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Je le gardais pour la fin du Trophée Folio-ELLE. Comme un canard dans le café, qui enchante un repas savoureux ou fais passer des plats indigestes. Il faut dire que Jacky Durand, ça fait quelques années que je le lis dans Libération. Des exploitations agricoles aux zincs des bistrots, il nous embarque avec sa verve, sa passion. Et on a juste envie de s'attabler avec lui.
Les recettes de la vie, c'est une ode à la cuisine. Pas de celles qu'on écrit avec des grandes phrases lyriques, mais un air de chanson populaire. C'est ça la grande force de ce roman. Ne pas céder à la facilité et pourtant être un roman que l'on peut mettre entre toutes les mains. C'est sûrement parce que je suis bibliothécaire, mais quand je lis un livre, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer à qui je pourrais le prêter. Celui-ci, je le mettrais sans hésiter dans les mains de mon père. Je l'aurais peut-être encore plus confié à mon grand-père.
L'histoire de Julien et d'Henri, c'est celle des liens entre un père et son fils, entre la fierté de celui qui n'a pas pu faire d'étude qui voit son fils le nez dans les livres, et l'envie de suivre les traces d'un père admiré. Jacky Durand est un grand auteur de roman populaire dans le plus joli sens du terme.
Il y a de belles images, les mains d'un cuisinier où l'on voit les brûlures, la manière de tenir un couteau, les herbes que l'on fait tomber sur un plat au dernier moment. Des images qui donnent faim, et qui donnent furieusement envie d'ouvrir une bouteille de vin et de partager les rires, les pleurs, la vie autour d'une table.
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Un livre sympa qui se lit facilement. Un très bel hommage au monde la cuisine
Un roman sur l apprentissage .
Un parallèle entre métier manuel et le savoir
Pour réussir dans la vie que faut il?
A noter aussi une description du milieu rural bien que rude très reposant
Quel que soit l heure où vous lirez ce livre vous aurez envie de passer à table j en salive encore
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Le roman se lit avec gourmandise. J'avais à la fois envie d'avancer rapidement pour mieux accompagner Julien dans sa quête d'identité. Et à la fois, j'avais envie de ralentir pour profiter de tous ces moments pour les savourer. Un magnifique et délicat hommage à la cuisine et ceux qui leur donne leur lettre de noblesse. En découvrant cet enthousiasme cela incite à aller manger au restaurant avec des personnes qui veulent donner du sens à un plat. Ce n'est pas un truc vite fait réchauffer au micro-ondes que l'on vous vend une fortune. Chaque assiette est un investissement, une volonté de ravissement du client. La faim se fait avec la tentation de trouver un lieu où l'on vous considère et où l'on veut vous élever par la nourriture. La description d'un vol au vent a piqué ma curiosité surtout lorsqu'on me parle de volupté et de croustillant. Jacky Durand a su avec simplicité, douceur, bienveillance nous montrer l'envers d'un décor difficile tout en nous donnant l'eau à la bouche.  
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Ce livre donne faim par ses innombrables descriptions de recettes et de plats cuisinés avec brio, et son concentré de saveurs : doux et sucré, amer parfois, salé par le chagrin, pimenté par la passion et la colère...

Le narrateur s'adresse à son père, malade, mourant, et ce "tu" puissant et intimiste nous entraîne dans la vie de ce petit garçon qui grandit au sein d'une petite famille, une mère professeure, un père cuisinier, et le restaurant le Relais Fleuri, que j'assimile à un membre de la famille, pour toute la place qu'il tient au coeur de la vie de chacun.

Julien grandit dans la cuisine de son père, chef cuisinier qu'il admire et dont il suit le moindre mouvement, dont il écoute chaque mot, il apprend le langage de la cuisine et l'art de cuisiner très tôt et naturellement auprès de cet homme passionné au passé troublé en Algérie, amoureux fou de sa femme, mais plus encore de sa cuisine.

