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4,08

sur 509 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une tranche de la vie de Joe, adolescent indien de treize ans. le roman dont Joe est le narrateur commence le jour du viol de sa mère. Joe et ses parents vivent dans une réserve indienne du Dakota-du-Nord où le père de Joe exerce en qualité de Juge tandis que sa mère travaille au Bureau des affaires indiennes ; c'est en se rendant un dimanche, après une communication téléphonique, à son bureau pour y récupérer un dossier que Geraldine est violée. Ce sont les vacances scolaires, Joe a tout son temps pour enquêter et retrouver le violeur avec l'aide de ses trois amis. Dans la postface de son roman, l'auteure apporte des précisions sur les lois en vigueur dans cette partie des États-Unis, elle débute sa postface par ce texte : L'action de ce livre se déroule en 1988, mais l'enchevêtrement de lois qui dans les affaires de viol fait obstacle aux poursuites judiciaires sur de nombreuses réserves existe toujours. «Le Labyrinthe de l'injustice», un rapport publié en 2009 par Amnesty International, présentait les statistiques suivantes : une femme amérindienne sur trois sera violée au cours de sa vie (et ce chiffre est certainement supérieur car souvent les femmes amérindiennes ne signalent pas les viols) ; 86 pour cent des viols et des violences sexuelles dont sont victimes les femmes amérindiennes sont commis par des hommes non-amérindiens ; peu d'entre eux sont poursuivis en justice. En 2010, Byron Dorgan, alors sénateur du Dakota du Nord, a soutenu le Tribal Law and Order Act. En entérinant cette loi, le président Barack Obama a qualifié la situation d'«agression de notre conscience nationale».
J'apprécie les romans de Louise Erdrich pour leurs histoires qui se déroulant dans le Dakota informent sur la culture amérindienne.
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Joe, treize ans vivait heureux dans une réserve Indienne du Dakota auprès de parents unis.
Il avait les occupations des enfants de son âge avec ses trois inséparables copains et nous partageons avec eux les baignades, les virées à vélo, les repas de famille et toutes ces choses que l'on appelle le bonheur et l'insouciance.
Mais en cet été 1998, son univers va basculer après que sa mère ait été sauvagement agressée et violée.
Devant le désarroi de son père face à la dépression dans laquelle s'enfonce peu à peu son épouse, le jeune garçon décide de traquer lui-même l'agresseur de sa mère.
Mais que peut un adolescent non encore mature quant à la sexualité face à un crime de cette nature ?
Comment accepter le silence et la passivité des adultes ?
Une lecture passionnante malgré quelques descriptions beaucoup trop longues à mon goût, ce qui m'en a par moment rendu la lecture laborieuse.


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Plusieurs thématiques dans ce roman: d'abord le viol, comme une déflagration dans la famille de Joe, le narrateur, jeune adolescent de 13 ans.
Par un paisible dimanche après midi, la mère de Joe rentre à la maison. Elle ne descend pas de sa voiture : immobile, le regard figé, le visage tuméfié, les vêtements tachés de vomi et de sang.
C'est le point de départ de ce roman. Il est question de justice, de vengeance; mais pas seulement, car l'action se situe dans une réserve indienne du Dakota du Nord. Au delà de l'intrigue, qui nous tient une bonne partie du livre, Louise Erdrich descendante par sa mère de la tribu obiijawa nous fait découvrir la réalité sociale et culturelle de ces territoires soumis à une inégalité de droits des indiens par rapport aux « blancs ». La vie communautaire est rythmée par les célébrations rituelles, powwow et autres cérémonies dans « la maison ronde ». La mémoire des ancêtres, pétrie de légendes, est perpétuée par la voix somnambule de Mooshum, le grand-père.
En quelques mois, Joe va quitter l'innocence de l'enfance pour rentrer brutalement dans la réalité parfois chaotique de la vie.
J'ai lu avec avidité les 450 pages, je me suis laissée porter par cet adolescent fragilisé et en même temps si vivant, si déterminé...
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L'adolescence insouciante de Joe se fissure quand sa mère se fait agresser et violer.

Le jeune indien, à l'existence sereine entre famille et amis au sein de sa réserve, fait face à la dépression maternelle et au mutisme des adultes, entre incompréhension et révolte face à sa mise a l'écart du drame familial.

En recherche de réponse et de justice, Joe s'improvise enquêteur, nous entrainant dans la communauté amérindienne, ses codes de vie entre patrimoine ethnique et modernité, et sa difficile cohabitation avec les américains "blancs".
Il est tres intéressant de découvrir la complexité du système administratif de ces enclaves indépendantes que sont les réserves indiennes, comme un état dans l'état. Y restent attachés un racisme ordinaire entre parties, un fond de christianisation contre le paganisme, un attachement aux racines claniques par les récits de tradition orale et la linguistique.

Un livre d'apprentissage, un passage de l'enfance à l'adulte assumé, entre héritage et assimilation de civilisations. L'ensemble du roman, tres bien écrit ne tient pourtant que par cet aspect.

Un petit bémol donc, car j'ai vécu quelques plages d'ennui à accompagner le jeune Joe. Cela tient sans doute à une intrigue criminelle fade et longuette, à une narration trop fouillée et descriptive. Les personnages sont assez insaisissables, malgré de belles pages sur l'amour de la famille et l'amitié.

En revanche, c'est encore un plaisir de suivre les pas de Louise Erdrich, l'historienne indienne.


