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4,55

sur 2101 notes
Le Comte de Monte Cristo est, avec Les Trois Mousquetaires, l'une des oeuvres les plus connues de Dumas. Paru en 1844 sous forme de feuilleton, le génie de l'auteur prend toute sa forme dans cette histoire de vengeance:

Edmond Dantès est une jeune marin de Marseille. Tout lui sourit! Son armateur va le nommer capitaine, il va se marier avec une très jolie femme nommée Mercedes, qui l'aime en retour. Mais le comptable du bateau visait sa place d'officier, et un soupirant de Mercedes refuse d'admettre que la belle a jeté son dévolu sur le jeune marin. Aidés d'un complice, les deux intrigants vont l'accuser faussement de bonapartisme. Il est emprisonné le jour de ses fiançailles. le procureur du roi, bien que persuadé de son innocence, le transfère au Château d'If pour protéger des intérêts personnels.

Dantès passera 14 ans derrière les barreaux. Il y rencontrera l'abbé Faria, homme savant qui fera l'éducation du marin malchanceux. Il lui apprendra surtout l'emplacement d'un fabuleux trésor. A la mort de l'abbé, Dantès s'évade et parvient à mettre la main sur ce trésor. Il passe les années suivantes à parcourir le monde, aidé par cette fortune cachée, devient l'ami de contrebandiers corses, de bandits romains, et des grands de ce monde. Puis il va à Paris pour retrouver ceux qui l'ont fait accuser. Ces derniers ont aussi fait fortune. Pire, Mercedes s'est mariée à l'un d'eux. Dantès, devenu le comte de Monte Cristo ne souhaite qu'une chose: se venger...

C'est là que réside la force de ce roman: L'imagination dont fait preuve le comte pour ourdir toutes sortes de machinations diaboliques. Mais ce qui frappe le plus, c'est l'évolution du personnage. On a du mal à croire que Monte Cristo était autrefois Edmond Dantès, jeune marin qui, très humble (à la limite un peu benêt), ne comprend pas qu'on l'emprisonne. Des années après, il devient un homme manipulateur, peu respectueux de la vie humaine (la façon dont il parle d'Ali son serviteur en est une preuve), vaniteux mais délicieusement arrogant. On arrive presque à le détester, mais il faut l'avouer, on souhaite qu'il parvienne à ses fins, et là, parfois la cruauté et la manipulation psychologique sont à leur paroxysme. Car Monte Cristo, homme raffiné, ne se contente pas de vouloir les accuser ou les tuer. Il n'est pas un meurtrier, c'est beaucoup plus subtil. Il les manipule avec habilité, les pousse à la disgrâce, ou au suicide. Il dévoile (ou plutôt fait deviner)sa véritable identité au dernier moment. Il veut surtout leur faire perdre leurs places dans le rang social, acquises de manière malhonnête.

Si Dumas parlait d'amitié, d'honneur, de courage dans ses mousquetaires, c'est l'inverse pour Monte Cristo. Ici tout n'est que perfidie, orgueil, avarice, vengeance... mais j'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre. Un avantage des romans qui paraissaient en feuilleton au XIXe siècle: le suspense à chaque fin de chapitre qui obligeait le lecteur à acheter le journal suivant pour connaître la suite. Ca marche aussi en volume. J'ai avalé les 1400 pages en 2 semaines (un record pour moi). En somme, un livre excellent!
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J'ai attendu d'avoir 51 ans pour lire ce chef d'oeuvre.

Le titre m'a toujours fait peur me figurant que je tomberais sur un récit plat difficile à lire.

Et puis j'ai entendu Pierre Lemaitre dire que c'était certainement sa référence littéraire. Véritablement fan de cet auteur j'ai donc franchi le pas.

Quel bonheur de lire ce récit. J'ai avalé les 1300 pages (je ne suis pas un gros lecteur) sans m'en rendre compte.

La prose est magnifique, l'histoire haletante, les personnages superbement décrits.

Je le relirai très certainement d'ici la fin de l'année, cette fois ci un carnet en main dans lequel je noterai les nombreuses phrases si magnifiquement écrites.

Je suis preneur de romans similaires.
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J'ai toujours été fan du comte de montécristo. Cet homme jeté en prison et trahit par les siens. Va nourir une vengeance implacable contre ceux qui l'ont condamné.

Il ne reculera devant rien tuant par la même occasion toute adversité.

