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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Irrévérencieux ? Politiquement incorrect ? Jouissif ? Dingue ?

Un peu de tout ça… Voilà comment je pourrais décrire ce comics qui m'a fait l'effet d'un bonbon Kiss Cool fourré à la nitroglycérine et à l'acide.

Non, je n'exagère pas ! Ceux qui connaisse Spider Jerusalem savent que je n'exagère pas.

Spider Jerusalem est un ancien journaliste qui s'est exilé 5 ans loin du fracas d'une ville de New-York plus que futuriste. Étant obligé de revenir, il va donc reprendre son ancien métier qui était journaliste gonzo.

Quésako ? Non, Gonzo ! Et rassurez-vous, vous pouvez le nourrir après minuit.

Le journalisme gonzo, c'est un journalisme ultra-subjectif, un concept défini par Hunter S. Thompson. Pour vous éclairer, on dira que c'est une méthode d'investigation journalistique axée sur l'ultra-subjectivité : informer le plus possible le lecteur sur la nature et l'intensité des facteurs, déformant son point de vue pour recomposer une image vraisemblable de la réalité.

Anybref, quand Spider est sur une affaire, il va jusqu'au bout car son métier est d'informer, mais aussi de gueuler sur tout le monde, d'emmerder tout le monde, de détester l'humanité toute entière, de boire, de fumer, de prendre toutes les drogues qui peuvent exister dans ce monde futuriste et il adore être détesté.

En fait, tous les travers qui sont dénoncés dans ce comics sont ceux de notre époque, hormis certaines choses, comme les humains qui se font télécharger (et finissent en nuage), les chats à trois yeux et deux gueules qui fument, les chiens qui parlent, les résurrection des cryogénisés ou ces concitoyens qui sont des transgenres, mi-humains, mi-aliens.

Les dialogues sont percutants, pas de temps morts, des dessins qui offrent un panorama d'une ville de New-York qui fait peur, surchargée de panneaux publicitaires, agressifs, peuplés de personnages marginaux, trainant leur misère comme d'autres trainent leur ennui.

Le tout sur un ton irrévérencieux, ironique, sarcastique, politiquement incorrect, acide et lucide.

Spider Jerusalem n'est pas un personnage que l'on aurait envie de côtoyer, ça pas du tout ! Il est dingue, fou, rien ne l'arrête, drogué, et j'en passe et des meilleures.

Par contre, le suivre est jubilatoire et fortement conseillé car c'est un plaisir de fin gourmet.

Attention à ne pas mettre la bédé sous les yeux d'un enfant car il y a des gros mots…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pourquoi j'aime ça moi quand un personnage de BD sort de sa bulle (à la a-ha mais en plus coloré que dans le clip de Take on me ) pour me faire un gros fuck ? le pire, c'est que je lui retourne même pas son geste à Spider Jerusalem, non, je m'incline, parce que je le respecte ce taré, carrément.
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Que dire sur cette bd... excepté que j'ai adoré!!!!!

Spider Jérusalem est le nouveau Spiderman. Il n'a de pouvoir que le 4eme ; celui de la presse.

le héros Spider Jérusalem est un journaliste de l'extrême dégoût de tout. le nouveau chevalier, justicier du futur et de la vérité et si elle fait mal, lui .. il l'aime mieux comme cela.
Spider Jérusalem est l'anti-héros en puissance, désabusé, avec un humour douteux, grave, gras, cra, sans concession aucune.
L'histoire en gros: Après 5 ans de villégiature dans la campagne, il doit revenir dans la ville qui l'a vu fuir. et dès son retour, doit fournir des articles pour le journal dans lequel il travaillait avant...
Cela ne passera pas sans mal pour lui et pour ceux desquels il fait un papier. Beaucoup d'action, de non-sens, d'humour noir. de vulgarité pure et simple. On tentera de l'assassiner, de l'étriper, on lui volera la tête de sa femme, etc etc etc

