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3,6

sur 109 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Entends la nuit de Catherine Dufour "nous offre un "anti-Twilight" tout en humour et une ode à Paris bouleversante." C'est du moins ce que nous pouvons lire sur la quatrième de couverture. Qu'en est-il ?

J'ai adoré la première partie du roman. On y retrouve le cynisme et l'humour atypique de Catherine Dufour. le cadre posé est prometteur : en toile de fond, une critique du capitalisme, Myriame décroche - on ne sait comment - un CDI, dans une entreprise dont le management est à la hauteur des salaires misérables.

Malheureusement le livre prend une tournure new romance à la bit-lit, et ça devient vraiment bizarre... On perd de vue tout le cadre précédemment décrit, on ne fait plus que suivre un duo qui joue à - je t'aime moi non plus - avec érotisme.

Le dénouement se fait tardivement et - ouf - permet de raccrocher à la cohérence des premiers chapitres...

Pas de happy end, pas de romantisme, on est en effet loin de la bit lit romantique pour ado. Ce n'est certainement pas un livre à mettre entre toutes les mains (new romance), et fleur bleue s'abstenir.

Pour l'originalité, le style et l'humour, je ne peux que saluer le travail de Catherine Dufour. Hélas, le côté new romance cadaverique ne m'a pas séduit, et le dénouement s'est un peu trop fait attendre.
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Cela faisait un moment maintenant que je voulais découvrir Catherine Dufour, cette auteure française qui semble un peu touche à tout en littérature tant sur la forme que sur le fond cette dernière ayant écrit des nouvelles comme des romans, de la fantasy, de la SF, du fantastique de la vulgarisation historique, ainsi qu'au moins une biographie. Une diversité des genres qui m'a rendu curieux et cela d'autant plus qu'à chaque fois ou presque que je lis une chronique sur l'un de ces écrits c'est souvent un ressenti positif.

Fin bref, je me suis donc décidé à me procurer l'un de ces écrits pour me faire une idée de ce que pouvait proposer l'auteure, pour ce faire ne lisant presque jamais de nouvelle c'est vers un roman que mon choix s'est tourné, pour être tout à fait honnête je me suis contenté de choisir celui dont la couverture me plaisait le plus. Je trouve en effet la couverture d'Entends la nuit très jolie et je dois dire la trouvé assez bien pensé une fois le roman terminé.

Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus plongé dans un roman sans en lire avant le résumé et j'ai donc été de découverte en découverte avec ce roman qui se laisse lire sans difficulté grâce à la plume agréable de l'auteur et un vocabulaire assez moderne. J'ai d'ailleurs appris quelques mots comme "stabilobosser", un verbe qui m'a fait sortir de ma lecture pour aller faire une rapide recherche sur la dégénérescence de la marque Stabilo. Mais je m'égare quelque peu là ou l'auteur nous emmène dans un récit tout en nuances dans la découverte de Paris et d'une catégorie d'êtres fantastiques issus des croyances de l'antiquité romaine.

Entends la nuit et je dirais une bonne lecture de saison, et d'autant plus en cette approche d'Halloween. On est parfaitement dans le thème et l'ambiance, il est difficile de parler de cette lecture sans en dire trop, c'est un livre qui pose ses bases lentement mais sûrement avec une première partie clairement fantastique avant de tomber dans de la fantasy. Je suis vraiment content de ne pas en avoir lu le résumé avant ma lecture car sinon je me serais arrêté à ce simple mot : romance, je n'aurais jamais lu ce roman.

Entends la nuit est une romance dans un cadre d'urban fantasy, une romance entre une jeune femme et un homme qui vous l'aurez compris n'en est pas vraiment un… Un homme qui n'est d'ailleurs pas n'importe qui pour cette dernière vu qu'il s'agit de son supérieur hiérarchique qui la surveille au travail via le logiciel de surveillance installé dans chaque ordinateur de l'entreprise. Un peu glauque déjà pour un début de relation, vous ne trouvez pas ? D'autant plus que dans ce roman et notamment toute sa première partie Catherine Dufour n'évoque pas le monde de l'entreprenariat sous son meilleur jour mettant en avant l'existence d'une misère sociale, d'une jeune femme sans emploi qui va prendre le premier poste venue pour aider sa mère qui ne parviens plus à payer ses factures même si le poste en question est payé une misère, que son bureau est plus que délabré pour ne pas dire insalubre, les salariés sous surveillances constantes et les supérieurs aussi aimables que des portes de prison et encore.

