AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 70 notes
Derrière cette belle couverture mystérieuse se cache un court roman haletant. Si vous avez aimé une histoire comme le Labyrinthe (premier tome de la série L'Épreuve de James Dashner), alors vous aimerez sans aucun doute La Tour dont l'intrigue est construite sur le même modèle.
Je sais que certains sont frileux quand il s'agit de petits éditeurs francophones mais non, n'hésitez plus, c'est un très bon cru ! Commandez directement sur le site de la maison d'édition (ce n'est pas du tout plus cher que sur Amazon et ce sera beaucoup plus rapide) et consommez local. Il y a de belles petites perles chez les petits auteurs francophones imaginaires.

Le Labyrinthe donc. Je ne l'ai pas lu, mais il me semble que La Tour s'appuie – en tout cas au tout début – sur le même schéma. Notre narratrice se réveille dans un endroit inconnu et elle n'a plus aucun souvenir. Elle ne sait plus qui elle est et encore moins ce qu'elle fait là.
A travers ses yeux, le lecteur découvre ses observations et comprend petit à petit (en même temps qu'elle) de quoi il retourne. le lieu est sombre, infesté de crocodiles et le danger semble absolument partout. Qu'une chose à faire : fuir… en hauteur ! Son instinct de survie – ou quelque chose d'autre – lui intime l'ordre de grimper toujours plus haut. La sortie est au bout de tous les étages, elle en est quasiment certaine. Parce que très vite, nous le comprenons, ce marécage n'a rien de naturel : il a été reproduit dans une pièce fermée et chaque niveau recèle un écosystème différent, habité par des dangers et donc des épreuves qu'il faut à chaque fois être assez rapide à appréhender.

Mais notre héroïne n'est pas seule dans la tour. Quelques minutes après son réveil, elle découvre une grosse poignée de survivants. Eux aussi sont amnésiques mais tous semblent avoir plus ou moins le même âge, entre 15 et 25 ans. Bizarrement, notre narratrice se sent mal auprès de certains d'entre eux, comme si elle pressentait un danger. Les connaissait-elle avant d'entrer dans la tour ? Qui sont-ils ? Sont-ils tous liés les uns aux autres ? Que font-ils tous ici ? Et d'abord, qu'est-ce que c'est que cet endroit ?
Autant de questions qui trouveront petit à petit leurs réponses… au fil de l'ascension dans les étages. Je peux vous dire que les chapitres courts – généralement dédiés à un nouvel étage – sont extrêmement dynamiques et assez palpitants. Et petit à petit, les pièces du puzzle apparaissent et la toile de fond se révèle.
Je redoutais un peu les révélations et surtout la chute. C'est toujours un peu délicat et parfois casse-gueule. Mais là, aucune déception, je suis très satisfaite des explications apportées par Cécile Duquenne, il y a juste ce qu'il faut, là où il faut.

J'ai aimé suivre l'héroïne, Jessica – qui se souvient de son prénom au bout de quelques heures – et j'aime assez le choix narratif de l'auteure. L'utilisation du point de vue interne quand le personnage principal est amnésique, ça fonctionne forcément très bien car permet d'apporter son lot d'explications au fur et à mesure qu'il (re)découvre l'univers qui l'entoure et les souvenirs qui vont avec. le lecteur n'est donc pas perdu dans un contexte étranger et il ressent toute l'urgence et la tension de la situation. Et là, niveau danger, urgence et tension, on peut dire qu'on est servi !
J'avais déjà pu apprécier la plume de Cécile Duquenne grâce au premier tome de sa saga des Nécrophiles Anonymes (aussi publiée chez Voyel) mais je crois que je suis encore plus convaincue ici. Simple mais efficace, surtout dans les descriptions du décor et des sensations éprouvées par son héroïne ; elle réussit également très bien le côté plus introspectif lié à la prise de conscience du passé de Jessica.

La Tour est un court roman très bien construit et donc au rythme assez haletant. Il met en scène une héroïne qui retrouve petit à petit des souvenirs perdus et qui, par la même occasion, doit échapper à de nombreux dangers et se sortir de plusieurs épreuves pour grandir et retrouver une certaine sérénité. C'est efficace, dynamique, intense et l'on croise même un petit côté futuriste… Une histoire qui se dévore en quelques heures à peine !
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          110


J'ai été attirée par ce livre rien qu'avec la couverture ! C'est dire à quel point l'artiste Alexandra V. Bach a du talent. Grâce à elle ce livre a trouvé le chemin vers ma liseuse, le résumé a fait le reste.

