AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 996 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
D'habitude, du moins jusqu'à un certain âge, ce sont les parents qui choisissent les livres de leurs enfants, mais il y a des fois où c'est le contraire. Pour ce roman, en tous cas, c'est ce qui est arrivé. Un beau jour l'un de mes fils (ne me demandez pas lequel) me dit en me montrant ce livre sur l'étagère d'un libraire (il y avait encore des libraires en ce temps-là) "Tiens, papa, tu devrais lire ça, ça devrait te plaire." Mon fils a beaucoup de goût, c'est de famille, il tient ça... de sa mère (peut-être un peu de moi, aussi). Un rapide coup d'oeil sur la 4ème de couverture, et le tour était joué.
J'ai tout de suite était emballé. Comme beaucoup de romans censés être destinés à la jeunesse, celui-ci peut très bien intéresser les adultes, notamment ceux qui adorent surfer sur la frontière entre le réel et l'imaginaire. Dans ce domaine-là, précisément, ce livre est un petit bijou.
Le héros s'appelle Bastien Balthazar Bux. C'est un petit garçon de 10 ans qui n'a rien pour lui. On peut même dire qu'il a tout contre lui : petit, rondouillard, timoré, pas de maman, un papa qui l'ignore, et de plus souffre-douleur de ses camarades. le contraire d'un héros, quoi. Et pourtant c'est à lui que l'aventure va faire signe. Un beau jour il tombe sur un bouquin intitulé L'histoire sans fin, l'ouvre et... tombe dedans, au propre et au figuré : tout en le lisant il devient un héros du livre. Avec son ami Atréju, il doit sauver la Petite Impératrice, souveraine d'un royaume imaginaire menacé de disparition. Et ce n'est que le début. A partir de là c'est difficile de résumer tant les aventures se succèdent et que nos héros (eh oui, BBB est un héros, maintenant) n'arrêtent pas de se distinguer. Il y a de la fantaisie, de la fantasy, surtout, du drame quelquefois, une belle histoire d'amitié... Et pour nous, les adultes (ou les enfants que nous avons été) une magnifique allégorie sur le danger qu'il y a à perdre notre imaginaire, et sur le pouvoir que celui-ci exerce sur notre réel.
Malgré son histoire, complexe parfois, malgré sa présentation de mise en abyme qui peut dérouter, malgré un nombre impressionnant de personnages (fantastiques pour la plupart), ce roman se lit comme du petit lait.
Et en refermant le livre, vous êtes drôlement surpris de trouver à vos pieds un chat nommé Pompon au lieu d'un dragon nomme Fuchur !
Au cinéma, une belle adaptation de Wolfgang Petersen en 1984

Commenter  J’apprécie          80
le film a bercé mon enfance. récemment, j'ai lu un article disant que l'auteur du livre avait détesté le film. Une traduction française existe depuis 2014 alors j'ai voulu comprendre pourquoi l'auteur a autant critiqué le film, que j'adore. Je l'ai lu…. et je comprends pourquoi maintenant. J'aime toujours le film mais c'est vrai qu'il ne représente même pas un tiers du livre!
Commenter  J’apprécie          00
J'avais lu ce roman pendant l'adolescence. Et je l'ai relu dernièrement et vu le film. L'atmosphère est plutôt sombre, l'histoire triste. le roman met en avant la force des livres, le pouvoir de l'imaginaire chez un petit garçon. le monde fantastique de Fantasia est incroyablement bien décrit et m'a donné l'envie d'être ce petit garçon.
Commenter  J’apprécie          00
J'avoue avoir commencé ce roman avec beaucoup d'appréhension tant j'aime le film, qui a baigné toute mon enfance.
Et pourtant, je sors conquise de cette histoire. C'est un immense coup de coeur qui inscrit "L'histoire sans fin" parmi mes livres préférés.
Ce récit est une ode à l'imagination, au pouvoir des livres.
Conserver son âme d'enfant, ne pas perdre de vue d'où l'on vient, garder les pieds sur terre.... voilà les messages que veut faire passer l'auteur à la jeunesse. Et c'est très bien fait. On ne s'ennuie jamais, on vibre avec Bastien Atréyu et Fuchur.
Une excellente lecture qui m'a fait rêver pendant ces fêtes de fin d'année.
Commenter  J’apprécie          70
Dans la littérature fantastique, il y a Tolkien et ses Hobbits, et le reste.
Et dans le reste il y a l'histoire sans fin et le reste...

