Mis à part «
permettez-moi madame de vous répudier » de
Mokhtar Chaoui (4 étoiles), et « Queer Maroc » de
Jean Zaganiaris (4 étoiles), mon expérience avec les livres marocains d'expression française n'était pas très concluante.
C'était sans compter sur deux événements coup sur coup, une magnifique nouvelle écrite dans l'ouvrage collectif « Auteurs à 100% » et une recommandation d'une amie sur Facebook, Amina (Emy Ena). Les deux sont par rapport à
Elmehdi Elkourti, l'écrivain des « cinq gardiens de la parole perdue »
La couverture est franchement dégueulasse et la mention roman fantastique a failli me refroidir, mais je me suis quand même attaqué au pavé (282 pages, rien de bien gros, mais par rapport aux 150 pages des livres marocains faméliques, c'est bien)
Et j'ai bien fait.
Je ne sais pas comment le décrire, mais ce livre a été une découverte. C'est un roman spirituel plus qu'un roman d'aventure. C'est un roman historique plus qu'un roman fantastique. C'est un thriller plus qu'un roman à énigmes. Et c'est tout ça à la fois.
A chaque page tournée, je n'arrivais pas à distinguer le vrai du faux, le réel de l'invraisemblable.
Je le conseille.
Mais vous avez maintenant l'habitude avec moi, je suis grincheuse.
J'ai détesté les fautes que comportent le livre (d'orthographe et même des fois de personnages qui se retrouvent affublés d'autres prénoms). Elles sont peu nombreuses et ne gâchent aucunement le plaisir de la lecture, mais je pense que le livre aurait gagné à en être débarrassé.
C'est pour ça que j'ai hésité à lui mettre 4 étoiles, mais pour vous dire, un coup de coeur comme ça mérité de loin les cinq. (Style, histoire et intrigue).
Vivement le prochain.