Le dessin est rapide mais malgré tout fouillé, il faut parfois regarder à 2x pour y découvrir un truc d'amusant ... ou pas.
Ce 1er tome qui est en fait une intégrale comprend les 12 1ers tomes .. Demain, je cours acheter le second volume

Et si vous voulez passer un moment de rigolade avec quelqu'un qui n'a rien à fout... faire de vous.... lisez-le
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Spider Jerusalem, c'est du lourd. du très lourd. Comme son nom. Tout droit sorti d'un croisement improbable entre la route 66 et une quatre-voies avec péage pour les enfers. du lourd. Ça roule et ça sonne comme le blaze d'un Hell's Angel.

Comment, ce mec-là est un retraité ? Pas façon EPAHD ou vieux fourneaux alors ! Et sûr qu'il va pas le rester longtemps... la preuve avec ce 1er tome !

Dégoûté du monde - qui a dit "on le comprend" ? - le journaliste trash - si vous cherchez Tintin, vous vous êtes trompé de rayon - doit toutefois quitter sa retraite solitaire. Son retour aux affaires ne va pas faire que des heureux !

Cash et direct, dans tous les sens du terme, Spider fait partie de ces gens avec qui vous savez vraiment où vous en êtes. Il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et comme il a le don de braquer son regard sur ce qui ne va pas...

Choqué, secoué, on se régale aussi si on aime ce qui décape, pulvérise et disperse à souhait, comme un Preacher entré en journalisme. Avec ce qui ne gâche rien de vraies intrigues de f(r)iction politico-médiatique urbaine et sauvage.

J'adore.
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Transmetropolitan... hum..
Alors un must, pour moi si quand même... et pourtant si trash.. pasque oui.. là c'est du franco de port. Paf !
ça fait pas dans la dentelle, ni en rond de jambe. Mais bon le rond de jambe et la dentelle c'est pas le truc de Ellis, ça on le sait bien.
C'est jubilatoire, plein de références, plein de questions, de trucs sous entendu... C'est drôle, même si parfois le rire est un peu jaune. C'est dingue.. et même si c'est brut de décoffrage, et ouais trash c'est plein de réflexion. Ce futur fait froid dans le dos... et finalement... cette décadence.. Bin... Ce côté trashouille... bin... cette bêtise bin...
Et c'est loin d'être con, le scénard, y a des enjeux, un vrai message... ou alors une constatation ? Déjà cette constatation, alors que ça date déjà un peu Transmet et si d'actualité pourtant.
Mais Transmet ça passe ou ça casse aussi.
Faut arriver à passer au dessus de la vulgarité des mots, des situations, (et là j'ai certaine cases qui popent dans ma tête , et je fais ouais quand même en plissant le regard. tousse tousse)... pas de la dentelle vous vous rappelez... Un côté Bulldozer... aussi.
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Je ne découvre ce petit bijoux que maintenant, pour quoi n'en ai je pas entendu parler plus tôt?
Transmetropolitan c'est un comics amphétaminé, le produit d'une imagination déconcertante.
Imaginez le futur après une rencontre extra terrestre dont nous avons bénéficié des technologies. le thermomix a été remplacé par le faiseur (un appareil qui crée ce que vous lui demandez à partir de molécules présentes). le changement de sexe ou l'assexuation est devenue banale, on change désormais d'espèce. Les drogues ont connu une évolution spectaculaire et les médicaments soignent le cancer comme l'aspirine le mal de tête. La cryogénisation fonctionne enfin, mais il y a mieux, on peut se faire transférer dans un petit nuage à technologie hyper évoluée. Tout se fait par commande vocale et la bande dessinée regorge d'inventions futuristes très créatives et insoupçonnées (telles que les chaussures Air Jésus).
Le héros, il en faut un, c'est Spider Jerusalem. Un journaliste qui s'est retiré de ce chaos pendant 6 ans dans les montagnes. Il doit revenir car il a dilapidé une avance pour écrire deux livres. Son retour dans la mégapole est assez jouissif, le personnage a une personnalité surprenante, hors norme, hors convenances et il se sent très à l'aise dans ce milieux excessif.
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Spider Jerusalem est un journalisme-écrivain, super-star malgré lui suite à la parution d'un bouquin sur la politique, qui s'est retiré plusieurs années seul dans la montagne pour fuir la ville et les gens, qu'il déteste en général. Parce qu'il n'a plus de sous, il va être obligé de revenir vers la ville, plus énervé que jamais, bien décidé à écrire encore et à ne laisser aucun répit aux hommes politiques de sa ville. En bref, Spider est journaliste et punk et drogué et colérique et grossier et intelligent et révolté et, de temps en temps, très doux (envers les opprimés) et, aussi, il a un super humour bien corrosif à souhait.

