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sur 2173 notes
J'ai beaucoup aimé ce classique français que je ne lis que maintenant.
Dumas fils nous offre ici une magnifique histoire d'amour, celle de Marguerite Gauthier d'Armand Duval. Mais c'est malheureusement une histoire d'amour compliquée, qui ne cesse s'être semée d'embûches.

J'ai grandement apprécié la narration faite par un jeune homme étranger à l'histoire et qui, par un concours de circonstances, se trouve devenir le confident du jeune Armand. Cette narration lui permet de relater les faits de manière objective et de prendre un pru de recul.

Plusieurs fois, j'ai été profondément émue par Marguerite, cette femme entretenue qui semble subir sa vie et ne pas avoir réellement choisi cette existence. Bien que méprisée par beaucoup, elle semblait avoir des sentiments purs envers Armand et être profondément déterminée à changer de mode de vie.
La bêtise d'Armand m'a parfois agaçée, mais il faut garder en tête que c'est un jrune homme candide et jaloux, qui agit sans réfléchir et aurait pris différentes décisions s'il avait analysé la situation à tête reposée.

Alexandre Dumas nous offre ici un bel hymne à l'amour, un amour peut-être non conventionnel mais pur et sincère. Il nous montre également l'hypocrisie de son époque, le tout d'une plume on ne peut plus agréable.
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Voilà une héroïne qui m'a beaucoup plu ! Elle porte des camélias, elle s'appelle Marguerite, toutes les prédispositions florales annoncent une vie éphémère, fragile, gracile, quelque chose de fulgurant. Évidemment au premier abord, c'est une fille facile, qui se mange comme un bonbon, à l'image du roman, au style enlevé et fluide. Quand on se plonge véritablement dans le roman, on découvre une héroïne complexe et une langue française parfaitement maniée. Ce qui semblait si simple est en réalité bien plus profond. Un régal à lire, un exemple de féminisme, j'ai adoré !
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Le roman s'ouvre sur l'annonce de la mort de Marguerite Gautier, une demi-mondaine parisienne, et la vente aux enchères de ses biens. Armand Duval, un jeune bourgeois, en était follement amoureux et il va nous raconter leur rencontre et leur flamme. Marguerite est lucide et terriblement attachante et Armand immature, pleurnichard et jaloux (pas commode quand on s'éprend d'une courtisane). Bien que l'on connaisse l'issue de leur histoire d'amour dès les premières pages, Dumas fils, très habile, nous garde en haleine tout le long du roman. J'ai enchainé rapidement les courts chapitres et j'ai fini ma lecture, comme Armand, en versant des larmes.
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J'ai beaucoup aimé ce classique que de nombreux lect.eur.rice.s m'ont conseillé ! Je ne l'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur, d'abord compte tenu du contexte (seulement quelques chapitres de lecture le soir), ensuite parce que mon édition débute par une préface... qui n'est pas indiquée en tant que telle, donc j'ai cru plonger dans le roman alors que ce n'était pas le cas, ça m'a un peu perturbée ^^'

Je ne connaissais pas du tout l'histoire : il s'agit d'une histoire d'amour entre un jeune homme et une jeune femme « entretenue » (courtisane, prostituée pour gentilhomme). J'ai trouvé cette base très moderne, car c'est une des premières fois où je lis un classique où l'on parle si ouvertement de la vie de ces femmes. En plus, cela faisait un peu écho à une romance dans une série que je regarde : les deux personnages féminins se ressemblant (sous une apparente frivolité se cache une grande noblesse d'âme), Mademoiselle Gautier a pris les traits de la jolie actrice, c'était amusant.

