Brume de cendres

Dominique Douay n'est pas nouveau dans le paysage de la science-fiction. L'écrivain officie depuis le milieu des 70s dans le genre mais n'a repris la plume qu'il y a peu après une pause d'une vingtaine d'années. Ne connaissant pas son travail antérieur, c'est avec « Brume de cendres » que je le découvre.


Dès le début, j'ai été séduit par cette histoire de fléau mystérieux ravageant une multitudes de Terres dans lesquelles évolue un groupe de résistants dotés de pouvoirs paranormaux. Pourtant, au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue, le roman et son auteur m'ont perdu. L'histoire devient confuse et m'a laissé sur le bord du chemin. L'imagination de Dominique Douay n'est pas à remettre en cause et son univers fourmille d'idées mais il peine à construire une intrigue captivante autour. Celle-ci n'aboutit d'ailleurs nulle part et laisse beaucoup de questions en suspens.


Si « Brume de cendres » ne m'a pas convaincu plus que cela, j'aurai néanmoins la curiosité de me pencher sur d'autres ouvrages de Dominique Douay.

Autant j'étais retombé sur mes pattes dans La fenêtre de Diane dont j'avais apprécié la structure du récit ( et puis on sentait un vrai travail littéraire et historique), autant là… j'ai été franchement largué par cette suite. Me restent des impressions, des images, et des passages où je n'ai rien compris. le livre me semble bien moins travaillé que le précédant. L'histoire est plus déjantée. Entre l'équipe de gamins violents façon Orange mécanique et une néo-star du rock, on peine malheureusement à en voir les tenants et les aboutissants. On ne sait plus qui est qui, je n'ai pas compris certaines scènes, et je ne vois pas comment y piger quelque chose si l'on n'a pas lu le roman précédent.
Je referme le livre en disant « Mouai…. »

Dominique Douay m'a fait forte impression avec « L'impasse-temps ». le sujet classique des voyages dans le temps y est traité de façon original, le traitement est déroutant, mais j'ai bien aimé.
Ici, Dominique Douay propulse le lecteur dans un univers dans lequel j'ai eu du mal à m'y retrouver au début : la Protée. La Protée se constitue des Terres possibles dans plusieurs espace-temps. le Livre est la mémoire de la Protée et un moyen de parcourir cette mémoire. La Protée est menacée par les Nuées ou brume des cendres. Un menace qui demeure flou, qui n'a pas de forme, mais elle dévore les mondes qui composent la Protée.
Dominique Douay fait une nouvelle fois preuve d'une formidable imagination en nous dévoilant plusieurs mondes, parfois assez fous. Mais je n'en attendais pas moins de l'auteur qui bouscule le lecteur en nous amenant là où on ne s'y attend pas. Je regrette juste le manque d'explication qui crée de la confusion. Je regrette aussi que la dynamique enclenchée par l'auteur n'aboutisse pas, c'est du moins le sentiment que j'ai eu.
Je m'explique. Un groupe doté de pouvoir, nommé l'Heptadécagone, est introduit comme le seul espoir de contrecarrer l'avancée des Nuées. Dans ce groupe se trouve Bajo, un jeune homme qui a la particularité de pouvoir voyager à travers la Protée, mais lorsqu'il se déplace, tout le groupe également. Seulement, ils sont éparpillés à travers la Terre. C'est Bajo, sous plusieurs identités, que nous suivons, mais l'étiquette de sauveur du monde n'aboutit finalement à rien. Je suis restée sur ma faim. Et cette soudaine histoire d'amour, avec Mareva, prend plus de place que l'intrigue initiale, qui est la menace des Nuées. C'est dommage, d'autant que beaucoup de questions restent en suspens.
Il y a de très bonnes choses dans ce roman, mais la fin m'a tout de même frustrée. Ce n'en ai pas vraiment une d'ailleurs. Quoi qu »il en soit, je suis curieuse d'approfondir l'univers, si j'en ai l'occasion, avec « La fenêtre de Diane ».
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