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Livre très sympathique voire plus, qui touche aux non-dits familiaux, à l'amour mal exprimé entre un père et son fils, aux secrets de famille. Même la cuisine qui irrigue tout le livre est objet de désaccord et de silence. D'ailleurs le narrateur, adulte au début du roman, a accompli son destin de cuisinier contre le voeu de son père, cuisinier lui-même.
Une belle galerie de personnages secondaires ; des moments forts (la maladie, le refus de la thérapie) ; la mort du père (on le sait dès le début) ; l'ombre des guerres, notamment cette sale guerre d'Algérie qui ne laisse que du silence.
Parfois un peu simpliste, un peu facile. le mal-être du héros pris entre deux classes sociales et celui du père qui refuse de lire, sont réglés par des "et en même temps" (le père se met à lire, le fils lit et cuisine). Quant au principal secret de famille et à la figure d'Hélène, ce n'est pas tout à fait cohérent ni crédible.
Mais ne boudons pas notre plaisir : c'est un livre qui fait du bien et qui met l'eau à la bouche !
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Ce roman s'appelait initialement le cahier de recettes. Celui que le narrateur, Julien, cherche désespérément, car il contient les recettes de son père, propriétaire et chef d'un bon bistrot provincial à la cuisine traditionnelle, mises sur papier par sa mère disparue, tandis que son père ne voulait pas entendre parler de mesurer ni de noter quoi que ce soit. Il faisait tout au feeling, au jugé. Une transmission orale et gestuelle.
Mais finalement de ce cahier il n'est question qu'au début et à la fin du roman. Tandis qu'il s'agit bien de savoir plutôt pour Julien quelle est la recette de la vie et du bonheur, la recette pour devenir soi-même : assumer de préférer être cuisinier plutôt qu'ingénieur, aimer la poésie comme la dureté de ce métier manuel de passion, malgré les injonctions paternelles à s'élever socialement.
Julien nous parle de son père, de son rapport à ce père aussi mal à l'aise avec les mots et les mesures qu'avec les sentiments. Et des rares autres personnes de son entourage, qui ont contribué à faire ce qu'il est devenu. Et pourtant, de sentiments, de tendresse, ce livre en est plein. Julien reprendra la formule de son père : « La cuisine, c'est de la générosité ».
Ce livre est touchant car il est adressé au père, à la deuxième personne et au présent, mais de façon un peu distanciée en même temps, à la mesure de leur relation.
Ce texte est tellement incarné que je suis très curieuse de connaitre la part d'autobiographie dans ce roman, que j'imagine importante, l'auteur ayant comme Julien réussi à combiner son attrait pour la cuisine et sa formation littéraire. Un livre très généreux et sensible, tout en pudeur masculine.
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Défi ABC 2020-2021
Un premier chapitre poignant, et puis tout devient un peu gentillet, un peu attendu, un peu fade, jusqu'à un épilogue consternant de facilité et de guimauve. On voit bien qu'il faudrait être ému, touché, verser sa petite larme. Pourtant, il manque un je ne sais quoi de vérité, un soupçon de fantaisie à cette histoire convenue d'amour filial, ce secret de famille qui crève les yeux et ce cahier manquant. Vite lu, vite oublié.
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Les recettes de la vie ne m'ont malheureusement pas séduite.

Je ne suis pas parvenue à m'intéresser à la relation entre ce père cuisinier et ce fils qui veut le devenir. La sauce n'a pas pris, j'en suis attristée.

Pourtant ce livre avait tout pour me séduire: un amour pour la cuisine généreuse, une relation difficile entre parents, un rêve contrarié. Que des ingrédients que j'apprécie. Pourtant mélangés ensemble, les saveurs se sont contredites, l'ensemble était sucré-amer.

Le personnage principal Henri ne m'a pas plu. Il manquait d'épices à mon gout. Son langage m'a donné la sensation qu'un enfant s'exprimait jusqu'à son départ pour l'université sans évoluer.

De plus, j'ai été surprise d'apprendre qu'Hélène n'était pas sa mère, cela n'avait jamais été présenté comme un enjeu. Pourquoi son père lui avait il caché la vérité. Mystère.

De fait c'est aussi ce que je n'ai pas compris chez Henri. Pourquoi ces mensonges par omission? S'il exprime ses raisons de ne pas vouloir que son fils choisisse le même métier que lui, on comprend moins ses décisions vis-à-vis de sa mère.

Cependant, il y a quelques très belles images dans ce livre: celle de l'amour de la cuisine et des beaux produits.

Un passage m'a particulièrement séduite, lorsqu'Henri inconsciemment dans son lit d'hôpital répète une dernière fois les gestes qu'il a faits toute sa vie tel que pétrir le pain et retirer de ses doigts les petits bouts de pâté resté collé. C'était particulièrement tendre et touchant.

