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Résumé en deux mots : rien compris! Et ça a été long, très long de venir à bout de ces 300 pages. Forcément quand on ne comprend pas le rôle des personnages, que les scènes se succèdent sans lien apparent les unes avec les autres, que les époques se mélangent….Une solution existe, quand on a tourné la dernière page, c'est de relire avec l'éclairage des explications données par le dernier chapitre, mais franchement , je n'en ai pas le courage, d'autant que je ne suis pas persuadée de l'efficacité. Et puis il y a tellement d'autres livres à lire… alors un jour de panne de lecture, peut-être, ou si quelqu'un me démontre que je suis passée à côté d'un chef d'oeuvre?

Ce qu'il en reste, à court terme (car à long terme, ce sera simple, rien) : une histoire de voyage dans le temps, commanditée dans le but de corriger des drames du passé. Mais par qui ? le très-Haut, un chef africain, le Livre ? qui sont ces personnages. Qu'est-ce qu'un marque page? (les métaphores m'ont laissée sur le bas-côté) . Et le lecteur ? Quel est son rôle dans cette organisation où intervient aussi l'équivalent féminin d'al dans 2001 odyssée de l'espace?

Si quelqu'un a les réponses à toutes ces questions je suis preneuse.

Reconnaissons tout de même que l'écriture est très agréable, que chaque histoire à l'intérieur du roman est intéressante et accrocheuse, dommage que l'on ait du mal à les relier.J'ai même pu m'attacher à Gabriel Goggelaye, balloté dans des histoires qu'il ne comprend pas non plus (c'est peut-être pour cela qu'il m'a plu).


Cette période SF risque bien de connaître une trêve pour cet été….
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Un peu à l'image de Poupée aux Yeux morts, de Roland C. Wagner chez le même éditeur, La Fenêtre de Diane, de Dominique Douay chez Les Moutons électriques, mérite une lecture attentive à laquelle il faut être bien préparé à l'avance.