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Fidèle à ses thèmes, Louis Erdrich nous embarque encore dans l'univers des Indiens: une réserve dans le Dakota de Nord, une femme violée. Son mari est juge tribal, elles travaille pour l'administration, leur fils Joe, treize ans, tente de retrouver le meurtrier.
Petite déception avec ce nouvel opus de Louise Erdrich: un air de déjà-vu, un peu de lassitude devant les explications juridiques pour éclairer les différences entre le monde des "natives" et celui des USA. Néanmoins, le personnage d'adolescent bouleversé est particulièrement juste, la mère qui perd pied et remonte malgré tout, et des personnages secondaires attachants font passer un bon moment.
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Un adolescent indien voit sa vie familiale de désagréger suite à un viol dont sa mère est victime. Il va essayer de savoir qui a commis cette violente agression.Mais de cette quête il ne sortira pas indemne.
Véritable plongée dans une réserve indienne et beaucoup d'anecdotes relatant leurs coutumes.
Je me suis accrochée car l'écriture est plaisante mais il y a beaucoup trop de longueurs et je me suis souvent ennuyée. Dommage!

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Faire une critique de roman trois mois après avoir lu un ouvrage est un bon test pour savoir si finalement on a aimé ou pas un livre, savoir s'il en reste quelque chose ou pas. Pour celui-ci, je me situe dans la moyenne. Je me souviens avoir avalé ce livre raconté par un homme adulte qui se souvient de ses 13 ans, du viol de sa mère dans une réserve indienne et de l'injustice dont sont victimes les « natives ». Si je suis incapable de me souvenir des prénoms, des noms de lieux, je me rappelle en revanche du style de vie des familles, des médecines pueblo, des efforts du curé pour convertir ces jeunes réticents, des grands parents qui parlent sexe et en rient volontiers loin des tabous inculqués par les monothéismes.
L'auteur Louise Erdrich est la fille d'une amérindienne Ojibura, active dans le mouvement de renaissance amérindienne elle raconte une enquête dans une réserve indienne sans s'appesantir sur le côté pittoresque. Nous sommes bien aux Etats Unis mais ce qui rythme la vie de la communauté ce sont les powwows majestueux, les saunas collectifs, la vie en plein air.
Le gamin, devant l'impuissance de son père Juge dans la réserve, décide de découvrir la vérité et de faire justice. A cette occasion, il compulse le manuel de droit fédéral indien, tout est scandaleusement en défaveur des indiens. Des terres arables cédés pour quelques bidons de whisky, des expropriations à la pelle, l'alcoolisme d'un peuple fier… Sur cette terre de ses ancêtres lui et sa famille ne sont plus les bienvenus.
Avec trois de ses copains dont un presque frère de sang, il part à la recherche des traces. Si la vérité se trouve au bout du chemin, les désillusions et la culpabilité aussi. La chute est surprenante et éclaire une grande partie du récit.
Au final, c'est moins l'histoire qui m'a marquée (un bon polar) que ce que j'ai redécouvert sur l'histoire des indiens d'Amérique et sur leur quotidien dans une réserve.
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Joe est un adolescent indien de 13 ans. Fils unique, sa vie se partage entre ses parents, sa famille proche et ses amis. Son existence paisible se brise le jour où sa mère est victime d'un viol d'une rare sauvagerie. Au fil des mois, il devra admettre que celle-ci est devenue radicalement autre, altérée par un homme dont il va rechercher activement l'identité. Il va opposer à la « suspension glacée des sentiments de sa mère » (p. 70) une colère bouillonnante, éruptive, qui va se muer au fil du temps et des désillusions en une rage froide, souterraine et d'une détermination que rien n'arrêtera.

« Dans le silence du vent », roman écrit en 2012 par l'américaine Louise Erdrich, a été « récompensé par la plus prestigieuse distinction littéraire américaine, le National Book Award, élu meilleur livre de l'année par les libraires américains », comme le souligne la quatrième de couverture.

Ce roman fleuve (plus de 400 pages) explore le temps distendu d'après trauma, l'éclatement des sentiments, la béance, les failles que le trauma vient ouvrir chez chacun, le combat que le père, juge dans la réserve indienne, et le fils vont mener, chacun s'efforçant d'oeuvrer au nom de la justice. L'un comme l'autre veulent la sortir du « lieu d'extrême solitude » (p. 70.) dans lequel elle s'est enfermée, la ramener dans le bruit joyeux de la vie. Et pourtant, leurs efforts se heurtent au silence obstiné qu'elle oppose : « Mon père s'évertuait à entretenir la conversation chaque soir, et quand j'avais épuisé le maigre stock de mes activités du jour, il allait de l'avant, pagayeur solitaire sur un immense lac de silence, ou peut-être ramant à contre-courant. » (p. 219.)
« Dans le silence du vent » alterne des passages puissants, où l'émotion affleure à la surface des mots, au détour des lignes, surgissant d'une métaphore ou d'un blanc, et des passages d'une lenteur lénifiante, où l'intérêt du lecteur se dilue jusqu'à se dissoudre… Un roman qui explore un temps distordu et qui exige, en parallèle, d'accepter des détours et méandres avant de parvenir au point final qui interroge le sens de la justice.
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Je viens de finir ce livre mais je préfère : la chorale des maîtres bouchers
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Ce roman commence très fort, le crime est insoutenable, les personnages le style tout y est. Mais au milieu du roman on se demande où on va, on s'essouffle et on a du mal à finir.
Dommage parce que j'ai vraiment aimé le début
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