Il n'en demeure pas moins que c'est dans ce contexte que va se nouer une relation entre Myriam, cette jeune salariée et son supérieur hiérarchique. Une relation assez dérangeante et malsaine et ceux d'autant plus quand la nature fantastique de ce fameux supérieur est révélée après le premier tiers du récit. J'ai vraiment beaucoup aimé la première partie du roman, la mise en place de l'intrigue qui peu à peu glisse vers l'étrange, le fantastique, j'ai aimé très vite le ton, le style de Catherine Dufour qui parsème son histoire d'un humour assez cynique avec un personnage principal qui n'a pas sa langue dans sa poche. La mise en place de la romance est bien faite, j'ai trouvé aussi dérangeante que passionnante le développement de cette dernière. le développement de l'univers de fantasy que nous propose l'auteur est lui aussi très intéressant et j'ai vraiment aimé voire développer cet aspect ne connaissait pas de nom les créatures fantastiques que met en scène ici l'auteure. Je ne désigne pas celle-ci à dessin mais je dirais juste que j'ai trouvé cela vraiment original et très bien réalisé.

Entends la nuit est un roman tout en nuances qui m'a vraiment surpris ou rien n'est tout blanc ou noir et ceux jusqu'à la fin. C'est un roman où tout est assez bien dosé est travaillé que cela soit le décor de la ville de Paris mis astucieusement en valeur tout au long de l'intrigue, l'ambiance que j'ai vraiment bien aimé en cette approche d'Halloween, et l'intrigue en elle-même qui se révèle intéressante et remplie de surprise tout en abordant l'air de rien une belle palette de sujet dans un style agréable et rempli d'un humour parfois corrosif que j'ai vraiment bien aimé.

Loin de ne constituer une romance d'urban fantasy mièvre et mal écrite pour adolescente, Entends la nuit fut vraiment une belle lecture et rencontre la plume de Catherine Dufour que je continuerai à découvrir avec très probablement son roman Au bal des absents sorti l'année dernière.
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Ce roman de Catherine Dufour (mon premier, qui plus est), c'est vraiment l'OVNI littéraire de ma petite année de lectrice. le résumé et le titre ne paient pas de mine, mais il ne faut pas en rester là : s'ils intriguent juste ce qu'il faut pour pousser à la lecture et qu'on se demande quand même où on débarque quand on entame le livre, c'en est pas moins un mini page-turner de chevet passionnant, émoustillant et intrigant. Les ingrédients de la réussite ? Une jeune femme paumée qui retourne vivre chez une Maman fauchée sur la capitale, un nouveau boulot de merde dans un bureau de merde, mais surtout une rencontre carrément paranormale au détour du logiciel de chat de l'entreprise : celle de Duncan Vane – brrr, rien que le nom, on a les ovaires qui frémissent ! – infiniment supérieur sur la hiérarchie, super beau gosse, mais surtout super fantomatique. Hé non, le blog ne vous cache rien : Catherine Dufour signe avec Entends la nuit une romance paranormale pour adultes – non pas qu'il y ait de la fesse à outrance, mais le ton est clairement pas celui d'un roman ado.

Alors oui, j'avoue que comme toute romance accrocheuse on tourne autour du pot pendant une petite centaine de pages, mais ça passe comme du petit lait. Nos deux loulous s'asticotent, se boudent et se rêvent ensemble pendant un petit moment. C'est du moins clairement le cas de Myriam à travers laquelle on vit le roman, mais franchement la réciprocité ne fait aucun doute malgré que monsieur Vane (brrr) souffle le chaud et le froid comme tout bon Darcy moderne (voire même, si j'ose aller jusque là, comme tout bon Edward Cullen revisité – paillettes en moins, charisme en plus).

A l'instar du vampire préféré des ados des années 2000 (dont j'ai fait partie, oui merci), Vane a carrément envie de se bouffer notre héroïne. Problématique, certes, mais infiniment moins que de galérer à prendre corps – la libido en prend un sacré coup. Et pour cause, notre bellâtre, c'est plus ou moins un fantôme. J'entre pas dans les détails pour ne pas divulgâcher, mais le peuple qui se révèle à Myriam au fil de pages et qui hante tout Paris a une grande, grande classe, et quand on est cent pour cent sang chair fraîche et sang frais, il fait un peu mal de se montrer aux réceptions mondaines de son chéri. Ça crée des problèmes, des rancoeurs (les fantômes l'ont facile en plus) et des situations qu'on a du mal à lâcher pour aller faire dodo.