C'est brillant.
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J'ai tellement aimé quand j'étais plus jeune, que je l'ai relu plus tard. Amusant de voir qu'on n'en a pas du tout la même perception : de l'aventure palpitante à la première lecture, à la noirceur de la vengeance en deuxième lecture... Mais toujours aussi passionnant et prenant, même en connaissant l'histoire.
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Fraîchement débarqué à Marseille au bout d'un long périple en mer, c'est avec un esprit accueillant et chaleureux que Dantès est jeté en prison. En effet, un complot l'a dénoncé comme agent Bonapartiste, suite à une odieuse calomnie inventée pour l'écarter. Dantès n'a plus qu'une chose à faire maintenant, du fond de son cachot, c'est réfléchir.

Que d'aventures. C'est que ce livre ne se résume pas en deux lignes. Il fait deux gros tomes. le 1er tome est centré sur le personnage de Dantès oublié en prison, et qui cherche à s'échapper en compagnie d'un moine. L'occasion d'haletantes péripéties. Et le second est centré sur la deuxième vie de Dantès, ainsi que sur les personnages vaguement vus au cours des premières pages, et revenus à l'avant plan. Ils donnent un autre relief au récit. le maniérisme du style et de l'époque sont une marque importante de ce que dégage ce roman.

Les personnages sont partagés entre le bien et le mal, ils ont peur de donner leur confiance, ils sont en prise avec leur conscience. Ils complotent, ils cachent des secrets. Ils sont emprisonnés dans leurs manières.
J'ai préféré le premier tome, et pour le reste, j'ai passé beaucoup de temps à me demander où Dantès voulait en venir. J'avais préféré les Trois Mousquetaires, roman plus spontané, plus drôle.
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Au Panthéon des marins naufragés, Edmond Dantès occupe sans conteste une place à part. Victime d'une dénonciation calomnieuse alors qu'il allait épouser la belle Mercédès, le malheureux – à l'aube de sa vie – est enfermé pour 14 ans dans un sinistre cachot du château d'If en rade de Marseille. Son salut viendra de l'abbé Faria, un autre prisonnier avec lequel il entretient une amitié clandestine des années durant. Celui-ci lui transmet sa vaste culture et à sa mort, un trésor caché.
Dantès fuit alors et ce faisant échappe de peu à la noyade. Il est dit mort et, après s'être assuré le trésor caché dans l'île de Monte-Cristo, il renaît sous une nouvelle identité, celle du comte de Monte-Cristo. Doté d'une immense fortune, d'une puissance sans limite et d'une intelligence supérieure, Monte-Cristo se consacre à sa vengeance, en utilisant notamment toutes sortes de fausses identités et de déguisements.
Également à l'aise dans la société des bandits italiens ou des contrebandiers corses que dans celle de l'aristocratie parisienne qu'il éblouit, notre héros retrouve les dénonciateurs d'Edmond Dantès, qui ont tous réalisé une progression fulgurante dans la société, et les perd par où ils ont pêché : jouant sur leurs désirs de pouvoir, de fortune amoureuse et financière, il exhume leurs méfaits passés et leur tend des pièges complexes auxquels ils sont bien incapables d'échapper. A l'inverse, il rétribue tout aussi généreusement ceux qui furent fidèles au jeune marin et à son vieux père sans ressources.
La vengeance cependant a un goût amer... Victorieux de ses ennemis, Monte-Cristo est assailli par le doute. En s'autoproclamant instrument de la justice divine, ne l'a-t-il pas en fait usurpée ? Grave crise morale au dénouement politiquement incorrect. Tel un phénix encore, Monte-Cristo triomphe de son sentiment de culpabilité et réapprend l'amour en compagnie d'une nouvelle femme, Haydée. Exit à jamais, cette fois, Dantès et Mercédès.
Avec la saga des mousquetaires, il s'agit là, bien sûr, du plus célèbre roman de Dumas, du plus universellement connu. le comte de Monte-Cristo a ainsi donné lieu à des adaptations cinématographiques incessantes, sans parler de suites, pastiches et imitations littéraires sans nombre.
Pourquoi ce roman suscite-t-il un tel engouement, une telle fascination ? Sans doute parce qu'il s'agit du livre le plus complexe de Dumas, celui qui se prête au plus grand nombre d'interprétations, celui dans lequel chaque lecture permet de découvrir de nouveaux aspects.
A première vue, Monte-Cristo est d'abord l'histoire d'une vengeance, particulièrement élaborée et artistiquement menée – sans rémission ou presque – jusqu'à son aboutissement total. le livre en est ainsi arrivé à incarner le thème même de la vengeance.
Mais bien d'autres aspects méritent d'être soulignés. Tout aussi omniprésente que l'idée de vengeance, par exemple, est celle de la toute-puissance. Monte-Cristo est peut-être la plus belle illustration littéraire jamais donnée d'un fantasme universel : celui de l'enfant malheureux qui proclame qu'un jour, il sera grand, riche, puissant et qu'il récompensera et punira son entourage en fonction des mérites de chacun...
Dans ce conte – nullement pour enfants – on peut aussi être frappé par le nombre de morts et de renaissances apparentes et symboliques. A l'occasion et même abîmés en mer, les bateaux rentrent au port, toutes voiles dehors ! Les emmurés vivants échappent au tombeau. Les noyés ne sont pas morts. Les candidats au suicide se reprennent in extremis. Les paralytiques s'expriment et agissent avec une efficacité merveilleuse. le poison entraîne la catlepsie plutôt que le trépas.
Car il s'agit d'attendre et d'espérer, comme le conclut le roman...
Autre possibilité : Monte-Cristo serait-il un roman de mer ? Soumis à des fortunes diverses, ses héros expérimentent tour à tour le sommet de la félicité et de la désespérance. L'une succède presque automatiquement à l'autre et c'est aussi la condition de l'épanouissement final des « bons » parce que le bonheur, selon Monte-Cristo, ne s'apprécie que par comparaison avec l'expérience du malheur. Orphelin de père à l'âge de quatre ans, Alexandre Dumas savait de quoi il parlait.
Il savait aussi que les hommes ne sont pas simples. Et si ses « méchants » sont résolument crapuleux, ses « bons » prêtent à question. Que penser par exemple d'un homme – Monte-Cristo – qui fournit à une empoisonneuse le moyen de commettre ses crimes ? On l'a dit, lui-même ne sait plus où il en est. Et si, bien sûr, l'amour en définitive triomphe, c'est sans manichéisme simpliste.