De fait, les mots et l'écriture sont beaux. On se laisse bercer par la douce poésie. Ils sont les ingrédients de l'histoire, le sel du roman. C'est eux qu'il faut savoureux tandis qu'ils s'envolent lancinant pour nous laisser une sensation de lente nostalgie.

bref pour moi un roman doux-amer


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J'adore cuisiner. Ce livre, découvert via des critiques Babélio (merci les amis) m'a tendu ses pages.
C'était chouette, c'était bien, c'était beau...
Des hommes que l'on aurait envie de rencontrer, de consoler... des moments dans la cuisine pendant lesquels nos papilles frétillent. Une très belle lecture, accessible à tous, une belle histoire.
Plongez, dévorez, dégustez !
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Le père du narrateur, Julien, cuisinier depuis toujours, est aux portes de la mort. Son fils, qu'il a élevé dans sa cuisine mais dont il a toujours refusé qu'il fasse également ce métier ingrat, aimerait retrouver le carnet de recettes rédigés par sa mère partie depuis longtemps, pour garder la seule trace écrite qui existe des recettes de son père.

Lorsqu'il était sorti en grand format (sous le titre : le Cahier de recettes), j'avais beaucoup entendu parler de ce roman et j'avais donc bien envie de le lire. L'histoire est jolie et bien menée, histoire à la fois de transmission, mais aussi de l'amour d'un père qui souhaite que son fils ait une meilleure vie.

Pourtant, je n'ai pas eu d'étincelles en le lisant. Tout d'abord pour un livre qui parle autant de cuisine, je n'ai pas vraiment eu l'eau à la bouche, c'était peut-être trop factuel et ne jouait pas assez sur les odeurs ou les goûts.

D'autre part, l'histoire n'est pas vraiment gaie, et elle manquait justement de légèreté, de moments de bonheur, qui sont (pour les rares présents) étouffés par la relation père-enfant, mère-enfant et femme-mari. Et c'est un peu dommage, ça m'a empêché d'en faire un roman inoubliable, alors que tout le matériel était là.
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Le cahier de recettes est un très beau roman sur la transmission d'un père à son fils. On assiste à des moments de complicité touchants. Et on comprend que Julien veuille accompagner son père mourant jusqu'à son dernier souffle, en le gâtant de bonne nourriture.

A la lecture de ce roman, j'ai eu l'impression de sentir les odeurs de brioches, de poissons et les préparations délicieuses d'Henri et Julien.

Mais, finalement, la recherche de ce fameux cahier de recettes n'est qu'un prétexte pour que Julien puisse nous parler de cet homme qu'il admire. Il nous fait aussi réfléchir  à notre propre histoire familiale et, fait prendre conscience que les émotions et les intentions ne passent pas uniquement par les mots.

Un roman rempli d'émotions que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire!
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Une histoire mémorable au douce saveurs culinaires. Un roman rempli d'amour paternel et d'amour pour la cuisine. C'est à travers son enfance et puis son adolescence que nous allons suivre ici Julien, une enfance baignée dans les fourneaux du restaurant de son père où il apprend, il admire et il s'émerveille. Des épices, des sauces, des cuissons tout devient pour lui concret dans sa tête : Devenir cuisinier !
Son père n'est pas pour , il ne deviendra pas un larbin de cuisine comme lui , il lui faut un bon métier, il faut étudier et devenir professeur, ouvrier qualifié ou tout un tas de choses perçue comme étant des métiers de très bonne classe sociale. Il est ici question de morale autour des sous métiers car après tout si ce que nous souhaitons faire nous plaît, ce n'est pas un sous métiers. Voilà un des message qui est ici évoqué par l'auteur.
C'est sans mère biologique et adoptive que Julien va apprendre à grandir au détriment de son père et de sa cuisine, avec une admiration, de l'amour, de la volonté et de la transmission.
Un roman doux, chaleureux très bien écrie.
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Henri est le chef du Relais Fleuri. Il élabore des plats appétissants. Pour lui, la cuisine est toute sa vie, une véritable passion. Mais un jour il tombe malade et sombre dans le come. Son fils Julien veut absolument retrouver le cahier de recettes de son père

Dans sa quête, il va découvrir les secrets que son père gardait au fond de lui.

L'histoire commence avec beaucoup de descriptions culinaires, de préparations des plats. J'avais l'impression d'être au milieu de la cuisine du Relais Fleuri et ça me dérangeait un peu, n'étant pas plus que ça fan de cuisine.

Mais petit à petit, je me suis rendue compte que cette histoire n'était pas seulement le récit d'un cahier de recettes mais le récit de l'enfance de Julien, des secrets de famille. Julien va se lancer dans une quête de vérité : mais pourquoi sa mère est-elle partie ?

Julien va en apprendre beaucoup sur son père, sur sa famille. Ce roman aborde des thèmes importants comme la transmission, le partage, les liens père-fils. J'ai trouvé cette histoire très touchante. C'est une bonne surprise.
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Ce n'est pas un livre que j'aurais acheté mais c'est une lecture commune décidée en groupe de lecture et je dois bien avouer que je suis très heureuse d'avoir lu ce roman qui s'avère être un petit bijou que j'ai dévoré sans modération !