Un récit initiatique connu par un grand nombre à travers les trois films ( oui trois, même si les deux premiers ont rencontré un succès bien plus conséquent) .

Comme souvent avec les adaptations au cinéma, surtout quand on commence par le cinéma et qu'on lit de livre après, on redécouvre totalement l'histoire, avec un Bastien tout à l'opposé du Bastien maigrichon du premier film (ou l'on a préféré remplacer le petit gros par un Gringalet) .

Le livre en un seul volume regroupe l'intrigue des deux premiers films et certains éléments qui ont été utilisé dans le 3e, en mieux en plus fouillé avec des personnages plus attachant où parfois plus détestables ( et il peut s'agir dans les deux cas du même personnage. ..)

La magie est là et opère.

On suit l'épopée d'Atreyu, puis celle de Bastien tout en se disant parfois quand on peut parler au cours des pages d'un autre lecteur peut-être en train de lire le livre Bleu que nous faisons peut-être nous-même partie de cette histoire sans fin...
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire sans fin de Michael Ende est un véritable chef-d'oeuvre du genre. Enfant, j'avais beaucoup apprécié le film de Wolfgang Petersen, mais je dois dire que livre est bien plus profond et savoureux.
L'histoire est composée de deux parties intimement liées : la première raconte les exploits d'Atréju et Fuchur, bien déterminés à sauver le Pays Fantastique et sa Petite impératrice, la seconde suit la quête initiatique de Bastien Balthasard Bux, le personnage principal, après son arrivée au Pays Fantastique.

Car c'est véritablement d'un récit initiatique dont il s'agit ici et au cours duquel Bastien, après de multiples péripéties qui ne le rendent pas toujours sympathiques au premier abord, découvrira son Voeu véritable. Il aura au préalable abandonné tous ses souvenirs et accompli tous ses désirs. Réussira t'il à quitter le Pays Fantastique ou, comme tant d'autres avant lui qui ont échoués à découvrir leur voeu le plus intime, en restera t'il prisonnier ?

Au-delà des monstres et créatures fabuleuses, au-delà des récits épiques de cap et d'épée, ce livre met en lumière l'aventure que la vie nous offre à chacun et le cheminement tout personnel que nous avons à mener afin de nous découvrir et nous accomplir véritablement.
Commenter  J’apprécie          10
{Un monument de la Fantasy}

Ce livre....ah! Ce livre!
Le lire et le relire c'est comme d'ouvrir son album photo d'enfance. En suivant les aventure d'Atreyu au Pays Fantastique il me semble découvrir à chaque page un moment de mon enfance.
Comme une vieille boite à souvenirs enfouie et déterrée bien des années après et de laquelle on sortirai de petits objets collectés dont chacun raconterai une histoire dont nous seul détenons l'explication.

C'est dans la matrice de ce livre que s'est créé mon imaginaire, ma passion pour la lecture, mon amour de la fantasy.
Peut-être parce qu'à chaque livre que j'ai ouvert depuis celui-ci j'ai espéré être comme Bastien et pouvoir plonger moi aussi au coeur de l'histoire d'un autre pour en devenir le héros.

Sa lecture me transporte au plus profond de l'imaginaire et pour moi, toutes oeuvres fantasy, si novatrices soient-elles, trouvent toujours un écho dans cette Bible.

Ce n'est pas une histoire qui se raconte à la va-vite dans une chronique, c'est une quête qui se vit, se respire.