Le deuxième personnage du comic, c'est la ville. En général les écrivains de SF choisissent un aspect du monde moderne et le développent jusqu'à créer un monde futuriste, en somme ils exploitent une seule des potentialités du présent. Avec Transmetropolitan, Warren Ellis a choisi de mélanger TOUTES les potentialités en même temps, ce qui donne un monde à la fois fascinant, effrayant et incroyablement bordélique. Ce monde, c'est une ville géante où des meubles d'électroménager se droguent, des cryogénisés ressuscitent dans un monde qui n'a pas le temps de les intégrer, c'est des gens qui changent de sexe, voire d'espèce (croisement avec un chien, un alien…), d'autres qui se dématérialisent en poussières numériques, c'est religions qui apparaissent toutes les dix minutes… Un gros bordel, je vous dis. Mais un bordel fascinant.

Chaque tome est très dense. Chaque tome est un régal. Dès ce premier tome, on plonge et on ne lache plus ce chef d'oeuvre.
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�éroce et sans concession, en grand fan d'Hunter S Thompson que je suis je me demande comment j'ai pu rater un hommage (une incarnation ?) de ce calibre.

Que ce comics me met en joie ! C'est crade, c'est cru, c'est d'une violence sociale et d'une vulgarité a tout épreuve et pourtant la frontière avec le réel est si mince...

La plume dans la plaie qu'est l'humanité, tous les récits présentés dans ce premier tome carburent à la haine pure et au venin d'un misanthrope forcené. Tragi-comique, absurde en veux-tu en voilà, subtilité de la critique malgré son apparente lourdeur de brique lancée en pleine gueule, rien n'est sacré, tout est à chier, seule compte la vérité, surtout quand elle fait mal.

Rire sonore, gag grotesque, rire méchant, schadenfreud, fulgurances sociologiques, lucidité critique et sagesse de comptoir... Gonzo et cyberpunk ça marche sacrément bien.
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Pour moi, 1er tome parfait de bout en bout, qui me donne envie d’écrire que c’est juste génial. Tout est excellent : scénario, dialogues trop marrants, graphismes psychés, j’ai adoré et dévoré les pages magnifiquement illustrées. Le ton est libre, délirant et halluciné, dans futur cyberpunk très sombre. Spider, ancien ermite genre Zarathoustra, est grave exalté, carbure un peu trop aux starters pour rester éveillé et s’attaque avec son pouvoir de journaleux à tout se qui le révolte. J’espère juste que la série ne s’essoufflera pas.
Lien : https://artpunkrock.wordpres..
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Le journaliste Spider Jerusalem est contraint de quitter sa montagne et de retourner dans La Ville afin d'honorer son contrat : écrire.
Ce premier tome nous plonge dans un univers futuriste et nous permet de nous familiariser avec le personnage principal : Jerusalem, un journaliste au caractère détestable qui a pour seul et unique crédo : la vérité par n'importe quel moyen et a n'importe quel prix (violence, gadgets en tout genre...).
Graphiquement c'est chouette et la puissance de cette série (5 tomes en Urban Nomad) réside dans sa capacité à nous faire nous questionner sur les dérives d'une société hyper connectée dans un monde imaginaire pourtant tellement proche du nôtre...
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