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4,3

sur 5037 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
a detective book with an intriguing story in the dark mid ages. when the religion was as influential as it could be. at the same time, it's rotten to the core. the churches were extremely powerful and rich which was out of the original essence of the chritianality. the Jesus was born poor and occupied nothing but essentials to live. in this prestigious Abby where stored the richest books. the most powerful figure in the Abby was the librarian. the strange thing was that 6 people were dead. they were all somehow linked to the famous library. William as an external came to the Abby to Crack the Cas with his assistant Alonzo. at the end they found who wwa behind the murder - blind George. he did not want the book of Aristotle on natural science to prouve all the basic Jesus theory was wrong. natural science looks at the earth but Christianity looks at the sky. another book he tried to censor is about laughs and comedy. the mocking and easiness of laughes might someday be at his precious religion. at the end of the day it's whom started the unreversible fire. the Abby was in ashes. the books were buried with him. the extremists of anything would lead to something bad. over obsessed over indulging over messed up are destructive. the ultimate way to have the peace and happiness is to balance and to harmonize. we know how to comprise and adapt for greater good instead of walking till death towards the deadend without changing minds
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Guillaume de Baskerville, tant par son nom que par sa perspicacité à inférer à partir de menus détails, est inspiré de Sherlock Holmes (dont le célèbre retour "sur demande populaire" est conté dans le Chien des Baskerville). Moine franciscain au passé d'inquisiteur, Guillaume est lui aussi "de retour", mais plutôt comme enquêteur... Serait-il, comme son modèle, tiraillé par des démons intérieurs, dans l'addiction à une sorte de drogue ? (Le personnage de Conon Doyle est consommateur de morphine et de cocaïne...) Tant le narrateur que le personnage lui-même attirent l'attention sur une faiblesse : un penchant à l'orgueil lorsqu'on en vient à la connaissance. Guillaume se méfie de lui-même : délaisser la recherche du bien en toute circonstance - à l'exemple du prophète, dieu descendu sur Terre -, pour la passion de la vérité, celle qui permet d'être sûr de distinguer entre ceux dans le droit chemin et ceux dans l'erreur, de tracer une ligne entre orthodoxie et hérésie, de juger ses semblables - se substituant ainsi au Dieu du ciel -, est une grande faute. Et une faiblesse récurrente chez l'Homme qui se cherche toujours une supériorité... C'est exactement le type de péché que commet l'Inquisition (se délectant d'être dans le vrai et de châtier l'erreur - là où Jésus appelle au contraire à la compassion et au pardon : "pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font", Évangile de Luc, 23). le censeur, à la manière dont il coupe le livre, tranchant entre l'acceptable et le non-acceptable, agit de manière comparable. Supprimant l'exemple du péché, l'Église ne voudrait garder que le bon chemin... Alors que le péché est pour Jésus partie de la vie ("Que celui qui n'a pas péché lui jette la première pierre...", Évangile de Jean, 8). du point de vue pédagogique, erreur fondamentale de croire que la faute doit être évitée alors qu'au contraire elle permet de prendre conscience de ses limites, de ses faiblesses, et donc de s'améliorer. C'est par la confrontation au péché et à l'erreur que le religieux, comme le laïc, peut apprendre à distinguer bien et mal.

Dans cette période où la chrétienté se perd dans des affrontements d'ordres et dans la chasse aux hérésies (ici les méconnus Dolciniens), Bernard Gui (personnalité réelle célèbre pour son Manuel des inquisiteurs), plus qu'un inquisiteur sévère, est présenté comme un intriguant ambitieux, l'abbé qui interdit la bibliothèque est un avare obsédé de précieuses pierres, le vieil aveugle qui réprimande les jeunes qui s'amusent, un aigri imbu de lui-même, pape et empereur se livrent une guerre politique... On pourrait reprendre ici le constat que fera un chef indien après son voyage en France à la fin du XVIIe : les chrétiens sont très stricts dans les règles morales qu'ils se donnent et pourtant le vice est partout éclatant (à l'inverse des Hurons, cf. Dialogues avec un sauvage). Comme si l'intense lumière inquisitrice braquée sur les petits méfaits du quotidien - péchés de chair, petits larcins pour s'adoucir la vie, grossièretés, moqueries... -, produisait en retour une ombre épaisse dans lesquelles des vices bien plus importants s'épanouissaient. C'est sûrement l'une des leçons fondamentales et souvent oubliées des Évangiles : Jésus minimise systématiquement le péché des gens de peu et ne pardonne rien aux grands prêtres donneurs de leçon (qui le feront condamner en retour...). C'est un monde chrétien à l'envers que semble avoir réalisé l'Église. le règne de l'obéissance par la peur aboutit inévitablement à la persécution des portions les plus fragiles de la société : pauvres, marginaux, femmes, minorités, jeunes...

