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Livre trouvé à un passage des livres, commencé sans conviction juste rassurée par une critique de Jérôme Garcin en 4ème de couverture. Et finalement une belle surprise pour ceux qui comme moi aiment les livres et la cuisine. Un joli livre, hommage à la lecture, à la cuisine du terroir et exotique, à son père et à tous ces gens qui nous entourent. Une ode à la vie
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Pour Henry, le chef cuisinier du Relais Fleuri, son métier est un sacerdoce. Pourtant, il s'oppose à ce que son fils Julien, qui a pourtant grandi en cuisine, prenne la relève et le pousse à opter pour un métier moins usant pour le corps et l'esprit. Mais comment lutter contre une vocation... Ce conflit père-fils trouve son catalyseur dans un carnet de recettes transcrites de la main d'une jeune femme partie sans se retourner. Alors qu'Henri s'apprête à disparaître, c'est l'heure de laisser remonter les souvenirs et révéler les secrets.
C'est une très jolie histoire de transmission racontée par un amoureux de la belle cuisine, celle des casseroles qui chantent et des plats qui embaument, qui ravira particulièrement les fins gourmets avec la retranscription de recettes traditionnelles qui pourra peut-être lasser les autres. Mais tous les lecteurs trouveront ici beaucoup de tendresse et d'authenticité.
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Tout dans ce petit roman m'a régalée au sens propre comme au figuré. Oh comme on les imagine ces 2 compères Lucien et Henri, sous les yeux attentifs du petit Julien dans la cuisine. Chaque page est un délice, on y respire la morille, la truffe et le vol au vent. Entre les lignes, on aperçoit les desserts traditionnels et les viandes qu'on oublie sur le coin de la cuisinière du Relais fleuri, leur petit bistrot traditionnel.
Et entre les recettes, une fort jolie histoire d'héritage, de transmission de passions et de savoir. SAVOUREUX à tous les égards : ne passez pas à côté des bonnes choses!
Lien : http://popcornoreillechien.b..
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Ce qui est ennuyeux avec ce genre de lecture, c'est qu'on passe un bon moment, on rit, on est ému, on a presque la larmichette à l'oeil, on a plein de tendresse pour ce père et son fils tant qu'on se dit que les relations humaines, c'est pas simple quand même. du coup, on est de tout coeur avec ces personnages qui pourraient être nous, on leur souhaite une vie facile et belle, et un bonheur infini.
C'est une lecture qui donne faim en plus, on sent les odeurs qui sortent du four, ce poulet frites du dimanche qui te fait retourner direct en enfance, et on bave devant cette mousse au chocolat que tu aimerais trouver dans ton frigo.

Que de bonnes choses donc, de la tendresse du début à la fin !

Mais rien qui ne nous marque à jamais. C'est un très joli roman qui va passer sans faire de vague dans mon coeur. Et qui malheureusement, va s'oublier aussi vite qu'il est apparu.
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Un très beau moment de lecture, tant sur l'écriture que sur le thème de la transmission. Dès que l'on commence la lecture de ce livre on est pris par les personnages autant attachants les uns que les autres, ne sont présents que de bons sentiments, de l'amour, de la tendresse. La cuisine, bien sur, les odeurs aussi, mais pas que. Il est important de nos jours de se pencher sur ce genre de lecture qui nous ramène à la simplicité, à la beauté de la vie....et on en a bien besoin. Un livre à lire, à acheter, à faire lire; je recommande vivement
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Où et quand naît une vocation ? Peut-on retrouver précisément dans ses souvenirs le moment où tout fait sens, et où l'on sait à quoi l'on veut destiner sa vie, sans que plus rien d'autre ne soit envisageable ? le Cahier de recettes de Jacky Durand est le récit d'une enfance passée entre les marmites et les faitouts d'un bistro de province, à écouter le beurre chanter et le sucre fondre.