Lien : http://www.dumaspere.com/pag..
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Sur l'impulsion de Mirage Livresque je me suis lancée dans la lecture de Dumas Père sachant que Dumas fils est un de mes coups de coeur avec un des livres qui m'a fait le plus pleurer à ce jour : La Dame aux camélias. J'ai donc choisi le Comte de Monte Cristo car j'étais tombée amoureuse d'une magnifique édition avec le texte illustré aux éditions Caractère.
Le début m'a totalement absorbée et entraînée avec ce magnifique Edmond. le caractère de ce personnage et sa souffrance sont tellement déclencheurs de passions qu'on ne peut que dévorer pour savoir la suite.

Malheureusement une fois arrivée à la moitié, je me suis lassée par le seul et unique but qu'est la vengeance. Même si les descriptions psychologiques et les quelques rebondissements parviennent à raviver un peu l'intérêt, le manque d'intérêts m'a perdu et ce sera donc une lecture à effet soufflé pour moi.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Le Comte de Monte-Cristo est un grand classique que j'ai connu pour la première fois par le film avec Jean Marais, que j'ai adoré. Il me fallait donc lire le roman. J'avais des attentes assez hautes et je n'ai pas été déçue, loin de là. J'ai dévoré les deux tomes.


L'écriture de Dumas est belle, fluide. de plus, malgré ce que l'on pourrait croire en regardant les deux énormes tomes, le rythme est rapide et nous emmène d'aventure en aventure, de rebondissement en rebondissement. Cela ne s'arrête pas, il n'y a pas de pause entre les évènements. J'ai été véritablement happée par l'histoire et le suspens. Il faut dire que la vengeance d'Edmond est sublime. Certains moments et certaines discussions sont assez jouissifs.

Mais ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que la vengeance d'Edmond qui semble implacable et réglée comme du papier à musique, va aller bien au-delà de ce qu'Edmond attendait et va lui coûter cher. Dumas nuance un peu le côté « positif » de la vengeance. Oui, j'ai eu envie qu'Edmond se venge devant l'injustice immense qu'il a vécue. Mais en même temps, lorsque je me suis rendue compte jusqu'où il était prêt à aller, j'ai déchanté, et ça m'a presque choquée. A vrai dire, je ne m'attendais pas à cela. Et c'est une excellente chose! Les doutes rencontrés par Edmond et les pauvres innocents qu'il va entraîner dans son sillage donnent une toute autre dimension à l'histoire, encore plus intéressante.

J'ai également beaucoup aimé le personnage d'Edmond car il a de multiples facettes et évolue. Il passe d'un jeune homme bon, sûr de lui et naïf, à un homme calculateur, manipulateur, presque froid, qui passe tout près de devenir une espèce de monstre sans coeur et sans âme. On a un personnage qui nous montre ce que l'homme peut avoir de bon et de mauvais.