J'ai un peu de mal à parler de mon ressenti. Je me suis très facilement immergée dans le roman, l'ambiance et les personnages sont bien décrits. Mais je ne me suis pas beaucoup attachée à eux, je n'avais pas spécialement hâte de les retrouver... - peut-être parce que l'on sait dès le début comment cela va finir ?
En tout cas, ce classique est à recommander, à tous les points de vue : il n'est pas trop long, la lecture est fluide (très peu de longueurs d'ailleurs, voire pas du tout, ce que l'on peut souligner pour ce genre de livre !) et l'histoire est prenante.
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Faut-il croire la sagesse populaire ? Quand un dicton nous dit « Tel père, tel fils », un autre nous dit, avec le même sérieux et la même imparabilité « A père avare, fils prodigue ». Faudrait savoir ! La vérité est sans doute entre les deux.
Ce n'est pas chez les Dumas que nous nous trouverons les bonnes réponses : si le père et le fils se ressemblent par certains côtés, ils diffèrent totalement par d'autres. En littérature ils se succèdent : c'est quand le père commence à baisser que le fils commence à monter. Mais leurs talents sont très divergents : le père a excellé dans tous les genres où il s'est engagé, théâtre , roman, nouvelles, essais historiques, mémoires, récits de voyages… ; le fils s'est fait un nom grâce à un roman porté au théâtre, (c'est son meilleur titre de gloire), et quelques pièces où la critique sociale, réelle, s'efface derrière une moralisation très bien-pensante : « Toute littérature qui n'a pas en vue la perfectibilité, la moralisation, l'idéal, l'utile en un mot, est une littérature rachitique et malsaine, née morte ».
Heureusement, il y a eu « La Dame aux camélias » ! Au départ, c'est un roman (1848), qu'il décide de porter lui-même au théâtre en 1852. L'histoire est née de la convergence de deux sources : une expérience personnelle, et un souvenir littéraire : l'auteur se réfère à une liaison malheureuse, quelques années plus tôt, avec une demi-mondaine, Marie Duplessis, dont la destinée est exactement celle de Marguerite Gautier, la Dame aux camélias. La référence littéraire, c'est Manon Lescaut, de l'abbé Prévost : souvenez-vous : Des Grieux renonce à tout pour suivre sa bien-aimée en Amérique. Ici c'est Marguerite qui renonce à tout pour aider Armand Duval : même scénario, donc, juste inversé.
Marguerite Gautier est donc une de ces jeunes femmes « entretenues », qui vivent de leurs charmes. Son truc à elle, c'est le camélia ; camélia blanc (« Viens mon loup »), camélia rouge (« casse-toi… vous m'avez compris). Elle s'entiche d'Armand Duval, un de ses amis proches (disons ça comme ça) et par amour va jusqu'à renoncer à sa vie agitée pour mieux se consacrer à l'homme de sa vie. Mais le père de celui-ci arrive à la persuader qu'elle fait le malheur d'Armand, la contraint à la rupture. Armand croit qu'elle est partie de son plein gré et ne comprend la vérité qu'à la mort tragique de Marguerite (phtisie, un autre mot pour la tuberculose).
Un roman (et une pièce) à la fois tragique, réaliste et romantique. le succès fut immense, et dure encore. L'auteur joue sur la corde sensible, et aborde un sujet pas tellement nouveau (on a connu ce genre de personnages chez Balzac) mais dans un sens différent : il défend une certaine catégorie sociale, en privilégiant le côté humain du personnage : le thème de la courtisane régénéré par un amour sincère, éminemment romantique, se double ici d'un ardent (bien que petit et timide) manifeste féministe avant l'heure, sur la condition des femmes dans la société (certaines femmes dans une certaine société, me direz-vous, mais c'est déjà un début).
Ce n'est que plus tard que Dumas Fils se tournera vers un théâtre à thèse, où les questions posées, quoique légitimes et même audacieuses (droits des femmes, des enfants illégitimes, des réprouvés) sont faussées par le conformisme étriqué d'une morale réactionnaire et intransigeante. Dumas restera l'homme d'une oeuvre (une oeuvre double : roman et pièce), qui, sans être un chef-d'oeuvre absolu, reste un des joyaux de notre littérature.

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Dommage dommage, la Dame aux camélias a été une déception pour moi... Ca faisait longtemps que je voulais le lire, et peut être que mes attentes étaient trop grandes.

Qu'est-ce qui m'a déçue ? ET bien, je pensais que l'intrigue serait un peu plus consistante, et surtout, SURTOUT, je n'ai pas accroché à cette histoire d'amour tragique. Je ne crois pas à la naissance de l'amour entre Armand Duval et Marguerite Gautier, il me paraît bien superficiel et ne correspond pas à ce que j'appelle de l'amour. du désir et de l'amour-propre par contre, certainement.

Cependant, dans la seconde moitié du roman, à partir du départ des deux amants à Bougival, , les choses changent, ce qui a réveillé mon intérêt. Les évolutions comportementales, et surtout l'arrivée du père du jeune homme, apportent les preuves d'un amour devenu authentique.

