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sur 2081 notes
Le Comte de Monte-Cristo est un petit bijou romanesque, récit passionant d'une vengeance préparée depuis longtemps à l'intrigue fouillée, mais en dehors de l'intérêt intrinsèque de l'histoire, il est avant tout un formidable livre sur la psychologie des personnages, les conflits entre classes sociales, le danger d'exprimer des opinions politiques ou les rivalités amoureuses. Avec moult précisions et détails, l'auteur raconte un récit au suspense exacerbé ou la tension monte de façon insidieuse, jusqu'au dénouement final. Ce roman s'inscrit aussi dans la veine de l'esprit des récits balzaciens de l'époque, où les êtres deviennent vils, dévoilant toute la noirceur de l'âme humaine, profitant d'une opportunité de situation et d'atmosphère, offrant au lecteur un panorama paranoïaque, d'une société d'arrivistes sans scrupules, prêts aux pires bassesses pour se hisser socialement, pour de l'argent, par jalousie ou pour se protéger d'un scandale. Si Dumas n'est pas Balzac, dans ce livre, il lui emprunte un certain style, mais sans jamais l'égaler, néanmoins, on retiendra de nombreuses autres influences très en vogue, comme un exotisme oriental dans les décors et les costumes, ou une ambiance flirtant avec le romantisme noir parfois. Mais ce roman reste avant tout un récit posant de vraies questions, sur la notion de justice en particulier, en évoquant la délation, l'iniquité, la vengeance personnelle et la justice privée se substituant à celle des hommes, parce que justement, cette dernière a failli dans son application impartiale, par l'Etat de droit.
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Impardonnable. Je ne découvre Monte Cristo qu'à mon âge...avancé! Quel trésor!
Je suis enchanté, ravi de cette lecture. Riche d'enseignements.
D'ailleurs pourquoi n'est-il pas enseigné au collège ou au lycée?
C'est à proprement parler un chef d'oeuvre.

La qualité du texte dépasse tout ce que j'ai pu lire à ce jour. On pardonnera quelques incohérences sans importance de date, de noms d'ailleurs corrigées dans l'édition Bouquins.

Les descriptions (personnages, lieux…) sont admirables de précision et de concision:
Ainsi la description de l'abbé Faria:
« C'était un personnage de petite taille, aux cheveux blanchis par la peine plutôt que par l'âge… la maigreur de son visage creusé par des rides profondes, la ligne hardie de ses traits caractéristiques, révélaient un homme plus habitué à exercer ses facultés morales que ses forces physiques ». Je vois le vieillard affaibli mais pétillant d'esprit et d'intelligence.

Ou encore l'éblouissement qui envahit Dantès à son premier séjour sur l'île de Monte Cristo:
« Le soleil était arrivé au tiers de sa course à peu près, et ses rayons de mai donnaient, chauds et vivifiants, sur ces rochers, qui eux-mêmes semblaient sensibles à la chaleur; des milliers de cigales, invisibles dans les bruyères, faisaient entendre leur murmure monotone et continu; les feuilles de myrtes et des oliviers s'agitaient frissonnantes, et rendaient un bruit presque métallique; à chaque pas que faisait Edmond sur le granit échauffé, il faisait fuir des lézards qui semblaient des émeraudes… ». J'entends et je vois la garrigue. Pour qui randonne en Provence ou en Corse, nul besoin d'épiloguer.

La qualité des dialogues est incomparable: dynamisme, réflexion profonde, répartie en sont les ingrédients.
Ainsi l'abbé Faria se proposant d'éduquer Edmond Dantès, de lui inculquer une solide culture générale:
«-Deux ans! Dit Dantès, vous croyez que je pourrais apprendre toutes ces choses en deux ans?
-Dans leur application, non; dans leurs principes, oui: apprendre n'est pas savoir; il y a les sachants et les savants: c'est la mémoire qui fait les uns, c'est la philosophie qui fait les autres.»