Entends la nuit fait le taf, il le fait bien, mais les amateurs de romances un peu guimauves devront sans doute passer leur chemin. La noirceur ambiante est là pour nous rappeler qu'il ne fait pas forcément bon de partager son lit avec un presque-poltergeist.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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Prends une jeune femme, qui revient à Paris pour s'installer chez sa mère et trouver un quelconque boulot alimentaire. Fais en sorte qu'elle soit célibataire, pleine de charme et déterminée à obtenir un CDI.
Ajoutes-y un patron aussi inaccessible que troublant, puis laisse mijoter.

"Attends, attends ! Ça sent la romance à deux balles à la Twilight, ton affaire…"
(nota : toute opinion exprimée dans le présent post est totalement fictive et ne saurait représenter le point de vue de la société des Mordus de fantastique / science-fiction / fantasy)

Hmmm… Pas faux… On va pimper un peu ça ! Verse donc la mixture dans un shaker, secoue le tout au rythme de Catherine Dufour, et appelle ça Entends la Nuit… ça va être funky !

Après quelques années loin de l'imaginaire, Catherine Dufour reprend donc du service en se lançant dans le grand monde de l'urban fantasy, de la bit-lit et de toutes ces petites romances auxquelles j'ai le bon (?) goût d'être totalement hermétique. Mais bon, entre des mains expertes, même le plus banal des claviers peut jouer les plus grandes symphonies.

Nous suivons donc la jeune Myriame, titulaire d'un master en communication, qui trouve un CDD un peu pourri dans une obscure boîte sur Bercy. Elle y découvre le monde merveilleux du travail : autant de collègues que de concurrents, cadres aussi drôles qu'une visioconférence sur la géoéconomie des circuits, et patrons derrière l'écran pour surveiller sa webcam, façon "big bosser is watching you".
Jusqu'où sera-t-elle prête à aller dans le jeu du chat et de la souris avec ce patron attirant / repoussant ?

Nous le disions en intro, Entends la Nuit, c'est la réalité qui met un coup de boule à Twilight : la romance pourrait être toute mignonne pour qui apprécie les syndromes psychologiques suédois, mais, passée à la moulinette Dufour, elle devient malsaine car déséquilibrée entre le richissime immortel et la jeune et jolie précaire.
La dépendance n'est pas romantique, n'est plus seulement physique, elle est financière, sociale, matérielle. Jusqu'où irais-tu pour un travail, en somme ?

Pas d'amour sincère dans une romance fantastique, mais que reste-t-il alors ?
Il reste la plume magistrale de Catherine Dufour, déjà. On pourrait développer ce point en évoquant son humour, d'un cynisme délicieux, son style incisif, ou encore sa poésie, tout en regrettant que cet essai n'ait pas le même goût de l'immortalité que d'autres propositions de l'autrice - le lecteur attentif aura saisi le subtil clin d'oeil et applaudira avec un enthousiasme teinté de respect devant l'adresse de la démarche, les autres iront donc lire la bibliographie de Dame Dufour avant de revenir applaudir avec un enthousiasme... bref, vous connaissez la musique -, mais on ne le fera pas, parce que bon. Des fois, y a des amours qui ne s'expliquent pas et c'est très bien comme ça.

Il reste enfin Paris, personnage à part entière du roman, qui happe, broie et digère ses personnages dans une fantastique symphonie nocturne, monstre invisible qui ne dort jamais. Tu n'es pas convaincu ? Ouvre la fenêtre, tends l'oreille, et entends la nuit

En bref :
Entends la Nuit est fait pour toi si… tu aimes la romance fantastique, l'urban fantasy et imaginer Bella pointer à Pôle Emploi. Et un peu Catherine Dufour, aussi.

J'ai aimé :
- le style Dufour
- J'ai lu une romance
- le style Dufour. Oui, je l'ai déjà dit, et alors ?

