencontrent à la tentation : il provoque la douleur physique pour se délecter ensuite de la souffrance psychologique, et c'est ainsi qu'il joint l'utile à l'agréable en poursuivant ses recherches médicales tout en soumettant ses cobayes aux expériences maudites de Milgram ! le « bon docteur » qui croit valoir mieux que tout le monde parce qu'il serait sorti de la cuisse de Jupiter provoque les unes à la suites des autres les situations de crise où sa formation de médecin le rendent indispensable, soumettant les uns et les autres à d'affreux dilemmes moraux... Les pauvres âmes qui croient le connaître pensent choisir le moindre mal, mais Jonas Crow qui le connaît vraiment depuis trop longtemps est lui en croisade contre un fléau de l'humanité qu'il faut au plus vite éliminer !
Nous sommes dans un récit très éthique et très moral, opposant un paladin noir des forces obscures de la crevardise qui croit que dans un monde pragmatique la fin justifie tous les moyens, et un antihéros confronté aux proverbes suivants : « qui recherche la vengeance doit creuser deux tombes », « quand tu chasses un monstre, tu risques de devenir comme lui », « inutile de tuer un démon si tu deviens le suivant » (oui l'ancienne rebelle taiping* Lin joue pour Jonas Crow le rôle de Jiminy Cricket ! ^^)... On oppose donc les deux côtés de la Force, et non le Côté Obscur n'est pas le plus fort ! Il est juste plus facile et plus rapide, donc séduit les âmes faibles, déviantes et corrompues qui s'avèrent incapables de s'insérer dans une société car convaincues que cette dernière n'existe que pour servir leurs volontés... Qu'ils aillent tous et toutes en enfer rejoindre cette sorcière de Margaret Thatcher !!!



* La révolte taiping d'inspiration christiano-marxiste a opposé des masses populaires opprimées à une aristocratie allogène prête à tout et au reste pour continuer à abuser de ses privilèges... D'attentats en représailles, des violences d'un côté aux violences d'un autre côté, on a abouti à une guerre totale dans laquelle périrent 30 millions de personnes... Soit en plein milieu d'une Europe pacifiée l'équivalent de trois fois les pertes de la WWI, le tout totalement oublié par l'historiographie occidentale ! Il y avait tellement à faire autour du personnage de Lin, mais l'excellent Xavier Dorison a peut-être oublié une règle de base du métier : « show, don't tell ! »
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Ah, un quatrième tome à la hauteur des précédents. Ici, notre croque-morts préféré, Jonas Crow, l'undertaker se retrouve confronté une nouvelle fois avec un ennemi de taille : Jeronimus Quint, un médecin militaire assoiffé de pouvoir, extrêmement cruel et sans pitié. Ce dernier se faisait appeler "l'ogre" dans le tome précédent mais ma définition à moi serait plutôt celle de boucher. En effet, il n'hésite pas à mutiler ses victimes avant de les "sauver miraculeusement" par sa connaissance de la médecine. Les habitants l'aiment pour cela car bien évidemment, il ne se fait généralement pas prendre lors de ses mutilations, s'arrangeant toujours pour que celles-ci soient accidentelles et lui, Quint arrive un peu comme le grand sauveur, d'autant plus qu'il ne demande pas d'argent à sa clientèle, simplement quelques petits services en échange. Cependant, Jonas Crow le connait bien et lorsqu'il enlève Rose, la jeune et belle anglaise qui l'accompagne toujours dans ses aventures, le sang de Crow se retourne dans ses veines. Avec son fidèle vautour et Lin, la chinoise qui fait elle aussi partie de la bande dorénavant, Crow est bien décidé d'en finir une fois pour toutes avec ce charlatan, aux mains à la fois salvatrices mais surtout démoniaques.

Un graphisme toujours aussi bien travaillé et un scénario qui tien encore une fois le lecteur en haleine tout au long de la lecture, bien trop courte à mon goût !

Un ouvrage que je ne peux donc que vous recommander mais si vous prenez le train en marche, lisez d'abord le troisième tome avant de vous attaquer à celui-ci pour ne pas être trop déstabilisé et surtout, comprendre les différentes allusion qui sont faites à la première rencontre entre ces deux hommes !
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Undertaker suite et fin, jusqu'au prochain...

Où l'on retrouve Jonas Crow à la poursuite effrénée d'une vieille connaissance rencontrée pendant la guerre de Sécession, Quint le bouteur. Mi boucher mi docteur, ce dernier galope à bride abattue, enfin à roulotte abattue serait plus approprié, en compagnie de Rose, la dulcinée non officielle de Jonas, forcée de se fader ce malade mental devenu sa seule planche de salut médicinale.