Pour écrire ce livre, l'auteur s'est lancée un défit, écrire un mini-roman en 3 jours. Je trouve cela très audacieux et pari réussi, car le livre est superbement écrit !

L'héroïne se réveille au milieu d'un marécage et a perdu la mémoire. A son réveil, elle fait la connaissance d'autres personnages, les plus marquants James, Jonathan et Melissa qui entament une course contre la montre pour leur survie.

Au départ, on ne sait pas grand chose sur la raison de leur présence dans cette Tour, mais les révélations se font tout au long de la lecture. Pour arriver sur un final complètement bluffant ! Je ne m'attendais pas à ça, malgré tout ce que j'avais pu imaginer.

L'auteur, Cécile Duquenne, nous entraîne dans un roman court, mais dense, digne d'un bon survival rythmé comme on aime, angoissant à souhait.

Le peur, le danger et la mort sont le lot des personnages très bien travaillés.

C'est un livre court, on peut même regretter qu'il le soit trop. J'appréhendais, car parfois on reste sur sa faim ! Mais là, l'auteur fait fort avec final complètement déroutant et je ne l'ai pas vu venir.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
Commenter  J’apprécie          70
Ok, on est vraiment chez une fan du Labyrinthe dont on retrouve pas mal d'éléments ici. le traitement est cependant plus original que l'idée de départ, très classique du genre. Pour découvrir Cecile Duquenne, c'est une bonne entrée en matière malgré une fin un peu décevante. L'histoire est courte, le style est facile à lire, l'histoire prenante, les personnages attachants.
Commenter  J’apprécie          60
Un court roman de science-fiction qui tient en haleine du début à la fin ! Si j'ai trouvé certains raccourcis un peu trop simples, je suis globalement très contente de ma lecture, de la conclusion du récit mais surtout du thème abordé.

Quelques jeunes, entre 15 et 25 ans, se réveillent dans un marécage renfermant des crocodiles affamés. Très vite, ils comprennent qu'ils doivent lutter pour survivre. Jessica, 16 ans, très observatrice, comprend la première qu'ils doivent fuir par les hauteurs. Seuls les plus rapides pourront survivre à ce cauchemar... Mais le cauchemar ne fait que commencer. Étage après étage, c'est toujours un nouveau danger qui rôde, des nouvelles questions qui se posent, et de nouveaux souvenirs qui arrivent. Pourquoi sont-ils enfermés dans ce qu'il semble être une tour ? Comment en sortir ? Qui sont-ils ? Jessica pourrait le découvrir d'étage en étage...

Si on commence l'histoire totalement dans le flou, au même titre que tous les personnages qui se trouvent enfermés dans cette tour, on en apprend constamment davantage. Chaque chapitre est un lot de découvertes et de révélations. Dès le début, le ton est donné : des personnages se réveillent dans une sorte de marécage infesté de crocodiles. La tension est déjà palpable dès les premières pages et chacun lutte déjà pour sa survie. Pour cela, il faut monter ! La seule issue étant au-dessus de leur-tête. À force de devoir monter pour échapper à divers danger, ils comprennent qu'ils sont dans une sorte de tour mais ils ne savent rien d'autres puisqu'ils ont perdu une grosse partie de leur mémoire. Les survivants se rendent compte qu'ils ne se souviennent que de leur prénom, de leur âge et quelques petites choses qui les concernent très personnellement, mais ça ne les avance pas beaucoup à savoir ce qu'ils font là.
Au fur et à mesure de leur ascension dans les étages de la tour, les souvenirs reviennent par bribes et, Jessica, le personnage principal, arrive de plus en plus à comprendre qui sont ces gens qui l'entourent, pourquoi elle ressent certaines choses vis à vis de certains en particulier et surtout, ce qu'elle fait là. Il en est de même pour tous les personnes mais, comme on suit principalement Jessica, l'auteure s'est surtout concentrée sur ce qui la concerne. C'est là où j'ai vu quelques raccourcis alors que j'aurais aimé plus de développement et peut-être moins de facilité dans certains événements mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ma lecture et surtout la conclusion de tout ça !
Et, finalement, après réflexion, les raccourcis n'en sont pas forcément tous... J'ai été un peu sceptique de voir que, d'un coup, à un certain étage, les personnages se rappelaient de tout. Ou du moins, du pourquoi ils sont là. Sur le coup, j'ai trouvé ça trop facile. Mais ça suit finalement bien la logique des choses. Déjà, il fallait avoir la force d'arriver jusqu'à ce fameux étage, ça n'a pas été le cas de tous. de plus, métaphoriquement parlant, ce gros souvenir qui débloque toute la suite de l'histoire est très bien placé ! Je pense qu'il faut prendre le texte dans son ensemble et voir au-delà de nos premières impressions, si on en a. C'est à la rédaction de cette chronique que j'ai finalement compris plus d'éléments sur l'histoire, quelques jours après ma lecture donc... Bref !

