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3,65

sur 404 notes
Ce matin, j'ai fini de lire Les petits chevaux de Tarquinia, un livre écrit par Marguerite Duras. Je ne pouvais pas finir ce livre sans écrire un mot dessus, tant il m'a bouleversé. C'était la première fois que je lisais du Duras, ma toute première rencontre avec l'autrice. Dès les premières pages, son style m'a déstabilisé. L'on ne connaît presque rien des personnages, on sait simplement qu'ils passent des vacances dans un village italien. D'ailleurs, à la fin de l'ouvrage, on ne connaît pas tellement mieux leur vie. En revanche, on a accès à toute l'ambivalence de leurs relations. Dans ce roman, l'on ne cherche pas à découvrir la vie de ces personnages, mais plutôt à essayer de comprendre leur relation. Ce roman décrit le principal : l'amour, plus précisément l'amour qui réside au sein d'un couple. Marguerite Duras nous livre une vraie réflexion sur le couple, la fidélité, le désir. Elle déconstruit les normes sociales de son époque, elle libère le couple de la fidélité et en même temps, elle comprend cette fidélité. Ce roman choque, car il permet l'accès à l'intimité d'un couple où l'on conçoit l'adultère. Cependant, celui-ci n'est pas prôné ni encouragé, mais compris et accepté. Les personnages nous touchent par leur sincérité et leur part de mystère. À la fin de la lecture du livre, l'on se sent en même temps étranger et intimement lié aux personnages. 
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Un été torride en I'Italie, un village entre mer et montagne, l'ennui, des couples qui questionnent leur avenir, leur vie.
Je n'ai pas été sous le charme de la musique des mots de Duras - pas encore à son sommet ici - et parfois l'ennui ne gagne pas que les personnages.
Cepndant la lecture finie, on sent que Les petits chevaux de Tarquinia vont vous marquer pour longtemps et figurer dans les livres qu'il faut lire.
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La chaleur est écrasante, les vacances, l'Italie et ses bitter compari. Deux couples et leurs interrogations... et cet ennui, les doutes, etc...

On retrouve la plume de Duras incontestablement. C'est étouffant tant on perçoit la chaleur dans le livre. On en suffoquerait presque... Une trajectoire semble tracée à travers ses livres (entre début de relations et fin). Ça reste beau et c'est tellement bien écrit malgré des situations banales !!!



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Les petits chevaux de Tarquinia/Marguerite Duras
Sara et son mari Jacques sont en vacances en location au bord de la mer en Italie avec leur petit garçon de quatre ans et la bonne chargée de l'intendance et de la garde du petit.
Leurs amis Ludi et sa femme Gina eux sont à l'hôtel voisin.
Une autre amie, Diana, partage leurs loisirs entre la plage et l'apéro !
Les soixante premières pages n'évoquent que l'accident survenu à un jeune homme qui a sauté sur une mine de la dernière guerre et trouvé la mort. Les parents se refusent pour une raison inconnue à signer l'acte de décès et les restes du corps rassemblés dans une caisse sont consignés par la douane. Une situation rocambolesque et quasi absurde. La suite est de la même veine et au bout de 220 pages, il ne s'est toujours rien passé.
Le couple Sara Jacques semble battre de l'aile et puis finalement le lieu de leurs vacances ne leur plaît pas. Il fait très chaud, trop chaud et cela nous est répété à longueur de paragraphes.
Il y a vraiment parfois des livres qui ne vous inspirent aucun commentaire en raison souvent de la vacuité de l'histoire et du style soporifique. C'est bien le cas ici. Après avoir présenté brièvement les personnages, il m'est difficile de dire où se trouve l'intérêt de cette lecture ô combien ennuyeuse. Je me suis dit qu'en définitive les deux personnages principaux étaient la chaleur et l'ennui, les humains étant totalement transparents, sans charisme, et résignés à une apathie exaspérante pour le lecteur.
Alors comme toujours dans ces cas là, les couples se fissurent car personne n'a confiance en personne. L'homme au bateau rode et trouble les esprits !
Les dialogues sont insipides et plats au possible et vous plongent dans une torpeur irrépressible. L'envie de faire la sieste vous prend à tout moment comme les personnages frappés d'inertie. Aucune émotion dans ce récit : les personnages ressemblent parfois à des robots sur le point de tomber en panne. Je n'ai perçu aucune intrigue. J'ai dû m'endormir … !
Le style est tout à fait en harmonie avec l'ambiance :
« Sara se leva tard. Il était un peu plus de dix heures. La chaleur était là, égale à elle-même… »
Un peu plus loin :
« Il faisait très chaud, et ils étaient seuls ensembles sous la tonnelle. Sara trouva que l'homme avait le regard avide et vert de la liberté. »
« C'est fatigant, dit Diana, de vivre avec des enfants, l'enfance c'est beau, mais à la fin c'est fatigant… »
Édifiant comme déclaration au cours d'une conversation !
Je respecte Marguerite Duras, mais là, elle ne m'a pas séduit.


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Les petits chevaux de Tarquinia, voilà le premier Duras que j'ai lu pour entrer dans l'univers Durassien. Et je n'ai pas été déçue, conseillée par une amie pour commencer et découvrir cette auteure.

Cette lecture m'a envoûtée, j'étais à Malte en août 1999, je n'étais pas en Italie mais la torpeur y était bien de même intensité, la faute au Sirocco, obligée de placer un paréo autour du volant de la voiture brûlant à chacune de nos étapes ! Bref je m'égare.