Dans L'Oeuvre ouverte, Umberto Eco présente le récit policier comme une illustration de sa conception de l'art : l'oeuvre d'art est un dispositif incomplet qui attend la participation du spectateur/lecteur pour être achevé et produire son effet. L'interaction ne s'arrête pas pour lui à ce jeu entre narration et lecteur, lequel cherche à découvrir les secrets de l'intrigue avant qu'ils ne soient explicités par l'enquêteur officiel. Dans ce roman, enquêteur et narrateur ne sont que des personnages de fiction, faillibles. Il n'y a pas d'auctoritas pour imposer une interprétation. C'est au lecteur de donner sens à sa lecture et à l'enquête qu'il a menée avec l'aide des personnages (dans le contexte religieux, c'est une vision non-littéraliste qui va à rebours de l'Église qui fixe le sens des textes). Quelles conclusions tirer quant à l'Inquisition (ne faut-il pas tout de même des enquêtes ? les Dolciniens semblent se rapprocher davantage de la secte criminelle) ? la censure (n'est-il pas tout de même préférable de restreindre l'accès à certaines oeuvres) ? la hiérarchie de l'Église (toutes les interprétations se valent-elles) ? Comment aller vers le bien sans une figure d'autorité pour définir bien et mal, sans imposer une discipline morale (sans tomber dans la morale du monde des affaires...) ?