Ou encore la répartie du comte de Monte Cristo lors de l'entrevue avec Villefort, venu le remercier d'avoir sauvé sa femme et son fils: « et ce bonheur qui m'arrive vous dispensait, monsieur, de remplir un devoir dont l'exécution m'honore sans doute, car je sais que monsieur de Villefort ne prodigue pas la faveur qu'il me fait, mais qui, si précieuse qu'elle soit cependant, ne vaut pas la satisfaction intérieure ».

Enfin, bien évidemment que dire d'autre de la qualité de l'intrigue si ce n'est que le lecteur est emporté dans un tourbillon d'actions et de situations haletantes.
On suit avec avidité les tourments de Dantès, sa volonté de vengeance et son opiniâtreté dans son exécution.
Les rebondissements sont multiples, les destins croisés, les fortunes diverses, les amours contrariés.
Les feuilletons s'égrènent à grande vitesse, le suspense à son comble.
On notera des chapitres clés comme « Le trésor », « La promesse » (entre Valentine et Morrel) ou encore le point de bascule dans le mental de Dantès avec « La rencontre », sa rencontre décisive avec Mercédès.

Dumas a écrit: Monte Cristo n'est pas un roman, mais une histoire dont j'ai trouvé la source aux archives de la police. Il a su tirer de se matériau quelque chose de palpitant.

Les éléments de morale sont omniprésents et deux camps s'affrontent: les nobles de coeur et les opportunistes.
Les premiers d'entre eux, Morcef, Villefort et Danglars, fondent leur existence et leur position sur la lâcheté, la vantardise, l'égoïsme, l'opportunisme et la cupidité; le profit et la position sociale au détriment de toute morale.

Les éléments du capitalisme contemporain sont jetés: ainsi les trois ordres de fortune énoncés par le comte de Monte Cristo résonnent aujourd'hui parfaitement:
-Premier ordre: revenus du sol (les terres, les mines…)
-Deuxième ordre: les entreprises, les industries
-Troisième ordre: les revenus financiers
Une seule différence aujourd'hui: les troisièmes sont devenus les premiers…

C'est un roman fantastique, incomparable.
Je serai indubitablement amené à le relire tant les idées et les réflexions sur la nature humaine sont intemporelles.

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j ai du lire 5 fois les 3 mousquetaires et c etait la toute ma connaissance de l'oeuvre d'Alexandre Dumas. Quel dommage! Je viens de lire le Comte de Monte Cristo et je suis sous la charme de cette histoire qui bien que triste et bouleversante n en est pas moins superbe. Je vais donc m empresser de lire quelques autres oeuvres du grand homme.
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Que dire qui n'a pas été dit sur un roman tel que celui-ci ? Rien, aussi ma chronique sera-t-elle relativement courte et uniquement personnelle.
Ce roman, qui m'a occupée la majeure partie du mois d'août, s'est révélé prenant de la première à la dernière page, en passant par diverses tonalités.

Dans les premiers chapitres, je me suis réjouie de ce portrait éminemment sympathique d'Edmond Dantès : celui d'un jeune marin honnête, jovial, déterminé, aimé de ses hommes, empli de l'amour pour son vieux père et pour Mercédès. Suite à cette rencontre, on ne peut que l'apprécier, être émue de ses malheurs injustes, de son incompréhension, de sa naïveté parfois, et se prendre d'intérêt pour son sort.
Lors du passage de son incarcération, nous ressentons aussi bien son hébétude, sa révolte, sa résignation, ses pensées de mort, et puis cette rencontre qui changera tout, cette lumière dans l'obscurité des geôles du terrible château d'If. Cette partie est celle dont j'avais le plus de souvenir de ma première lecture.
Puis arrive le temps de la vengeance quand, quelques années après, notre regard se tourne vers ceux dont la mauvaise action a été récompensée par les succès militaires, politiques et financiers. Certes, l'identité de Simbad le marin ou de l'abbé Busoni ne nous trompe pas, pas davantage que celle du mystérieux comte de Monte-Cristo, mais son arrivée près des anciens persécuteurs montés en grade n'en est pas moins plaisante. J'ai suivi avec intérêt le comte tisser sa toile, tendre une main a priori bienveillante vers telle ou telle personne, tirer les premiers fils. On se prend à chercher le but de chaque action, les conséquences de tel geste ou de telle parole, tandis que des révélations, des coïncidences qui n'en sont évidemment pas, se dévoilent au fil des chapitres et tiennent en haleine faisant rebondir le récit quand il pourrait s'essouffler. La machinerie millimétrée et sans pitié est étrangement réjouissante, avouons-le.
Et puis, vient ce temps aussi grandiloquent que sublime des révélations de son identité véritable. Ce temps, terrible pour ses ennemis, qui signe le retour d'Edmond et, avec lui, le retour des doutes et des souffrances, le retour de l'homme derrière le vengeur omnipotent. Des pages parfois purement enthousiasmantes, parfois bouleversantes.