Nous suivons le tout simple et tout humble Gabriel Goggelaye qui, dès la première scène, depuis ses plus longtemps souvenirs d'enfance et quasi constamment, voit des fantômes que lui seul perçoit. Il a progressivement ressenti ses présences en des moments où lui-même semble déclencher des pouvoirs, au plutôt des possibilités, qu'il peine à s'imaginer. Ces personnages secondaires (que j'ai crus dans les premiers chapitres être les principaux, j'avoue) naviguent plus ou moins consciemment dans la Protée (l'ensemble de toutes les réalités possibles) à l'aide d'une planète particulière, synthétique : le Livre. À grands coups de souvenirs, de voyages temporels et de balancements entre des réalités alternatives, l'aventure de Gabriel Goggelaye fait basculer le destin de ces différents intermédiaires, mais également celui des simples individus qu'il croise sur sa route, ainsi que celui des différentes réalités qu'il finit par altérer.
N'ayant jamais lu de romans de Dominique Douay, j'attaquais son oeuvre sans aucun apriori. Même si le rendu final me fait rester sur une note moyenne, en revanche, il faut bien le dire, je suis en accord total avec la quatrième de couverture. En effet, on nous y indique que l'auteur se révèle dans ce roman inédit à la fois « visionnaire comme un Robert Charles Wilson, intime comme un Patrick Modiano [et] hanté par Philip K. Dick ». Rien que ça, me direz-vous ! Et malgré une formule qu'on pourrait juger au premier abord bien excessive, je ne peux pas décemment démentir cette affirmation. Tout d'abord, au niveau de l'imaginaire ouvert, c'est vrai que Dominique Douay nous propose pas moins que l'ensemble des possibles dans cette Fenêtre de Diane, par l'intermédiaire de l'existence de cette Protée réunissant toutes les réalités existantes ; c'est en se baladant sur ses différents segments que nous suivons les aventures du héros principal. Ensuite, l'auteur décrit de façon vraiment réussie l'intimité d'un héros de base totalement étonné d'avoir quelque chose d'intéressant, mais don qu'il accepte rapidement comme une folie qu'il doit apprendre à refouler : ce sont là les scènes que j'ai préférées puisque Dominique Douay réussit à faire vivre son personne de Gabriel avec une simplicité qui tend à le rendre vrai et proche ; et même quand il s'éloigne, le temps d'un chapitre ou deux, pour esquisser la vie de personnages secondaires, il réussit à être passionnant sur ces quelques paragraphes alors que nous quitterons ces seconds couteaux juste après. Enfin, l'obsession de Philip K. Dick est totalement véridique, puisque les références à ses oeuvres sont, évidemment pourrait-on dire vu le sujet choisi, omniprésentes, avec là aussi une large réflexion sur la « réalité » des choses, de nos vies, mais cela devient beaucoup moins subtil quand la mort même de Philip K. Dick s'immisce à plusieurs reprises pour servir d'événement relais, comme si cela faisait office de justification obligatoire ; ce détail-là n'était pas nécessaire, à mon avis.
Contrairement à beaucoup de romans que j'ai lus, ce ne sont pas les personnages qui pêchent ici ; ceux-ci sont bien campés, même si on aimerait toujours en savoir davantage sur eux évidemment, ils sont relativement flous en matière de visualisation mais du côté de leur esprit, la distinction entre eux est déjà bien plus aisée. Non, c'est plutôt l'intérêt suscité par la structure qui est gênant ; d'ailleurs, la structure même du début du roman est gênante ; alors qu'elle s'ordonne de façon plus logique une fois les cinquante premières pages passées, les premiers chapitres nous cueillent volontairement dans un nuage diablement flou dont les éléments pour s'en sortir sont insaisissables à ce moment. Alors on conjecture, un peu, beaucoup, à la folie, mais en fait, avec le recul bien sûr, ce n'est pas du mystère bien entretenu que nous suivons, mais plutôt un contexte mal dégrossi. Bien sûr, on devine que l'imaginaire de l'auteur est foisonnant, mais à force d'allusions sans fil directeur, l'intérêt devient vague, si vague, que le voyage entrepris pourrait ne plus être compris, à l'image de son titre, La Fenêtre de Diane étant la métaphore très englobante de tous les allers-retours entre la réalité supposée de Gabriel Goggelaye et celle des autres voyageurs du Livre. D'ailleurs, le simple choix de cette planète omnipotente, omniprésente et « omni-archivante » montre bien l'ambition de l'auteur en ce qui concerne son sujet : il y a sûrement derrière ce choix une façon de présenter à son lecteur sa propre façon d'aborder la littérature, l'imaginaire, le Livre étant l'ouverture parfaite et totalement libre de n'importe quelle histoire passée, présente ou future.
Notons quand même que de nombreuses bonnes intentions émaillent ce roman si riche. L'auteur tente ainsi, par exemple, de faire comprendre à son lecteur la complexification à l'extrême de l'histoire à partir du moment où les réalités viennent à se chevaucher : des scènes qui se rejouent avec un détail qui bouleverse la donne, des paragraphes interrompus quand la réalité est bouleversée, etc., les petits jeux d'écriture qui apparaissent ainsi démontrent quand même de la difficulté véritable à écrire une telle oeuvre. Mais alors, face à un tel niveau d'enchevêtrement de références, d'allusions et de sagesse, que penser de la fin ? Personnellement, qu'elle est beaucoup trop facile. Certes, le lecteur s'attendra, je pense, à un tel dénouement, mais finalement, au vu de ce que l'auteur a préparé tout au long du roman, une telle sortie renie l'ouverture de son imaginaire, puisque les possibles sont d'un coup rabattus vers une ligne forcément cousue d'avance (impossible d'être plus clair sans dévoiler les principaux fils de l'intrigue).
Du point de vue éditorial, les habitués des Moutons électriques seront en terrain conquis puisque nous retrouvons un cartonnage bien connu (made in République Tchèque d'ailleurs), mais avec une teinte de gris qui le fait un peu ressortir au sein de la Bibliothèque voltaïque. Comme sur les nombreux ouvrages de cette maison d'édition qu'il a illustrés (dont Sorcières ! ou la version luxueuse de Gagner la guerre), Sébastien Hayez nous livre ici une couverture plutôt sobre qui cherche à coller au plus juste au titre qui la surplombe, sans en faire des tonnes : Gabriel devant une représentation de la Fenêtre de Diane, au sein d'un décor mystérieux et grisâtre.

