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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tôt le matin, le ballet des serviteurs peut commencer à l'automobile Club d'Égypte, El-Kwo, le chambellan du roi exerce avec une rare perversité son pouvoir sans limites sur le personnel. Tout doit être parfait, le roi viendra sans doute ce soir jouer de l'argent aux cartes avec de riches européens ou aristocrates égyptiens et trouver une belle femme à mettre dans son lit....
Nous sommes en 1945 et l'Égypte est tenue d'une main de fer par les anglais, le directeur du Club, James Wright, est un minable personnage raciste jouissant de ses privilèges avec froideur.
D'une plume alerte, Alaa El Aswany s'attache tout particulièrement à la destinée d'Abdelaziz Hamam, un homme naïf et courageux venu s'installer au Caire avec sa femme et ses quatre enfants après un revers de fortune. Désormais, c'est un serviteur humilié qui travaille dur à L'automobile club d'Égypte pour nourrir sa famille mais dont les enfants suivront des trajectoires bien différentes les uns des autres. Entre misère et opulence, la soumission et la résignation semblent paralyser une société égyptienne corrompue et écrasée par le poids des traditions.
L'automobile Club d'Égypte est le théâtre de drames intimes et nationaux, Alaa El Aswany est un conteur exceptionnel, un écrivain humaniste qui dépeint à travers ce microcosme toutes les contradictions, les douleurs et les espoirs d'émancipation de son peuple.
Dans son roman, il y a beaucoup de fierté et de tendresse pour l'Égypte, ses odeurs, sa cuisine, sa culture et des descriptions inoubliables d'un pays magnifique, on voudrait que le livre ne se termine pas si vite, les personnages et la pays nous semblent familiers tant son livre est réussi.

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J'avais adoré « L'immeuble Yacoubian » et beaucoup aimé « Chicago »... Pour « Automobile Club d'Egypte », mon avis est encore très enthousiaste...
Le début du roman, pourtant, m' a quelque peu décontenancé. En effet, l'auteur prépare en quelque sorte son lecteur au déroulement du récit de façon un peu étrange. Il fait tout d'abord surgir deux de ses principaux personnages dans la réalité puis il introduit -photos à l'appui- l'histoire de l'automobile dans le monde et de son inventeur. A partir de ce « préambule», le roman démarre véritablement. le principe de narration -alternance de chapitres concernant les différents personnages, brusquement et habilement coupés sur un revirement de situation ou un suspense-rappelle celui de l'Immeuble Yacoubian. L'ensemble des protagonistes -au départ sans attache-finit par se retrouver. le récit est relié par un contexte historique critique, annonciateur de changement dans l'Egypte de la fin des années 1940, Egypte marquée par la lourdeur de la monarchie, la servitude du peuple et les débuts d'une prise de conscience face à l'emprise du pays par la Grande-Bretagne.
En résumé, je ne suis pas prête-d'oublier le portrait féroce d'El-Kwo, ignoble chambellan du roi, le parcours pathétique de Mahmoud, frère cadet de la famille Hamam, les sympathiques (mais un tantinet trop lisses!) jeunes révoltés égyptiens Kamel et Abdoune et bien sûr toutes les femmes magnifiques du roman : Raqia, Saliha et de l'inénarrable Aïcha ! J'aurais voulu encore et encore prolonger mes moments de lecture avec ce nouveau roman d'Alaa El Aswany,,,, décidément un grand et incontournable écrivain de la littérature égyptienne contemporaine !
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Fabuleux, savoureux, Alaa El Aswany est un magicien de la littérature lorsqu'il raconte son pays, l'Égypte!! J'ai lu tous ses livres et je suis tombée sous son charme dès les premières lignes de L'immeuble Yacoubian pour ensuite savourer Chicago et J'aurais voulu être égyptien, entre autre... Mais avec L'automobile Club d'Égypte, Je trouve qu'il a encore développé son talent.
