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3,59

sur 1564 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mes deux étoiles et demi représentent seulement le désintérêt envers cette littérature, mais je reconnais le génie nobélisé d'Annie Ernaux. C'est original, la lecture est limpide, le thème concerne ses sentiments.
Mais comme elle l'écrit: "J'accumule seulement les signes d'une passion". Les signes renvoient à la superficialité, et la passion n'est ni romantique ni amoureuse. La description ad nauseam d'une simple érotomanie laisse songeur sur la personnalité de l'auteur. Ne cherchez aucunement une vie autre que la sienne, un autre humain qu'elle, c'est la littérature de l'égo dans toute son étroitesse. Triste femme dont les prix reçus et les engagements politiques ne peuvent pas effacer une amertume qui est la seule chose universelle dans cet ouvrage, aigreur qu'on lui abandonne volontiers. Cette rage du nombrilisme fait penser à la femme de Tchaïkovski dont le film est actuellement dans les salles.
Bien évidemment, il est possible que je confonde l'oeuvre et l'auteur. Si l'auteur n'est pas du ce que j'en dit, elle mérite encore plus le Nobel, mais mon appréciation non plus de l'auteur mais de l'oeuvre reste valable.
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Une histoire courte tel un épisode d'une série. Ça parle de l'attente, l'espérance, la passion d'une femme pour un homme marié. Elle ne vit que pour lui jusqu'à arrêter de passer l'aspirateur de peur de louper la sonnerie du téléphone !
J'ai aimé cette histoire car je n'en attendais rien,le titre est parfait, c'est une femme simple qui aime passionnément.
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Insupportable pour moi tant cette histoire me rappelle de mauvais souvenirs! Cette espèce de dépendance affective qui parasite la vie, sans rien y amener de positif! A l'époque un psy m'avait conseillé de lire 'Ces femmes qui aiment trop', qui ne m'avait pas spécialement aidée! Si ce n'est m'avait fait réaliser que je n'étais pas la seule à être confrontée à ce mal être! Idem avec ce roman!
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Un roman très court qui retrace une année de passion amoureuse, ravageuse comme peut l'être une passion. Des mots simples, choisis. Une efficacité dans l'écriture qui montre parfaitement l'aspiration passionnelle et l'exclusivité qui en découle... Et pourtant, le côté analytique, la distanciation dans l'écriture a fait que je suis restée sur ma faim. Elle décrit, explique, il m'a manqué la fougue!
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On ne choisit pas de lire Passion simple par hasard. Si on l'emprunte, ou l'achète, c'est parce qu'il nous parle, qu'on a déjà vécu une passion ou qu'on rêve d'en vivre une. Pour cette raison, je peux presque affirmer que le lecteur l'aimera. Un ouvrage concis, bien écrit et vrai.
Le narrateur/auteur raconte avec beaucoup de justesse et de subtilité sa propre expérience de la passion. Indifférente au temps qui passe, à la terre qui tourne et au monde qui l'entoure, pour elle les nuits et jours n'ont de sens que s'ils sont partagés avec son amant, A. :
"Je ne connaissais que la présence ou l'absence. "
Avec lui elle vit une passion, lui pour elle, devient une obsession. Il devient LA raison : raison de se lever, raison d'acheter, raison de s'habiller, raison de vivre, raison d'exister. Il est marié, elle le soupçonne même d'avoir d'autres maîtresses , mais sa vie à elle va quand même tourner autour du pôle, A.
Le style choisi par Annie Ernaux pour ce roman est curieux, mais très intéressant. Elle écrit cette passion a-posteriori, mais l'écrit de manière très détachée. On s'attendrait, en effet, à de l'emphase, aux longues phrases, exagérées haletantes et enflammées, or le style est très modeste. Une prise de position qu'elle défend d'ailleurs dans un paragraphe :
"Il n'y a naturellement ici, dans l'énumération des faits, ni ironie ni dérision, qui sont des façons de raconter les choses aux autres ou à soi-même après les avoir vécues, non de les éprouver sur le moment."
Passion simple renferme de très jolies phrases, et beaucoup d'amour.
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Court récit à travers lequel j'ai pu reconnaître et revivre de troublantes émotions passées. Oui, la passion nous fait passer par divers états impensables et incontrôlables. Je dirais même que la passion est aliénante parfois. Probable que cette lecture m'aurait semblé un peu fade en d'autres circonstances.
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Un ouvrage quelque peu déroutant je dois dire, d'où ce retour mitigé. Un ouvrage très court, pour ne pas dire un récit éclair qui, je crois, me laisse un peu sur ma faim.