Monsieur Henri est sur le point de mourir. C'est le point de départ de ce roman qui vous touche de suite en plein coeur. Son fils Julien vient lui rendre visite à l'hôpital. Face à lui, un homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même ; un corps usé par le temps allongé et raidi dans un lit d'hôpital, et des mains si ridées qu'elles rappellent difficilement celles qui ont tant cuisiné. Entre eux se dessine l'ombre d'un cahier de recettes, qui au-delà d'un vieux grimoire de cuisine recèle finalement de nombreux secrets de famille.

Julien a grandi dans le restaurant de son père, le Relais Fleuri, dans l'est de la France. Il a toujours été dans ses pattes dans l'arrière-cuisine, à goûter à tout et à regarder son père qu'il considère alors comme un véritable magicien. A défaut de le rendre riche, ses plats donnent du bonheur aux gens et Julien aime les sourires de ceux qui viennent de dévorer une bavette sur une nappe à carreaux. le jeune garçon grandit dans les odeurs de cuisine, les fesses sur le plan de travail à côté du gros fourneau, et grandit en lui une vocation qui ne s'éteindra jamais vraiment. Mais pour son père qui voit dans son métier plus de contraintes que de plaisir, Julien a un bel avenir devant lui, mais comme ingénieur ou employé de bureau.

Comment grandir et réaliser ses rêves sans décevoir ceux qui nous ont tout appris ? Jacky Durand nous propose ici un roman juste sur la vie, et en prime une belle leçon d'humilité.

S'agissant d'un roman consacré à la cuisine, il est difficile de ne pas évoquer les saveurs qui traversent ce roman et mettent nos papilles en éveil, même par procuration. Jacky Durand qui est d'ailleurs journaliste culinaire à Libération réussit ici l'exploit de nous donner faim à travers quelques lignes seulement, sans odeur ni la vue. Il restaure par là-même cette cuisine qu'on considérerait aujourd'hui comme un peu vieille France, celle des blanquettes de veau et des pêches de vigne au sirop, celle des bistrots de campagne où on mange avant tout le plat du jour, celle qui contient autant de calories que d'amour.
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C'est l'histoire de Julien, fils d'Henri un patron de restaurant qui se nomme "Le Relais Fleuri".
Henri ne veut pas que son fils devienne chef cuisinier, il ne lui a jamais donné d'explications sur ce refus.
Lorsque Henri sombre dans le coma, Julien n'a plus qu'une seule idée en tête, retrouver le cahier ou son père noter toutes ses recettes et astuces de cuisine.
Lors de sa quête, il découvre de nombreux secrets, les raisons du départ de sa mère et pourquoi son père ne l'a pas retenue.

Mon avis : j'ai savouré chacune de ces pages, la cuisine est au centre de ce récit mais pas que ... C'est aussi une déclaration d'amour d'un fils pour son père.
Julien retrace son enfance auprès de son père, à passer des heures à regarder ses gestes, son savoir-faire et son amour pour la cuisine française mais tout en se demandant pourquoi il refuse catégoriquement de lui apprendre le métier.

Ce roman est écrit à la première personne, ce qui pour moi en fait un roman intimiste et rend cette écriture particulièrement émouvante.

Des passages entiers sont un plaisir gustatif, on se régale de cet amour pour la bonne nourriture, Henri est un cuisinier d'antan, il aime faire plaisir avec ses bons petits plats simples mais délicieux.

Dans chaque phrase, nous avons des descriptions gourmandes qui nous met l'eau à la bouche et fait frétiller nos papilles.
Des souvenirs et des odeurs d'enfance m'ont empli la tête, comme la délicieuse tarte aux pommes de ma grand-mère ou encore son pain perdu qui était un régal.

Les personnages sont très émouvants, simples et vrais. Cette relation père-fils assez conflictuelle cache en réalité un lourd secret.

Henri sous son air bourru et sévère aime Julien plus que tout mais ne sait pas l'exprimer. Il veut le meilleur pour son fils et qu'il réussisse dans la vie.

