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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un beau roman que proposent les Edts du "Mercure de France".
Roman certes, mais qui parle de situations vécues , horribles et dérangeantes pour des parents qui comme tous les parents ont fait de leur mieux pour aimer leur enfant et qui ne comprennent pas la catastrophe qui leur tombe dessus.
Marion, psy pour enfants en difficulté, et Antoine viennent de se séparer, ils ont 2 enfants, Timothée et Adèle, un peu plus agée.
Adèle a 16 ans, elle est mal dans sa peau au propre comme au figuré, ('elle doit porter un corset rigide sensé corriger une forte scoliose). C'est sur sa mère que se reporte ce mal-être; Marion lui en veut , mais après tout, les ados...
Et soudain, Adèle ne rentre pas à la maison. Après l'inquiétude, l'angoisse, la panique, un attentat à Paris et une image prise près d'un des terroristes:la jeune fille est voilée, s'appelle
Hasna Bellaouar, mais aucun doute pour sa mère, c'est Adèle.
Le vrai cauchemar commence pour cette famille, quasiment un jeu de piste s'installe, les questions , les mauvaises réponses, la culpabilité, le chagrin, avec toujours une lueur d'espoir.
Pas de pathos, une descente aux enfers avec cette famille que l'on pourrait connaître, une belle écriture. Bouleversant.
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Comment ne pas penser à ce magnifique et non moins terrible film "Le ciel attendra" en lisant ce livre.
Ce film dont je n'étais pas parvenue à sortir de la salle, pétrifiée, terrifiée, mon visage inondé de larmes.
J'ai ressenti cette même terreur en tournant les pages de ce livre.
Vous pourriez toutes être cette mère! Personne ne peut s'élever au dessus, et certifier "j'aurais vu, j'aurais senti..."
Même la plus attentive d'entre nous.
Nous ne pouvons protéger nos enfants de tout et même du pire...
On croit toujours mieux les connaitre, on essaie toujours le mieux que l'on peut de les mettre en garde, contre tout et tous. Et même si on sent le danger présent, palpable, on trouve la force des mots pour conserver le dialogue, ne pas le rompre, composer avec délicatesse et diplomatie. Car quelque part on sait que quoiqu'il arrive nous avons une part de responsabilité, que nous porterons cette culpabilité plus loin encore que la mort...
Le mal a maintes visages, ici il s'agit de la radicalisation, de la recherche d'un cadre, d'un sens, d'une raison d'exister...
C'est un livre terrible qu'on ne peut lâcher qui nous emmène dans les profondeurs des ténèbres, qui nous parle d'Amour, d'impuissance, de cauchemars et de responsabilité.
Un livre qui nous indique aussi que cela peut arriver à tout le monde.
Qu'ici, il s'agit de terrorisme, mais que le mal a d'autres visages.
Ces sujets me bouleversent.
Un livre à lire et à faire lire.
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Un soir elle n'est pas rentrée, les soirs suivants non plus. Cela faisait des jours déjà, qu'elle ne lui parlait plus, ne la regardait plus, ne l'écoutait plus. Elle, c'est Adèle, seize ans. La fille de Marion. Cette mère, déjà bousculée par une séparation récente – avec le père de ses enfants -, est sonnée. Les sentiments valsent avec leurs interrogations : la colère, l'inquiétude, la peur, où, pourquoi, comment… Puis la culpabilité débarque, fracassante : Qu'a-t-elle fait de mal, de travers? Pourquoi n'a-t-elle rien vu? Pas assez présente, aimante, rassurante, indulgente? Elle sait bien que l'adolescence a ses tourments. Que sa fille lui échappait ces derniers temps. Mais elle ne pensait pas qu'Adèle partirait, s'évaporerait ainsi dans la nature. Et que s'installeraient dans sa vie solitude silence et tension… Père, frère, amis, voisins, Police, tous s'affairent. Ils placardent le visage d'Adèle partout. Et attendent, impuissants.
Un attentat est perpétré au Forum des Halles à Paris. Vingt-cinq personnes sont tuées. Vite, Marion s'assure que sa fille n'est pas sur la liste des morts et là c'est le choc : une caméra de surveillance a capté le visage de la complice des terroristes, en partie dissimulée sous un hidjab. Marion reconnaît le regard d'Adèle.
Astrid Éliard déroule le parcours inexorable de cette mère, en quête de sens. le corps brisé mais le coeur battant fort, cette mère pleine d'amour et d'espoir entièrement tournée vers sa fille, puise au plus profond d'elle pour comprendre l'indicible.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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En lisant la quatrième couverture de ce roman, j'ai eu immédiatement envie de le lire.

La disparition d'une jeune fille et la quête d'une mère pour la retrouver était une lecture évidente pour moi.
Une histoire bouleversante et percutante assurément.

Adèle, 16 ans, est devenu la femme d'un djihadiste, partie vivre en Syrie.