Un autre point qui m'a un peu embêtée, c'est la concentration presque exclusive sur un seul personnage. On finit par savoir pourquoi elle est enfermée dans cette tour et pourquoi elle ressent certaines choses envers certains personnages et ça, c'est une très bonne chose. Mais tous les personnages restants finissent par savoir pourquoi ils sont là et j'aurais bien aimé en savoir davantage sur eux aussi.
Certains personnages sortent bien plus du lot que les autres. Je pense à Jessica, forcément, qui est le personnage principal et que l'on découvre plus en profondeur à mesure qu'elle gravit les étages. Sa personnalité est vraiment intéressante à découvrir et on en demande toujours plus. Mais je pense aussi à James, Jonathan ou même Melvin qui ont un caractère et une personnalité bien à eux, ce qui nous permet de les distinguer plus facilement des autres.

En bref, je ne retiens que du positif de cette lecture (mis à part sur les personnages secondaires pour lesquels j'aurais aimé plus de développement), surtout en ce qui concerne la fin. Si on nage dans le flou au départ, tout s'éclaire d'étage en étage, et tout ce que l'on découvre est vraiment saisissant ! Tout prend sens au fur et à mesure, très clairement et de façon totalement inattendue. Il y a un côté futuriste mêlé à une sorte de métaphore (l'ascension de la tour, les souvenirs revenant par bribes à des moments clés, les causes de ce huis-clos, le but et la façon d'atteindre une potentielle sortie...) qui rend l'ensemble vraiment intéressant et que je ne peux que recommander ! C'est un concentré d'action, de suspense, d'événements inattendus et bien plus encore qui sont réunis dans ce court roman.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          60
C'est la sublime couverture de ce roman qui a d'abord attiré mon attention, mais c'est bien la plume acérée de l'auteure et sa capacité à plonger le lecteur dans son récit dès les premières pages qui m'ont tenue en haleine.

J'ai attaqué ce roman sans rien en savoir si ce n'est que le lieu de l'action se déroulerait dans une tour. Maigre indice pour arriver à saisir l'essence de ce récit à la fois haletant, angoissant et perturbant.

Dès le début, on se retrouve face à une situation anxiogène qui soulève beaucoup de questions et qui affole nos sens ainsi que notre imagination. Que fait cette jeune fille dans un marécage peu accueillant ? Et qui sont ces personnes qu'elle va rencontrer en cours de route ? Pourquoi ont-ils tous perdu, en partie, la mémoire ? Ces quelques questions ne sont qu'une infirme partie de toutes celles que vous vous poserez à mesure que Cécile Duquenne déploie les fils de son intrigue devant vos yeux.

Grâce à son sens de la mise en scène, l'autrice nous fait passer par différents stades et émotions : effroi, questionnement, angoisse, méfiance, peur, curiosité, espoir… J'ai ainsi tressailli à maintes reprises devant les dangers qui habitent cette Tour que notre héroïne et ses compagnons d'infortune vont devoir gravir étage après étage. Une progression que l'on souhaite ardemment puisqu'elle les conduit sur le chemin de la liberté, mais qu'on ne peut qu'envisager avec angoisse puisqu'à chaque étage, son ou ses dangers….

Huis clos vertical, cette Tour, à la fois grandiose et étroite, ne manquera pas de provoquer chez les lecteurs un sentiment d'oppression. On suffoque et on finit par avoir l'impression d'étouffer, ce qui nous permet de compatir pleinement avec les personnages et surtout avec Jessica.