Je ne peux que vous conseiller sa lecture ainsi que le visionnage du film qui l'a fait découvrir au grand public.

Le lire vous changera à jamais et si votre âme d'enfant respire encore quelque part en vous, offrez lui ce voyage.

Mon édition date de 1984, c'est dire si il m'est précieux à moi et à toute ma famille! le voila élevé au rang d'héritage pour nos successeurs livresques!


Lien : https://www.instagram.com/ly..
Commenter  J’apprécie          102
« Il regardait fixement le titre du livre et se sentait tour à tour brûlant et glacé. C'était là exactement ce dont il avait tant de fois rêvé, ce qu'il avait souhaité depuis que la passion de lire s'était emparé de lui : une histoire qui ne finit jamais ! le livre des livres ! »

Michael Ende, roi de la littérature jeunesse allemande, sait comme personne passer les questions philosophiques à sa moulinette spéciale pour en faire des récits d'aventure captivants, pour les petits comme pour les grands. Cette Histoire sans Fin en est peut-être l'exemple le plus ambitieux. Car à travers les aventures de Bastian Balthasar Bux, ce récit mythique et hors du temps nous entraîne dans un univers où on n'ouvre un livre que de façon solennelle, pour nous parler de L'Imagination, de la Littérature et de ce qui pourrait les menacer dans la société moderne… Rien que ça !

L'histoire est de celles qui ne se laissent pas enfermer dans quelques lignes de résumé : c'est d'abord celle d'un petit garçon rondelet, orphelin de mère, doué ni pour la classe, ni pour la bagarre, mais doté d'une imagination sans borne. C'est surtout l'histoire dans l'histoire, puisque notre anti-héros se trouve attiré comme un aimant par un livre, L'Histoire sans Fin, qui ressemble en tout point à celui qu'on est en train de lire, imprimé en deux couleurs, avec deux serpents qui se mordent la queue sur la couverture et d'immenses lettres dessinées en début de chapitre*. Les pages du roman brossent un pays merveilleux tel que seule l'imagination fertile de Michael Ende peut les concevoir. Un monde haut en couleur où l'espace et le temps se tordent allégrement, peuplé de mille créatures aux noms aussi étranges que réjouissants qui pimentent la lecture à voix haute de ce livre. Mais une contrée menacée par le néant, dont le sort semble reposer sur les épaules d'Atréju, un jeune héros opposé en tout point à Bastian, porteur d'un médaillon aux pouvoirs puissants sur lequel on peut lire : « Fais ce que voudras ». La signification de cette devise ne se révélera qu'à l'issue d'une quête pleine de rebondissements…

Avec une malice et une virtuosité extraordinaires, mais surtout son immense talent de conteur, Michael Ende construit une incroyable intrigue à tiroirs et miroirs qui rebondit, bifurque et tourne en rond à l'image de ces serpents qui se mordent la queue. L'histoire peut se lire comme un roman initiatique plein d'aventures, mais elle pose en toile de fond des questions passionnantes : quel réconfort la lecture et l'imagination peuvent-elles nous apporter lorsque la vie est trop dure ? Peuvent-elles tout pour autant ? L'imaginaire a-t-il besoin d'être soigné et nourri, de quoi se nourrit-il, d'ailleurs – n'a-t-il pas besoin du réel ? Et s'il est susceptible de s'épuiser, quel serait son contraire : l'oubli, l'ennui, les mensonges, le mépris ? Ou les délires, les idées fixes, voire les idées instrumentalisées à des fins de pouvoir ? Les livres ont-ils une vie propre, leurs univers et leurs personnages peuvent-ils s'autonomiser de leurs auteur.e.s – ou de leurs lecteur.ice.s ? Peut-on écrire une histoire sur une histoire en train de s'écrire, et ainsi de suite ?