La Fenêtre de Diane est donc bien un roman très ambitieux et sûrement foisonnant pour les habitués du style de Dominique Douay. Cependant, le souffle épique attendu par une telle fresque mêlant voyage temporel, réalités alternatives et pensées psychologiques est plutôt absent, au bénéfice d'une réflexion sur le jeu constant entre l'auteur et son lecteur, et la place que chacun d'eux doit occuper.

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Je dois me résoudre à cette évidence : je ne comprends rien à la SF. Dick, Lovecraft, et maintenant ce Douay… j'aime bien, hein, là n'est pas le problème. J'aime bien ces tristes pessimistes qui mettent en scène les situations de notre inquiétante étrangeté quotidienne, les mécanismes frauduleux qui corrompent nos esprits retors. Mais l'histoire qu'ils saucissonnent autour de tout ça ne veut jamais rien dire. Les personnages, les lieux, le temps, tout ça flotte comme lardons émoussés au milieu d'une flaque de mazout.


Dans ce bouquin, c'est pire que tout. A chaque chapitre ou presque on se fait éjecter dans une époque différente de la précédente, avec des personnages et des lieux différents. Il aurait fallu s'accrocher pour comprendre. Mais moi, rien à foutre, je venais là juste pour les horreurs qu'on dévoile d'un coup tiré de rideau. En lisant le résumé au dos du livre, j'ai compris un petit peu mieux, mais c'était trop tard, c'était déjà la fin de l'histoire, la dernière page tournée. Et si j'avais lu les titres des chapitres (ils mentionnent les dates pertinentes pour la compréhension de l'histoire), j'aurais peut-être pu mieux me situer. Mais voilà, je ne l'ai pas fait. On n'est plus à l'école je croyais. On s'en tape des dates. Mais non, ici on fait pas dans le générique.


De toute façon, à la fin, Dominique Douay veut nous faire comprendre que ce qu'on croit être notre réalité ne l'est peut-être pas. Genre Matrix. Genre, plein d'autres trucs. Il raconte ça avec son style à lui, pas dégueulasse, plutôt drôle et décalé. Ça pourra plaire à ceux qui ne slaloment pas à cloche pied entre les différentes strates temporelles de nos existences.
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En Résumé : La Fenêtre de Diane est un roman qui se veut à la fois très personnel pour l'auteur, mais aussi ambitieux dans ce qu'il construit. On plonge ainsi dans un récit éclaté aussi bien dans le temps que dans la narration, ce qui pousse le lecteur à assembler les pièces pour en dévoiler la trame finale jouant ainsi avec chacun. Que ce soit le voyage dans le temps, la notion de réalité, de vérité, la place de chacun, le contrôle le tout dans une ambiance qui se veut légèrement angoissante et paranoïaque on y retrouve amené de façon efficace de nombreux thèmes SF ainsi que des axes de réflexions intéressants. de plus ce roman m'a paru, je trouve, une métaphore de la création d'un roman par ces nombreux retours, ces nombreuses modifications, altérations et sa façon de « prendre vie ». J'avoue l'idée m'a accroché. On y trouve aussi quelques idées originale, comme la capacité de voyager dans le temps et l'espace avec un Marque-page. Pourtant, certains points m'ont tout de même dérangés, l'auteur tourne un peu trop sur la vie sexuelle du héros ce qui ne m'a pas trop touché. Ensuite il s'agit ici d'un roman très personnel vis-à-vis de la vie de l'auteur, ce qui le rend parfois un peu hermétique. Enfin certains aspects et certaines idées m'ont paru mal amenés ou de façon trop brusques. La plume de l'auteur s'avère simple, efficace et même si je n'ai pas complètement accroché, j'ai trouvé ce roman intéressant à découvrir.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Comment vous parlez de cet ouvrage... étrange ? Il s'agit d'un roman de science-fiction édité aux Moutons électriques. C'est un bon roman, que j'ai apprécié. Mais il n'est pas aisé d'en parler... l'écriture en est complexe, le propos fait réfléchir. L'histoire fait d'incessants allez-retour dans un hypothétique futur de la Terre... futur ou futurs...

