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3,22

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai trouvé « le banquet... » plutôt...indigeste. Bien sûr il est toujours plaisant pour un lecteur (et gratifiant!) de reconnaître une allusion littéraire ou artistique (même si Rabelais était donné d'avance et semblait constituer un argument de vente efficace ; et Villon par très difficile à débusquer) ; de passer d'un registre de langue à un autre, d'un genre littéraire à un autre, de changer d'univers et de temporalité. Mais pour que cela fasse une grande oeuvre encore faut-il que chacun de ces champs littéraires soit du niveau de l'excellence ; ce qui est loin d'être le cas, à mon sens, dans ce livre de ME. La partie « journal de bord » est sans véritable relief, ni grand intérêt. La narration du banquet en mode rabelaisien : pourquoi pas ; mais pourquoi ne pas s'en délecter dans les oeuvres de Rabelais lui-même puisque ce « à la mode de... » n'apporte rien en plus, ni véritable invention, ni nouvelle perspective. Les histoires de réincarnations ou les sagas rurales ne m'ont pas non plus convaincu. Et là encore je n'y ai rien trouvé de nouveau sous le soleil ni dans la pénombre de la campagne profonde. Quant au final c'est d'une bluette ! Contemporaine certes, entre réalisation de soi et bons sentiments écologistes, forcément, mais bluette tout de même. J'avais été émerveillé et séduit par « Boussole » et suis plutôt déçu, on l'aura compris, par ce « banquet... » qui me laisse sur ma faim. (Mais n'entame en rien mon admiration pour ME dont le roman « Boussole » reste à mes yeux un véritable chef-d'oeuvre)
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Grosse déception. J'avais pourtant un bon souvenir de @Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants et ce dernier titre me paraissait savoureux. C'est surtout un assemblage décousu d'éléments répétitifs pendant quelques centaines de pages. Je n'aime pas abandonner un livre, au cas où il réserverait finalement une bonne surprise. Effectivement, la fin n'est pas pire que le début. Les dernières pages nous apprennent que le roman a été écrit en résidence d'auteurs. Peut-être David Mazon, l'ethnologue naïf qui rêve d'écrire une thèse en lui consacrant à peine dix minutes par jour, tout occupé qu'il est à siffler des kirs au troquet, nourrir des chats, tuer des asticots et draguer la voisine est-il l'auteur qui voudrait achever son pavé sans lui donner l'ombre d'une intrigue ni d'un squelette, passant de cette thèse sur la ruralité à une digression sur la réincarnation des uns et des autres, puis sur le banquet annoncé des fossoyeurs, pour mieux en revenir à David, enfin devenu un peu moins sot. Ne reste que cette question : pourquoi vouloir absolument lier tout cela en un seul ouvrage ?
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En dépit du brio de la langue et de quelques morceaux de bravoure, les histoires contées dans ce livre ne font pas selon moi un roman.
Comme dans un jeu de ball-trap, les personnages qui composent cette gigantesque danse macabre surgissent tels des disques d'argile pour être dégommés aussitôt, au bout de quelques pages ou de quelques lignes.
Aux deux extrémités du roman, le jeune David Mazon, jeune thésard en ethnologie débarqué de Paris, s'immerge pour de longs mois dans un village des Deux-Sèvres pour y étudier les moeurs de la néo-ruralité : ce diptyque raconté sous la forme d'un journal est écrit dans un style alerte et non dénué d'humour.
Mais le coeur du livre est beaucoup moins convaincant. Utilisant l'idée que les âmes migrent depuis la Nuit des temps selon une farandole éternelle dans des corps nouveaux - animaux, végétaux, minéraux -, le narrateur (qui n'est plus David Mazon) fait surgir une galerie de personnages, célèbres ou inconnus, qui ont vécu entre Nantes, Poitiers et Rochefort, et qui sont reliés par un fil ténu aux personnages croisés dans la 1ère partie. Cette migration des âmes devient un dispositif narratif usé jusqu'à la corde par Mathias Enard. On comprend qu'il est le prétexte à faire un portrait du département des deux-Sèvres. On y croise notamment Agrippa d'Aubigné, Pierre Loti et un Vendéen au moment de la Terreur. Il y a de très belles pages dans ce livre dense et touffu (plus de 400 pages) mais elles composent une sorte d'immense patchwork aux couleurs dépareillées.
Ambitieux, brillant autant que foutraque et agaçant, j'ai eu souvent la tentation de le jeter aux oubliettes.
La scène centrale du Banquet qui donne son nom au roman est un brillant pastiche de Rabelais qui aurait pu faire une nouvelle, mais qui n'apporte rien à la progression du roman.
Bizarrement, j'ai retrouvé ce même côté hétéroclite dans le livre pourtant très différent de Carrère.
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Mathias Enard c'est l'art de la digression poussée jusqu'à son paroxysme. Ça commence bien, très bien, même, mais malheureusement, ça ne prend pas. Ce roman est en fait composé de 3 récits, eux-mêmes intercalés par des nouvelles. Si les liens qui tissent cette (longue) toile existent : la mort et les Deux-Sèvres, essentiellement, le système est bancal et inégal. En fait on finit par s'ennuyer presque autant que le personnage principal dans sa campagne. Et si lui met une fin prématurée à sa thèse d'anthropologie, las d'observer ses voisins, le lecteur est bien tenté de mettre fin à sa lecture. Alors il reste la partie centrale du récit, qui donne son titre au roman, certes truculente et rabelaisienne à souhait, mais trop c'est trop, et toutes ces énumérations et itérations donnent un sentiment de nausée, d'écoeurement.
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J'ai abandonné le livre à la moitié, trop long et répétitif. le premier chapitre est intéressant, David est ethnologue et prépare une thèse sur la ruralité en Vendée, il est logé à la campagne et interview les habitants du coin. Beaucoup d'humour à ce niveau . Mais au fur et à mesure de l'avancé de la lecture, le ton change, on passe plutôt à un livre historique où les époques se chevauchent quand les âmes des défunts passent de personnage en personnage et cela est devenu ennuyeux pour moi, je n'ai plus accroché au récit
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Ayant abandonné le roman en cours d'écoute, je ne me sens pas capable d'en faire un résumé. Mon écoute était pourtant bien partie. Je me suis plongée rapidement dans le roman et suivi avec intérêt l'installation de l'ethnologue dans sa location à la ferme. J'ai aimé recueillir ses premières impressions sur le village et sur ses habitants. le lecteur, Vincent Schmitt, utilise un ton enjoué qui donne envie d'en savoir plus. J'avais apprécié sa prestation d'interprète dans "Jeux de miroirs" mais aussi dans "Immortelle randonnée".