Forte et déterminée malgré ses seize ans, elle se positionne vite en meneuse de groupe d'autant que de manière instinctive, elle semble comprendre ce que la Tour attend d'elle ou du moins, des mouvements qu'elle doit faire pour assurer sa survie. Personnage complexe, Jessica vit intensément cette expérience qu'elle rend, pour le lecteur, complètement addictive. Il y a d'ailleurs presque un petit côté malsain à apprécier de la voir lutter pour sortir de la Tour et enfin retrouver la liberté et sa vie.

L'auteure a su me surprendre en orientant son histoire vers une direction à laquelle je ne m'étais pas attendue et qui m'a paru plutôt tordue ou, du moins, assez extrême. On va dire que l'expression la fin justifie les moyens prend ici tout son sens… Bien que pure fiction, ce récit soulève différents thèmes intéressants, mais plutôt durs. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher d'être révoltée par certains passages. Mais je ne vous en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte.

Ce changement de direction dans la narration pourra perturber certains lecteurs, car il en ressort une espèce de cassure dans le rythme. D'abord menée tambour battant, l'histoire prend ainsi une tournure un peu plus contemplative. La tension que l'on perçoit tout au long de l'intrigue change également de nature puisque de physique et mentale, elle devient purement psychologique. Chacun des personnages se réapproprie, petit à petit, des pans entiers de sa vie, ce qui ne se fera pas forcément sans heurt…

En conclusion, l'auteure propose ici une histoire intense et déstabilisante de survie, de rédemption et de quête de soi, qui ne pourra que susciter chez le lecteur un certain nombre de sentiments et de questionnements. Une fois la dernière page tournée, on ne peut pas s'empêcher d'ailleurs de se demander si finalement, une tour a besoin d'être de béton pour nous enfermer ?
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60
Et je ne suis presque pas en retard, c'est pas peu dire


Comment cela je suis en retard ? Mais mettez vous un peu à ma place, on a une auteure prolifique dans le lot qui écrit plus vite que son ombre. Les épisodes des Foulards Rouges, ceux de Purespace. Après, il y a eu aussi les Nécrophiles Anonymes. Et là qu'est ce que je vois : La Tour. Mais bien sûr, comme si j'étais pas sur les nerfs d'être en retard sur les Foulards Rouges. du coup, qu'est ce que j'ai fait ?

J'ai lu la Tour. J'ai dormi dessus. J'ai presque mangé dessus (le café du matin, ça compte?) J'ai répondu à côté au Prince Charmant qui m'a demandé du coup ce que je lisais et quand il a eu la réponse il m'a dit qu'on se revoyait dans deux heures. Et puis j'ai terminé le livre et j'ai repris un peu du début, juste pour vérifier un truc. Mais oui c'était bien cela. J'ai refait mes références. J'ai relu un bout, juste pour le plaisir. Et puis je me suis dit que j'avais bien assez du retard comme cela, il fallait que je termine les Foulards Rouges (je lis le dernier épisode de la saison 1 ce soir, promis).


La Tour, un nom qui évoquerait de la Fantasy.

Mais oui, on me dit la Tour, je pense Stephen King avec la Tour Sombre, le pistolero, les crabes qui mangent de la chair et un méchant tout chelou qui vous poursuit. La Tour, cela peut faire princesse aussi avec Raiponse (ma fille est en vacances, je compense comme je peux, OK?) Je pense aussi, version un peu horrifique à la maison de Rose Red, cette maison malade qui se construit encore et encore. Je ne pense pas à une gamine de 16 ans amnésique qui se retrouve dans une sorte de marécage et qui doit grimper sur tout au long de la Tour pour sauver sa peau.


Et puis la Tour, c'est quoi? Parce qu'il y a d'autres gens dedans donc à priori, c'est un lieu qu'on pourrait penser qu'il est réel. C'est une épreuve ? Un voyage initiatique ? Une épreuve ? Ou vous pensez comme moi que la chronique va faire plus de deux parties parce que c'est du Cécile Duquenne ?


Une héroïne imparfaite qu'on apprend à soutenir.

Et oui, il en fera trois, c'est comme ça. Mais revenons à Jessica. Sans vous raconter sa vie non plus, on a une véritable page blanche au début, un mystère à part qu'elle est athlétique et qu'elle veut survivre (on va aller super loin comme ça). Mais au fur et à mesure des étages, on va apprendre un peu sur sa vie, ses peurs, ses envies, ses regrets. On va surtout comprendre petit à petit ce qui l'a amené dans cette Tour. Et une fois cette connaissance acquise, on va voir si elle aura la force d'en sortir.