Ce récit est saupoudré de poésie et d'émotions, et pétri d'amour, d'amitié. Les liens sont très forts, paternels, amicaux, amoureux. Il y a Lucien, le meilleur ami de Henri, Gaby son frère, et d'autres personnages qui auront chacun une place essentielle dans la vie de Julien.
Son histoire est vraiment touchante, c'est l'histoire d'un fils et d'un père, une histoire de frustrations, de rêves inachevés, de trahisons, et de regrets, d'espoir et de détermination. C'est le récit d'une époque aussi, qui parait plus simple et vraie que celle d'aujourd'hui, plus intense en goûts.
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Le cahier de recettes, c'est l'histoire de Julien amoureux de cuisine et de livres. C'est l'histoire d'un cahier de recettes...Perdu ? Disparu? Détruit ?
Julien écrit à son père disparu dans ce cahier et il remonte jusqu'à sa petite enfance.
Julien a grandi dans un restaurant. de fait, son père était le propriétaire et le chef de ce restaurant...La cuisine, c'est sa vie, la cuisine, c'est son rêve. Pourtant, son père a toujours refusé qu'il se dirige vers ce métier...
Le cahier de recettes, c'est une histoire de transmission, de partage, d'héritage, d'amour...Pourtant, le père de Julien est bourru et c'est un taiseux.
Dans ce livre, il y a des silences et non-dits qui sont plus criants que des paroles ou des écrits.
Et il y a cet amour débordant pour ce fils.
Et il y a ce fils si admiratif de ce père. Ce père perçu comme un héros.
Mes sentiments :
Ce livre est une petite délectation. On est partagé entre l'envie de la savourer comme les bonnes recettes qui y figurent et qui nous mettent l'eau à la bouche, et l'envie de le de dévorer pour connaître la fin. J'ai beaucoup aimé Julien, j'ai aimé remonter avec lui dans ses souvenirs d'enfance et j'ai adoré les personnages secondaires qui gravitaient autour de lui : Lulu, Gaby, Maria...et la mystérieuse Hélène.

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Jacky Durand est avant tout connu pour sa savoureuse chronique culinaire « Tu mitonnes » dans le quotidien Libération où – chaque jeudi – il entremêle les mots gourmands à ses souvenirs gastronomiques. Ses articles, agrémentés de nouveaux textes sur la cuisine, ont été rassemblées dans un recueil intitulé « Cuisiner, un sentiment » paru en 2010 aux éditions Carnets Nord. Dans « Les recettes de la vie » - initialement intitulé « le cahier de recettes » à sa sortie en grand format puis renommé à l'occasion de sortie poche chez Folio – Jacky Durand clame une nouvelle fois son amour de la cuisine française d'une bien jolie façon, en écrivant ce roman à la forte fibre autobiographique.

Henri est le Chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel non loin de Dijon qu'il a acheté après avoir fait la guerre d'Algérie. Chaque jour il régale ses clients de plats généreux et savoureux sous les yeux subjugués de Julien, son fils. Tout est fait maison : du pâté aux gâteaux, en passant par le boeuf bourguignon, Henri et son inséparable commis Lucien rencontré en Algérie, sont derrière les fourneaux de 7h à 23h tous les jours que Dieu fait, à l'exception du dimanche ou il élabore d'appétissantes recettes que sa femme Hélène, professeure de lettres dans un lycée de Dijon, consigne dans un cahier. Mais un jour, celle-ci quitte la maison sans explication.

Traumatisé par cet évènement et convaincu que sa passion dévorante pour la cuisine en est la raison, Henri décrète que jamais Julien ne deviendra cuisinier. Cela n'empêchera pas le garçon de poursuivre sa passion en cachette, entre deux cours de lettres à la fac. Quand Henri, malade, sombre dans le coma, Julien n'a plus qu'une obsession : retrouver le cahier de recettes de son père. Dans sa quête, il découvre d'autres secrets et comprend pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot…

Une lecture simple mais résolument gourmande ! le Relais fleuri apparaît comme la version idéalisée du restaurant : la bonne cantine française où on mange une cuisine familiale, avec de bons plats du terroir.

Au-delà de l'ode à la gastronomie, de la transmission de l'amour de la cuisine, il y a les relations père/fils. Julien, le narrateur, s'adresse tout au long du récit à son défunt père en le tutoyant. On ressent beaucoup d'amour et d'admiration d'un père envers son fils mais aussi des reproches, des révoltes de l'enfance et de l'adolescence face à ce père tout dévoué à son métier, qui consacre bien peu de temps à sa femme et de son fils.