J'ai apprécié le sujet et l'intention de l'autrice de retranscrire une expérience singulière, marquante, celle d'une passion dévorante, d'un amour (à sens unique ?) qui l'obsède, que toute personne devrait vivre au moins une fois dans sa vie selon Annie Ernaux.
On peut tout de même se demander si elle n'aime pas davantage ce que cette relation représente - le caractère éphémère, insaisissable, inédit, clandestin de cette expérience -, que l'homme dont il est question.

C'est d'ailleurs ce travail introspectif, brut, cette approche décousue, qui peut paraître sans intérêt pour beaucoup (si j'en crois les quelques critiques lues jusqu'ici) que je trouve intéressante. Il s'agit d'un parti pris comme un autre, original quoiqu'on en dise.

J'ai apprécié son analyse du temps qui passe, qui lui échappe, qu'elle tente de raviver, de retenir malgré tout, bien qu'elle soit consciente du fait que cette relation est limitée dans le temps, vouée à se terminer et qu'elle est sans doute plus douloureuse pour elle que pour son amant.

J'ai aimé le fait qu'elle convoque l'écriture pour lui venir en aide dans ce cheminement, pour ne pas oublier, laisser une trace, ancrer (encrer) cette expérience dans le réel mais aussi, revendiquer cette relation, malgré son caractère interdit, immoral. Elle nous confie sa détresse sur laquelle elle porte un regard lucide et bienveillant.

J'aime l'idée qu'une femme puisse se servir de sa plume pour se raconter, dévoiler ce que beaucoup d'autres femmes vivent mais n'osent sans doute pas exprimer, comme pour se départir du jugement et de la bienséance (la preuve en est, au regard de certains commentaires déplacés).

Oui, dans cet ouvrage Annie Ernaux donne l'impression de se parler à elle-même, et de se regarder écrire. Où est le mal ? À mon avis, il ne faut rien attendre de l'histoire mais plutôt se faire le témoin de l'expérience qu'elle veut bien nous partager.
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Passion simple ou l'obsession d'une femme pour un homme marié qui la tient sous emprise. A coup d'énumération de souvenirs et de flash-backs fugaces, Annie Ernaux aborde cette relation sous le prisme de l'attente, de l'ascenseur émotionnel et du ressenti, décrivant avec une grande justesse la perte des repères de cette femme traversée par la passion qui se livre corps et âme : «  J'ai découvert de quoi on peut être capable autant dire de tout. »
Avec le style direct, épuré dont l'autrice est coutumière, elle nous plonge dans les affres de l'amante dont la passion se nourrit du manque. Une histoire somme toute ordinaire abordée sous un angle qui lui de n'est pas car de cet homme et de la narratrice on se saura presque rien.
A l'époque de sa parution (au début des années 1990), le livre avait été jugé « pornographique ». Quelques 30 ans plus tard, je n'y ai rien trouvé de si cru ou obscène mais je suis restée assez désemparée par cette lecture, presque indifférente à l'obsession avilissante de cette femme pour son amant. A une époque où les téléphones portables n'existaient pas, elle n'avait « pas d'autre avenir que le prochain coup de téléphone fixant un rendez-vous, éviter de sortir craignant toujours de manquer un appel », je mesure par contre très bien à quel point le rapport à l'attente à évolué (toutes celles qui ont attendu que le voyant rouge du répondeur clignote se reconnaîtront)
Le style d'Annie Ernaux se veut direct, brut et sur ce coup là, j'ai trouvé sa plume presque trop froide, trop factuelle.
Une livre cruel, une relation dévastatrice qui flirte parfois avec la folie ou la maladie, qui m'a un peu laissé sur ma faim
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je n'arrive pas à décider si ce livre donne une image réaliste de la passion amoureuse. C'est sûr qu'Annie Ernaux, dans son style dépouillé habituel, décrit bien le vide qu'elle ressent entre deux rendez-vous avec son amant marié, les images qui la traversent quand il est parti et qui sont encore lui, la conscience d'organiser toute sa vie en fonction de lui... mais comme leurs moments ensemble sont peu décrits! il y a quelque chose d'impersonnel dans cette manière d'écrire, pour parler de n'importe quelle passion à travers son expérience. Il y a cette réflexion sur l'écriture, comme moyen de garder le souvenir mais aussi de l'ordonner, de le mettre à distance.
C'est clair qu'il faut lire plutôt Racine pour être au coeur de la passion amoureuse!
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Un livre plutôt court sur une histoire d'amour qui semble avoir été douloureuse pour l'auteur. le style est très simple à lire. J'aime beaucoup les annotations en bas de page de l'auteur. Je ne connaissais pas du tout cette auteur, je vais me procurer son livre sur son avortement. (Un témoignage important pour notre époque si mouvementée.)
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