Car la Tour est une épreuve de chaque instant. Tout le monde peut renoncer là dedans. Ce n'est pas tant qu'elle ait des pièges mortels en fait, c'est plus le fait que chaque étape est un inconnu. Et c'est cet inconnu qui peut s'avérer mortel. Pour le reste ? Vous achetez l'ebook, vous le lisez et on en reparle. *grand sourire convainquant*

En bref : Comme toujours avec Cécile, j'ai passé une très bonne soirée. Et mon Prince Charmant, il voulait savoir si un japonais me tenterait ce soir là. Et il était très bon aussi (le miam japonais hein). Qu'est ce qu'on dit ? Merci Cécile :D
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          60
Si vous êtes familier des billets d'eTemporel, vous le savez déjà : depuis que j'ai découvert les écrits de Cécile Duquenne avec le tout premier épisode des Foulards rouges édité dans la collection Snark chez Bragelonne, je n'en finis plus de les recommander. En décembre dernier, la demoiselle s'est lancé un défi complètement fou : écrire un court roman en trois jours ! Pari réussi : La Tour est le résultat de cette expérience, une novella autoéditée en numérique, dont on vient tout juste d'apprendre que le format papier paraîtra très bientôt aux éditions Voy'el.

Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de commencer par vous parler de la couverture ! Réalisée par Alexandra V. Bach, elle est juste sublime, sombre et mystérieuse à souhaits, et elle a énormément joué dans mon envie de découvrir ce texte. Ça raconte l'histoire de Jessica, une adolescente de 16 ans, qui s'éveille un jour dans un marécage tout ce qu'il y a de plus glauque et dangereux, sans aucun de ses souvenirs. Elle est pourtant dotée de drôles de pressentiments qui l'amènent à penser qu'elle se situe au plus bas niveau d'une tour, et qu'elle doit monter pour sauver sa vie.

S'ensuivent alors nombre de péripéties en compagnie d'un petit groupe de personnes qui se trouvent être dans la même situation qu'elle. Chaque étage de la tour s'avère plus dangereux que le précédent, mais apporte également quelques éléments de réponse dans la mesure où les survivants récupèrent une partie de leurs souvenirs. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler le fin mot de l'histoire ! Sachez juste que c'est fort bien fait, le rythme est soutenu et l'intrigue truffée de belles idées. L'ambiance est admirablement retranscrite, la méfiance entre les différents personnages, la peur, étouffante, qui paralyserait presque.

Bien qu'elle ait été rédigée en trois jours, cette novella n'en avait pas moins été méticuleusement préparée en amont, et cela se sent bien. Les personnages sont très aboutis, ils ont un passé souvent trouble qui les a forgés tels qu'ils sont ; l'intrigue, complexe, tient toutes ses promesses, en particulier celle de soulever des questions inattendues sur les thèmes de la culpabilité et de la rédemption, de la vengeance et du pardon. La tension et le suspens sont omniprésents, et l'idée de faire de cette histoire un huis-clos de bas en haut est juste parfaite.

En bref, un texte oppressant à côté duquel il ne faut pas passer, un petit chef d'oeuvre à lui tout seul, et une Cécile Duquenne au meilleur de sa forme : talentueuse, tout simplement.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          60
En bref: Une très bonne surprise. J'adorais déjà les Foulards Rouges, mais ce petit défi un peu barré de roman en trois jours me confirme que Cécile Duquenne est une auteure à suivre. Elle se plaît à nouveau à brouiller les frontières entre les genres, pour mon plus grand plaisir. Survival, pulp, dystopie, thriller, roman vertical … collez lui l'étiquette que vous voulez, moi j'y ai trouvé mon compte (même avec des crocos). Suspense, action, psychologie et originalité sont au rendez-vous. C'est aussi entraînant qu'émouvant et se paye le luxe de la profondeur au niveau des personnages. Pour une centaine de pages, c'est plus que bien, non ?
Lien : http://livrementvotre.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
La tour est un roman relativement court, qui se lit vite. Mais alors quelle intensité mes amis !!!
Dès les premières pages, je me suis retrouvée enfermée en compagnie de Jessica, dans cette étrange tour, mystérieuse, angoissante, euh flippante même…
Alors, Jessica, tu ne la connais pas. Tu sais que ça va être l'héroïne de l'histoire, et t'aimerais bien en savoir plus sur elle. Mais voilà que dès les premiers instants le danger surgit de partout. Elle doit sauver sa peau, et bien sûr toi, tu vas suivre tout ça avec une appréhension grandissante. Tu ne la connais pas encore, mais déjà tu as peur pour elle, tu espères qu'elle va s'en sortir. Parce que dès le début, elle prouve qu'elle est une battante, qu'elle ne se laisse pas avoir comme ça. Et toi, tu trouves ça cool.
Et puis, tu vas faire connaissance avec ses compagnons d'infortune. Comme elle, tu vas te demander ce que chacun cache, qui montre son vrai visage… est-ce que quelqu'un montre son vrai visage ? Tu ne sais pas trop si tu dois apprécier tel personnage, te méfier de celui-ci ou faire confiance au troisième… Comme Jessica, tu hésites.
Et pour couronner le tout, tu te demandes Mais c'est quoi c'est sacrebleu de tour ? Pourquoi est-ce que Jessica et les autres ils sont là ?

