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4,07

sur 598 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« On est tous brisés, quoique chacun à un endroit différent. »

Pour Jack Devereaux, cet endroit c'est la ville minière de Jasperville ( ville fictive inspirée de Schefferville en plein coeur de la péninsule du Labrador ), Québec, Nord-Est du Canada : huit mois d'obscurité et de froid polaire qui l'isole du reste du monde. C'est là qu'il a grandi, là que sa famille s'est installée en 1969 pour suivre son père employé dans la mine de fer.

C'est ce lieu qu'il a fui dès qu'il a pu à 18 ans. Et c'est là qu'il doit revenir 26 ans après pour venir au secours de son petit frère qui vient d'être arrêté pour tentative de meurtre au premier degré. Sans que la police comprenne ce qui l'a fait disjoncter. Jack soupçonne qu'il y a un lien avec la série de meurtres jamais résolus : des jeunes filles de Jasperville régulièrement retrouvées mortes éventrées à partir de 1972.

Etonnamment, R.J. Ellory ne choisit pas de placer l'enquête en elle-même au centre du roman. Même si on saura au final qui a assassiné les jeunes filles, ce n'est pas la résolution qui semble le plus intéresser l'auteur, à peine le tueur. Ce qu'il privilégie, c'est l'exploration de la psyché humaine à travers un personnage principal en quête de rédemption, hanté par un passé traumatique.

« Il commençait à comprendre que les fantômes étaient en lui et que, même s'il partait au bout du monde, ils l'attendraient encore. »

R.J. Ellory est sans doute l'auteur de romans noirs qui sait le mieux injecter de l'émotion à ses récits en faisant la part belle aux blessures qui abiment l'enfance et font ce que nous sommes aujourd'hui. Il maitrise avec brio le procédé narratif classique alternant présent du retour de Jack à Jasperville et passé révélant progressivement les choix d'un homme qui s'est trompé et a évolué sur une quarantaine d'années.

Grâce aux flash-backs éclairant les tragédies qui ont détruit sa famille et sa ville durant son enfance, le lecteur a l'impression de comprendre totalement Jack : ses erreurs, sa lâcheté, sa peur, ses remords, sa culpabilité, ses souvenirs qui le secouent jusqu'au tréfonds dès qu'il met un pied à Jasperville, lui qui a cru en fuyant régler ses problèmes et s'est retrouvé enfermé dans une prison dans laquelle il s'est débattu durant 26 ans.

Pour évoquer le style de R.J.Ellory, Franck Thilliez parle de «  slow motion thriller », expression parfaite pour ce roman noir qui prend le temps de poser des personnages, un lieu et une atmosphère. C'est le maître des ambiances.
On a l'impression que la glaciale et glaçante Jasperville est une ville qui prend possession de ses habitants, une ville maudite que Jack doit parvenir à exorciser en affrontant les démons du passé, les siens et celui de la ville. En affrontant les légendes locales qui obsédait son grand-père et le terrifiait petit, celles mettant en scène les wendigos, créatures lycanthropes du folklore amérindien avides de chair humaine et capables de prendre possession de l'esprit d'une proie au point de le pousser au crime.

Un excellent roman noir qui explore les abimes émotionnels d'un homme en quête de rédemption.
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« Les Devereaux arrivèrent à Jasperville en avril 1969. Eisenhower était mort, l'assassin de Bobby Kennedy était voué à la chambre à gaz, et les pertes au Vietnam excédaient celle de la Corée. Mais, pour les Devereaux, le reste du monde n'aurait pas pu être plus lointain et inconnu. »


Jasperville. « le trou du cul du monde, mais gelé jusqu'à l'os ». On n'y va ni pour le tourisme, ni par hasard. C'est la loi du marché du travail qui vous y conduit, la promesse d'un emploi bien rémunéré, d'un logement, de quoi subvenir aux besoins de la famille. le climat est très rude, dans ce nord ouest du Canada où l'hiver dure huit mois, huit longs mois sans lumière. A proximité des monts Torngat, « lieu des esprits mauvais » en inuktitut, ce sont les mines de fer qui créent l'attraction.