J'ai moins aimé :
- Pas inoubliable
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*Entends la nuit* est un roman de fantasy urbain écrit par Catherine Dufour (ou fantastique, selon votre bon vouloir) et publié chez L'Atalante en 2018. Vantée, j'ai envie de dire "comme d'habitude", par la Salle 101 lors de sa chronique, Catherine Dufour a sérieusement éveillé ma curiosité sur un récit qu'elle décrit elle-même comme un "anti-Twilight". Allons bon, je ne suis pas le plus grand admirateur de la saga de vampire, loin s'en faut, mais n'ai jamais trop apprécié non plus les critiques acerbes de cette cible trop facile. Si des dizaines de problématiques ressortent de ce genre d'intrigues (on peut tout de même sérieusement se demander s'il est sain de fantasmer sur des malades mentaux à la Christian Grey), j'exècre les victimisations fréquentes constatées sur les différents réseaux sociaux littéraires et qui sont objectivement omniprésentes. On est tout de même à une drôle d'époque, quand on commence à foutre des "trigger warning" à tout bout de champs, à condamner des auteurs populaires ayant diffusé pendant des années de "bonnes ondes" pour des propos au pire maladroits, à saisir le moindre point de vue pour le distordre en son enfer martyrisant personnel. Twitter, la course aux écorchés vifs. Mais je m'écarte.

Cette fois-ci, vous vous en douterez, c'est réussi. Mais ce récit ne fait finalement pas de cadeaux, même dans ses ambitions les plus simples.
Critique des récits twilight-like, oui, mais ça n'apparait pas si évident (et quelques critiques trouvées ici et là en témoignent). Il faut prendre gare: c'est un roman féministe et c'est dans son orientation littéraire qu'il faut chercher les réponses. Car Myriam, finalement, succombe au charme de son minéral amant, et on ne passera pas sur les poussées libidineuses soudaines et répétées (partagées, bien sûr). Mais c'est dans son réalisme et son approche que le livre s'écarte grandement de ces oeuvres pour mieux le critiquer; notre héroïne ne se laisse pas faire et compte bien le montrer. Dans cette capacité de résilience et de combativité, Myriam fait effectivement figure de battante face à des enjeux toujours plus titanesques.
A bas le côté fleur bleue, également. Ici les considérations sont nettement plus terre-à-terre et donnent lieu d'ailleurs à quelques dialogues succulents (le phrasé de Duncan vs le franc-parler de Myriam, ça vaut de l'or...). On rajoutera à cela que malgré les quelques descriptions flatteuses du fameux Duncan, je ne suis pas passé sur la description du processus permettant de "faire un corps"...

L'enjeu fantastique est également agréable: le choix du lémure, sacrément surprenant, est bienvenu. Permettant d'explorer la belle ville de Paris et d'affiner des concepts encore inédits (en tous cas pour moi), le lémure aura également ce contexte terriblement anxiogène d'être ubiquitaire. Si vous avez déjà entendu des bruits dans les murs, alors vous en aurez pour votre argent...
Et Catherine Dufour se permettra en plus de donner dans la critique sociale, à peine métaphorique, et toujours efficace. Que l'on décrive les échelons militaires de la Z où le peuple inorganique des bas-fond de la vie, cela fait mouche.

Reste cette fin, qui à l'image du reste du livre, n'est pas évidente. C'est à la fois jouissif et frustrant: enfin on quitte ce calme ouaté entourant tout le récit et on bascule dans un survival horror éprouvant, mais on rentre aussi dans une atmosphère brouillonne et confuse. J'ai effectivement eu quelques difficultés à me repérer dans le passage des catacombes (ça a donné un "charme", cela dit...) et à suivre Myriame dans ses vrilles émotionnelles. Et difficile, d'ailleurs, de mettre un fin mot sur les idées de notre héroïne à la fin du roman, tant écrire c'est tromper...

Bref, difficile de vous conseiller quoi que ce soit. *Entends la Nuit* est un roman faussement facile, tant dans ses ambitions que dans sa construction et il saura faire réfléchir son lecteur. Pas toujours enthousiasmant, il en reste une oeuvre étonnante détonnant dans le paysage fantastique actuel.
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Ayant découvert ce livre par hasard ce fût une bonne surprise !
L'histoire nous présente Myriame, jeune diplômée acceptant le premier job qu'elle trouve. Elle fera la connaissance du mystérieux Ducan Vane qui pourrait être son salut ou bien non...
Le début commence tranquillement. On nous présente les personnages, l'entreprise et ses mystères. Puis vient l'élément surnaturelle et la romance. Mais ce n'est que de courte durée. Au fil de ses visites de Paris, elle se rendra vite compte que toutes les histoires d'amour ne sont pas forcement digne de la Belle et la bête, et la tout s'accélère, le rêve devient le cauchemar.

