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4,31

sur 5068 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vincent Beckers a lu le Nom de la Rose ... et se posera toujours et à jamais l'éternelle question de savoir s'il vaut mieux lire un livre avant de voir le film tiré du roman, ou l'inverse.
Quant à sa petite soeur : lequel des deux ai-je préféré ... elle résonne encore et encore à mes tympans ...
Ils sont légions les ouvrages / films qui posent ces deux questions ... le Nom de la Rose (film) a marqué mon adolescence. le Nom de la Rose, livre, a marqué mon âge adulte.
Finalement, n'est-ce pas là l'essentiel : laisser une trace ?
Tiens, une idée à toi qui me lis ... Entamer le livre, regarder l'entame du film.
Poursuivre le récit écrit, poursuivre le visionnement du film, etc, ect. Idée.
Tu verras, cela ne manque pas de sel.
Vincent Beckers a dit : hugh !
Lien : https://www.vincentbeckers-c..
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Le Nom de la Rose est un roman très intéressant mais aussi très difficile de par les thèmes qu'il aborde. Entraînés au Moyen-âge, nous découvrons tout le savoir d'Umberto Eco sur cette période, notamment sur la religion, l'Inquisition ainsi que les divergences qui naquirent à cette époque. C'est dans ce contexte particulier et assez méconnu que se déroule l'histoire dramatique qui va sceller la vie de plusieurs moines.

Deux choses nous frappent lorsque l'on débute la lecture de ce roman. Il s'agit premièrement du récit et du genre sous lequel il est classé. Présenté comme un roman policier à cause des morts et de l'enquête menée par Guillaume de Baskerville, on a la surprise de découvrir que le Nom de la Rose est plutôt une fresque historique qui nous plonge dans les questionnements philosophiques de l'époque. Les mystères de l'abbaye ne sont que prétextes à Eco pour lui permettre de développer ses connaissances qui sont précises, intéressantes, mais difficiles à suivre. En effet, la richesse des éléments donnés tout au long de la lecture est compliquée à aborder et à assimiler, et ce souci de crédibilité de la part de l'auteur donne au final une écriture parfois lourde qui peut en rebuter certains.
C'est donc aussi l'écriture qui surprend : le texte est parsemé de citations en latin dont la traduction se situe à la toute fin du roman. Soit on passe notre temps à jongler entre les pages du livre quitte à perdre le fil de notre lecture, soit on continue cette dernière en omettant ces passages dans cette autre langue au risque de passer à côté de quelques chose d'important. La lecture n'est du coup pas vraiment aisée, il est difficile alors de réellement rentrer dans le récit.

Cependant, les personnages sont attachants et on suit avec bonheur le cheminement des pensées de Guillaume, surprenant du début à la fin. On découvre un homme, ancien inquisiteur, qui est étonnement ouvert d'esprit comparé à ses semblables plus terre à terre, dont le seul intérêt à leurs yeux et de suivre avec assiduité la Bible. de ce fait il est plus délicat de s'attacher aux autres moines. Notamment lorsque nous est révélée la réelle raison de toutes ces morts. On tombe des nues face à un raisonnement totalement incompréhensible pour nous, surtout de nos jours.

Le Nom de la Rose est un roman passionnant si l'on s'intéresse à la philosophie et au Moyen-Age, voire à la religion également. Il reste difficile à aborder pour des novices, mais l'érudition d'Eco est contagieuse et malgré des difficultés dans la lecture, on termine le roman avec plaisir.
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J'ai d'abord vu l'excellent film puis lu le livre.
Quelle différence!
Le film est excellent et le livre superbe mais chacun magistral dans sa catégorie.
Je m'explique: un livre fidèle au film aurait été un polar de plus, certes très bien ficelé, et un film fidèle au livre aurait été un long métrage théologique ardu et complexe.
J'ai appris énormément sur l'ordre des bénédictins, l'aspect polar étant relégué au second plan. C'est un précieux livre historique très érudit.
On est plongé dans la noirceur de l'âme humaine dû -t-elle être celle de pères fondateurs et on assiste à la naissance douloureuse de ces ordres qui depuis sont devenu des piliers de la foi.
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Quelle ambiance, quelle atmosphère!
On s'embarque pour un voyage si envoûtant que les pages semblent exhaler l'odeur de leur contenu: bibliothèque mystérieuse, poisons, labyrinthes, meurtres sordides, chandeliers perçant la nuit, peur, fascination, texte latin, passion et maîtrise littéraires extrêmes.
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Umberto Eco nous plonge tout droit dans les profonds méandres religieux et hérétiques du moyen âge avec son roman "Le Nom de la rose".

