AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B00CIXUK9S
Syllabaire éditions (24/04/2013)
3.67/5   6 notes
Résumé :
(Version e-book)

« Mais au fait, quel onze mars ? Vous pensez au 11 septembre ! Voyons, je vous parle du 11 mars 2011, Fukushima, vous y êtes ? »

Cinq personnages, deux femmes et trois hommes vaquent à leurs occupations dans la France d'après le 11 mars 2011. Ils habitent respectivement à Lyon, Guéret, Arles, Marseille et Sainte-Maxime. Quatre d'entre eux se sont « rencontrés » sur la toile. À la fois juge et partie, tantôt narratrice, ... >Voir plus
Que lire après Après le Onze marsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci à Babelio pour ce roman.
Ce n'est pas une lecture facile. Il s'agit d'un roman choral avec en fil rouge, la date du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Nous suivons 5 personnages dont certains se sont rencontrés sur un forum sur internet.
Le personnage central est Erell, on ne sait pas grand chose d'elle sinon qu'elle est retraitée et ne semble pas avoir de problèmes d'argent et dispose de temps pour s'intéresser à des causes écologiques ou humanitaires. Autour d'elle, gravitent Shoko, japonaise ayant passé une partie de sa vie en France, Claude, le brocanteur anarchiste, Julien, écrivain bourru et Ernest, libraire, seul personnage pour lequel j'ai éprouvé un peu de sympathie. Tous habitent des villes différentes. En fait, ce qui m'a gênée dans ma lecture, c'est son caractère artificiel.
Quand les personnages s'expriment, à l'écrit (par mails) ou à l'oral lors de rencontres, on ne croit pas une minute à ce qu'ils disent, ils expriment des idées théoriques fumeuses, c'est verbeux, comme s'ils faisaient des mini-dissertations, dans la vraie vie, on ne s'exprime pas tout à fait comme ça ! Enfin, c'est mon ressenti, pour moi, tout sonnait faux.
Pourtant le thème était intéressant mais "la mayonnaise" n'a pas pris. Je me suis forcée à aller au bout de ma lecture, j'ai eu l'impression d'un roman fourre-tout où l'on parlait de thèmes de société, un peu d'économie, un peu de sociologie, un peu de littérature, un soupçon de politque...
Celle qui résume le mieux ma pensée, c'est Lydia, la femme de Claude, le brocanteur au chômage lorsqu'elle lui dit "Au lieu de refaire le monde par mails avec des amis virtuels, tu ferais mieux de chercher du travail" !
Bref, un roman qui m'a un peu énervée, mais rassurez-vous, c'est juste mon avis !
Commenter  J’apprécie          60
De : natlitou@babelio.fr
Objet : Opération masse critique – Après le Onze marsMonique Douillet
Date : 16/02/2016
A : lecteuranonyme@orange.fr
Bonjour,
Aujourd'hui, j'ai décidé de te faire partager ma dernière lecture : « Après le Onze mars » de Monique Douillet.
J'ai une nouvelle fois participé à l'opération Masse critique organisée par Babelio et j'ai eu l'agréable surprise d'être sélectionnée ! Quel plaisir d'ouvrir sa messagerie et d'être informée de l'expédition prochaine d'un livre, je ne m'en lasse pas ! Plaisir doublé lorsque tu trouves le paquet dans la boîte aux lettres et plaisir triplé à la découverte du joli marque-page joint, tu connais mon goût pour les petites attentions.
J'ai beaucoup pensé à toi à la lecture de ce roman. Je suis sûre que tu vas l'aimer, d'abord parce que le style est très moderne. Monologues intérieurs, retranscriptions de mails (ce qui explique la mise en forme de ma critique !) et échanges verbaux s'enchaînent pour rendre la lecture très fluide. Il ne faut pas que j'oublie de te préciser, toi qui aimes tellement découvrir de nouveaux horizons, que de très jolies descriptions viennent ponctuer régulièrement la narration.
Passons aux personnages ! La variété des procédés de narration vient appuyer leur diversité : Shoko, la danseuse japonaise, Claude, le brocanteur de province, Julien, le romancier torturé, Mathieu, le directeur d'une revue alternative, Ernest, le libraire et Erell la narratrice. Au départ, tu auras certainement du mal à t'attacher à certains, leurs opinions plutôt tranchées t'agaceront probablement, en fait, tu découvriras surtout des personnages marqués par l'existence, non, ne t'inquiète pas ce n'est pas un roman déprimant, il ressemble à la vie tout simplement! Chacun évolue au gré des rencontres et des événements, magie des liens qui se créent…
Tu n'es pas encore totalement convaincu ? Je sais que tu aimes les lectures ancrées dans l'époque actuelle, sois rassuré ! Ecologie, décroissance économique, impact des relations virtuelles, précarité font partie des sujets de société abordés qui me reviennent spontanément à l'esprit.
Une petite citation pour terminer et je suis sûre que tu excuseras la longueur de ce mail : ce roman est vraiment une belle découverte !
Nous vivons dans un pays riche, qui n'a jamais vu autant de riches…ni autant de pauvres ! Les SDF transportent leur garde-robe dans les solides sacs de Carrefour, verts comme l'herbe, ornés du slogan : « Agir aujourd'hui pour mieux vivre demain ».
J'ai vraiment hâte de lire ton avis, à très bientôt.
PS : Merci à Babelio et aux éditions Langlois Cécile pour cet agréable moment.
Commenter  J’apprécie          22
La force de ce premier roman réside dans le fait d'avoir su, par petites touches, dessiner une fresque panoramique.