Julien, personnage principal et narrateur, est au coeur de ce livre, on ressent son besoin de trouver ce cahier pour comprendre tous ces non-dits. Il admire son père et sa passion pour le métier.

Conclusion: c'est un roman émouvant autour d'un amour filial père-fils infiniment touchante.
La cuisine y est parfaitement représentée et émoustille notre palais dans cette écriture culinaire si poétique.
Je ne pensais pas ressentir autant d'émotions dans ce livre, tous mes sens étaient en éveil.
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Il est des livres qui savent vous accrocher dès les premières pages. Des livres qui vous font voyager dans leurs histoires, mais aussi dans vos souvenirs. Des livres qui vous font sentir l'émotion dans à peine quelques mots. Ce livre est de ceux-là.
Alors oui, les quelques premières phrases m'ont fait pensé à « quand Dieu boxait en amateur » de Guy Boley, bien sûr attaquer par la fin de vie de ce père si grand nous rend immédiatement émotif. Mais ce roman est tellement plus.
Sentez vous l'odeur de la viande qui rôtie? Voulez vous avoir l'impression d'être derrière votre grand-mère quand elle liait la sauce du lapin? Et puis c'est l'époque des pissenlits, ça vous direz d'aller en ramasser pour une bonne salade, ou de la cramailotte? Eh bien le tour de force de l'auteur, c'est que même des recettes dont il ne parle pas, même si c'est uniquement le père, puis le fils qui cuisinent, vous verrez, il convoquera à votre mémoire tout ce que vous avez pu déguster de meilleurs, cuisiner par quiconque ait un lien avec vous.
Bien sûr la cuisine est central, comment pourrait-il en être autrement quand l'auteur est journaliste culinaire. Mais pas seulement. L'histoire entre ce fils et ce père est aussi au centre de tout ça. Et si la cuisine convoque nos sens, la filiation convoque notre coeur.
Lisez-le, vous verrez qu'en refermant ce livre, ne subsisteront que deux envies : parler à votre père, et sortir une cocotte en fonte pour y laisser vivre un bon boeuf bourguignon.
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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« Les recettes de la vie » traînait depuis plusieurs mois dans ma PAL. Je me suis promis en janvier dernier d'en sortir 22 pour cette année 2022, projet ambitieux s'il en est quand on sait toutes les tentations existantes capables de détourner le plus déterminé des « challengers » de son objectif.

Tout cela pour dire que ce roman, aux apparences légères, est un petit bijou.

C'est l'histoire d'un père, cabossé par la vie, passant sa vie autour de ses fourneaux, chef cuisinier du « Relais fleuri » dans une petite ville de l'est de la France. Il élabore, sous le regard admiratif et joyeux de son fils Julien, des recettes généreuses, pour le plus grand plaisir des palais de ses clients.

Henri, bougon au grand coeur, aime apporter à Hélène, la belle Hélène prof agrégée de Lettres, le dimanche, ses huîtres au champagne, confectionner la brioche dorée avec son fils à qui il apprend à maîtriser le B.A.ba de la cuisine traditionnelle.

Il y a aussi Lucien, le pote connu pendant la guerre d'Algérie, celle qui a anéanti, dans le plus grand silence, de nombreux appelés en saccageant leurs rêves. Nicole, la serveuse, maquillée comme une voiture volée, adorable femme à la répartie toujours bien ciblée. Enfin, Gabriel et Maria, les amants éternels, vivant dans une isba en lisière de forêt, les anticonformistes qui aideront Julien à grandir.

La vie suit le rythme des préparations et des coups de feu en cuisine, immuables jusqu'au jour où Hélène quitte la maison sans que Henri fasse quoi que ce soit pour la retenir … pourquoi ? C'est ce que se demandera longtemps Julien.

Julien grandit, seul avec son père, Lulu, Nicole, Gaby et Maria, avec un rêve : devenir cuisinier comme Henri au grand désespoir de ce dernier.