Un tome agréable même si un brin répétitif.
Jonas course Quint qui s'efforce stérilement de le ralentir coûte que coûte d'où notre Jonas qui recourse Quint qui s'eff...
Bref, le canevas, aux faux airs du jour de la marmotte, séduit un tantinet moins que les précédents.
Largement contrebalancé par la personnalité surprenante de Lin, acolyte féminine de Jonas, qui s'affirme ici bien plus que ses progrès en langue étrangère, cet épisode claque, encore et toujours, par son graphisme précis à la pigmentation éclatante.

Pas le meilleur de la série mais on reste dans le haut du panier !
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"L'ombre d'Hippocrate" vient clore l'arc inauguré dans le volet précédent. Même si j'ai un peu moins aimé ce tome que les précédents, c'est toujours un plaisir de retrouver les héros de Dorison et Meyer.

Cet arc, très sombre, a une tonalité parfois quasi fantastique avec ce Jeronimus Quint qui fait de plus en plus penser aux savants fous des plus illustres récits du genre. Sa confrontation avec l'Undertaker est palpitante, d'autant plus qu'elle est avant tout morale.
Et Lin va jouer un rôle surprenant dans cette confrontation. Ce personnage prend dans ce tome une autre dimension. Les auteurs ont vraiment réussi à me surprendre en lui donnant une épaisseur inattendue et un background tragique qui m'a émue. le personnage de Rose est plus effacé et sert surtout de prétexte dans ce tome.

J'ai apprécié la fin , cela ouvre de nouvelles perspectives pour les éventuels tomes à venir en évitant de tourner en rond.

Ce 4ème tome m'a un peu moins enthousiasmée que les précédents mais on reste dans de la très haute qualité. de tome en tome, "Undertaker" se pose en incontournable de la B.D.
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Tu préfères avoir une jambe blessée et un médecin sadique pour te la soigner ou avoir une jambe blessée et tuer le médecin sadique quitte à regarder ta jambe pourrir par la gangrène ?

Tu préfères que la science avance quitte à y laisser des vies ou que la science stagne et que tout le monde reste en vie ?

Dilemme, dilemme...

C'est un peu le genre de dilemme auquel doit faire face Jonas Crow. Ajoutez à cela que le-dit médecin a pris en otage la belle Miss Prairie...
Connaissant Jonas, l'Undertaker, on ne donne pas cher de la peau de l'affreux chirurgien. Et pourtant, la partie n'est pas gagnée.

Suite et fin du deuxième épisode. Une fin attendue, bien sûr, mais le scénario n'en reste pas moins haletant.
Vivement le passage du prochain corbillard !
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Mon croque-mort préféré est de retour ! Afin de mieux faire durer le plaisir, je l'ai laissé bien en vue sur la table de mon bureau et j'ai tenu bon avant de me jeter dessus.

Il faut dire que le troisième tome nous avait laissé sur un suspense terrible et j'avais cette peur un peu bête que la conclusion de ce diptyque ne soit pas à la hauteur.

Je mérite l'excommunication pour manque de foi !

Dorison, le sadique, a soigné son album en nous servant un scénario aux petits oignons, travaillé en profondeur et toujours avec une dose d'humour.

Son médecin, moitié fou, moitié génie, moitié mégalo (j'ai pas eu tout mes points en calcul, je sais) est un personnage ambigu qui joue sur deux tableaux et je serais bien en peine de dire s'il aurait fallu le tuer de suite ou le laisser continuer à exercer son art de la médecine de cette manière un peu… barbare ? Inhumaine ?

Le scénariste, dans son côté pervers, nous montre un homme qui a, certes, basculé du côté obscur de la Médecine, mais qui, de par son talent, la fait avancer aussi… Mais de quelle manière ! Il n'hésite pas à casser beaucoup d'oeufs pour faire ses omelettes.

Imaginez un type qui a le talent de déduction d'un Sherlock Holmes, ou plutôt, de son modèle, le docteur Bell, qui a le talent de médecin d'un docteur House, le cynisme compris, et à tout cela, vous ajoutez le côté inhumain, horrible, affreux, d'un docteur Mengele…

Un Méchant de l'envergure du docteur Jeronimus Quint ne court pas les rues dans la bédé (et la littérature) et j'avoue que, autant où je l'ai trouvé réussi dans son portrait de type qui fait froid dans le dos, autant j'apprécierais ne plus avoir à me poser les mêmes questions que les autres : faut-il le laisser vivre ou pas ?

Ne répondez pas à la question sans avoir lu le diptyque… même en l'ayant lu, je doute toujours un peu et mon cher Jonas Crow, mon croque-mort d'amour, a lui même hésité, parce que la solution n'est pas aussi simple qu'elle n'y paraît.

Une nouvelle fois, nous sommes face à un album des plus réussis, aussi bien niveau dessins (je les adore), qu'au niveau de la profondeur des personnages, qui évoluent tous, ou de la justesse des dialogues et du côté sadique machiavélique pour le Méchant.

Une série western qui n'a rien de western de gare écrit au kilomètre, mais qui est réfléchie, poussée, profonde, bien pensée et bien pesée.