Je retiendrais en plus :
- le cadre de la première partie qui se déroule pendant la Restauration et les Cent jours – période si superficiellement étudiée en études secondaires, mais que je commence à mieux connaître grâce aux romans –, période marquée par une forte instabilité gouvernementale qui perdra Edmond Dantès pris dans le jeu des loyautés à l'empereur ou au roi ;
- la plume de Dumas, à la fois fine (en dépit de quelques redondances) et traversée de traits d'humour et de bons mots, traçant des portraits vivants en peu de lignes ;
- la fascinante figure du comte, impénétrable la plupart du temps, émouvant lorsqu'une émotion transparaît, prisonnier de sa vengeance qui induit une solitude quasi absolue, dont la main bouge ses pions humains comme d'autres mains ont un jour disposé de lui. de la sympathie que l'on a pour Edmond Dantès et au-delà de l'aspect réjouissant de ses plans machiavéliques, on en vient à s'interroger sur la mégalomanie du comte qui se présente comme la main de Dieu pour punir les méchants. (Certes, je dois bien avouer que je trouve sa fortune absolument délirante un peu trop facile, mais c'est un défaut que je peux pardonner à Dumas, tout comme les personnages d'Ali ou Haydée… avec qui Dantès entretient des relations des plus périmées…)

Ainsi, dans l'action comme dans l'introspection, dans l'aventure – avec des lieux emblématiques, d'un cachot obscur à des récits d'Orient en passant par une île déserte et un repaire de bandits romains – comme dans les émotions (celles éprouvées par les personnages comme par nous), Dumas – avec la collaboration d'Auguste Maquet – tisse un roman toujours passionnant et profondément enthousiasmant, porté par des scènes absolument grandioses.
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Deux grandes parties structurent l'intrigue, fondées sur cette métamorphose, donnant au lecteur l'impression d'y avoir affaire à deux personnages principaux différents, quand il s'agit du même individu.

Dans la première, nous suivons donc Edmond Dantès, jeune et modeste pêcheur à l'avenir prometteur. On le cueille au début du récit de retour d'une campagne de pêche à bord du Pharaon, où il officiait comme second d'un capitaine décédé en cours de route. Edmond, responsable et compétent malgré sa jeunesse, a admirablement pris en main le commandement du bateau, ce dont se félicite l'armateur Morrel, qui lui laisse entendre, à peine débarqué à Marseille, que sa promotion au rang de capitaine est quasiment acquise. L'avenir se présente pour notre héros sous les meilleurs auspices : en plus de cette belle évolution professionnelle, il doit épouser sous peu Mercédès, belle brune à la beauté sauvage qu'il aime passionnément, et réciproquement. Mais ce bonheur n'est pas du goût de certains dont il contrecarre les propres projets, notamment ceux de Danglars, trésorier du Pharaon, ou de Fernand Mandego, épris de Mercédès qui le considère comme un frère. Les machinations de ces deux envieux viennent s'imbriquer aux intérêts personnels du procureur de Marseille -Villefort-, qui mène rondement l'affaire, et Edmond, accusé d'être un agent bonapartiste, est arrêté le jour même de ses noces, et se retrouve presque illico enfermé dans un cachot du château d'If où il passera quatorze ans.