La Dame aux camélias, par son sujet, m'a fait penser à Splendeurs et misères des courtisanesDe Balzac, écrit à peu près à la même époque.
Enfin, l'oeuvre de Dumas fils cite régulièrement L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescault, et en fait même un des objets de son l'intrigue (littéralement, c'est un livre qui a un rôle important !). Cela m'a donné envie de le lire et de le confronter à La Dame aux camélias.
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Jusqu'à mes quinze ans, "La Dame aux Camélias" était surtout l'une des histoires d'un album de Gotlib (le tome 1 de Cinémastock) que possédait l'un de mes grands cousins, amoureux fou, non pas de Madame Gautier, mais de l'humour décapant du génial créateur de la rubrique à brac. Et puis sont arrivés -pas dans cet ordre- le film "Moulin Rouge" et mon histoire d'amour précoce avec le XIX°siècle. C'est comme cela qu'Alexandre Dumas fils a fait son entrée dans ma bibliothèque. Lui dont j'adore les romans du père s'est fait une petite place dans mon panthéon, avec un seul roman... Mais quel roman! Un roman sans lequel nous n'aurions pas La Traviata et avouons que ce serait dommage... Et perspective plus triste encore: un roman sans lequel nous n'aurions pas eu "Moulin Rouge"...
Le livre s'ouvre en 1847 sur la vente aux enchères des effets d'une défunte demi-mondaine, qui fut autrefois belle autant que célébrée. Notre narrateur, bien que pétri de principes et d'idées sur ces "femmes légères aux moeurs plus que douteuses" ne résiste pas à la curiosité et se rend à la vente. Face à lui, tout ce que Paris compte de plus brillant et de plus dissemblables: demi-mondaines couvertes de bijoux, amants d'autrefois et d'aujourd'hui, épouses sages mais secrètement curieuses, femmes de chambres, journalistes... Tous veulent voir à quoi ressemblait l'intérieur d'une cocotte, en goûter ou en juger le luxe tapageur ou le raffinement. Un volume de "Manon Lescaut" attire le regard de notre guide en ces lieux ainsi qu'un nom griffonné sur la première page: Armand Duval. Cet Armand, archétype du héros romantique -beau et tourmenté, yeux fiévreux et pâleur victorienne- finira par se faire connaître et par raconter son histoire à ce narrateur à l'oreille compatissante. C'est celle de beaucoup de jeunes gens de la bourgeoisie ou de la bonne société (c'est peut-être même celle de l'auteur qui aima si fort la belle Marie Duplessis) le sublime et le pathétique en plus (quoique, qui sait, après tout?). Ainsi, le jeune homme, beau et promis à toutes les succès, fait un jour la rencontre de la célèbre courtisane Marguerite Gautier. Cheveux d'ébène et teint de lait, yeux de braise et taille bien prise,le tout Paris s'affole pour celle qu'il surnomme "La Dame aux camélias" en référence aux fleurs dont la belle aime à se parer les soirs d'opéra ou de bal masqué. Elle a à ses pieds les amants les plus fortunés et Armand désespère d'attirer ses faveurs ou même un simple regard. Quitte à se ruiner, il essaie pourtant et parvient à conquérir la belle courtisane. Cet amour qu'il a su insuffler pourtant ne lui suffit pas, pas plus qu'il ne suffit à la jeune femme. Bien qu'éprise, elle continue de recevoir ses amants qui l'entretiennent bien mieux que ne pourrait le faire Armand. La jalousie consume ce dernier et les deux amants se déchirent... Finalement, par amour et par abnégation Marguerite accepte de se retirer du monde et de sa vie luxueuse pour s'installer avec lui dans un village non loin de Paris. Ça pourrait ressembler au bonheur si la maladie n'avait pas pris possession de l'ancienne courtisane, la condamnant sans appel et si le père d'Armand n'avait pas décidé d'unir sa fille cadette à un homme de la bonne société... Car un tel mariage ne peut avoir lieu dans une famille marquée du sceau de l'infamie... Et c'est infâme d'aimer une prostituée, aussi repentante soit-elle. Trop intelligent pour s'en ouvrir à son fils, le vénérable bourgeois vient trouver Marguerite et la pousse à quitter son fils, arguant que c'est pour le bien de ce bel amoureux pour qui se ferment toutes les portes. La belle accepte alors de quitter Armand, par amour et promet de ne jamais rien lui dire de la visite de son père. Elle tiendra parole même quand son amant l'accusera de trahison et laissera la colère, la déception et le chagrin le dominer. Abandonnée de celui qu'elle aima sans réserve, elle mourra seule des affres de son mal et de sa tristesse. Quand à Armand, il découvrira la vérité bien trop tard.
C'est un roman qui pourrait sembler daté -ces histoires de courtisanes, d'opéra et de demi-monde sonnent résolument XIX°siècle. Armand pourrait agacer à force de sanglots retenus et Marguerite, la prostituée sanctifiée à la mort pathétique pourrait ne plus séduire. Et pourtant, cela fonctionne. Peut-être est-ce dû au talent de Dumas fils qui en mettant tant de lui dans son roman lui a donné un air de franche authenticité? Peut-être est-ce parce que ce roman est le premier qui réhabilité la figure de la courtisane alors qu'auparavant, elle était celle par qui le malheur frappe (on est loin de Manon Lescaut!). C'est peut-être dû à tout ça en définitive ainsi qu'à un je ne sais quoi qui rappelle la grâce du camélia.
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Lorsque j'avais 12 ans, feu mon papa m'a traînée bien malgré moi à l'opéra pour assister à l'un des chef d'oeuvre de Verdi : La traviata.
A l'époque où j'écoutais Benny B (ben quoi, nous avons tous des coquilles culturelles !), je suis sortie bouleversée, les joues humides des larmes que j'avais tenté d'essuyer et de réprimer.
Si j'ai toujours aimé les intrigues contant les courtisanes (j'exerce bien mon féminisme comme bon me semble), c'est mon amour de la musique qui m'a amené à ouvrir ce livre.
Et de m'y abandonner comme je l'avais fait dans ce théâtre quelques jours auparavant.
Chaque fois que je me défends du romantisme, je me souviens combien j'aime ces déchirures et y concède alors.
Quand l'amour finit avec un organe respiratoire étouffant, je suis touchée en plein poumon. Comme feu mon papa.
Il sera la Traviata, parmi des milliers d'autres souvenirs.
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Ce roman est sorti en 1848 et se passe à la même époque. Marguerite est une courtisane parisienne (inspirée de la véritable courtisane Marie Duplessis dont était amoureux l'auteur), mais elle est malade et souffre de la tuberculose. Elle s'étourdit dans une vie luxueuse de fêtes, entretenue par de riches amants, jusqu'à sa rencontre avec Armand Duval, un jeune homme issu de la bourgeoisie. Un grand amour naît entre eux, mais cet amour est-il possible au vu de l'existence que mène Marguerite et de sa maladie qui la rattrape ?

