5 ans après la mort de son dessinateur, le regretté Delaby à l'immense talent, la série Murena continue. Je n'y croyais guère, il faut bien l'avouer. Qui pouvait remplacer celui qui donnait une âme si particulière à cette série? Murena pouvait-il renaitre des cendres de feu son créateur comme Rome? le pari a été relevé!
Et c'est donc Théo, dont on avait pu admirer le trait dans " le trône d'argile", qui prend la relève. Quel défi cela a du être pour lui. Mais je trouve qu'il s'en tire pas mal, malgré mes craintes. Théo a su faire vivre Rome avec talent et autant de précisions dans les détails qu'avait pu le faire Delaby. le petit bémol est plus sur les personnages. Bien qu'on les reconnaisse facilement, Théo n'a pas copié Delaby. C'est bien d'un coté de rester fidèle tout en imprimant sa marque, mais pour nous lecteur cela demande certainement un petit temps d'adaptation. le trait est plus anguleux, les personnages perdent en rondeur ce qui les fait vieillir de plusieurs années. La colorisation est très jolie.
Au final c'est plus le scénario qui m'a un peu déçue dans ce tome. Les intrigues de la cour se poursuivent et Néron est toujours bien rendu. S'enfonçant dans sa paranoïa, ne différenciant plus le conseil avisé de la mauvaise langue, éloignant ses amis. Mais en ce qui concerne Lucius Murena c'est la déception. Attaqué dans la rue à la sortie de sa réconciliation avec Néron, ce dernier perd la mémoire et se fait vampiriser par la soeur (qui n'a pas existé) de Pison, qui aimerait être César à la place de César...
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Une couverture choc pour le grand retour de Murena !
Après 4 ans d'absence, suite à la disparition subite du grand dessinateur Philippe Delaby, je me demandais si la série allait se poursuivre ou s'arrêter. le choix a donc été de poursuivre avec un nouveau dessinateur, Théo Caneschi, et on s'en réjouit car il est vraiment à la hauteur de la tâche.
Nous retrouvons donc Lucius Murena, après l'incendie de Rome, peut-être un peu plus émacié qu'avant, mais tout de même très fidèle.
Alors que les Romains veulent oublier l'horreur de l'incendie en se jetant dans des orgies phénoménales, Lucius Murena tente quant à lui de convaincre Néron que les Chrétiens ne sont pas responsables de cet incendie. Mais Murena est plus que jamais en danger, il dérange, et de nombreuses personnes veulent sa mort.
Chaque vignette comporte de très nombreux détails, y compris dans les arrières-plans, et de nombreux personnages secondaires. On voit que le dessinateur a mis beaucoup de soin à travailler sur les décors et sur les détails.
L'intrigue est moins réussie et en fait elle n'avance guère : Néron est toujours aussi fou, les intrigants sont toujours aussi dangereux, on complote, on élimine les témoins gênants, mais Murena a un rôle très limité, et j'ai été plutôt déçue de ce point-de-vue là. En effet, il se fait prendre dans les filets d'une femme fatale qui veut le manipuler mais c'est finalement un passage assez peu intéressant... Un tome de transition, en somme, et j'espère que l'intrigue va rebondir dans le prochain.
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Au-delà du changement de dessinateur (R.I.P Delaby) on sent un renouveau et une relance dans le scénario. le dessin est différent mais très beau et dans l'ensemble aussi détaillé qu'avant. Delaby a fait le choix de relancer la série par deux choix fort osé, mais pour ce tome ça fonctionne en tous cas et ça redonne une prolongation de vie pour cette série en espérant que le prochain tome arrive plus vite que celui-ci.
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