Sa peinture de l'Égypte des années 40, que ce soit du côté de l'occupation britannique et ses conséquences, comme de la société égyptienne en tant que telle, est juste formidable. On y trouve tout le recul nécessaire pour la critique de ce pays qui est le sien mais aussi toute la tendresse qu'il a pour ce même pays et sa population, tiraillée entre la révolte et la soumission parce qu'on ne leur a appris que ça. Je suis bluffée par cette façon qu'il a de traiter les sujets difficiles au travers de la vie d'une famille du Caire, qui a du quitter la Haute-Egypte car le père était ruiné, comme le mariage sans amour que va devoir affronter Saliha, la place de la femme, la tyrannie et le racisme de l'occupant britannique, parfaitement incarné par James Wright, la force de la mère, base de la famille, représentée par Oum Saïd, l'égoïsme de Saïd qui ne pense qu'à asseoir sa position vis à vis des autres, Abdelaziz, le père, qui se bat pour que ses enfants puissent réussir dans leur vie future, Mahmoud, simple d'esprit mais si gentil, qui se laisse dépassé par les évènements de sa vie, et enfin Kamel, l'homme fort de la famille, intelligent, préoccupé par le bien-être de sa famille, mais aussi par le bien-être de son pays.
Et cette famille va graviter autour d'une institution du Caire, l'Automobile Club d'Égypte, dirigée par James Wright, anglais typique de l'époque colonial, arrogant, raciste, qui a une fille Mitsy, tout le contraire de son père et qui trouve dans ce pays tout ce qu'elle cherche, une vie atypique mais si riche d'enseignement. Et à la tête de la cohorte de serviteurs du club, il y a l'horrible El Kwo, personnage ignoble, bras droit du roi d'Égypte et qui n'a aucun respect pour le peuple, surtout pas pour les serviteurs du roi, mauvais et violent, qui dirige à la peur son institution.
Même les personnages "secondaires", tels Abdoune, Odette, le prince Chamel sont si vivants, si vrais...
Je suis vraiment une inconditionnelle de cet auteur, lisez-le, et vous allez voyager avec lui dans cette Égypte magique qui malheureusement traverse encore aujourd'hui des jours bien difficiles .
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Un recit passionnant sur l'Egypte de la fin des années 40,sous tutelle anglaise avec à la tête un roi qui passe son temps entre femmes et table de poker.Un récit polyphonique avec une écriture simple,foisonnant de personnages,ou l'attention est soutenue continuellement avec des chapitres qui alternent divers personnages et divers évènements.J'ai adoré comme tout ses autres livres...
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Honnêtement, il était peu probable que Alaa El Aswany puisse surpasser la force de son premier roman L'immeuble Yacoubian. Ce qu'il avait écrit depuis, de très bonne qualité, certes, l'avait démontré. Mais en se penchant sur le passé de son pays, la fin des années 40, en l'occurrence, il vient de signer avec Automobile Club d'Egypte, un roman qui fait mieux qu'égaler son chef d'oeuvre. Un ouvrage polyphonique, foisonnant, d'une richesse inouïe qui dresse un tableau complet d'une nation sous tutelle anglaise et gouvernée par un roi, Farouk, fantasque et libidineux. Une époque pré-révolutionnaire, qui en rappelle une autre, évidemment, toute récente, qui prend vie à travers une bonne vingtaine de personnages dont les destins ne cessent de se croiser. Ce pavé de 500 pages, une fois passés les chapitres d'introduction, se dévore avec passion. Comme un Balzac, un Tolstoï ou un Dickens, El Aswany nous fait découvrir toutes les strates de la société cairote : riches et pauvres, maitres et serviteurs, conservateurs et rebelles, égyptiens et britanniques. Automobile Club d'Egypte passe avec une aisance stupéfiante du drame à la comédie dans une veine à la fois politique, sociale, sentimentale, religieuse, etc. le contraire d'un livre fourre-tout, pourtant, l'auteur est un alchimiste qui utilise ses différents ingrédients dans un tempo parfait, sans jamais ennuyer ou perdre son lecteur. Et le souffle du romanesque nous emporte très loin, au bord du Nil et au comble du bonheur. Autrement dit, c'est une pure merveille.
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