Je n'ai pas découvert l'histoire la connaissant déjà par la Traviata qui se révèle être assez fidèle au roman, mais j'ai quand même énormément aimé cette lecture.

Pour un classique il se lit très bien (pour ceux que cela peut effrayer), l'écriture est agréable et j'ai vite été transportée dans cette histoire d'amour tragique.

Ce qui est édifiant c'est surtout le poids de cette société qui ne pardonne rien, qui étouffe tout le monde sous ses contraintes de vie. Armand et Marguerite n'ont pas le droit de s'aimer et tout cela rejaillira sur la famille d'Armand.
C'est également la condition des femmes dont il est question, Marguerite par sa vie de courtisane est soumise à ses amants pour vivre, sans eux c'est la ruine. Et aucune rédemption n'est possible, en ne se rangeant pas dans la case "mariage", elle s'est condamnée à cette vie dissolue dont elle ne peux plus sortir sans créer un scandale et tomber dans la misère.

Ce roman est beau et triste, et fait réfléchir également. Je le recommande, ainsi que le sublime opéra de Verdi bien sur.
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[Livre audio lu par Élodie Huber]

Élodie Huber est délicieuse, comme toujours. Son élégance douce, sa voix ronde et gourmande rendent la dame aux camélias pulpeuse.

Marguerite est intéressante au début parce qu'elle n'est pas lisse : griffue, cajoleuse, moqueuse, imprévisible, elle donne du piquant au roman d'amour.

« Je me demandais si le désir de l'homme a des bornes. » (3:45:39)

Armand, par contre, est un modèle de déni de la réalité, le symbole de l'amour qui se mesure au degré d'attachement et de jalousie. Entre cette fille fausse et indéchiffrable et ce grand benêt à l'orgueil blessé se nous une relation compliquée qui s'achemine vers la transformation miraculeuse de la fille de mauvaise vie. Faute, rédemption, sacrifice de soi pour sauver l'honneur d'une famille, quelle tartine larmoyante et indigeste !

Est-il bien nécessaire de lire tous les classiques ? Je finis par me le demander…
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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