Un sujet d'actualité dramatique et terrible.

↜↝↜↝

Astrid Éliard nous raconte avec beaucoup d'habilité et de délicatesse, une histoire contemporaine, humaine et poignante.

Un roman abordant plusieurs thématiques qui m'ont forcément interpellées en tant que mère.

A mon sens, il n'est pas nécessaire de détailler l'intrigue, le résumé en dit déjà beaucoup.

Je préfère vous parler des sentiments qui m'ont traversée en le lisant :

Comprendre que l'on connait mal son enfant.

N'avoir pas vu, ni su ses tourments.

Affronter l'instant de vérité et les moments d'incompréhension, de stupeur, d'effroi.

Les questions qui tournent en boucle, sans cesse, la culpabilité et les souvenirs qui se heurtent à la réalité.

L'inquiétude incessante...

Son enfant en danger.

↜↝↜↝↜

J'ai été entièrement absorbée par ce récit vibrant d'une mère qui se sent démunie, comme anesthésiée par cette situation si épouvantable.
Son désarroi m'a touchée en plein coeur !

La lecture de cet ouvrage est forte et émouvante.

C'est écrit avec brio, sans emphase et jamais de manière pathétique.

J'ai particulièrement aimé la retenue et la pudeur dans les personnages.

Aucun jugement pour Adèle.

Juste une mère ayant un amour infini pour son enfant, quoi qu'il fasse.

Un roman très réussi !


Lien : http://leslecturesdeclaudia...
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" La dernière fois que j'ai vu Adèle " d'Astrid Eliard ( 218p)

Ed. Mercure de France

Bonjour les fous de lectures....

Quand une jeune ado en pleine crise bascule dans la radicalisation... le parcours d'une mère larguée.

La vie de Marion n'est pas vraiment rose.
Son couple s'est disloqué et elle tente de gérer deux enfants en pleine crise d'adolescence.
Un jour elle constate la disparition de sa fille Adèle , 16 ans et réfractaire à tout depuis plusieurs mois.
Panique générale, tout le monde se retrouve sur le pied de guerre, en vain ... pas de trace de la jeune fille.
Jusqu'au jour où sa mère la "reconnait" lors d'une émission télévisée relatant les récents attentats survenus à Paris.
Voilée de la tête aux pieds... pas de doute , c'est elle ...Adèle s'est radicalisée ....
Marion sombre , coule...

On referme se livre la peur au ventre ... cette histoire pourrait nous arriver à tous.
Le choix d'Adèle et sa fuite sont très peu évoqués dans ce récit qui se focalise surtout sur la descente aux enfers des parents et sur le ressenti des différents protagonistes ayant fréquenté la radicalisée.
Personne n'a rien vu, rien anticipé ... Adèle était mal dans sa peau certes, mais comme des milliers d'adolescents de son âge , ni plus, ni moins semblait-il .

L'écriture nerveuse tient le lecteur en haleine du début à la fin.
Nous souffrons avec cette mère complètement larguée dont la complexité des sentiments est parfaitement décrite.

A aucun moment l'auteur ne prend parti, ne juge la mère ou la fille. Elle se contente de raconter cette tranche de vie d'une famille banale ravagée en quelques semaines et de terminer sont récit sur ces deux questions ...
Un jour Marion pourra-t-elle pardonner ?
Un jour pourra-t-elle comprendre?

Ne cherchez pas les réponses dans le livre .. et vous ? si vous aviez été Marion ?
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C'est le cauchemar de tout parent.
La chambre est vide. le téléphone éteint.
Les pensées, par millions. Les pistes, infinies et inexistantes à la fois.
Les heures passent. Ultime recours, on prévient les amis, peut-être sont-ils au courant de quelque chose ?
Ses amis, finalement aussi ignorants que nous.
« Mais, je ne parle plus à Adèle depuis des mois madame ».
L'incompréhension.
Que peut-il se passer ? Que faisait notre enfant derrière sa porte de chambre, à l'abri des regards, sous notre toit, à quelques mètres de nous ?
Comment avons-nous pu le laisser passer, filer, s'échapper ?
Devenir aussi naïf. Ignorant.
L'attente prend place. Longue, au parfum d'angoisse et de désespoir.
Puis un jour, cet attentat. Dans notre ville, dans nos rues, tuant nos amis, blessant nos voisins. Attaquant notre vie.
Et cet étrange sentiment qui commence à naître : elle y est, peut-être...
Elle y est. Mais du côté que nous n'aurions jamais imaginé. « La dernière fois que j'ai vu Adèle » est un roman sur l'adolescence difficile, insaisissable, mystérieuse.
Il évoque également ces jeunes partis combattre et rejoindre un organisme terrible leur ayant promis. Menti. La vie sera meilleure, la vie sera plus belle...
Comment une jeune fille peut, en quelques mois, se retourner contre cette société qui l'a vu grandir ? Au point de vouloir la supprimer, de vouloir la tuer ?
De vouloir lui amener en son coeur le sang et les larmes autant que les armes ?
Adèle est à priori une adolescente comme les autres.
Certes, depuis quelques mois les rapports avec sa mère sont tendues, au point d'en devenir invivables parfois. Mais quel adolescent n'éprouve pas un jour le besoin de se rebeller contre celle qui l'a mise au monde ?
Pour Marion, la mère d'Adèle, c'est le choc.
Le sang se glace, les questions affluent.
Que faire ? Comment sauver son enfant des griffes terribles qui le retiennent ?
Astrid Éliard nous embarque dans cette spirale infernale, ce combat inégal où les armes et les buts ne sont pas les mêmes.
Comment Adèle a t-elle pu en arriver là ?