Imaginez, que nous découvrions, nous, humains, une sorte de planète artificielle. Que celle-ci contient, comme une bibliothèque contient des livres, tout un tas de Terre possible... les humains en sont les lecteurs et passe d'une Terre à l'autre grâce à des "marques-page". Une histoire de mondes parallèles, mais que nous découvrons, en tant que lecteur, depuis l'extérieur : nous voyons les personnages y voyager de façon intellectuel, sans réellement y vivre.
Nous suivons tour à tour les astronautes qui découvrent cette planète, et un humain aux apparences banales mais qui a la faculté de voyager réellement, et sans le savoir, entre ses Terres possibles. le tout s'appuyant sur des faits réels, historiques, des années 80.

J'arrête là mon résumé, ce n'est vraiment pas simple. Peut-être faut-il simplement vous dire, que nous sommes, nous lecteur, derrière une fenêtre - celle de Diane, une entité informatique par laquelle nous découvrons une partie de l'histoire. Mais je vous encourage à lire cet ouvrage : au sein de cette trame complexe, on se pose inévitablement des questions. Mais un mystère demeure pourtant à la fin : les différentes Terres disparaissent à cause d'une sorte de nuée noire.

Je suis bien obligée de vous avouer mon échec sur cette chronique ; incapable de la résumer, incapable de vous expliquer vraiment mon avis ; simplement j'ai lu et apprécié cet ouvrage, je lirais le suivant dans le même univers : Brume de cendre, à paraître en août.
Lien : http://sousdautreslunes.blog..
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Un roman dont Philip K. Dick n'est pas seulement un personnage secondaire (quoi que...) mais aussi une véritable inspiration. Une histoire complexe, décomposée, jouant sur différents points de vue, des retours dans le temps et des souvenirs qu'on déforme, dans une ambiance paranoïaque et angoissante. C'est assez hermétique, c'est vrai, mais c'est très intriguant, avec une réflexion sur le destin.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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En lisant la 4eme de couverture les fans de Philip K. Dick seront forcément attirés vers ce bouquin.
Il est de plus dans la liste des nominé pour le GPI 2016. Deux bonne raisons de se pencher sur ce livre.
Il commence d'ailleurs très bien avec 2 explorateurs perdu dans l'espace et qui découvrent une planète étrange.
Il y a des passages intéressants et d'autres moins. L'histoire se passant essentiellement sur la terre, bien qu'elle ait eu un destin tragique (ce qui ne manquera pas de nous arriver aussi), l'univers du livre est le nôtre. Et c'est en grande partie ce qui m'a déçue.
Le thème principal est très classique pour de la SF : le voyage dans le temps.
Le moyen utilisé est assez original, mais pas assez exploité.
Il y a de long passages où l'on ne se sent pas du tout dans un livre de SF mais dans n'importe quel roman.
J'ai mis 7 parce qu'il y a de très bonnes choses, mais globalement je suis plutôt déçue.
Lien : https://youtu.be/E4V0TRciBUU
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On se retrouve aujourd'hui avec une chronique de la fenêtre de Diane, roman de science-fiction de Dominique Douay, paru en ce mois de septembre aux éditions Les Moutons Électriques dans un superbe format relié. J'en profite pour les remercier pour cette découverte même si, on le verra dans la suite, je suis malheureusement plus ou moins passée à côté de cette histoire. Bien que passionnée de littératures de l'imaginaire, et en particulier de fantastique et de fantasy, la science-fiction est un genre dans lequel j'ai souvent du mal à me retrouver. Je m'y essaie néanmoins régulièrement, toujours en espérant trouver chaussure à mon pied.