Précisons que nous sommes en 1815. Napoléon est alors en exil à l'île d'Elbe, les autorités en place craignant qu'avec l'aide de ses partisans, il ne fomente son retour. A raison, comme le démontreront les Cent Jours. Néanmoins la fugace reconquête du pouvoir par l'Empereur ne change pas le sort d'Edmond, dont Villefort a fait en sorte qu'il soit définitivement oublié du reste du monde.

C'est une première partie très sombre, où nous sont dépeintes toutes les étapes de l'état d'esprit du prisonnier, de l'espoir et de l'orgueil que lui confère la conviction de son innocence, au doute puis à l'infinie détresse menant à la tentation de la mort.

Je vous laisse découvrir comment, depuis son cachot, Edmond se cultive, apprenant les sciences, l'histoire et plusieurs langues étrangères, ainsi que les détails de son épique évasion et de l'origine de l'immense fortune dont il devient subitement propriétaire.

Dantès, mort pour le monde, devient Monte-Cristo, comte autoproclamé d'un ilot désert de la Méditerranée.

Lorsqu'il fait son apparition dans la société des hommes, c'est sous les apparences d'un personnage aussi fascinant que mystérieux, aussi envoûtant qu'inquiétant. le luxe inouï dans lequel vit l'homme, qui prétend posséder des esclaves -un serviteur noir et muet et une jeune femme grecque d'une extraordinaire beauté-, l'étendue des pouvoirs -rien ne lui semble impossible- que lui confèrent à la fois sa fortune et l'autorité naturelle qui émane de son assurance courtoise et de sa grande intelligence, intriguent au plus haut point.

Dans la seconde partie, Alexandre Dumas déploie avec minutie les mécanismes puis les conséquences de l'ample entreprise de vengeance ourdie par le Comte. Patiemment, méthodiquement, il a tissé un réseau d'indéfectibles fidélités -et qu'elles soient parfois celles de brigands, de contrebandiers ou d'assassins lui importe peu-, traqué les plus intimes secrets de ses ennemis, élaboré un plan aussi machiavélique que complexe, consistant à s'appuyer sur les points faibles et jusqu'à présent soigneusement dissimulés de ses cibles et à se servir des ressentiments et des haines que leurs actes n'ont manqué de susciter. Assister aux manoeuvres du Comte introduit dans la bonne société parisienne où les responsables de son malheur -Villefort, Danglars et Fernand- ont acquis richesse et pouvoir, le jeune Mandego ayant de plus finir par épouser Mercédès qui lui a donné un fils dorénavant adulte, procure une jubilation d'autant plus grande que le regard porté sur ce milieu et ceux qui y évoluent est féroce. Car Alexandre Dumas étrille au passage l'hypocrisie, la mesquinerie, et la cruauté d'une société opportuniste obsédée par le maintien de sa position sociale et de la respectabilité ou des pouvoirs qu'elle lui octroie, dont les différents rouages -armée, justice, finances- sont soumis à la petitesse et à l'égoïsme de ceux qui les font tourner.
Le Comte de Monte-Cristo, non seulement richissime mais aussi charismatique, raffiné et immensément mystérieux, y devient une sorte de légende, tout en affichant en toutes occasions, malgré sa vigueur et son audace, une humilité et une courtoisie qui ne font qu'exhausser l'admiration et la sympathie qu'il provoque généralement chez ses interlocuteurs. Et en même temps, l'ironie qu'il manie avec suffisamment de subtilité pour qu'on ne sache jamais si elle est volontaire, provoque parfois un certain malaise. Sa connaissance des travers et des aspects les plus hermétiques du passé de ses victimes -dont son extraordinaire acuité permet par ailleurs de prévoir les réactions-, associée à son champ d'action apparemment illimité -tout étant à vendre si on y met le prix-, en font un personnage omnipotent, omniscient, et pour tout dire vaguement effrayant.