L'assistant Adso, docteur Watson du roman (ressemblance phonique), moine novice et apprenti enquêteur maladroit mais bien intentionné, représente le lecteur dans le récit (le Lector in fabula, en paraphrasant un autre essai d'Umberto Eco). Comme tout jeune en formation intellectuelle - comme tout lecteur donc -, il vit, s'amuse, découvre le désir, commet des erreurs, découvre le décalage entre l'idéal et les dures réalités... Il est une victime collatérale de l'Inquisition : son apprentissage de la vie par l'expérience est stoppé (il ne lui restera que l'ascèse et les lettres) ; on le punit indirectement en rendant impossible toute suite. La partie perdue de la Poétique d'Aristote symbolise bien cette partie de l'existence amputée par la rigueur morale de l'Église : amour, sensualité, joie, insouciance, jeunesse... Un champ lexical auquel on pourrait ajouter "la rose" : métaphore de la femme aimée dans le Roman de la rose ; mais aussi fleur, beauté, éphémère, jeunesse, trouble des sens, épines. La rose est une métaphore tellement usée au Moyen-Âge qu'on en oublie l'amour vécu qu'elle désigne, tout comme le concept du péché originel (inventé par Saint Augustin), la vision de la femme tentatrice mère de tous les maux, la rose avec ses épines, recouvre comme un filtre photoshop la vraie femme que les hommes ont devant leurs yeux... La seule femme du roman d'Eco paiera pour les fautes de tous. le narrateur, Adso devenu vieux, a continué sa carrière religieuse et semble raconter cette aventure pour retrouver les bribes de ce quelque chose qu'il n'a pu vivre, dont il ne connaît que le nom. (N'a-t-on pas nous aussi des mots si usés qu'ils nous empêchent de voir et de vivre dans la réalité ?)
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Très bon livre qui nous plonge au coeur du moyen age dans une abbaye ou un meurtre s'est produit. L'enquete est menée de maniere erudite et fourmillant de détail de la maniere de vivre des moines de cette epoque. Livre prenant et très interessant comme toujours avec Umberto Eco
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Il existe des livres plus ou moins difficiles d'accès.
Des livres difficiles à écrire, des livres difficiles à lire. Ce ne sont pas forcément les mêmes.
En principe, comme toute oeuvre d'art, plus le roman est complexe, plus il demande d'efforts, plus le plaisir sera grand, car on y trouvera toujours quelque chose de nouveau, qui ne nous était pas apparu à la première lecture.
C'est précisément le cas du Nom de la Rose. Et Umberto Eco s'en explique dans l'apostille, une véritable leçon d'écriture. Il revendique cet élitisme que l'on aime tant à rejeter depuis quelques années.
Or l'élitisme n'est pas condamnable en soi, c'est cette suffisance, cette pédanterie qui en découle qu'il faut combattre. Amener un lecteur, et plus généralement toute personne, à se dépasser est un joli challenge. Eco souligne qu'il faut « révéler le lecteur à lui-même » et non lui donner forcément ce qu'il demande. C'est justement ce que je soutiens mordicus et qui fait la différence entre l'art et le commerce.
Si l'écrivain effectue son travail ; le lecteur doit fournir sa part. Amener le lecteur au livre et non l'inverse. Quelle réjouissance d'avoir ingéré ce qu'on pensait hors de portée, quelle fierté de partager cette impression d'avoir accès à un niveau supérieur, quel bien-être de se sentir porté, élevé. Randonner en montagne n'est pas autre chose.
Eco révèle que son titre de travail était « l'abbaye du crime », plutôt réducteur au vu du foisonnement final. Cette abbaye du crime, c'est j.j. Annaud qui le tourne, dans son adaptation « grand public ».
Le roman est d'une toute autre facture et ces crimes ne sont qu'un vague prétexte à une histoire de la religion, un traité philosophique et quelques questionnements d'ordre politique. du reste, c'est un formidable témoignage de cette époque médiévale où l'inquisition règne en maîtresse, en ogresse.
Le dosage est parfait : on apprend tout en se divertissant (ici, le rôle de l'enquête menée par un franciscain anglais qui ressemble davantage à Alec Guiness qu'à Sean Connery). Cependant, il vous faudra faire un effort, à commencer par tous ces passages en latin, non traduits (et en cela, c'est une erreur, l'élitisme ici se change en une détestable volonté d'exclusion – une note de bas de page n'aurait pas été du luxe).
Eco reconnaît que les cent premières pages sont, en quelque sorte, un examen de passage, une pénitence (ce sont ses propres mots!) afin d'avoir accès au reste du roman. Il l'a voulu, comme une sorte de clé. Personnellement, je n'ai pas vu ces fameuses cent premières pages. Pour moi, hormis les chapitres de pure enquête et déduction (le premier, donc) ainsi que l'incendie générale, le roman en son entier est obscur et demande une grande attention (en principe, comptez une vitesse de lecture deux fois moindre que pour une banale comédie romantique).
Débat sur la pauvreté du Christ, quête absolue du savoir (et en écho, quête de l'Amour), place de l'église. Mais le personnage central du roman n'est ni Guillaume de Baskerville, le futé enquêteur aux raisonnements dignes d'un Holmes, ni le moinillon novice qui relate les faits mais bien la bibliothèque de l'abbaye, organisée en véritable labyrinthe. Tout est mis en oeuvre pour y interdire l'accès. Ce paradoxe m'a toujours heurté : c'est dans les bibliothèques de l'Eglise qu'on trouve le plus d'oeuvres interdites, que l'Eglise condamne, hérétiques en somme. Un qualificatif qui revient quasiment à chaque page de cette période inquisitoriale.
Comme si l'Eglise nous affirmait : voici les livres dont vous n'avez pas accès... mais que nous sommes seuls à pouvoir les consulter. L'élitisme dans toutes ses dérives, justement.
Et parmi les livres interdits, le seul, l'unique, le plus recherché. Un écrit d'Aristote... Mais, chut ! Je n'en dis pas plus.
Du reste, le titre était une évidence  : le labyrinthe.
Eco parle en effet du titre, sous-entendant qu'il doit en dire suffisamment tout en en révélant le moins possible. Ce labyrinthe, il est là, entre vos mains. A vous d'essayer d'en sortir.
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Le Nom de la Rose' d'Umberto Eco est un chef d'oeuvre dans son genre. Rares sont les polars « dissimulés » dans un contexte historique fort et dans un cadre théologique, métaphysique et philosophie marqué.

Finement tissée, la toile de l'enquête autour du mystère de la bibliothèque de l'abbaye est très originale et conserve son suspense jusque dans les derniers chapitres. La relation entre Guillaume de Baskerville, moine franciscain avisé, sage et plein de malice (superbement incarné au cinéma par Sean Connery par ailleurs !) ; avec son jeune novice Adso est forte et donne du corps au roman.