À lire pour ceux qui recherchent un roman moderne et glaçant !
@mercuredefrance.
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Adèle est une adolescente de 15 ans. C'est sa mère, Marion, qui raconte cette période de sa vie. Elle est séparée de son mari, sa fille ne lui adresse plus la parole. Elle est psychologue et cela ne semble pas l'aider à gérer ses relations avec les siens. Elle coche sur le calendrier chaque jour où sa fille ne lui parle plus. Elle va mal évidemment, elle appréhende à la maison les moments face à sa fille.
Ce soir là, lorsque avec son habituelle appréhension , elle frappe puis ouvre la chambre d'Adèle. Personne. La soirée, la nuit passent. Pas de nouvelle. Elle alerte son ex-mari, fait une déclaration à la police.
Un policier sympathique essaie de la réconforter et l'informe sur le déroulement des recherches. La jeune fille reste introuvable.
Un attentat meurtrier a lieu au Halles, centre commercial parisien. le kamikase est un extrémiste de l'état islamique. La photo de sa femme est diffusée dans les médias, elle est recherchée. Stupeur c'est Adèle.
On suit ensuite le cheminement des pensées des proches, de la famille, des amis en particulier ceux d'Adèle. On voit le comportement des voisins, des médias, de la police.
Des filles radicalisées et parties en Syrie témoignent.
Évidemment cela ne peut pas être un livre optimiste, c'est un" feelbad" roman.
C'est peut être pédagogique pour prévenir la radicalisation. Mais il n'y a pas de débat, pas d'avis de jeunes islamisés...
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C'est l'histoire d'une famille ordinaire, une séparation qui délite, l'adolescence qui oppose, des changements imperceptibles dans un quotidien usant. Une perte d'unité avec l'enfance qui s'envole et la souffrance qui ne se dit plus, qui ne lie plus. L'histoire d'une mère qui découvre que sa fille est une inconnue et a choisi une voie incendiaire, intolérable et destructrice. L'incompréhension de ceux qui côtoie sans connaitre, sans entendre, sans comprendre. Une voie, un geste qui modifie plusieurs vies et génère du désespoir.
Adèle est tiraillée depuis l'enfance entre un sentiment cuisant d'injustice et une envie de vengeance. Elle rencontre un homme et avec lui épouse une cause qu'elle pense être solidaire alors qu'elle est suicidaire.
Adèle est une jeune fille comme il y en a tant, en manque de repère, à la recherche d'une voix et qui trouve malheureusement celle qui l'emportera vers les ténèbres.
Sa mère cherche l'endroit où le manque s'est créer et ou le dialogue n'a plus existé. Elle se sent coupable, elle regrette, cherche résilience mais sombre d'impuissance.
Ce roman s'ébat dans les sujets du moment mais il le fait avec efficacité car on referme le livre avec la crainte au fond de soi, que peut être un jour, nous non plus on ne voit pas !
Mercure de France, le 22 août 2019
224 pages

Quelques proposition autour de cette lecture :

Films :
L'adieu à la nuit d'André Téchiné (2019)
Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar (2016)

Romans :
Khalil de Yasmina Kadra
Grand frère de Mahir Guven
Tu seras si jolie de Pierre Rehov

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Très beau livre bien écrit que j'ai lu très vite.
Cela raconte, avec beaucoup de sincérité, l'angoisse et l'incompréhension d'une mère face au choix de sa fille trop jeune. Connait-on vraiment ses propres enfants ? Pourquoi ne nous parlent-ils pas ?
Ce roman est bouleversant et ne laisse pas indifférent.
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Adèle, 16 ans, a disparu.
La confusion et l'incompréhension envahissent le texte et les personnes de son entourage, alors que le visage d'adèle refait surface lors d'un attentat perpétré à Paris.
Ici, il s'agit de plonger dans les émotions de la famille, alors que l'adolescent commet l'irréparable. le roman s'arrête à cet objectif.
Et il y a tellement a dire et a comprendre : la difficulté adolescente, l'embrigadement, la communication familiale, la reconstruction... que cet ouvrage laisse un goût de superficialité.
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