Ébauchés au départ au fusain, les personnages prennent vie page après page, gagnent en consistance par le jeu des implications qui les relient. Ils se détachent ou se rapprochent de la trame de fond. La catastrophe de Fukushima en arrière-plan tour à tour assombrit de doutes ou éclaire le tableau de lueurs d'espoirs. Au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, les silhouettes dont les contours se précisent, s'animent dans leur cadre, portés par de magnifiques descriptions : Lyon, Kobe, Arles Marseille, Kyoto, c'est à un véritable voyage initiatique que l'auteure nous convie.
Le lecteur conquiert ses repères progressivement : Les échanges épistolaires sur l'actualité argumentés et étayés ne tombent jamais dans le piège de l'exagération qui pourrait les rendre péremptoires. Les dialogues oscillent entre gravité et humour, donnant parfois à l'humour un goût amer et à la gravité une inexplicable légèreté. Les monologues et autres introspections ouvrent les portes sur des sujets de sociétés et laissent au lecteur conquis ou dépité, jamais indifférent, le soin de les refermer.

Les personnages sont tous profonds et sensibles : Que ce soit Erell la discrète observatrice, Ernest le vieux sage libraire, Shoko, la danseuse Japonaise meurtrie, Julien l'écrivain misanthrope, CDD le brocanteur aigri ou Mathieu l'écolo philosophe, tous ont «du chien» !
Erell n'est pas qu'une conteuse, c'est la clef de voûte du récit. La diversité de ses fréquentations suffit à attester de son ouverture d'esprit et de sa générosité. Sans sa disponibilité, sans son écoute et la profondeur de ses engagements le récit n'évoluerait pas.
« Six personnages en quête d'auteur » vivent, s'entrechoquent, s'opposent et parfois s'aiment ou se fuient. « Après le 11 mars », chacun des personnages se métamorphose : « Six personnages en quête d'auteur », ne vous fiez pas à l'annonce ! le poste est déjà pourvu…
Commenter  J’apprécie          40
« Après le onze mars » est l'histoire de six personnages que l'on découvre petit à petit au travers d'emails, de messages sur des forums, d'échanges de lettres. La toile de fond de cette histoire est la catastrophe de Fukushima, vue de France, deux ans après.
Errel, une jeune retraitée (la narratrice), est la pièce maîtresse de l'histoire. Elle va permettre aux cinq autres membres de cette troupe de se rencontrer et d'avancer ensemble vers un but commun.

Dans ce groupe hétéroclite, on retrouve :
Shoko, une danseuse japonaise, Julien, un romancier en mal d'écriture, Claude (Alias CDD) le brocanteur au chômage, Ernest le libraire puis Mathieu qui dirige une revue écologiste.
Chaque personnage est différent, et pourtant assez semblable, chacun à sa place dans l'histoire.

« Après le onze mars » est un livre que l'on ne peut lâcher une fois ouvert. Sa construction est addictive : des échanges de mails, des dialogues, des courriers, des échanges sur des forums spécialisés.
De nombreuses informations nous sont, par ce biais, divulguées sur la catastrophe.

On tourne les pages sans s'en rendre compte.
Petit à petit, email après email, page après page, les personnages prennent forme, se dévoilent, leurs histoires se croisent, s'éloignent ou s'unissent .

L'écriture de Monique Douillet est fluide et efficace. J'ai même envie de dire légère, car cette lecture, malgré son fond assez grave, m'a fait comme l'effet d'une douce brise de printemps au milieu de mes lectures d'hiver.


En savoir plus sur http://www.lespassionsdechinouk.com/lectures-francophones/apres-le-onze-mars-monique-douillet#j¤££¤6Alias CDD18¤££¤5fx.99
Lien : http://www.lespassionsdechin..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation


« Mais au fait, quel onze mars ? Vous pensez au 11 septembre ! Voyons, je vous parle du 11 mars 2011, Fukushima, vous y êtes ? »
Cinq personnages, deux femmes et trois hommes vaquent à leurs occupations dans la France d’après le 11 mars 2011. Ils habitent respectivement à Lyon, Guéret, Arles, Marseille et Sainte-Maxime. Quatre d’entre eux se sont « rencontrés » sur la toile.
À la fois juge et partie, tantôt narratrice, tantôt actrice, Erell, jeune retraitée inclassable, passe sa vie à se promener, au rythme des trains régionaux, à observer la société qui l’entoure, à tisser et entretenir des liens. Elle a trois amis, le libraire chevelu de Marseille (admirateur de Che Guevara), le brocanteur anarchiste de droite (ardent défenseur des animaux qui habite au fin fond de la Creuse) et surtout Shoko qui se trouve à un tournant de sa vie.
Trois mois après le désastre de Fukushima, Shoko, jeune femme japonaise qui vit en France depuis 19 ans, retourne à Kyoto pour les funérailles de son père. Différentes raisons la décideront à se réinstaller dans son pays pour y jouer un rôle, en dépit de ses sentiments pour Julien, l’imprévisible Julien qui apparaît et disparaît. Par ricochet, cette décision va modifier quelque chose dans la vie de chacun des protagonistes.
L’histoire débute en avril 2011 et connaîtra son dénouement en mars 2013, en traversant l’actualité française et japonaise du moment.
Commenter  J’apprécie          11
Nous vivons dans un pays riche, qui n'a jamais vu autant de riches…ni autant de pauvres ! Les SDF transportent leur garde-robe dans les solides sacs de Carrefour, verts comme l'herbe, ornés du slogan : « Agir aujourd'hui pour mieux vivre demain ».
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : sociétéVoir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3671 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..