Les autres personnages sont très variés. Bons, mauvais, faibles, forts, doux, courageux, généreux. On en aime certains, on en déteste d'autres, parfois on a pitié, parfois on souhaiterait pleurer avec eux. Il y a aussi énormément de sentiments dans cette histoire. Grâce à ces nombreux personnages, on passe par toute la gamme des émotions humaines. C'est en fait presque une oeuvre destinée à montrer toutes les différentes facettes de l'être humain.

C'est un classique que je vous conseille fortement car c'est une histoire extraordinaire qui se lit très vite, avec beaucoup de rythme. Vous ne trouverez pas dans ce roman d'Alexandre Dumas de longues et inutiles descriptions. Vous ne vous ennuierez pas un seul instant.
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C'est vrai, le comte de Monte-Cristo contient lourdeurs, répétitions, digressions qui n'apportent rien à l'intrigue (comme l'histoire de Luigi Vampa dans le chapitre XXXIII bandits romains), quelques incohérences, comme si Auguste Maquet et Alexandre Dumas ne s'étaient pas relus mutuellement. Certes le style est ampoulé et inégal. Mais qu'importe… ce livre fut le choc littéraire de mes treize ans.

Ma marraine m'avait offert l'édition de poche de 1973 en trois tomes, à couverture blanche illustrée par des photos : une chaîne, un coffre et un globe terrestre pour le tome 1, un haut-de-forme, des gants blancs, une longue-vue, des oeillets et une bourse de pièces d'or sur le second, et un coffret contenant 2 pistolets pour le troisième. Ces illustrations sont puissantes car elles évitent une représentation, nécessairement insatisfaisante, d'Edmond Dantès ou des autres personnages, et symbolisent avec force les 3 parties de l'aventure et du drame humain.

J'avais avalé avec passion la première partie. Au début du chapitre XXXI, celui qui introduit les nouveaux personnages Franz d'Epinay et Albert de Morcerf, je m'étais sentie abandonnée. Qui étaient ces inconnus ? Qu'était devenu le courageux et honnête Edmond Dantès ? Je m'étais obstinée à lire la suite et ses passages trop longs, et, naïve, j'avais mis du temps à me convaincre que Dantès était revenu sous le personnage froid, machiavélique, presque inhumain du comte de Monte-Cristo.

Je l'ai relu il y a une quinzaine d'années, à l'occasion de la sortie du téléfilm avec Depardieu, pour me souvenir de l'histoire qui me semblait fortement altérée par l'adaptation télévisuelle. En effet, celle-ci était infidèle, non seulement au scénario mais surtout à l'esprit du livre… passons. Je l'ai relu pour la troisième fois, pour le raconter à mon fils quand il avait 10 ans. Chaque soir, je lui ai narré, avec mes mots, deux ou trois chapitres et nous avons échangé nos impressions. le livre se prête remarquablement à l'exercice. le style n'étant pas son point fort, on s'en affranchit ainsi pour se concentrer sur l'aventure, l'intrigue, le scénario qui se referme magistralement à la fin. Au tout dernier chapitre, on retrouve, au détour d'une phrase, Jacopo, personnage au rôle court mais majeur, disparu de la narration depuis une centaine de chapitres. Sans la moindre explication, on comprend ce qu'il est très logiquement devenu ; comme un symbole que finalement, tout se tient dans le roman.

Au cours de cette troisième lecture, et grâce à la retranscription orale pour mon petit garçon, j'ai découvert l'humour du roman. le chapitre sur le télégraphiste et les loirs de son jardin est un régal. le personnage que je trouve le plus drôle est Andrea (je dis bien Andrea et non Benedetto, qui est la face abjecte du personnage) ; comme dans cette scène, digne de théatre de boulevard où, ayant descendu un conduit de cheminée, il se retrouve nez-à-nez avec la demi-soeur qu'il a failli épouser et la compagne de celle-ci ; puis, arrêté devant elles par les gendarmes il leur lance une pique pleine d'humour ; ou encore sa conviction que Monte-Cristo est son père…mais je ne veux rien dévoiler de plus. Ces passages nous ont bien fait rire, mon fils et moi !

Pour conclure, je pardonne son style au Comte de Monte-Cristo. Au nom des émotions qu'il m'a procurées, à l'adolescence comme à l'âge mûr, je lui donne la meilleure note. Et je le raconterai à mes petits-enfants.
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DU TRES GRAND DUMAS !!!
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