Des animaux sauvages s'ajoutent à la liste des dangers du secteur. Aussi lorsqu'une première jeune fille est retrouvée déchiquetée non loin de son domicile, les loups sont accusés.

Si Jack revient sur les lieux de son enfance après 26 ans d'absence, c'est que son frère se trouve en fâcheuse posture : il est en garde à vue après avoir agressé un homme, dont la survie ou non conditionnera l'importance de la peine.


Ce retour aux sources fera resurgir de nombreux souvenirs et qu'il aurait voulu oublier à jamais. Et devant l'immobilisme de la police locale, argumenté par la brièveté des contrats sur le poste, Jack mène l'enquête, en reprenant les nombreuses notes de son frère.


On est saisi par l'art de restituer l'ambiance de cet endroit si inhospitalier, et de ce que cela fait aux hommes. Pas de risque que le roman fasse affluer les touristes, si l'endroit n'était pas fictif. Les légendes du peuple autochtone hantent le récit. Et si le wendigo était à l'origine des meurtres en série ?

Le personnage central, dont on suit au fil des chapitres l'itinéraire pas toujours serein, est très intéressant et bien campé : un amalgame de forces et de fragilités qui le rend profondément humain.

Un excellent polar, tant pour les personnages que pour le décor et pour l'enquête passionnante.

408 pages Sonatine 5 janvier 2023
#Unesaisonpourlesombres #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Atmosphère, huis-clos, vieux mythe, voilà ce qui m'a fait apprécier ce roman de R.J.Ellory.
Un roman policier qui flirte avec le fantastique.
Bien souvent il est préférable de croire que seule un mythe comme le wendigo ou une bête sont capables de telles abominations.
À Jasperville, ne devrait-on pas plutôt dire Despairville, le froid, la nuit, les légendes qui effraient tant les enfants et la mort pèsent sur les esprits.
Des jeunes filles sont sauvagement assassinées, leur mort entraînera de nombreux malheurs.
Les enquêteurs se succèderont sans aucune aide extérieure, la ville est isolée et ne compte que sur ses habitants.
Des années plus tard, le passé rattrapera Jack Deveraux aura vécu sans le réaliser ces années loin de Jasperville à se donner les armes qui lui permettront de confondre et faire prendre le meurtrier.
Si la charge émotionnelle était trop forte pour rester, la culpabilité et les remords n'ont pas cessés. Son esprit n'a pas quitté les lieux.
Cette fois-ci, pas d'échappatoire : il a abandonné sa petite amie et sa famille (du moins ce qu'il en reste) mais là il va faire face.
C'est ma deuxième lecture de R.J. Ellory dont j'aime particulièrement la plume. Ici il s'agit de l'atmosphère d'une ville isolée du Canada excellemment reconstituée. C'est anxiogène, prenant, on croirait presque au fantastique. C'est habilement mené. Encore une lecture que je vous conseille.
Merci aux éditions Sonatine
#Unesaisonpourlesombres #NetGalleyFrance
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Un excellent roman de R.J. Ellory qui m'a permis de me transporter dans cette région du Canada où je n'aimerais pas vivre ! le froid, la neige et le vent, et ce, toute une grande partie de l'année. Sans moi ! C'est dans ce décor glacial que débarque un jour la famille Deveraux car le père a trouvé un travail dans la mine. Avec lui sa femme, son beau-père qui sombre dans la démence, sa fille et son fils (un dernier naît peu de temps après leur arrivée) s'installent dans cette ville perdue en espérant vivre correctement. Mais la tragédie s'attache à la famille Devereaux et Jack s'enfuit dès qu'il le peut en laissant son frère derrière lui. Après des années passées à Montréal, sans attaches, traînant avec lui culpabilité et regrets, Jack reçoit un coup de fil du seul flic de Jasperville, lui demandant de revenir s'occuper de son frère qui a poignardé un homme, persuadé que c'est lui l'auteur des crimes entres 1972 et 1990. de retour, Jack enquête bien sûr mais c'est l'occasion pour lui de se souvenir du passé, des meurtres de jeunes filles jamais résolus, de renouer avec les rares personnes qui l'ont connu et qui sont encore là.