Quel plaisir que cette lecture qui m'a enveloppée, bercée et invitée au farniente après nos escapades parfois étouffantes sous un soleil de plomb, ravie de découvrir cette île ravissante mais si peu ombragée.
Je me suis sentie happée par cette atmosphère estivale et atone. Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec certains films de Rohmer, que pourtant je n'apprécie que modestement, mais il y a du Rohmer dans cette lenteur, et la paresse des personnages de ce roman dont les activités sont paralysées par la chaleur mais arrosées de nombreux Campari.

Moi à Malte je me suis désaltérée avec des « sparkling water » (très coûteuses par ailleurs, par absence d'eau douce, Malte doit désaliniser l'eau de mer), or bien qu'aimant le Campari, il aurait eu raison de mes efforts pour découvrir l'île.
Pour une analyse plus fine de cette oeuvre, je renvoie les lecteurs à la très belle chronique de Fabinou7 sur ce roman. Et d'autres lecteurs encore tout aussi intéressantes.
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Je pense à ce livre souvent, aux décisions que l'on doit faire: rester dans un mariage ennuyeux avec un homme qu'on aime mais avec qui les choses sont maintenant trop calmes ou plonger dans une aventure avec un monsieur séduisant qui nous tente ? Restons-nous pour les enfants ? Allons-nous pour le moi? Qu'est-ce qui nous fait rester ou partir ? Que pesons-nous pour prendre des décisions ? Un petit livre mince qui soulève des questions épaisses. À lire et a relire!
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Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Sinon, ça bavarde.
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Retour de lecture sur "Les petits chevaux de Tarquinia" écrit par Marguerite Duras et publié en 1953. Ce roman qui préfigure la Nouvelle Vague était d'une grande modernité en son temps, il est maintenant un peu daté et doit être remis dans le contexte social de l'époque. Il raconte l'histoire d'un couple avec un enfant, qui passe ses vacances dans une villa d'un village isolé d'Italie, en bord de mer, sous une chaleur de plomb, en compagnie d'autres personnes notamment d'un autre couple d'amis et d'un étrange inconnu. Comme souvent dans son oeuvre, Duras s'intéresse avant tout aux relations amoureuses dans ces couples, et à la difficulté de les vivre. le tout se passe sous une chaleur de plomb, et Marguerite Duras nous fait ressentir tout au long du roman cette torpeur qui écrase tout. Une torpeur qui rend tout plus compliqué, comme peut le faire quelquefois la vie elle-même. Elle nous expose avec beaucoup de maîtrise la complexité des relations, en insistant bien sur tout ce qui n'est pas exprimé clairement, sur les non-dits. Duras nous parle de routine, de passion, d'ennui, d'usure du couple, de tentations. Elle ne veut rien démontrer, elle veut juste en exposer la complexité avec beaucoup de sentiments et d'émotions, cela avec une écriture au style très simple. Les infos données par Duras sont toujours très minimalistes, on sait à peine à quoi ressemblent les protagonistes, et il n'est pas toujours évident de la suivre, de comprendre de qui ou de quoi il s'agit. On s'attache à ces personnages, à leurs histoires, malgré tout, et malgré leurs contradictions. On retrouve dans ce roman l'illustration d'une des idées de base de l'auteure qui considère que l'amour absolu est à la fois nécessaire et impossible. C'est un livre au rythme très calme, lent, avec une atmosphère très pesante. Un très bon roman d'amour, profond et réaliste, d'une puissance diffuse.
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La langue, cette langue là, pétard. Je suis en train de développer une addiction à la langue, enfin je veux dire à l'écriture de Duras. 

Je fais le fanfaron après en avoir lu seulement deux c'est vrai, mais quand même l'écriture. Ça revient à se faire cueillir comme un vrai lapin de garenne happé par les phares d'une voiture (dans mon histoire la voiture freine et le lapin s'enfuit).

Il fait chaud dans Les petits chevaux de Tarquinia, très chaud même, un peu comme cet été qui n'en finit pas. Aucun personnage n'est attachant, mais la chaleur, la fournaise italienne, cette attente estivale, ces vacances d'amours impossibles, de couples qui se détruisent où qui se reconstruisent, vraiment il y a quelque chose de fascinant.

Et je vous jure qu'à la lecture, on entend ces voix de quand on regarde des vidéos d'archives de l'INA ou des vieux films français en noir et blanc, la même langue qui s'écoute dans la tête. 

Je dis que j'ai moins aimé que Moderato Cantabile, parce qu'il faut un premier dans tout vous savez ? Mais celui-ci m'a beaucoup plu, pour des raisons plus symboliques, peut-être. Et que j'aime déceler cet humour planqué dans l'écriture de Duras, cette ironie frustrée qui laisse croire que ses personnages là vont s'étriper et puis. Et puis en fait, non.

Mais j'ai des envies d'en lire d'autres et c'est ce que je retiendrais de ma lecture !

L'as-tu lu ?

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La où les personnages sont enivrés de soleil et de bitter campari, les lecteurs eux sont enivrés de mots et de pensées féministes.
Comme souvent chez Marguerite Duras l'histoire et l'intrigue ne sont pas les leitmotivs de l'écriture mais au contraire c'est l volonté de partager des sensations, des émotions, des réflexions.
Cela peut paraître lent mais quand c'est si bien écrit finalement le temps passe si vite.
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