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3,63

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis contente d'avoir enfin eu l'occasion de découvrir la plume de cet auteur, puisqu'une de mes amies proches avait aimé ces précédents ouvrages, Jolis jolis monstres et Mon père, ma mère, mes tremblements de terre.

Une fois de plus, Julien Dufresne-Lamy nous offre un récit. Celui de son amie Camille, dont le nom sera écrit 907 fois, d'où le titre de l'ouvrage. Camille, c'est une femme qui est, nous dit le résumé, "fille de". Fille de quoi, me direz-vous ? Eh bien, elle est fille de Dominique Alderweireld, plus connu sous le nom de Dodo la Saumure. C'est un proxénète notoire, notamment mis en cause pour proxénétisme, avec DSK.

L'écrivain s'interroge alors sur : comment grandir, se construire en tant que femme, lorsqu'on est la fille d'un homme qui "en exploite tant" ? Tout au long de cet ouvrage, l'auteur cherche à comprendre, grâce au témoignage de Camille, qui est son amie, et de ses propres déductions et observations.

J'ai trouvé intéressante l'idée de parler de cette femme, du patriarcat, des problèmes que les proxénètes comme Dodo la Saumure posent... Bien que, personnellement, je ne sois pas du tout contre la prostitution, je dois bien admettre que ces hommes proxénètes qui se remplissent les poches en exploitant des femmes, ça, ça me rebute. Passons. C'était un ouvrage intéressant mais...

Mais j'étais un peu déçue que Julien Dufresne-Lamy nous parle de Camille qu'à travers son père. Sa relation (ou sa non-relation) avec lui, l'impact sur sa vie... Au final, nous en apprenons peu sur elle. Dodo la Saumure prend trop de place. Encore une fois. Et dans un livre qui n'est pas censé parler de lui. J'aurais aimé en apprendre plus sur Camille, sur sa vie de femme à elle, sans le prisme de son père.

Malgré ce bémol, j'ai vraiment aimé cet ouvrage, lu pratiquement d'une traite. L'écriture de Julien Dufresne-Lamy était fluide et agréable, et il avait une manière de conter cette histoire qui était très personnelle. Il nous parle de sa façon d'écrire, de sa relation avec Camille... Cela apportait une petite touche supplémentaire à ce livre que j'ai globalement bien apprécié.

Je remercie les éditions Plon de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la Masse Critique Babelio !
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Intriguée par ce curieux titre, et intéressée par ce roman dont je vais rencontrer l'auteur dans quelques jours, je me suis plongée dans cette lecture sans savoir le moins du monde de quoi il retournait.
Cette longue conversation entre l'auteur et son amie Camille, fille de Dodo La Saumure, et également avec le lecteur est , d'un point de vue littéraire, extrêmement intéressant et original.
Le rapport de ce célèbre proxénète, proche de DSK, amoral, froid et cynique avec sa fille frôle l'indifférence.
Camille grandit dans un milieu très féminin: Marie, sa mère, Antoinette, mère de Dodo, et Daphné sa soeur.
Camille, dont le prénom apparaît au moins 907 fois dans le roman, parviendra à fonder une famille, à revoir son père...
Ce roman est à découvrir mais pour ma part j'y ai trouvé quelques longueurs.
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On ne choisit pas sa famille mais une chose est sûre Camille sait choisir ses amis. Car c,est un magnifique cadeau que lui fait Julien Dufresne Lamy avec ce livre.
Mais qui est Camille, cette proche amie de l'auteur? Si je vous dit que c'est la fille de Dominique Alderweireld cela ne vous dira sûrement rien, mais si je vous dit que c'est la fille de Dodo la Saumure rares seront ceux qui ne la situeront pas.
Dans ce roman, Julien Dufresne Lamy dresse la biographie détaillée de cette trentenaire, épouse et mère de famille, confondante de simplicité mais écrasée par le poids médiatique de ce père singulier. S'attachant à décrire "le vrai", cette histoire qui décrit en creux le portrait de ce père haut en couleur, est centrée sur Camille. Camille, toujours Camille, 907 fois nommée comme pour mettre à distance l'ombre écrasante et encombrante de ce père absent de sa vie, quasi-invisible et pourtant omniprésent. Camille qui devra se construire en tant que fille, en tant que mère ou simplement en tant que femme face à un père qui les méprise.