Comme dans tout roman d'Ellory, l'action prend son temps pour se développer mais ce n'est pas gênant. On a tout notre temps pour s'imprégner de cette histoire, de cette ville inhospitalière dans laquelle on peut mourir de froid si on s'égare un tant soit peu de son chemin. Ces jeunes filles retrouvées mortes ? Ce sont peut-être des loups ? Ou un wendigo comme aime à le souffler le grand-père aux enfants Devereaux ? Coincé entre le surnaturel et la folie de son frère, Jack tâtonne, trébuche mais s'obstine à chercher. Une quête personnelle pour se faire pardonner. J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande.

Challenge Multi-défis 2023
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Disons-le de suite, je suis très friand des romans de l'auteur britannique R.J. Ellory qui a publié un chef d'oeuvre de la littérature noire avec Seul le silence il y a une quinzaine d'années.
Une saison pour les ombres sans l'égaler n'en est pas moins un excellent polar sombre. Ellory nous entraîne de nouveau sur le continent Nord-américain, ici l'extrême nord-est du Canada et s'amuse à nous balader sur plusieurs décennies entre 1972 et 2011 où nous suivrons l'exploration du passé de Jack Deveraux enquêteur pour assurance qui devra retourner à Jasperville, la bourgade qu'il a laissé derrière lui 26 ans plutôt tournant le dos à famille, amis, premier amour.
Avec son talent qui n'est plus à prouver, Roger Jon, nous offre un roman où les personnages complexes, mystérieux, taiseux se découvrent au fur et à mesure dans cette bourgade où le temps semble arrêté. Loin du rythme d'un page turner, l'auteur prend le temps ici de nous happer, nous enfermant à notre tour dans l'ambiance de Jasperville avant de s'amuser à nous y maintenir avec de nombreux rebondissements. Attention, le wendigo, cette légende amérindienne nées au milieu des Grands Lacs cherchera à envoûter chaque lecteur.
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R.J. Ellory est un auteur anglais qu'il ne faut plus présenter. A l'époque, j'avais découvert sa plume et son style par l'excellent « Seul le silence ». Depuis lors, je suis ses sorties littéraires.

En plus, d'être un écrivain de talent, il est d'une disponibilité et d'une gentillesse en toute humilité. J'ai eu la chance de le rencontrer lors du dernier salon de l'Iris Noir de Bruxelles cette année. Il y présentait ce thriller : « Une saison pour les ombres » et c'était l'occasion de le retirer de ma pile à lire.

Ce roman noir saura en charmer plus d'un, tout comme je l'ai été. Avant toute histoire, c'est une ambiance, une atmosphère qui est finement travaillée par l'auteur. le Nord-Est canadien est en quelque sorte un personnage à part entière. On y ressent le froid, le gel, les vents violents. Dans cette nature très hostile, le lecteur se sent immerger comme s'il y était. Jasperville, un coin totalement perdu du Canada, ne vit que par l'exploitation de sa mine de fer.

C'est dans cette bourgade fictive et perdue que la famille Deveraux était venue s'installer pour que le père puisse y trouver un travail. Au début des années septante, les corps affreusement mutilés de jeunes filles sont retrouvés mais la résolution de leurs morts n'a jamais été faite. En 2011, alors que l'aîné de la famille, Jack, avait quitté le grand Nord en 1984 et s'était installé à Montréal, un appel de police de Jasperville lui est donné au sujet de son petit frère, Calvis. En quête de rédemption, il comprend alors qu'il n'a pas d'autre choix que de retourner sur ces terres qui lui avaient déjà tant pris.

Alternant des chapitres du « présent » (2011) à ceux du passé, le lecteur s'immisce dans la vie de cette famille Deveraux et des drames qui l'ont frappée. Cette récurrence permet ainsi de narrer deux histoires de ce même foyer à quatre décennies d'intervalles. Petit à petit, on découvre plein de choses des tragédies qui ont touché la région hostile en lien avec les Deveraux.

