Silas Marner, 3ème roman de la grande
George Eliot, publié en 1861. Silas est un jeune tisserand dans une ville du nord de l'Angleterre. Injustement accusé du vol de l'argent de la congrégation, il perd son meilleur ami et sa fiancée (sur lesquels Eliot fait peser notre soupçon), lesquels se marient entre eux peu après. le bon Silas, confiant en la nature humaine, en est terriblement blessé et part s'installer dans le village de Raveloe dans les Midlands.
Là, il reprend son métier de tisserand, mais ne lie connaissance avec aucun des villageois. Il travaille 7 jours/7. Amassant un véritable trésor pendant des années, il vit très pauvrement, son seul plaisir étant de compter son trésor chaque soir.
Et
George Eliot me donne enfin l'explication que je n'ai jamais trouvé, pas même chez
Balzac, du radin. En fait, Silas ne fait plus confiance aux humains. Sa blessure a été telle, qu'il ne trouve qu'une chose sûre en laquelle il peut toujours compter, fidèle, fixe : l'or. Dans un monde où on n'a aucune garantie que les hommes ne nous trahiront jamais, où la religion, obscure à Silas, ne lui apporte ni réponse ni réconfort, où les nobles propriétaires terriens du coin ne sont absolument pas un exemple de conduite, l'or est son point d'ancrage, stable, vrai.
Mais un jour, l'arrivée inattendue d'un être humain va changer du tout au tout la perspective de Silas. de plus, une aimable voisine lui fera comprendre que s'il n'est pas aimé dans le village, c'est sans doute dû à son attitude renfermée à l'extrême.
Un excellent roman aux personnages divers, le lâche et faible Godfrey, le vil Dunstan, la bonne Dolly, la raide Nancy, l'aimante Eppie et le vertueux Silas au grand coeur.
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