L'ambiance (lourde et très bien campée) régnant dans l'abbaye place le lecteur tout au long du récit dans une belle intrigue 'policière'.

J'ai trouvé très intéressant le fait de mélanger médiéval et policier (même si bien sûr ce n'est pas le premier ouvrage dans ce style) parce que cela offre des possibilités tout de même encore peu exploitées sur les croisements de genre.

Un classique à lire !
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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J'ai beau aimer les pavés exigeants, le Nom de la Rose a failli me laisser sur le carreau.

Les points positifs: L'écriture est superbe, l'intrigue très bien ficelée et l'aspect historique admirablement bien mis en valeur, les nombreuses descriptions de la vie abbatiale au Moyen-Age étant passionnantes. C'est un réel plaisir de s'immerger dans ce roman, de suivre l'avancée des recherches de Guillaume et Adso.

J'ai cependant moins apprécié les fréquentes et trop longues discussions théologiques. Il m'a été difficile de suivre ces interminables échanges sur les bénédictins, franciscains, minorites, vaudois, cathares, patarins, etc... et j'ai sauté de nombreux passages pour ne pas lâcher prise.

Un roman unique, hors du commun, à la richesse indéniable, mais qui demande un investissement notable.
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Comme d'habitude avec Eco, le nom de la Rose est un livre difficilement accessible qui, bien loin de l'intrigue policière du très bon film homonyme, présente avant tout les différentes hérésies en Italie du nord en ce début de XIVème siècle. C'est abscons mais érudit. Il faut tout de même s'accrocher un peu. A noter que la bibliothèque s'inspire ce celle de l'abbaye de Saint Martial de Limoges et que Bernard Guy, un éminent inquisiteur y est né et à officié à Toulouse. Une dimension occitane un peu occultée dans le livre.
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Une lecture qui date un peu, je devais avoir quinze ans lorsque je l'ai dévoré.

Car oui malgré quelques passage un peu long et alambiqué, je ne suis guère ennuyée avec cette lecture.

D'une part pour le cadre moyenâgeux dépaysant et d'autre part (et surtout) pour une intrigue policière passionnante, même si j'ai deviné le fin mot de l'histoire avant la fin.

La bibliothèque labyrinthe avec ses secret et (dans un passage) ses mirages m'a beaucoup marqué - et peuple quelque rêve mouvementé.

Le final est ma;gré son côté devinable assez intéressant par ce qu'il dénonce:

bref un bon roman qui vaut la peine d'être lu.
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Quel travail d'orfèvre ! A travers ce livre, on ne peut que voir le génie de Umberto Eco.

Guillaume de Baskerville et son disciple Adso de Melk, rappelant très fortement le duo Sherlock Holmes/Dr Watson, notamment dans le choix de l'auteur pour le narrateur, prennent place dans cette abbaye bénédictine aux apparences dévotes, occultant l'hérésie qui y règne secrètement. L'intrigue est à l'image de la bibliothèque, dédaléenne, où d'innombrables hypothèses s'y mêlent et s'emmêlent jusqu'à nous retourner le cerveau.
Le personnage Guillaume sert justement de repère dans cet écheveau inextricable, perçant le mystérieux des meurtres avec de multiples hypothèses. le tout est savoir laquelle correspond car toutes l'expliquent.

Le moyen âge est une époque trop souvent bafouée pour ce qu'elle n'était pas. Ici, l'auteur en tant que médiéviste, dresse, sans que cela soit son but, une ode à cette époque riche de mystères et d'histoires et nous exhorte à nous y intéresser de près. L'auteur a su attisé ma curiosité à propos du Moyen-âge, qui désormais m'intéresse.