Auteur culte des années 1970-80 au cours desquelles il a publié une douzaine de titres très marqués par Philip K.Dick et les interrogations autour du temps et de la réalité, Dominique Douay nous propose ici l'histoire d'un homme capable de voyager à la fois dans le passé et dans le futur, et doté d'un don de guérisseur. Deux capacités dont il n'est pas vraiment conscient, qu'il ne maîtrise absolument pas, et qu'on va l'aider à découvrir dans un but bien précis. C'est donc dans une espèce de quête initiatique que l'on suit Gabriel Goggelaye, en compagnie de personnages tous plus énigmatiques les uns que les autres, et qui semblent tous savoir de quoi il retourne, sauf lui.

Une histoire que j'ai trouvée assez hermétique, il faut bien le dire, mais ma méconnaissance du sujet n'y est peut-être pas pour rien, cela dit. le lecteur suit à la fois Gabriel dans ses déplacements temporels intempestifs, et trois de ces fantômes qui errent dans les profondeurs du Livre, et qui le surveillent. Les uns et les autres sont liés, forcément, mais le rythme est extrêmement lent, entrecoupé de scènes apparemment sans grand intérêt, et dont on se demande bien ce qu'elles viennent faire là. A l'image de la couverture en noir et blanc, l'univers qui se dissimule derrière cette fenêtre m'a semblé plutôt morose, pour ne pas dire sinistre. Difficile, dans ces conditions, d'éprouver la moindre empathie pour le héros.

C'est donc dans la perplexité que j'ai refermé cet ouvrage, avec la sensation désagréable d'être passée à côté, d'un roman d'une part, mais d'un auteur au talent reconnu aussi. Dominique Douay a quand même, en son temps, été récompensé par deux Grand Prix de la SF Française… Pourtant, l'impression qui prédomine à l'heure actuelle, c'est l'ennui. Il m'aura fallu dix jours pour lire trois cent malheureuses pages. A se demander si la science-fiction est réellement un genre fait pour moi !
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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C'est par l'émission « La grande librairie » sur France 5, où l'auteur fut invité à la sortie de ce livre, que j'ai découvert et Dominique Douay, et La fenêtre de Diane. J'avais donc le livre sur une étagère depuis quelques années. Avant de commencer ce roman, j'ai lu les commentaires qui m'ont donné quelques pistes de lecture.
Effectivement, ce roman est exigeant, il demande de la patience car on commence à y voir clair dans l'histoire seulement après quelques chapitres très déroutants, voire décourageants pour certains lecteurs. Puis l'auteur nous laisse quelques indices au fur et à mesure. Alors on retombe sur nos pieds , puis on avale ce roman qui m'a fasciné . Vers le dernier tiers de l'histoire, D. Douay m'a un peu perdu parce que je ne voyais pas où il voulait en venir. Mais la fin devient très claire et confirme ce que l'on avait compris au cours du livre.
Pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que l'image de la couverture résume toute l'intrigue: cette fenêtre est la mince cloison entre la réalité tangible et ses observateurs qui manipulent le temps et l'espace.
Il s'agit de science-fiction intellectuelle qui met en scène les événements européens de la fin du 20e siècle (chute du « rideau de fer ») avec de nombreuses allusions aux acteurs politiques de cette époque , particulièrement en Roumanie où se déroule la plus grande partie de l'intrigue.
Pratiquement pas de vaisseau spatial, pas de rayon laser, mais plutôt des spéculations et des questionnements sur le réel par l'intermédiaire d'un anti-héros qui semble subir les événements , même s'il possède un pouvoir rarissime qu'il comprend au cours de l'histoire. Il est observé à distance temporelle et spatiale par d'autres êtres que lui perçoit comme des fantômes .

Je ne crois pas que ce roman s'adresse à tout le monde. Il faut vraiment avoir envie de dépasser l'hermétisme des premiers chapitres et être intéressé par ce genre de narration. Personnellement, j'ai accroché et je vais lire la suite « Brume de cendres » . La structure du roman est virtuose, vraiment très originale, tout comme l'univers développé.
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