Hélas, j'ai déclaré forfait au bout de deux heures environ, écoutant en complément quelques extraits par-ci, par-là, histoire de ne pas avoir de regrets. Je n'ai pas eu la patience d'écouter la description détaillée du fameux banquet annuel des fossoyeurs "façon Rabelais" ni les nombreuses digressions sur réincarnation des âmes, assez déroutantes. C'est dommage car j'étais curieuse de découvrir la méthode de travail d'un ethnologue et l'étude sur les moeurs rurales aurait pu m'intéresser. Je reconnais que Mathias Enard est érudit mais je le préfère de loin dans un registre moins élitiste. Je pense notamment à "Rue des voleurs" , que j'avais adoré.

Un abandon ! J'avais abandonné également "Boussole", le précédent roman de l'auteur...
Lien : http://www.sylire.com/2021/0..
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J'aime beaucoup Mathias Enard et jusqu'à présent j'ai aimé tous ses romans. jusqu'à présent..
Le début de ce nouvel ouvrage est léger, passionnant, drôle, je m'attendais à un grand moment de lecture. et puis ça part en cacahuètes, ça n'a plus de sens, ça part dans une étude de la réincarnation des personnages, bref, du grand n'importe quoi, qui a peut-être trouvé un sens à la fin. Fin que je n'ai pu atteindre malgré mes efforts. Ma première grande déception de l'année, d'autant plus frustrante qu'elle vient de l'un de mes auteurs préférés.
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Une histoire lente et morne, à l’image des marais, géographie de ce roman. L𠆚uteur hésite: est-ce la critique des parisiens maladroits et suffisants, est-ce la description des mœurs de la France profonde? le texte emprunte des chemins de traverse, perd le lecteur, difficile de comprendre l’intérêt recherché. le style nous fait sourire, la dérision est acerbe. de belles qualités, mais l’intrigue ne porte pas le récit.
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Ca partait bien. Et cette idée de journal, ma foi, c'était plutôt pas mal. On entrait en paysannerie par la lorgnette du quotidien, par des petites choses au ras d'anecdotes vivaces. Les personnages se mettaient en place.
C'est ensuite, dès la page 93, que les choses se gâtent. de longues diatribes sans paragraphes respiratoires. le Goncourt que j'avais apprécié se délite en un long ruban suranné. Une écriture d'antan.
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David Mazon, étudiant en ethnologie, quitte Paris et sa petite-amie pour s'installer dans un petit village des Deux-Sèvre pour les besoins de sa thèse. Il loge à la ferme, se trouve une mobylette pour ses déplacements et tient un journal de terrain sur ses observations, ses rencontres, les habitants et habitudes du lieu.
Les "aventures" et états d'âme de l'ethnologue, drôles et intéressantes m'ont bien plu, mais son journal de bord s'interrompt subitement pour laisser place à des digressions longues et nombreuses sur lesquelles je n'ai pas du tout accroché. Il y a ces phénomènes de métempsycose, d'abord. le curé du village qui meurt et renait en sanglier. Chaque vie, chaque âme passe à l'infini de l'homme à l'animal et l'on remonte le temps et L Histoire au gré de ces réincarnations. le récit est alors complètement décousu et on perd un peu le fil. Et puis, il y a ce fameux banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, qui donne son titre au livre. L'hommage à Rabelais et l'originalité du thème donnaient l'eau à la bouche, mais j'avoue, ça a été pour moi plutôt une indigestion.
Bref, plutôt déçue dans l'ensemble, même si l'écriture de Mathias Enard est toujours aussi belle et son érudition impressionnante.
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