Cependant, je dois concéder que j'ai eu quelques difficultés à accrocher à certains passages du roman, surtout lors de longues descriptions. J'ai eu une soudaine baisse d'intérêt après la déduction faite par Guillaume, digne de Sherlock, concernant le cheval Brunel. L'immense interêt suscité dès le début par cette superbe déduction est, à mon gout, trop soudainement cassée par les longues descriptions qui suivent. de plus, elles sont susceptibles de faire lâcher ce roman à certain lecteur, ce qui serait fort dommage en vue de la qualité de celui-ci.

Le final est tout simplement époustouflant et vient conclure le roman magistralement, rendant ce qui précède encore meilleur.








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Ma première rencontre avec Umberto Eco ne fut pas une réussite. Un bac blanc de français, un horrible voyage avec un saumon et une très mauvaise note plus tard, j'éprouvai pour lui une forte aversion qui me tint éloignée de ses écrits pendant plus de 20 ans ! Et puis, comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ; alors contrairement à mes habitudes, j'ai cédé aux sirènes de la médiatisation qui, depuis qu'il a eu le culot de disparaître ne tarissent plus d'éloges sur cet immense génie – mais combien de ces journalistes éplorés avaient déjà posé les yeux sur un de ses textes auparavant ?! – et j'ai donc ouvert avec une appréhension non dissimulée « Le nom de la rose ». Et je l'ai lu. Et j'ai aimé !

Dire qu'on est en présence d'un roman facile à lire serait un mensonge plus qu'éhonté. Umberto Eco est un linguiste de génie qui n'hésite pas à faire dans l'obscurantisme. Entre les passages en latin non traduits, l'étalage parfois indigeste de savoir ou encore une concentration de mots inconnus à faire pâlir Bernard Pivot, cette lecture fut tout sauf reposante. Mais je me suis accrochée et j'ai fini par vraiment accrocher ! Au final j'ai appris plein de choses, et j'ai également dévoré bon nombre de pages Wikipedia, de St François d'Assises à Aristote en passant par le ténébreux pape Jean XXII !
Certains ont réduit ce livre à un roman policier. D'autres se concentrent plutôt sur le côté théologique voire philosophique du récit, et d'autres encore y voient une leçon d'histoire ou un traité d'art médiéval. Pour moi, il est tout à la fois ! Et c'est justement cette pluralité qui lui confère sa singularité.

Sagesse et connaissance – qu'on réunissait alors sous le terme de sapience – sont le coeur et l'âme du texte ; et la bibliothèque, écrasant personnage principal en est le symbole. Entre les références aux manuscrits célèbres qu'elle cache en son sein et la présence dans le noeud de l'intrigue de grandes figures historiques telles que Michel de Césène, Ubertin de Casale ou encore l'impitoyable Bernard Gui, la réalité se fond dans la fiction à tel point qu'on en perd parfois la notion. Les débats politiques semblent incroyablement actuels : remplacez la pauvreté du Christ par le code du travail, la légitimité du pape par celle de notre président et vous vous croirez à l'Assemblée Nationale un mercredi après-midi (ou au bar PMU du coin de la rue, c'est selon).

L'aspect thriller quant à lui est parfaitement maîtrisé. Des secrets, des morts, des complots... le tout impeccablement mis en valeur par la sagacité de Guillaume, véritable Sherlock Holmes des temps anciens (et on ne me fera pas croire que le choix du patronyme Baskerville fut fortuit) et de son ingénu Adso-Watson. J'avais de vagues souvenirs du film qui m'ont permis d'assembler les pièces du puzzle assez facilement, mais je pense que sans cela j'aurais été soufflée par le dénouement.

Je viens tout simplement, alors que je ne m'y attendais pas, de lire un véritable chef-d'oeuvre ! J'en arrive même à penser que, peut-être, un jour, j'oserai affronter « Le pendule de Foucault ». A présent, tout est possible !

Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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