C'est un livre bien déroutant que celui-ci et j'ai du mal à dire s'il m'a plu. Un livre autour de Dodo la Saumure, mais pourtant un livre de femmes: grand-mére, mères, soeurs, demi_soeurs, filles, concubines ou prostituées ce sont elles les héroïnes de ce roman et l'auteur leur rend un bel hommage, ces femmes tant dépréciées, bafouées ou simplement ignorées par cet homme abject, avide de reconnaissance. C'est le livre de Camille mais c'est aussi le livre de Julien. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers (la famille, l'amour, l'identité...) mais surtout il s'y dévoile plus encore que dans ses précédents titres, abordant par touches son enfance, ses relations familiales et son statut d'écrivain.
J'ai apprécié la construction qui alterne les épisodes marquants de la vie de Camille avec précision mais pourtant toujours avec pudeur, et des réflexions sur la génése de cet ouvrage, sur l'écriture ou la vision des femmes, convoquant çà et là des citations de Modiano, Flaubert, Rousseau ou Schoppenhauer pour appuyer son propos.
Au fil des pages on sent une admiration immense de l'auteur pour Camille, mais cela m'a finalement génée tant par moment elle frôle l'idolatrie. J'ai aussi regretté la trop grande distance mise avec les agissements crapuleux de Dodo. A trop vouloir seulement témoigner, cette distance posée par l'auteur tend à minimiser ou à banaliser la gravité des faits évoqués et peut parfois confiner avec de la complaisance.

Lecture en demi-teinte donc. Superbement écrit il est à envisager comme un recit littéraire, comme un récit intime, plus que comme un roman.

Merci à Net Galley et aux Editions Plon qui m'ont permis de découvrir ce titrte en avant-première
#907foiscamille #netgalleyfrance
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907 fois ouvrir et refermer ce livre. Chercher une accroche. Une approche. Ne pas trouver les mots...

Vous dire, pour commencer, les réticences qui étaient miennes. La fille de Dodo la Saumure. Un homme dont la gueule a fait la Une des faits divers longtemps. Et puis, parce que c'est humain, ou parce que je suis une femme, et que sais-je encore, à cet homme on a souhaité le pire. En silence mais quand même. Que quelqu'un bafoue son corps. le marchande. le saccage. Que Dodo s'endorme sans que plus rien ne lui appartienne.

Donc voilà qui est Camille.
La fille d'un proxénète.
Son père. Sa peur. Son pire.

Un homme dont toute la vie tourne autour des femmes. de la mère à la prostituée. Des légitimes à ses enfants, trois filles, pas une de moins. Un homme aux valeurs antediluviennes. Un homme a putes. Un homme qui les domine, s'en gargarise. Et n'aura vécu toute sa vie que grâce à elles. Se croire le soleil. Et se découvrir un trou noir...

J'imagine les craintes de Julien Dufresne-Lamy devant sa page blanche. Raconter oui. Mais pas raccoler. Dire Camille. Ne pas la prostituer.
Ça tient à rien. A un fil. Funambule, tout le long du livre. Ne pas en faire trop, éviter le sordide, le sang, la sueur et les larmes des maisons de passe. Parce qu'on sait tout ça.

Et il tient bon, Julien !
Pas une fois, je n'ai à lui reprocher de vendre son amie en pâture. de la jeter aux loups pour faire des ventes. On est loin du témoignage sulfureux. Amateurs de voyeurisme, circulez.
Voici une vie bien rangée après avoir été si malmenée. On parle de Camille. de la présence en filigrane d'un père si lourd à porter.

Je ne vais pas mentir, ça ne m'a pas toujours passionnée. Je n'ai pas toujours compris les intentions de l'auteur, et ce n'est pas grave. Je ne crois pas que ce livre nous était destiné de toute façon.
Mais parce que Julien Dufresne-Lamy sait manier les mots, le tout reste un livre agréable et touchant. Avec de très belles pages.
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J'ai mis du temps avant d'écrire mon billet, il fallait que cette lecture décante.

Parce qu'il y a beaucoup de choses (trop ?) dans ces pages.

Il y a d'abord Camille, une copine de l'écrivain, une femme qui se construit petit à petit, une fille élevée par sa mère omniprésente et l'ombre du père.

Un père au métier qui l'envoie parfois derrière les barreaux ; un métier à scandales, un métier qui maltraite les femmes. Sous le sobriquet de Dodo la Saumure, tout le monde aura reconnu le fournisseur de DSK, un homme aux yeux bleus, blancs, noirs.

Et oui, ce monsieur a des enfants, 3 filles, chercher l'ironie.

Il y a ensuite dans ce livre un écrivain qui nous parle de son métier, des salons du livre, du rapport aux lecteurs, de la sortie de son précédent roman (ces morceaux là ne m'ont pas intéressés).

Il y a enfin le rapport à la famille : l'auteur avec la sienne, Camille avec les siennes (celle de son enfance, celle qu'elle crée avec ses propres filles).

Et puis il y a Dodo (Dominique Alderweireld, cet homme au nom imprononçable mais au surnom si mémorable p.265) : je dirait que c'est presque le personnage central tant tout tourne autour de lui (son rapport aux femmes qu'il exploite, sa propre mère qu'il ne lâche pas). Et c'est bien dommage, car pour un livre qui voulait mettre en lumière sa fille, ce personnage présent en creux prend toute la place.

Alors ai-je aimé ou pas ? Je suis encore dubitative car il y a des paroles vraies dans ces pages, mais, après avoir refermé l'ouvrage, je me dis que l'auteur, à trop digressé, éparpillé son texte, est passé à côté de son sujet. Comme si l'auteur avait trop crié au loup sans qu'on n'en voit jamais la queue.