Même si l'enquête policière n'est pas en soit le but premier du livre, elle prend petit à petit de l'ampleur et ne laisse pas le lecteur sur sa fin. Les personnages sont habilement posés et construits. L'auteur accorde une place importante à la psychologie de ses protagonistes, tout comme à l'ambiance environnante.

J'ai vraiment adoré retrouver l'ingéniosité de R.J. Ellory. Ce huis-clos est parfait pour la saison, je vous le conseille vivement !

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Une saison pour les ombres restera sans doute à part dans la grande histoire qui s'est tissée entre R.J. Ellory et le continent américain.

Car il traverse la frontière pour plonger au coeur glacé du Canada, au fin fond du Québec, là où aucune route praticable ne va. Seule la ligne de chemin de fer permet de se rendre dans cette région reculée où ne (sur)vivent les habitants que grâce aux mines d'acier.

Bienvenue à Jasperville, aux côtés de quelques milliers d'âmes, presque une autre planète, où le froid et la mine dictent les lois.

Le récit se joue sur deux temporalités, les années 60-70 et nos jours, pour mettre en scène un homme qui a fui. Mais qui doit revenir sur ses pas.

Jack Deveraux (anciennement Jacques) s'est échappé de cet endroit il y a plusieurs décennies, suite à son enfance difficile. La première phrase du roman en dit long : « On est tous brisés, quoique chacun à un endroit différent ».

Mais peut-on réellement se détacher du passé, surtout lorsque celui-ci se rappelle brutalement à vous ?

Cet homme a abandonné ses proches pour s'exiler dans la grande ville, si loin de cet endroit reculé, terre de mythes. Ce livre est l'histoire d'un retour aux sources, contraint et forcé, en quête de rédemption.

Il avait lui-même prononcé l'anathème qui l'envoyait loin de la froidure, il est aujourd'hui temps de payer la facture.

Jack a tenté de se créer une vie à l'opposé de ce froid québécois, au point de devenir expert en incendie pour les assurances. Guerrier du feu, une manière de combattre la glace.

Il est singulier de voir Ellory utiliser des noms à consonance francophone pour ses personnages et ses lieux. Cela donne un cachet particulier à cette histoire-là. Un supplément d'âme pour les lecteurs francophones, pour un roman qui n'en manque pas !

Sorti en 2022 en version originale, sous le titre The Darkest season, le livre présente le Ellory actuel. Plus direct, avec une intrigue plus ramassée, sur 400 pages et des chapitres assez courts. Une intrigue qui se lit comme un thriller, alors que c'est un pur roman noir, à ambiance.

Ce coin du Canada est un personnage à part entière, qui pèse par son omniprésence, sur les gens comme sur leurs actes. Et quand surviennent des morts atroces, nombre d'esprits restent anesthésiés alors que d'autres songent aux légendes.

Ce Jack qui redevient Jacques a tout de l'anti-héros. Terriblement humain, touchant par ses failles. Il a fait des choix dans sa vie qu'il a du mal à assumer. Au point de plonger dans un abîme émotionnel à trop se mentir à lui-même. Et il n'est pas le seul…

L'écrivain anglais poursuit son chemin à côtoyer le Mal sous toutes ses formes, mais surtout à rechercher ce qu'est l'être humain intimement. Loin de tout manichéisme, tout en subtilité. Parce qu'être une femme ou un homme est parfois une malédiction.