Bien sûr, durant le déroulement de l'intrigue, tu vas en apprendre plus sur Jessica, sur cette tour, sur ce qui la relie aux autres personnages. C'est vrai, le côté métaphorique de cette tour n'est pas la plus grosse surprise de ce roman. Personnellement, j'ai su pratiquement dès les premières pages que cette tour était plus un symbole qu'une réalité. Mais n'empêche que jusqu'au bout je me suis demandée quel était ce symbole, pourquoi Jessica y était enfermée, et que devait-elle vraiment accomplir pour en sortir.
Et c'est là que tu t'aperçois que, loin de nous raconter une aventure où son héroïne se contenterait de franchir des étapes les unes après les autres, l'auteure a construit une intrigue autour d'une jeune fille à la personnalité complexe : une ado, pas vraiment encore adulte, avec une force de caractère insoupçonnable, et pourtant si fragile et qu'on devine brisée par quelque chose. Une jeune femme qui n'a pas peur de se battre contre l'ennemi, mais qui hésite à s'affronter elle-même.

Enfin, quand arrive la fin du roman, tu es soulagée car tu peux enfin sortir de cette tour, reprendre tes esprits… mais en même temps tu aurais bien voulu que l'aventure dure un tout petit peu plus longtemps, parce que bondieu que c'était bon ce suspens !!

Conclusion : bah j'vous le conseille et puis voilà !
Lien : http://voyageauboutdelapage...
Commenter  J’apprécie          40
Vous connaissez ces livres qui passent de blog en blog et qui vous font envie car les bons avis s'accumulent? Et bien c'est ce qui s'est passé pour moi avec celui-ci. Les copines ont écrit des chroniques tellement positives que je n'ai pas résisté. Il faut dire que le résumé est plus qu'alléchant et pile poil dans les genres littéraires que j'affectionne, alors comment résister?

Ce roman n'est finalement pas très long et c'est ce qui le rend un peu frustrant. Il est tellement addictif et tellement passionnant que c'est presque décevant d'arriver si vite au bout. L'idée de la tour est originale et innovatrice et rend le lecteur accro aux changements de niveau. A chaque fois, le risque de répétition était présent et pourtant, l'auteur réussit à nous offrir de la nouveauté et des surprises bien heureuses, de quoi nous ravir de bout en bout.

Franchement je vous conseille vraiment de plonger dans cet univers inhabituel et de découvrir les méandres de cette tour aux nombreux secrets. Je n'ai qu'un seul regret à part la longueur du texte, c'est l'impression que la tour devient LE personnage central (ce qui n'est pas un mal en soi) et que du coup les autres personnages manquent un peu de développement. Nous les suivons pendant un bon moment et pourtant, une fois le livre terminé, j'ai eu la sensation de ne pas m'être vraiment attachée à eux, comme si j'étais un peu restée hors de leur vie, comme s'il m'avait manqué des éléments pour qu'ils soient proche de moi.

Que nous soyons d'accord, cela ne m'a pas empêchée de dévorer ce roman et d'adorer ce que j'ai découvert. Ces petits éléments un peu "négatifs" pour moi sont moindre par rapport à la qualité du roman et ne sont dus qu'à mon côté pénible qui peut ressortir parfois.

En bref, ce roman fut une superbe découverte et je ne peux que vous conseiller de vous le procurer rapidement.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4884 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}