Pourtant, ‘Le Nom de la Rose' n'est évidement pas qu'une simple enquête quasi « policière ». C'est surtout une immersion au coeur de l'Inquisition en plein Moyen-Age, où opposition entre franciscains et bénédictins, débats sur le rire et réflexions sur les signes et mots font de l'ouvrage une plaidoirie philosophique pour la liberté dont je reconnais mettre parfois un peu perdu dans la longueur des discussions souvent théologiques.
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Le nom de la rose, c'est un peu accompagner deux potes à une soirée où tu ne connais personne. Ils parlent des histoires et des amis d'un autre temps, pendant que tu sirotes ton cocktail en écoutant d'une oreille. Puis tu rentres petit à petit dans leur cercle, tu t'amuses et au final, ça ne manque pas, tu te dis que c'est LA soirée de l'année. En effet, ce roman est un Graal pour qui veut bien s'y investir. Si vous cherchez une balade modeste d'un point A à un point B, il aura certainement quelques lourdeurs (c'était un peu mon cas, mais paradoxalement ce sont elles qui pourraient me donner l'envie de le relire, persuadé d'être passé à côté de quelques perles dedans)mais si vous voulez dans un roman vous amuser entre les enquêtes, l'histoire, les nombreuses références et les escales philo. Vous allez adorer. Sans parler du final époustouflant.
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Ce roman m'aura donné bien du fil à retordre !
Abandonné une première fois assez vite, repris plus tard, puis de nouveau abandonné quelques pages plus loin… Mais que m'arrivait-t-il ? Et dire que j'avais adoré l'adaptation cinématographique, quelle déception de ne pas arriver à rentrer dans l'intrigue.
Étant un homme de challenges, je ne voulais pas que cette troisième tentative soit un échec, je me suis donc mis à l'ouvrage avec une certaine application et en parfaite condition de concentration pour affronter les nombreuses digressions et autres citations gréco-latines de l'auteur. La chrétienté au XIVeme siècle n'étant pas vraiment mon dada et probablement mon manque d'érudition m'empêchait de tout saisir facilement.
Et hourra, je suis enfin venu à bout de ce livre à ma troisième tentative. Une fois passé le début repoussoir, le reste fut plus fluide.
J'ai compris plus tard en lisant l'Apostille de l'auteur dans laquelle Umberto Éco nous explique, sans détour, ce qu'il appelle « le souffle ». En résumé, il a refusé la demande de l'éditeur de raccourcir le début de son livre, et il reconnaît volontiers que les 100 premières pages de son roman ont une fonction « pénitentielle et initiatique » pour le lecteur. Comme pour une randonnée en montagne, il faut « opter pour un souffle, prendre un pas », sinon et bien… on reste à flanc de colline.
Voilà donc une belle métaphore et surtout un bon conseil que je n'avais pas reçu avant de démarrer ce roman.
Il fallait insister car c'est bel et bien un ovni littéraire, inclassable et avec une ambiance incroyable. du grand art ?, oui certainement, mais pas à la portée de tous, surtout si vous ne trouvez pas rapidement votre souffle !!
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Ça doit être la troisième fois que je m'attaque à ce bouquin, les deux essais précédents ayant lamentablement échoués, le roman me tombait littéralement des mains. Comme je n'ai pas envie de fracasser ma liseuse je décide de lui donner une nouvelle chance avec cette édition augmentée.

Le texte à proprement parler est celui de l'édition 2012 du roman. Edition dans laquelle Umberto Eco corrige quelques erreurs de traductions de ses sources médiévales. Mais surtout l'écriture est réagencée afin d'éviter les innombrables notes de bas de page (notamment au niveau des citations latines).

La vraie fausse préface de l'Abbé Vallet (le traducteur du manuscrit d'Adso de Melk, qui est le corps du roman) est d'un intérêt très limité et flirte avec l'imbuvable tant ces quelques pages sont chiantes à lire. Lors de ma première tentative de lecture j'ai renoncé avant même de terminer cette préface. Pour ma seconde tentative je l'ai purement et simplement zappée. Pour cette troisième fois – qui fut la bonne comme le prouve la présente chronique – j'ai opté pour un juste milieu en la survolant en diagonale.

Soit dit en passant j'ai aussi opté pour la diagonalisation de certains passages du récit ou de certaines descriptions. le droit de sauter des pages (lire en diagonale en l'occurrence) faisant partie, selon Daniel Pennac, des droits imprescriptibles du lecteur (cités dans son essai Comme Un Roman), il eut été dommage de s'en priver.

Le texte est donc rédigé à la première personne, c'est la traduction d'un manuscrit écrit par Adso, bien des années plus tard, dans lequel il relate ces quelques jours éprouvants passés à l'abbaye.

Malgré quelques longues digressions l'intrigue est captivante de bout en bout, surtout le cheminement intellectuel de Guillaume de Baskerville pour découvrir la vérité et décrypter les nombreux mystères qui entourent cette bibliothèque et cette série de crimes.

Bien que l'intrigue se déroule au cours d'années troubles pour la chrétienté, j'avoue que le contexte historico-religieux m'a laissé de marbre. J'ai saisi les grandes lignes et diagonalisé le reste. Il n'en reste pas moins évident que l'auteur a dû se livrer à un sacré travail de recherche et de documentation pour définir le cadre de son roman.