Une saison pour les ombres est une merveille de roman noir, au plus près d'un homme brisé qui tente de se racheter. Une intrigue instinctive, profondément humaine, avec un R.J. Ellory qui prouve une fois de plus qu'il sait aussi bien manier les récits que les émotions, par la grâce de personnages sublimes dans leurs fêlures.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman de R.J. Ellory et dès les premières phrases, j'ai retrouvé le plaisir de lire cet auteur.
Je trouve qu'il est vraiment doué pour camper des atmosphères qui nous saisissent et nous agrippent. Une fois encore, j'ai lu avec avidité l'histoire proposée et je me suis glissée dans cette atmosphère froide avec une facilité déconcertante vu l'ambiance qui est peu accueillante.
L'histoire en elle-même n'a rien de bien originale, des jeunes filles retrouvées mortes déchiquetées, un animal ?un tueur en série ? mais tout le talent de R.J. Ellory provient de sa plume qui arrive à nous faire oublier tout ce qui nous entoure pour vivre avec ses personnages. Ici c'est avec Jack Devereaux, dans le nord-est du Canada et plus précisément à Jasperville, ville minière peu accueillante, peu attrayante pour ne pas dire carrément hostile que nous allons découvrir la vérité. Ce roman noir est, comme "seul le silence" un roman qui nous imprègne. Plus que les drames, ce sont les émotions et l'ambiance que l'on retient et qui nous touchent. Je suis vraiment conquise et me demande vraiment pourquoi j'ai boudé plusieurs de ses romans alors que j'ai à chaque fois beaucoup de plaisir à le lire.
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Roman psychologique très noir, mais différent des romans noirs américains genre Hammett, Chandler et Cain. le sujet principal est l'analyse de la vie d'un membre d'une famille qui a subi de multiple malchances dramatiques tout comme les membres de sa famille. Une enquête policière est en arrière plan et devient le sujet principal en 2e moitié du roman, pour finir en apothéose de suspense.
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Je remercie toutes mes amies, et tous mes amis, qui m'ont donné envie de lire ce livre. Un très bon roman noir, un très agréable moment de lecture.

Montréal, 2011, Jack Deveraux, travaille sur des enquêtes, sur incendie, pour des assurances, il est sur une investigation, avec son copain Ludo, quand son téléphone sonne.
Bastien Nadeau, un policier de Jasperville, lui apprend que son frère Calvis a été arrêté, pour tentative d'assassinat. C'est comme si, une tonne de rochers lui tombait sur la tête.

" A ses mots, tout lui était revenu. Les monts Torngat, les forêts éloignées. L'odeur des feux de bois, du métal brûlant, des cirés mouillés dans l'entrée. Les vêtements humides, gelés, cassants comme l'ardoise le matin. Des formations de glace insensées - couche sur couche - aux fenêtres et aux murs. La triste vacuité horizontale du passé ; rien à voir que la distance."

Vingt six ans, après sa fuite, de cette région glaciale, au Nord-est du Canada, d'un village où vivent ceux qui travaillent, dans les mines d'acier, un environnement hostile, rien ne pousse, le froid, durant une grande partie de l'année, le vide autour, à part quelques loups et ours.

"Ceux qui mouraient à Jasperville mouraient de causes naturelles, voire à cause de la nature même. Il y avait l'hypothermie, la pneumonie, les gelures qui viraient à la gangrène ; il y avait les crises cardiaques, les insuffisances hépatiques, le tétanos, la septicémie, les membres perdus et les artères qui se vidaient avant qu'on puisse faire quoi que ce soit. Certains étaient enterrés vivants sous des tonnes de terre et, en compensation, le puissant mastodonte qu'était Canada Iron daignait gratifier la veuve et les orphelins d'une somme leur permettant de quitter Jasperville pour ne plus jamais revenir."

On lui demande de venir aider son frère. Il savait qu'un jour, il lui faudrait faire le chemin à l'envers.
Dix huit ans de souvenirs, de regrets, de culpabilité, de tristesse, de mélancolie, de solitude, de meurtres non résolus, le wendigo, l'histoire de sa famille qu'il a voulu fuir, l'abandon de Calvis, qui n'avait que douze ans, sa petite amie. Despairville, La ville du désespoir.
Si il veut aider son frère, il lui faudra faire, un énorme bond en arrière et reprendre toutes les enquêtes à zéro.
Sera-t-il à la hauteur ? que va-t-il découvrir ?

Une saison pour les ombres de R. J. Ellory, un récit qui vous tient en haleine, très prenant. Un excellent policier.
J'ai beaucoup aimé, je vous le recommande et j'en redemande. Bonne lecture à tous.

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