Mais que nous réservent-ils pour le tome 5 ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est avec impatience que j'attendais la suite des aventures de Jonas Crow, le beau croque-mort que l'on avait abandonné en bien mauvaise posture ! La majeure partie du récit va mettre en avant la traque de l'Ogre de Sutter Camp. En effet, l'Undertaker cherche à tout prix à retrouver celle qu'il aime et, accompagné de Lin, il va tout faire pour y parvenir, quitte à faire couler le sang… Il sait surtout qu'il doit se hâter, car l'homme qui l'a emmenée est aussi sadique et manipulateur que Negan dans « The Walking Dead » ! La narration va également se placer du côté des deux fugitifs. Rose est complètement perdue et piégée par la situation ! Blessée, elle est contrainte de suivre malgré elle le médecin qui la maintient en vie grâce à un mystérieux breuvage apaisant la douleur. Avec impuissance, elle est condamnée à regarder l'horrible chirurgien blesser des citoyens sur le chemin et les forcer à ralentir, voire à arrêter Jonas Crow… La tension est particulièrement tendue, car l'Ogre est prêt à tout pour parvenir à sa fin. Sa monstruosité est sans limite ! C'est tout à fait le type d'antagoniste crédible que l'on adore détester. En plus d'être intéressant, son personnage permet de soulever certaines questions liées à la justice et à la mort. Peut-on condamner ce médecin qui a assassiné plusieurs personnes, mais qui a pu et pourra continuer de sauver des vies ? J'aime lorsque la littérature met en avant des choix qui sont difficiles à trancher et des antagonistes sans foi ni loi…

Les illustrations sont toujours de qualité avec des planches dynamiques, des ambiances bien gérées et des couleurs judicieusement employées. Même si l'on a parfois l'impression que le rythme est trop rapide d'une page à une autre, on ne s'ennuie pas et on en prend plein les mirettes ! Cela dit, cet opus m'a assez déçue… Hormis la fin, tout est cousu de fil blanc. Il n'y a pas vraiment de surprise et on s'attend à la plupart des scènes… Je trouve également regrettable que l'affrontement entre l'Ogre et Jonas soit si long à arriver… Et si rapide à se conclure ! J'ai été assez déçue : je pensais que les deux hommes échangeraient bien plus ! Où est le duel intense et violent auquel je m'attendais ?! Pourquoi les règlements de comptes ont-ils été si brefs ? Heureusement que les auteurs ont mis en avant un personnage secondaire qui m'intéressait : Lin que l'on va apprendre à mieux cerner…

Cette BD m'a plutôt satisfaite cependant, je pense m'arrêter là, d'autant plus que la conclusion de ce quatrième tome est ouverte. On peut aisément imaginer une suite ou s'arrêter ici. N'hésitez pas à découvrir la critique de Malecturothèque qui m'a donné envie de lire cette saga.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Dans ce superbe tome on a droit à une poursuite impitoyable.Jonas est de plus en plus attachant quant à quint, il est d'un machiavélisme à faire peur...
On découvre Lin pleine de ressources avec un lourd passé.
Un scénario qui ne nous laisse pas respirer. Un très grand Western.
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Ce tome marque la fin du diptyque consacré à Jéronimus Quint, alias l'Ogre de Sutter Camp, chirurgien militaire sociopathe, que Jonas Crow a connu lorsqu'il était militaire dans l'armée Nordiste.

Alors que Rose, blessée au bras, a acceptée de suivre Jéronimus, dans l'espoir qu'il la soigne, ce dernier fuit vers la scierie de Miss Taylor. S'engage alors une chasse à l'homme, dans laquelle Jonas Crow espère bien régler définitivement ses comptes avec son passé, accompagné de la coriace Lin...

Xavier Dorison (scénario) et Ralph Meyer (dessins, avec la participation de Caroline Delabie aux couleurs) livre une fois de plus une histoire de grande qualité. Les dessins classiques et très maîtrisés de Ralph Meyer sont toujours aussi agréables. La confrontation entre l'Ogre de Sutter Camp et l'Undertaker est bien mise en scène ; chacun joue avec ses armes, Jonas a pour lui la pugnacité et ses talents de tireur, Jéronimus est le maître de la manipulation et de la violence psychologique. Je trouve ce personnage très bien caractérisé et l'idée d'utiliser ses compétences médicales comme une arme est vraiment bien vue.

Finalement, le final est à la hauteur de cette confrontation dantesque, et l'ensemble, en plus d'être très divertissant, soulève quelques réflexions philosophiques portées par Jéronimus, ce qui est très habile de la part de Dorison, car, sur la base de dialogues percutants, on ne peut s'empêcher de reconnaitre l'habilité du raisonnement pervers de ce sociopathe, décidemment bien décrit. D'où un malaise certain, que l'on éprouve avec Jonas (l'empathie pour ce pauvre Undertaker joue à fond) qui, même s'il gagne en théorie, ne ressort pas indemne de ce combat.
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