du IV° au XV° s, de l'architecture aux ivoires et aux pièces de monnaie, jusqu'à la renaissance paléologue brutalement interrompue par les Turcs, tout l'art de cette civilisation à la fois chrétienne et orientale, romaine, grecque et slave, se déploie dans ce livre maniable, synthétique et très bien illustré.
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Tous les arts, mosaïque, peinture, architecture, orfèvrerie, se retrouvent dans ce beau volume maniable qui en retrace chronologiquement l'évolution. On n'a jamais fini de réhabiliter Byzance, civilisation essentiellement chrétienne et orientale, qui, comme telle, a subi le mépris des philosophes, des amoureux de l'Antiquité classique et de l'ethnocentrisme occidental. Ce beau livre est un bon outil pour se libérer l'esprit des préjugés qui l'encombrent, pour le plus grand bonheur des yeux.
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Voici l'ouvrage idéal pour se familiariser avec la civilisation byzantine. Les explications sur le contexte historique et les commentaires sur les oeuvres d'art sont claires et abordables pour un novice. Les réalisations artistiques de l'Empire byzantin sont présentées chronologiquement. de belles photographies en couleurs illustrent cet ouvrage de qualité.
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Victime de l'ostracisme du Grand Siècle et de l'Europe des Lumières, toute l'histoire de l'Empire chrétien d'Orient fut longtemps considérée comme une interminable "décadence" de l'Empire romain et jugée avec la plus sévérité. Il suffit d'évoquer Gibbon et son célèbre Decline and Fall of the Roman Empire, ou Voltaire raillant les intrigues de gynécée, les querelles sur le sexe des anges, dénonçant les larmes et le sang versés qui remplissaient ces "siècles d'horreurs et de miracles". Les historiens ont depuis rendu justice à l'histoire byzantine et l'ont replacée dans de plus justes contours.
(Après 1204 et l'occupation croisée). Des peintres ont quitté Constantinople pour rejoindre l'Athos, les états grecs indépendants, la Macédoine, la Serbie. Ceux qui travaillent, vers 1220-1230, au catholicon du monastère de Mileseva, en Serbie, ont laissé dans le narthex l'image émouvante, à la fois nostalgique et pleine d'espoir, d'un empereur, peut-être Jean Vatatzès, aux côtés des figures symboliques d'Hélène et de Constantin.
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