L'auteur, par un choix qui se révèle habile et pertinent, place le lecteur vis-à-vis de la personnalité du Comte sur un pied d'égalité avec ceux qu'il rencontre, en occultant le détail de ses émotions et de ses pensées, ne nous livrant que la description de ses expressions –ce qui n'était pas le cas avec Edmond Dantès. Eclairé en revanche quant aux antécédents du héros, lui seul comprend le sens des allusions à un teint parfois un peu plus pâle, ou à un sourire imperceptiblement inquiétant.

L'implacable machinerie mise en branle fonctionne, et à merveille, la chute est implacable, et adaptée à chacun. Au-delà du scandale dont elle entache définitivement non seulement les trois cibles du Comte mais aussi leur famille, ces dernières perdent, en plus de leurs proches, ce qui leur est le plus cher : Fernand son honneur, Villefort sa position, Danglars son argent.

Mais comme toute vengeance, elle finit par occasionner des dommages collatéraux… Jusqu'alors porté par la conviction qu'il n'était que le bras d'une Providence appelant à un juste châtiment, se réclamant de Dieu pour justifier que les fautes des pères retombent sur leurs enfants, le Comte de Monte-Cristo est finalement amené à remettre en cause la légitimité et l'équité de son oeuvre vengeresse.

Succession d'épisodes riches de rebondissements, peuplés de personnages peut-être trop multiples pour se révéler tous aussi consistants -ce qui n'est à vrai dire pas très gênant-, le Comte de Monte-Cristo est un roman profus, que je qualifierais avant tout "d'aventures", même si l'on peut aussi y voir une peinture sociale de son époque, une réflexion philosophique sur l'utilité de la vengeance… et sans doute tout un tas d'autres aspects, que je laisse le soin aux spécialistes de lister.
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Indémodable classique, le style et le phrasé font qu'on le relit toujours. Même si l'histoire date un peu, car trop vu et revu à la télé, dans de moyenne adaptations. Il est vrai que le livre est, comme toujours, beaucoup mieux ! je conseille ce livre à tous. Surtout aux aventuriers dans l'âme.
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J'ai attendu d'avoir 51 ans pour lire ce chef d'oeuvre.

Le titre m'a toujours fait peur me figurant que je tomberais sur un récit plat difficile à lire.

Et puis j'ai entendu Pierre Lemaitre dire que c'était certainement sa référence littéraire. Véritablement fan de cet auteur j'ai donc franchi le pas.

Quel bonheur de lire ce récit. J'ai avalé les 1300 pages (je ne suis pas un gros lecteur) sans m'en rendre compte.

La prose est magnifique, l'histoire haletante, les personnages superbement décrits.

Je le relirai très certainement d'ici la fin de l'année, cette fois ci un carnet en main dans lequel je noterai les nombreuses phrases si magnifiquement écrites.

Je suis preneur de romans similaires.
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Edmond Dantès est un
jeune homme à qui la vie promet de grande choses, promu capitaine d'un navire et fiancé à la femme qu'il aime, il va pouvoir s'établir et s'occuper de son pauvre père qui a tant fait pour lui.

Mais c'est sans compter sur son entourage, car de ses amis, l'un est jaloux, le second avare, et le troisième orgueilleux.
Une vengeance de ces trois là, appuyée par la corruption d'un procureur, rongé par l'ambition, lui feront tout perdre.

Edmond Dantès est enfermé dans un cachot du Château d'If, et, pour ainsi dire, meurt aux yeux du monde.

Dépossédé de tout, et n'ayant pour tout horizon qu'un bout de ciel qu'il peut appercevoir d'une lucarne, Edmond tramera donc une vengeance, mais pas n'importe laquelle.

Car quand on a tout perdu, on ne souhaite pas que la vengeance soit brève.

Un roman très long mais très bien construit, tant sur la forme que sur la construction des personnages, je n'y ai trouvé aucun temps mort et j'aime beaucoup tous ces dialogues qui meublent et font avancer l'histoire.

Toujours cette recherche de justice et d'honneur chez les héros de Dumas qui se retrouvent également confrontés à leurs sentiments.