Un livre qui change et qui tient à nous rappeler que le fantastique n'est pas toujours si gentil qu'on ne le croit !
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J'ai fini ce livre il y a quasiment une semaine et je ne sais toujours pas vraiment ce que j'en ai pensé. La plume de Catherine Dufour est très agréable à lire et j'ai beaucoup aimé le ton du récit. L'ambiance tout au long du roman est extrêmement malsaine et pesante, ce qui sert parfaitement l'histoire. Là où j'ai eu plus de mal, c'est que l'histoire est extrêmement lente et qu'il ne se passe qu'assez peu de choses. A la lecture de ce roman, il est évident que c'est voulu et que l'ambiance en elle-même est plus importante que l'intrigue.

Un détail qui a son importance : ce livre est vendu comme un anti-Twilight. J'avoue que je suis assez dubitatif à ce sujet. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce que cela signifiait. Avec le recul, je pense que l'autrice a en fait plus ou moins retranscrit la relation malsaine (et quelque peu abusive…) de Bella et Edward en poussant la chose à l'extrême. Au-delà de cela, j'avoue ne pas voir grand lien entre Entends la nuit et Twilight, et je ne comprends donc pas tellement ce positionnement. Une chose est sûre, la fin de ce roman aurait clairement été inimaginable dans Twilight.

Quoi qu'il en soit, cette lecture a été mitigée. J'ai apprécié le style et je n'ai eu aucun problème pour rentrer dans l'histoire, mais je n'arrive vraiment pas à me dire que j'ai apprécié ce livre (même si je ne peux pas, non plus, dire que je n'ai pas aimé). Malgré tout, je trouvais important de parler un peu de ce livre dont je n'avais jamais entendu parler avant que ma libraire ne me le conseille.
Lien : http://lesmotsmagiques.fr/en..
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Entends la nuit est un texte atypique comme on en trouve souvent chez l'Atalante. Il bouscule les codes de la romance paranormale et les parodie d'une manière intelligente pour déranger son lecteur dans le but de mettre en évidence des aberrations sociales trop bien établies. Ce n'est pas le genre de roman qu'on peut juste aimer ou pas, parce qu'il est cru dans sa réalité, original dans son surnaturel tout en dépeignant la descente aux enfers moderne d'une anti-héroïne actuelle, paumée et dépendante affective. Ce texte me parait tellement particulier qu'il ne plaira pas à tous les types de lecteur et m'a, honnêtement, plus d'une fois agacé. Pourtant, je ne regrette pas ma lecture ni la réflexion qui suivit. À lire donc et surtout, sans s'arrêter à l'impression donnée par les premiers chapitres.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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J'ai reçu ce roman dans ma box Kube Majuscule de février, j'avais émis le souhait de recevoir un livre sur le thème Fantasy qui traitait d'une histoire autour des vampires. J'ai gardé ce souhait de thème depuis plusieurs mois (je viens de changer d'ailleurs pour mes prochaines réceptions) et j'avoue avoir été surprise par l'univers que nous propose Catherine Dufour.

L'histoire se déroule à Paris où l'on va suivre Myriame qui vient tout juste d'arriver d'Amsterdam. Myriame a trouvé un travail qui lui permettra de survivre et en attendant de trouver mieux s'installe chez sa mère qui est légèrement dépressive.

L'histoire principale va se déroulée autour de son travail, une fois en poste elle va faire la connaissance de Duncan Vane un supérieur qui l'intrigue énormément. Myriame est un personnage agréable mais sans grand charisme, curieuse, avec une vision de la vie assez ouverte, elle va mener son enquête afin de connaitre mieux Mr Vane quand de mystérieux évènements se déroulent autour d'elle et ce qu'elle va découvrir va remettre en question le fondement de ses connaissances sur la vie humaine.

Duncan Vane est beaucoup plus intéressant comme personnage car c'est une énigme à lui tout seul. Il m'a beaucoup touché et son côté "ancien" est assez charmant. Ses capacités nous permettront de découvrir Paris sous un angle complètement nouveau.

J'ai aimé ce roman car il m'a totalement déboussolé, j'ai vraiment lu quelque chose de nouveau avec dans le domaine de la fantasy un être qu'on n'a pas l'habitude de croiser ce qui m'a plongé de découverte en découverte au fil des pages. J'ai été très étonnée par la fin, je ne m'y attendais pas du tout. Je dois dire que Catherine Dufour m'a emmenée de surprise en surprise à travers cet écrit.