Le roman brille par la qualité de son écriture, mais c'est une qualité qui se mérite et qui demande un réel investissement personnel pour être pleinement appréciée. N'imaginez pas prendre le roman un soir d'insomnie dans l'idée de le dévorer d'une traite. Ça se déguste avec parcimonie, sans gloutonnerie.

Le roman est complété d'un Apostille (déjà présent dans la réédition de 2012) dans lequel Umberto Eco nous ouvre les coulisses de son roman. On s'en doutait un peu, le roman n'est pas l'aboutissement de quelques jours de travail…

Enfin un carnet de de notes et de dessins de l'auteur clôt la présente édition. Outre le fait d'avoir dû reprendre la mise en page pour améliorer la lisibilité du truc, ils m'auront été forts utiles pour mieux appréhender le fonctionnement du labyrinthe que constitue la bibliothèque.

Franchement le roman mérite que l'on passe l'écueil des 100 premières pages, écueil volontairement instauré par Umberto Eco comme il le reconnaît dans son apostille ; le but avoué étant clairement de filtrer les lecteurs. Lu comme ça on pourrait penser que le gars a un ego surdimensionné, mais son explication tient la route.

Incontestablement le roman d'Umberto Eco est bien plus dense et complexe que le film de Jean-Jacques Annaud, certains passages-clés du roman sont purement et simplement impossible à transposer à l'écran. le réalisateur lui-même ne parle pas d'une adaptation du roman d'Umberto Eco, il qualifie son film de « palimpseste du roman de Umberto Eco » (cf. le générique du film). le roman est aussi beaucoup plus sombre et pessimiste que le film.

Inévitablement le fait de connaître l'identité de celui qui se cache derrière cette séries de morts mystérieuses gâche une partie du plaisir, mais cela ne m'aura pas empêché d'apprécier l'infinie richesse de ce bouquin (malgré mes quelques diagonalisations)
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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1327, un moine vient d'être assassiné dans une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie. Lieu admiré pour la connaissance de ses prêtres et la richesse de sa bibliothèque, c'est ici que Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, va mener l'enquête avec son apprenti. Il devoir élucider ce qu'il s'est passé.
J'ai été attirée par ce titre car c'est un classique de la littérature. J'ai vu l'adaptation au cinéma avec Sean Connery mais je n'avais jamais eu l'occasion de le lire et j'étais intriguée.
On plonge tout de suite dans l'ambiance de l'époque, le moyen-âge, mais aussi l'ambiance religieuse austère imprégnée de multiples superstitions, grâce à de longues descriptions très détaillées.
Il y a également de longs passages philosophiques et théologiques via des dialogues notamment entre Guillaume et les prêtres. C'est un roman extrêmement riche et dense.
L'enquête est concernant le meurtre est bien menée. Racontée du point de vue de l'apprenti, qui était novice à l'époque mais âgé quand il rapporte cette histoire. Ce qui apporte un regard original sur les évènements.
Personnellement, je n'ai pas accroché à ce livre mais je pense qu'il n'a tout simplement pas croisé ma route au bon moment. Il faut le lire à tête reposée, en prenant son temps car c'est très documenté, d'un style ardu, avec même des incursions en latin.
Bref, c'est un classique à lire et qui ravira les amateurs de livres historiques.
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Le début du XIV° siècle est marqué par des tensions politiques, entre l'Empire Germanique et la pape de Rome, et au sein même de l'Eglise catholique. Lutte de pouvoirs, et conflits philosophico-religieux: voilà les ingrédients d'un bon livre!
Umberto Eco ne l'a pas écrit à l'économie: s'y mélange Histoire, érudition et imagination, brillants apartés, références culturelles, et le lecteur s'y perd avec plaisir.
Des morts violentes et mystérieuses au sein d'un monastère italien, et la recherche du coupable par Guillaume, moine extérieur à l'abbaye, vont constituer la trame du récit. On a dit que cette enquête à huis clos, conduite sur une courte durée - 7 jours - , constituait une sorte d'intrigue policière, sans policiers. Cela est juste.
Le suivi des recherches de Guillaume est passionnant, même s'il faut reconnaître qu'Eco y a inclus beaucoup de complexité... Peut-être une deuxième lecture permettrait-elle d'en découvrir davantage?
Le cinéma s'est emparé de l'affaire, et chacun a pu voir ce film, en regrettant peut-être que le sang et le sexe en ait constitué les ingrédients principaux. le livre est, bien entendu, plus équilibré.
Umberto Eco nous a laissé un grand roman, dont la lecture s'impose aux amateurs de bons livres, et à ceux que le film, aux visées commerciales assez grossières, aurait laissés perplexes.
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