Les petits chevaux de Tarquinia/
Marguerite Duras
Sara et son mari Jacques sont en vacances en location au bord de la mer en Italie avec leur petit garçon de quatre ans et la bonne chargée de l'intendance et de la garde du petit.
Leurs amis Ludi et sa femme Gina eux sont à l'hôtel voisin.
Une autre amie, Diana, partage leurs loisirs entre la plage et l'apéro !
Les soixante premières pages n'évoquent que l'accident survenu à un jeune homme qui a sauté sur une mine de la dernière guerre et trouvé la mort. Les parents se refusent pour une raison inconnue à signer l'acte de décès et les restes du corps rassemblés dans une caisse sont consignés par la douane. Une situation rocambolesque et quasi absurde. La suite est de la même veine et au bout de 220 pages, il ne s'est toujours rien passé.
Le couple Sara Jacques semble battre de l'aile et puis finalement le lieu de leurs vacances ne leur plaît pas. Il fait très chaud, trop chaud et cela nous est répété à longueur de paragraphes.
Il y a vraiment parfois des livres qui ne vous inspirent aucun commentaire en raison souvent de la vacuité de l'histoire et du style soporifique. C'est bien le cas ici. Après avoir présenté brièvement les personnages, il m'est difficile de dire où se trouve l'intérêt de cette lecture ô combien ennuyeuse. Je me suis dit qu'en définitive les deux personnages principaux étaient la chaleur et l'ennui, les humains étant totalement transparents, sans charisme, et résignés à une apathie exaspérante pour le lecteur.
Alors comme toujours dans ces cas là, les couples se fissurent car personne n'a confiance en personne. L'homme au bateau rode et trouble les esprits !
Les dialogues sont insipides et plats au possible et vous plongent dans une torpeur irrépressible. L'envie de faire la sieste vous prend à tout moment comme les personnages frappés d'inertie. Aucune émotion dans ce récit : les personnages ressemblent parfois à des robots sur le point de tomber en panne. Je n'ai perçu aucune intrigue. J'ai dû m'endormir … !
Le style est tout à fait en harmonie avec l'ambiance :
« Sara se leva tard. Il était un peu plus de dix heures. La chaleur était là, égale à elle-même… »
Un peu plus loin :
« Il faisait très chaud, et ils étaient seuls ensembles sous la tonnelle. Sara trouva que l'homme avait le regard avide et vert de la liberté. »
« C'est fatigant, dit Diana, de vivre avec des enfants, l'enfance c'est beau, mais à la fin c'est fatigant… »
Édifiant comme déclaration au cours d'une conversation !
Je respecte
Marguerite Duras, mais là, elle ne m'a pas séduit.