Avec ce roman intimiste, Jacky Durand nous livre de sa personne tant le récit semble imprégné de son histoire personnelle. On referme le livre avec le sentiment d'avoir lu le portrait d'un homme pour qui la cuisine est plus qu'un métier : le plaisir quotidien du partage et l'art de traverser les épreuves.

En résumé, une tendre déclaration d'amour filial, une simple histoire de transmission et de secrets, où, à chaque page, l'écriture gourmande de l'auteur nous met l'eau à la bouche.
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Cet auteur inconnu pour moi à trouvé la bonne recette pour un bon bouquin, la dureté des rapports homme fils, l'amour perdu, le chagrin, la recherche de ses sources, tout ceci écrit sous forme de nombreuses recettes que je n'oserai pas rester. le résultat n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais au moins un excellent menu. Bravo
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Julien est le fils d'Henri, chef du Relais Fleuri. Il a passé son enfance derrière les fourneaux à regarder son père, suivre ses directives et apprendre. Tout ce temps passé à ses côtés à éveiller une vocation, il sera cuisinier lui aussi ! Mais son père ne veut pas, jamais son fils ne fera un travail aussi ingrat, il est intelligent, il ira à la fac et sera architecte ou professeur... Les deux hommes en désaccord n'arrivent pas à communiquer et chacun ment pour protéger l'autre. Malgré les silences et incompréhensions ils seront toujours présents l'un pour l'autre.

Ce roman a plusieurs facettes, on y trouve des petites astuces de cuisine, des recettes, des goûts, des odeurs, Jacky Durand joue parfaitement avec les sens, avec une description précise et fine.

D'autre part les personnages sont géniaux ! Henri est dur, il ne fait ou ne dit rien d'inutile, garde le contrôle. Il reste un roc fort face à ce garçon qui a besoin de son attention. Julien est l'opposé, doux et sensible, il manie les mots parfois mieux que les gestes. Les deux m'ont touchée. L'auteur offre aussi des notes d'humour et de tendresse notamment avec Hélène et Gaby.

Jacky Durand a su m'étonner aussi, notamment avec les femmes qui vivent dans ce roman, elles créent les rebondissements. Je suis passée par tous les sentiments avec cette lecture, j'ai même cru que j'allais pleurer ! Ça faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas pris aux tripes comme ça ! J'ai passé un très bon moment avec cette famille extraordinairement normale !
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Henri est devenu cuistot quand il est arrivé en France. Son amour de la bonne cuisine va être transmise à son fils tout petit. Henri lui apprend tous les jours à cuisiner alors qu'il refuse que son fils devienne cuisinier plus tard. Henri se considère comme ouvrier et espère que son fils deviendra ingénieur. Mais ce dernier adore cuisiner. Il écoute néanmoins son père et entame des études dans un lycée puis se dirige vers un DEUG de français tout en travaillant le soir dans un restaurant.
J'ai beaucoup aimé cette transmission de la bonne cuisine. Ce père taiseux au point que sa compagne le quitte, aime son fils mais sans lui dire réellement. . Il veut le mieux pour lui.
Bref ça donne envie de faire un bon bourguignon, un coq au vin ou une omelette aux pommes de terre.
Un régal. Et un livre qui fait du bien.
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Ce portrait sensible d'un gamin passionné de cuisine est poignant.
Son père,bourru, toujours devant ses fourneaux a peu de temps à lui consacrer. Lorsque sa femme s'enfuit, la solitude enveloppe complètement le jeune garçon dont le seul bonheur est d'aider son père en cuisine.
Malheureusement, le père a trimé dur depuis son enfance et rêve d'un fils ingénieur : alors comment lui faire comprendre que cuisiner est une passion ?
Le petit pourra compter sur le soutien de Lucien, le meilleur ami de son père, et de Gaby, le frère de Lucien.
Une histoire émouvante avec une galerie de personnages secondaires atypiques et très attachants comme Maria, la femme de Gaby, sauvée par son mari. Tournés vers autrui et plein d'humanité tous ces héros donnent tout leur sens à une vie bien remplie. Julien pourra s'en inspirer heureusement.
Un beau récit d'apprentissage au parcours complexe avec une grande dose d'amour : n'est-ce pas le plus important ?
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