« Les recettes de la vie » relate, aussi, la confrontation entre un père et un fils, entre deux êtres que la ligne de partage des eaux qu'est le savoir séparent. Ce roman est également l'histoire de la transmission d'un héritage composé d'un cahier de recettes disparu de la circulation et de la geste de la cuisine. Julien ne peut s'empêcher de cuisiner, de vouloir que son père soit fier de lui et ses compétences. Sauf que Henri ne jure que pas l'obtention du bac afin que son fils accède à une meilleure vie que la sienne, celle du forçat des fourneaux, de la violence exercée sur les commis, la rude réalité du travail en cuisine usant les corps sans merci.

De désobéissance en rébellion Julien tracera sa route jusqu'en fac, lèvera le voile sur quelques secrets de famille jusqu'au dernier adieu à Henri, rongé par la maladie.



« Les recettes de la vie » est le sel des rencontres épicées entre les cuisines du monde que s'appropriera Julien, est fait de tous ces petits riens qui en composent le socle et la mémoire. « Avec Amar, j'apprends que la cuisine peut être à la croisée de tous les chemins. Il me fait cuisiner la saucisse de Morteau en cassoulet avec les épices de sa mère ; m'apprend à préparer la graine de couscous pour accompagner le boeuf bourguignon ; me fait découvrir sa recette de pastilla de canard à l'orange. »

L'auteur, Jacky Durand, porte un regard tendre sur tous ses personnages pour lesquels on ne peut qu'éprouver de l'affection. Rien n'est surfait, la nostalgie est présente sans ostentation, l'émotion affleure à chaque chapitre, on le sait, on l'accepte et on s'y abandonne ou pas.

« Les recettes de la vie » est loin d'être un roman « feel good » littérature, absolument pas d'ailleurs, c'est bien mieux, c'est un merveilleux partage de saveurs, de fragrances, de coups de sang, d'amour et d'amitié …. de la transmission d'une passion pour les belles et bonnes choses que l'on cuisine pour les autres et aussi pour soi.
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Dans la famille, le bien manger est érigé en art de vivre, avec une belle-mère excellente cuisinière et fabuleuse pâtissière, un beau-frère cuisinier, il ne pouvait en être autrement. C'est vous dire que ce roman, le cahier de recettes écrit par le chroniqueur culinaire de Libération et France Culture, je l'ai dégusté avec bonheur... Car de saveurs il est question ici, de cuisine, de passion, de transmission, mais d'hommes avant tout.

Julien veut être cuisinier, son père s'y oppose sans explication. Or la cuisine , c'est toute la vie d'Henri, chef du Relais fleuri en Bourgogne, où les habitués viennent se régaler d'une cuisine simple et savoureuse. Il l'aurait voulu professeur, ingénieur... tout sauf cuisinier! Alors qu'Henri est plongé dans le coma à l'hôpital, Julien se remémore tous les moments passés à l'observer et à essayer ses recettes, et il se demande où est passé le fameux cahier où celui-ci avait commencé à consigner ses recettes, lui qui faisait tout à l'oeil et se fiait seulement à sa mémoire. Il le retrouvera et aura enfin des réponses sur certains silences et absences qu'il ne comprenait pas et que son père n'avait jamais expliqués...

J'ai beaucoup aimé cette écriture fluide et savoureuse comme les plats décrits, des plats mitonnés, avec un vrai savoir faire dans les gestes et surtout beaucoup d'amour. Si vous êtes gourmands, vous aurez comme moi l'eau à la bouche et sans vous en rendre compte, vous vous serez complètement laissés embarquer dans cette histoire et ses personnages attachants, de fortes personnalités, mais de vraies sensibilités...

Un roman émouvant, à goûter sans modération qui m'a donné envie de découvrir le premier roman de l'auteur" Marguerite" sélectionné dans les "68premieresfois" en 2017 ...
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