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3,87

sur 420 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bon, OK, il est dit et écrit que Les Éclats, le nouveau Bret Easton Ellis – traduit par Pierre Guglielmina – est un chef d'oeuvre. Dont acte. Pour moi en revanche, ce fut une souffrance de lecture durant 600 pages denses et un brin portnawak.

Pourtant, va pas croire que je ne l'aime pas le gars Bret, ayant en son temps porté aux nues Moins que zéro, American psycho ou, à un niveau moindre, Suite(s) impériale(s). L'innovation du ton, le cash du style, cet univers pop-rock-sexe-défoncé de la Californie des années 80, j'achète tous les jours !

Sauf que là, je suis resté bloqué face à ce roman longtemps refusé par l'auteur lui-même, comme un hurdler avant l'obstacle qu'il devine casse-gueule. Car une fois passé le plaisir des premières pages et les retrouvailles avec le jeune Bret à la fin de l'été 1981 pour sa dernière année de lycée, les choses se gâtent.

Durant la première moitié du livre, il ne se passe rien ; ou pas grand-chose pour Bret et sa bande de jeunes dont la vie de fêtes et de sexe est perturbée par l'arrivée à Buckley de Robert, au passé mystérieux, tandis que le Trawler, un tueur en série, sévit envers des jeunes filles autour de LA.

Il faudra attendre la deuxième partie pour que cela s'excite un peu. Un petit peu. Mais ma patience et ma réceptivité avaient déjà été (trop) mises à l'épreuve pour l'apprécier à sa juste valeur. Ça part dans tous les sens avant de renouer à la fin avec le thriller, à contre-courant de l'ambiance du début.

Mais où est donc passé le rythme et la dynamique d'hier ? le style fougueux et trash ? Pourquoi le sexe jouissif d'Ellis est-il devenu si triste et fade ? Comment expliquer ces successions d'obsédantes et agaçantes redites ? Cette construction déstructurée qu'on attend brillante mais qui finit en « tout ça pour ça » ?

Et que dire de cette avalanche de références musicales 80's qui, si elles ont au début agréablement remué d'agréables souvenirs cachés dans ma mémoire de boomer (avec mention spéciale pour Adam and the Ants et Debbie Harry), deviennent si nombreuses qu'on finit par avoir l'impression de parcourir une playlist Deezer ?

On me rétorquera que ce livre est à mettre en perspective avec le reste de l'oeuvre de l'auteur, qui s'en explique au début. Peut-être, mais c'est du plaisir que je cherchais, moi…

Ma déception est donc à la hauteur de mon attente. Mais puisque le livre est un chef d'oeuvre, ça doit être moi…
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J'appréhendais cette lecture effectuée dans le cadre du Prix Bookstagram du roman étranger. J'ai lu American Psycho dans les années 90, je bossais dans la pub et dans mon entourage on lisait American Psycho et 99 Francs ; je me souviens de l'outrance, du côté assez voyeuriste et tout aussi captivant de cette lecture. Mais je n'ai jamais été tentée par une autre expérience BEE. Alors j'appréhendais. Je n'avais pas tort mais pas forcément pour les raisons auxquelles je pensais. Je vais faire court : je me suis beaucoup ennuyée. Je m'attendais à être choquée, j'ai été gonflée. Certes a priori les aventures de la jeunesse dorée de Los Angeles ne m'intéressaient pas plus que ça mais j'ai rarement lu 300 premières pages aussi rasoir. Vacuité des personnages, lenteur extrême de la narration, interminables successions de listes de tubes musicaux ou de films, OK on a compris on est bien dans les années 80. Si ce n'était pas dans le cadre d'un jury j'aurais laissé tomber. Je me suis raccrochée aux articles lus ici et là, expliquant que Les Éclats est un roman qui éclaire toute l'oeuvre de BEE. Soit. Mais quid du simple plaisir de lecture ? Ces successions de fêtes alcoolisées et chimiquement assistées, sur fond de faux-semblants qui régissent toutes les relations sociales (et tellement déjà lus), saupoudrées de dialogues souvent creux, il faut quand même avoir envie. Alors effectivement, ça s'excite un peu plus sur les 250 dernières pages, l'option thriller (rien ne vaut un bon vieux tueur en série pour booster une fiction américaine) s'installe avec une atmosphère qui a un peu mieux capté mon attention sans pour autant me convaincre. On aperçoit bien le pourquoi du comment, dans une simple phrase posée au milieu de tout ça : "Un écrivain entend toujours des choses qui ne sont pas présentes". Mais fallait-il 600 pages pour tenter de nous raconter ce que le jeune Bret revisité par Le Bret vieillissant a entendu et qui a forgé son univers romanesque ? Si j'en crois les retours des lecteurs la réponse est oui pour beaucoup. Alors on va dire que BEE n'est pas ma tasse de thé.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Les errances de la jeunesse dorée de Los Angeles, entre voitures de luxe et cocaïne, bof... très peu pour moi.
Et puis cet auto-roman qui met en scène l'écrivain en train d'écrire, ça non plus ça ne m'intéresse pas.
Donc lecture abandonnée, tant pis !
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Sans conviction...
Le long prologue déjà m'a laissée sceptique et cela ne s'est pas arrangé ensuite. Que c'est long et délayé...
Dommage, je regrette d'avoir persévéré dans cette lecture en espérant une vraie fin.
Je ne la conseillerai pas à mon entourage.
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The Shards est un terme utilisé par Bret Easton Ellis pour décrire une collection de fragments ou de moments dans le temps, souvent tirés de sa propre vie, qu'il tisse ensemble pour créer un récit ou un thème plus large dans ses écrits.

Ellis est un auteur américain connu pour ses romans satiriques et souvent controversés, notamment American Psycho et Less Than Zero. Dans son oeuvre, il explore fréquemment des thèmes liés à la société moderne, à la culture de la consommation et aux excès de l'élite fortunée.

Le concept d'éclats est présent dans de nombreuses oeuvres d'Ellis, mais c'est peut-être dans son roman Lunar Park, paru en 2005, qu'il est le plus visible. Dans ce roman, les éclats sont décrits comme "de minuscules morceaux du passé qui refusent d'être oubliés, qui refusent d'être relégués dans le passé". Ces éclats sont souvent des souvenirs traumatisants ou difficiles que le protagoniste, qui s'appelle aussi Bret Easton Ellis, doit affronter pour avancer dans sa vie.

Ellis utilise les fragments pour explorer l'idée que nos expériences passées façonnent ce que nous sommes, et que même les moments les plus insignifiants en apparence peuvent avoir un impact profond sur nos vies. En tissant ensemble ces fragments de mémoire, Ellis crée une tapisserie plus large de sens et de compréhension de l'expérience humaine.
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