Dans les premières pages j'ai eu peur, j'aime manger et cuisiner mais ce n'est pas ma passion première. Je suis, de surcroit, végétarienne, alors quand il a été question de l'abattage des bêtes ou encore de recettes telles que le boeuf carottes ou le navarin d'agneau je me suis demandée si j'allais supporter tout cet étalage avec moults détails tout au long du livre. Pas de panique, J'ai réussi à passer outre car ce roman est avant tout une ode à l'amour filial, celui d'un père pour son fis, celui d'un fils pour son père.

Henri est le patron du Relais Fleuri, un petit restaurant près de la gare qu'il a acheté avec Lucien, son compagnon d'armes, à leur retour d'Algérie. Lucien c'est son âme soeur, celui à qui il n'a pas besoin de parler, celui qui lit dans ses pensées, ils se comprennent d'un seul regard et ont une confiance mutuelle l'un en l'autre. Quand Henri décide d'acheter le Relais Fleuri, Lucien a suivi, même si il n'y connaissait rien en cuisine.

Le relais fleuri c'est une grande famille, tout est authentique et sans chichi. C'est le petit restau près de la gare, là où fleurissent des géraniums. le Samedi une clientèle hétéroclite vient dévorer le Hampe-frites après avoir flâné sur le marché. Dans la semaine ce sont les artisans et ouvriers qui font honneur aux terrines, pâtés de tête, plats en sauce, civets et autres……

Julien est en admiration devant Henri, ce père qu'il aime regarder cuisiner, tout est bien rôdé et presque millimétré, un peu comme une partition de musique qu'Henri jouerait quand il se met à concevoir un plat. Oui c'est ça, Henri est en quelque sorte un chef d'orchestre, qui prépare ses plats dans un ordre et une rigueur bien précis. C'est beau de le voir travailler et le résultat est à la hauteur, peut-être mieux encore que ce que l'on peut espérer, parce qu'Henri ne se contente pas de cuisiner, il exécute avec amour et passion, prenant même soin de la bête qui a été tuée. Henri est un artiste culinaire, même s'il n'est pas un chef étoilé !

Julien est lui aussi amoureux de la cuisine, il veut en faire son métier et il semble déjà très doué mais son père ne veut pas, il a d'autres projets pour son fils, il passera son Bac puis continuera après, il le voudrait ingénieur, fonctionnaire, médecin ou pourquoi pas avocat, un emploi où il gagnerait bien sa vie, aurait des vacances, des loisirs, avec des horaires normaux, pas comme ceux d'un restaurant où les cadences sont infernales, où le repos est bref, où il est parfois difficile d'avoir une vraie vie de famille et où on se prend la tête à longueur de journée.

Le roman débute au décès du père de Julien qui est devenu adulte, il se replonge dans ses souvenirs d'enfance, les merveilleux moments passés avec ce père qu'il chérit tant, les partages de recettes dans la cuisine, les Dimanches de pêche au bord de l'eau avec l'éternel poulet et le paquet de chips, la bière et l'orangina, l'éclair au chocolat et le Paris-Brest. le transistor réglé sur Europe 1, les questions qu'il aimerait poser mais qu'il n'ose pas, les non-dits et les secrets qui persistent. Pourquoi sa mère Hélène est-elle partie ? pourquoi son père n'a t'il rien tenté pour la retenir. Pourquoi Julien n'a t'il plus de nouvelles ?

Puis c'est l'adolescence, Julien étudie pour faire plaisir à Henri mais il déteste ce qu'il fait, il sabote son travail, il ne rêve que de fourneaux, il va obtenir son Bac et faire des études littéraires, mais cuisinier reste son but final. Il veut retrouver Hélène, savoir pourquoi elle les a quittés. Au fil du livre les secrets se révèlent, Julien découvre petit à petit la vérité, de la bouche d'Henri….. peut-être qu'il en aime encore plus ce père dont il reste toujours très proche. C'est son ancrage, ses racines. Même adolescent et adulte, il continue d'aimer leurs rendez-vous du Dimanche au bord de l'eau, il se sent tellement bien quand il aide dans la cuisine du relais-Fleuri, cette ambiance particulière dont seul son père et Lucien ont le secret.

Au milieu de tout ça Il y a ce cahier de recettes, les recettes d'Henri qu'Hélène avait commencé à rédiger et que Julien aimerait retrouver. Un jour de colère ou peut-être de désespoir, son père l'a jeté. Ce cahier recèle des trésors, toutes les recettes d'Henri, les petits plus, les bottes magiques, les secrets de cuisson, les ingrédients, les épices et aromates, sa façon de faire tout simplement…..

La lecture se révèle addictive, il y a tellement d'amour dans ce livre qu'on s'y sent bien, c'est un magnifique moment de partage. Tout à coup, sans crier gare, on assiste à la transmission de la façon la plus naturelle et étonnante possible, ça résume tout à fait le caractère d'Henri, sa façon d'être et d'avoir été, l'amour qu'il porte à son fils.

C'est un très beau roman, de ces lectures qui font du bien et réchauffent le coeur. 213 pages de bonheur et les recettes d'Henri et de Lucien à la fin !! Je ne saurais que vous le conseiller.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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