Si ce roman n'est pas un coup de coeur, il restera un bon moment dans mes souvenirs pour son côté original.
Lien : http://ligneapresligne.over-..
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Myriame est une jeune femme que la vie semble déjà avoir déçue. Après avoir vécu une vie de bohème à Amsterdam qui pour elle était synonyme de liberté, loin de ses problèmes et surtout de sa mère, la voilà obligée de revenir sur Paris suite à une proposition d'embauche et à un compte en banque en berne. Myriame a fait des études de communication et le poste en CDD de chargée de veille est pour elle une bonne opportunité (payée au lance pierre mais une opportunité tout de même), mais le fait qu'elle doive supporter sa mère tant qu'elle n'aura pas trouvé un appartement est à la limite du supportable pour elle. Et pourtant, la suite des évènements va amener Myriame à remettre tout en perspective car ce qui se passe à la Zuidertoren est pour le moins singulier : un vieil immeuble parisien capricieux et des hauts cadres qui ne semblent pas rattachés à des contraintes terrestres, sans parler d'un logiciel d'entreprise utilisé pour fliquer les employés, Myriame n'est pas au bout de ses surprises...Ce livre est avant tout une magnifique ode à la ville de Paris que l'on va visiter des catacombes au sommet de la Tour St Jacques, en passant par le Père-Lachaise et la bibliothèque De l'Académie Française. Une belle balade entre présent et passé dans cette ville aux milles visages que l'on apprécie de parcourir tout au long des pages d'Entends la nuit. Cette perspective qui apparait page après page entre les hommes et les immeubles est le point fort de ce livre. L'autrice mélange le devenir des humains avec celui des immeubles qu'ils construisent, qui les abritent et souvent qui les voient mourir. Cette relation fusionnelle entre la pierre et la chair est au centre de ce roman tout en nuances de gris qui nous propose de passer de l'autre coté des murs des immeubles de Paris.

Je ne peux m'empêcher de comparer le roman de Catherine Dufour avec L'héritière de Jeanne-A Debats. Non seulement les plumes des deux autrices ont des points commun et notamment un humour fin mais leur vision de l'urban fantasy se ressemble beaucoup. A l'opposé des héroïnes badass de certaines séries, on découvre des héroïnes pleines de défauts et de blessures. Des héroïnes qui nous ressemblent et qui rendent leurs récits à la fois touchant et remarquablement nuancé. J'aime beaucoup ce type de récits. Cependant, là où les personnages de l'Héritière sont particulièrement charismatiques (Navarre forever), Myriame et Duncan sont plus flous, d'une certaine manière moins mis en avant dans l'histoire face à une ville de Paris assez sublimée (là encore un énorme point commun avec Jeanne-A Debats qui m'avait scotché avec sa visite historique de Paris tout au long de sa trilogie Testament). Il en ressort parfois des temps plus creux dans le récit, où le lecteur perd un peu de vue le fil de l'histoire.

Mais Catherine Dufour rattrape toujours son lecteur et aime à l'orienter dans une direction pour finalement le diriger dans une autre. L'autrice réinvente à la fois le mythe du vampire, du métamorphe et du fantôme pour nous proposer une romance où l'on ne sait jamais qui est blanc ou noir pour au final nous noyer dans une nuance de gris. Les gentils et les méchants, on oublie. Ici vous avez juste des personnages avec leur face de lumière et leur face d'ombre. C'est à la fois agréable et frustrant car rien n'est pousser jusqu'au bout mais en même temps c'est très original. Tout en nuances je vous dit ! Et puis j'avoue que les thèmes connexes développés par l'auteur sur le monde du travail et le soutien familiale me plaisent beaucoup car ils sont abordés avec un certain cynisme et une plume parfois corrosive et ça c'est top.


Au final, Entends la nuit est un récit d'urban fantasy étonnant et inventif. Vampire, métamorphe, fantôme, goule... tout est possible et en même temps, Catherine Dufour dirige son lecteur efficacement page après page aussi bien dans les rues et les souterrains de Paris que dans les mythes contemporains, pour le mener là où il ne pensait pas aller. Les thèmes abordés sont profonds, maitrisés et ce récit tout en nuance m'a plu. Une belle découverte ;)
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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