Et cette question que l'on peut également se poser à la lecture: L'homme est il apte à se faire justice lui même?

J'ai également été surpris d'apprendre que ce roman était inspiré d'une histoire vraie (oui...).

C'est donc une lecture que je conseille à tout le monde, bien que la taille de l'ouvrage puisse impressioner, qui nous rappellera également qu'il est judicieux de ne pas trop titiller son voisin.
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J'ai ressenti un pincement au coeur en fermant ce livre parce que je ne vivrais plus ce moment incroyable de la découverte de la vie du Comte de Monte-Cristo… Cette émotion extraordinaire que l'on ressent lorsque l'on a un chef-d'oeuvre entre les mains qu'on lit pour la première fois. J'ai aimé Edmond Dantès dès les premières pages. On s'attache de plus en plus à lui, à son histoire, à sa vengeance. Dumas a créé un personnage fort et tellement humain. Ne vous découragez pas à la vue du pavé qu'est ce roman. Il est beaucoup plus facile à lire que d'autres classiques selon moi. le niveau de langue n'est pas compliqué et les aventures vous font tourner les pages sans que l'on s'en aperçoive…
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- le revenant du château d'If, main vengeresse de Dieu ⛓

« Je suis le spectre d'un malheureux que vous avez enseveli dans les cachots du château d'If. À ce spectre sorti enfin de sa tombe Dieu a mis le masque du comte de Monte-Cristo, et il l'a couvert de diamants et d'or »


- très légers spoilers uniquement si vous n'avez absolument aucune idée de ce dont parle le livre-


Edmond Dantès, jeune marin marseillais, est promis à un grand avenir : il sera capitaine du navire le Pharaon, et époux de la superbe et convoitée Mercedes. Cependant, dans cette France à l'aube du 19eme siècle alors en plein tumulte politique, traîtres envieux et magistrats aux dents longues piègent notre protagoniste, lui faisant endosser le rôle de révolutionnaire Bonapartiste et l'envoyant croupir dans les profondeurs du château d'if à l'insu de tous, brisant ainsi tous ses rêves et ses espoirs…

Et c'est au coeur de cette geôle nauséabonde dans laquelle il sera enterré pendant 14 ans, que la transformation se produit. 14 ans, une éternité pour un jeune homme soudainement arraché au monde au moment le plus heureux de sa vie, jeune homme isolé dans les ténèbres, jeune homme rendu dément par l'injustice et l'atrocité de sa rétention.
C'est au coeur que cette geôle nauséabonde qu'Edmond Dantès meurt, et que le comte de Monte-Cristo voit le jour.

Cet être semblant fait d'or et de joyaux, d'ébène et de lumière, de marbre et de soie, cet être fantastique qu'aucun n'ose considérer comme simple égal des Hommes, met tous ses mystères et ses pouvoirs au service de la vengeance qu'exige la providence Divine

Cette aventure est absolument délicieuse a découvrir. Les péripéties sont palpitantes, les personnages pleins de caractère, et les décors adroitement sublimés par la plume très volubile mais toujours juste de Dumas. Cette plume d'ailleurs, fameuse, délivre avec beaucoup de justesse , délicatesse et puissance les réflexions des personnages, leurs épigrammes souvent habiles, la nuance complexe de leurs sentiments. le style est fluide, ouvragé, mélodieux, mais toujours très compréhensible et magnifiquement imagé.

Nous y découvrons comment l'injustice, la trahison, et la dissimulation peuvent briser la plus pure des âmes, et la muer en une terrifiante déité vouée exclusivement à la vengeance; une créature sublimes et effrayante aux motivations compréhensibles et plus que légitimes, mais qui peu à peu réalisera l'impact qu'endosser ce rôle a sur son humanité…

En bref, un excellent bouquin à lire absolument, un classique que je regrette de n'avoir pu lire qu'une fois (pour l'instant) . Il ne faut pas se laisser intimider par sa carrure plus qu'imposante, car il se dévore tout seul et se rend très difficile à lâcher une fois entraîné dans l'histoire
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