Heureusement, le dernier mot est laissé à la jeune femme.

Quelques citations :

m'appercevant que mes livres ne parlent que de famille, d'amour, d'identité (p.253)

Comment peut-on vouer un amour à ce point haï aux femmes quand trois d'entre elles vous regardent comme un père ? (p.321)

L'image que je retiendrai :

Celle de la jeune femme qui n'a jamais pu s'opposer au père, trop fort, trop bavard, trop tout.
Lien : https://alexmotamots.fr/907-..
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Voici le 3ème roman de Julien DUFRESNE LAMY que je termine, et je dois dire que je suis assez déçu.

L'écriture est belle et accessible, mais j'ai trouvé le contenu assez "vide".
Il s'agit d'un enchaînement d'anecdotes plus ou moins intéressantes, une réelle impression de remplissage.
On comprend d'une part que l'auteur n'a pas grand chose à dire sur Camille mais également que la vie de cette jeune femme est mi-banale, mi-quelconque.

Alors oui, Camille a un père célèbre, abject, idiot. C'est un père absent, un mauvais père. Mais son enfance et sa vie ne me semblent pas spécialement dignes d'un roman.

Oui le livre est censé parler de Camille et non de Dodo, mais c'est peut être ça le problème. Les passages les plus intéressants sont tout de même ceux centrés sur Dodo.

Des chapitres entiers sont dédiés à des faits globalement ennuyants, pas mal de digressions ou l'auteur parle de lui ou de quelque chose d'autre (surement parce qu'il fallait combler le vide et qu'il n'avait pas assez de matière).

J'aime la plume de l'auteur, j'aime le rythme du récit, j'aime les quelques passages ou Julien DUFRESNE LAMY prend du recul sur le processus d'écriture, mais j'ai trouvé ce récit assez creux et plutôt sans intérêt. Dommage !
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Julien Dufresne-Lamy raconte Camille, son amie et fille d'un proxénète.
La plume est agréable. On sent que l'écriture est là pour libérer la parole et sublimer l'amitié.
Plusieurs envolées féministes font du bien, même si j'aurais préféré qu'elles soient plus nombreuses et encore mieux mises en avant.

MAIS.
L'auteur s'attarde tellement sur Camille qu'il semble se ficher de la personne qui tient son livre. On a l'impression de lire une très longue conversation Whatsapp entre deux amis qui parleraient de sujets profonds.
On se sent assez loin des sentiments de Camille.
Le schéma Camille --> auteur --> lecteur/lectrice pour partager des émotions est trop long et passe par trop d'intermédiaires pour faire vibrer totalement.

Je reste un peu sur ma faim. Même si je comprends les intentions louables de l'auteur, je sors de ma lecture avec très peu de sensations. J'espère tout de même que le livre trouvera son public !
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907 fois Camille, c'est surtout la rencontre d'un auteur Julien Dufresne Lamy dont je vois vos retours très enthousiastes sur Booksta.

C'est à travers le portrait de Camille, son amie que je découvre le talent de conteur de l'auteur. Un portrait intime de la fille de Dodo la saumure, ce proxénète notoire.

J'ai aimé cette écriture tout en pudeur, avec beaucoup d'interrogation sur le processus d'écriture. Qui doit laisser place à l'autre ? L'ami ? L'auteur ?

La construction qui relate des évènements marquants de la vie de Camille. On la découvre elle mais aussi toutes les femmes qui l'entourent, ainsi que les secrets qu'elles gardent.

Bien que magnifiquement écrit, je suis restée assez en dehors du récit. Je n'ai pas eu autant d'émotions face à cette amitié sincère et noble de sentiments.

Malgré une lecture en demie teinte je continuerai ma découverte de l'auteur avec ces autres ouvrages.
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• UNE ODE À L'AMITIÉ •

Je découvre la plume de l'auteur. Oui oui 🙈
C'est une histoire comme tant d'autres. L'adage dit qu'on ne choisit pas sa famille, il n'a jamais été aussi vrai qu'ici.
Comment vit-on quand on est la fille de ?
Comment vit-on quand notre enfance est bercée par le manque ou par le trop ?

C'est avec une plume pleine de délicatesse et de pudeur que Julien va tenter de décrire la vie de Camille, de retranscrire au mieux ses sentiments, ses émotions. Tout en nous expliquant sa condition d'écrivain et ses difficultés d'écriture, car il est avant tout l'ami de Camille.

Un roman doux auquel je ne m'attendais pas. Je ne saurai dire ce que je m'étais imaginé sur ce roman mais je ne m'attendais pas à cette douceur.
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je ne peux pas cacher une petite déception à ce roman, essai, biographie ? qui se dilue de page en page. Certes il y a de beaux passages avec une qualité certaine du style, mais trop de pages pour parcourir ces histoires... Autant j'ai adoré mes tremblements de terre et apprécié jolis jolis monstres, mais ici à dire vrai je me suis ennuyée.
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