Toute la famille s'est laissée envouter par cette odyssée traversée de beauté et de ténèbres, que nous avons lue en version originale. Personnellement, outre le souffle épique, j'en ai retenu l'envie de faire prospérer mes mondes imaginaires. Cette soif créative est communiquée par l'auteur qui nous laisse pressentir les possibilités infinies de l'imagination par la répétition, comme un mantra, de la phrase : « Mais c'est une autre histoire qui sera contée une autre fois. » À l'évidence, Michael Ende a encore un stock infini d'histoires sous le pied. Il a aussi le défaut de ses qualités : si nous avons été absolument charmés, et même bluffés, par certains passages de cette Histoire sans fin, son côté touffu et foisonnant, surtout dans la deuxième partie, nous a souvent impatientés.

L'inventivité, l'originalité et la pertinence de ce livre l'emportent, de mon point de vue, largement sur ce défaut. Les avis sont plus partagés dans le reste de la famille. Ce classique a en tout cas, de façon évidente, marqué la littérature bien au-delà des frontières de l'Allemagne, il gagne à être lu - et l'adaptation cinématographique des années 1980, si elle a été un succès commercial, est loin de lui rendre justice.

* du moins, c'est le cas de l'édition allemande que nous avons lue, ainsi que, sauf erreur de ma part (du moins s'agissant de la couverture), l'édition française parue chez Hachette.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          385
Plus qu'un roman, une aventure initiatique, qui nous transforme, nous fait grandir, en même temps que le jeune héro de l'histoire, Bastien Balthasar Bux.
D'une profondeur inouïe, riche en métaphores et foisonnant d'imagination, ce livre nous ouvre les portes d'un monde fantastique où la magie et les êtres fabuleux existent et ne demandent qu'à entrer en contact avec nous pour perpétuer leur magnifique royaume.
L'auteur à réalisé un véritable chef d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          00

L'Histoire sans fin de Michael Ende fait partie de ses souvenirs d'enfance que je garde profondément ancrés dans mon coeur. Un chocolat chaud, un gros plaid et je me revois encore mettre la cassette dans le magnétoscope pleurant toutes les larmes de mon corps devant la mort de ce MAGNIFIQUE CHEVAL BLANC ! (si elle lit la chronique, elle comprendra)

Et oui quand j'étais petite, je n'étais pas grande et surtout j'appelais Artax par le doux pseudonyme de ‘cheval blanc' ! J'ai d'ailleurs par la suite envisagé de nombreuse fois que je rejoignais Poudlard à dos de cheval mais je n'ai pu réaliser aucun de mes deux rêves :( La vie est cruelle pas vrai ?

A travers cette relecture tardive, j'ai de nouveau vibré en volant sur le dos de notre cher dragon de la fortune alias Fuchur. C'est en parcourant le monde de l'histoire sans fin avec Atréyu à la recherche d'un enfant des hommes qui serait capable de sauver la petite impératrice aussi appelée sous le nom d'enfant de lune que je me suis rappelée de cette innocence, de ce profond sentiment de désespoir lors d'un moment douloureux. J'ai versé toutes les larmes de mon coeur à la mort de mon fidèle compagnon Artax qui m'était si cher. J'étais cette enfant des hommes qui voulait tous les sauver de leur funeste destin …

L'histoire sans fin n'est pas juste pour un conte pour enfant se passant dans un monde enchanté et bravant les périls. L'histoire sans fin c'est la porte de sortie d'un petit garçon martyrisé qui avait besoin de reprendre confiance, de retrouver la chaleur d'un foyer et de se sentir aimer (C'est peut être votre histoire ?). L'histoire sans fin c'est le rêve de tout gosse de pouvoir s'évader quelques minutes dans un monde imaginaire loin des soucis, des angoisses et de tout ce qui peut être trop difficile à gérer quand nous sommes gamins. C'est une histoire magique remplie de péripéties qui porte l'enfant qui est en nous dans des nuages de souvenirs et de nostalgie !

A travers mes yeux de lectrice qui a grandi depuis. J'ai compris que chaque histoire est un éternel recommencement. Et les livres qui font partie de notre quotidien, continuent de vivre à travers nous.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (3175) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2507 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}