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3,59

sur 1564 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Histoire d'une passion, d'une femme qui ne sait plus qu'attendre un homme marié donc indisponible, leur prochaine rencontre.
L'écriture est simple mais belle. La description du caractère obsessionnel du sentiment amoureux lorsque le manque n'est jamais comblé, du désir jamais assouvi et du désintérêt pour tout ce qui ne concerne pas l'être aimé sont très bien décrits.
Mais je suis restée sur ma faim. C'est décidément trop court, pas assez fouillé, pas assez tout simplement.
Dommage
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Quelques belles phrases d'Annie Ernaux pour décrire cette Passion Simple.
Un homme, une femme, une Rencontre. Tout s'annonçait parfait.
Et pourtant, je suis restée devant la porte, observant sans beaucoup d'empathie cette histoire d'amour et/ou de dépendance unilatérale.
J'attends d'un livre qu'il me fasse ressentir des émotions. Celui-ci m'a fait expérimenter la colère et l'incompréhension. J'y ai découvert une femme à disposition d'un homme sans amour, sans scrupules, ne pensant qu'à son bien-être, égoïste et nonchalant. Peut-être ne l'était-il pas ? L'histoire nous laisse le droit de douter.
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J'ai emprunté ce court texte à la médiathèque dans la suite de mon exploration de l'écriture d'Annie Ernaux.
L'auteur analyse ses réactions, ses émotions et son comportement lors d'une période de sa vie où elle a aimé passionnément un homme marié de passage dans sa ville.
C'est sans doute intéressant comme description concrète de ce à quoi mène la passion comme absurdités, comme "folies", comme fragilités.
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C'est bien écrit pour se lire rapidement car c'est un texte extrêmement court.
Mais, j'ai eu l'impression de lire la chronique d'une époque révolue : celle où la femme, la maîtresse attend l'arrivée de l'homme, son seigneur et maître.
Mais dans ces descriptions, je n'ai trouvé aucune passion, l'écriture est encore, somme toute, très froide.
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Je ne connaissais pas Annie Ernaux et je ne connaissais pas ses oeuvres. C‘est après avoir lu une des dernières pépites de Mona Chollet, « Réinventer l‘amour », qui y fait plusieurs fois référence, que je me suis retrouvée à lire ce roman. J'avoue que, malheureusement ou pas, sa lecture m'a laissée absolument de marbre. Est-ce parce que cette passion dévorante me rappelle ma mère et son amour fou, idiot et destructeur pour mon père? Est-ce parce que, ayant atteint le début de la quarantaine, je n'ai que trop connu ce type d'envoûtement pour un homme qui n'en a que faire? Peut-être aussi parce que j'ai l'impression qu'Annie Ernaux avait encore besoin de prolonger cette passion sous n'importe quelle forme, même s'il s'agit seulement de quelques pages de lamentations à demi-érotiques? Bref, clairement, ce roman ne m'a pas parlée et m'a même plutôt ennuyée. La seule partie que j'ai clairement appréciée est la dernière, dans laquelle Annie Ernaux prend du recul sur cette passion et nous livre ses impressions. Une partie à mon sens indispensable et touchante, qui donne une dimension supplémentaire (et nécessaire) à son expérience.
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L'auteure revient ici sur son aventure avec un homme marié. Elle décrit l'effet de la passion amoureuse sur son quotidien (obsession, perte d'intérêt, jalousie, exaltation) et le vide qu'elle laisse une fois évaporée.
Avec réalisme, Annie Ernaux livre un récit de l'intime qui parle à tous.
Il est moins engagé en termes de féminisme que ses autres romans.
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Paru en janvier 1992, réédité depuis, Annie Ernaux fait partie des auteurs lus et même étudiés dans le milieu scolaire. Un style particulier, autobiographique, descriptif, sans être ennuyeux, qui n'épargne personne et surtout pas elle-même.

Annie Ernaux, c'est comme « Martine » mais pour les adultes en version non édulcorée et sans les images. Elle se raconte, entre autobiographie et fiction. Une écriture sans concession, qui nous emporte où elle se dévoile sans rien omettre, comme si elle se confiait à un psychanalyste. Beaucoup la jugent au lieu d'admirer son courage. « La place » ou encore « La honte » que j'ai, pour ma part, appréciés, ont été sujet de polémique. Elle y confie des blessures d'enfance, des traumatismes et des lecteurs se sont permis de la juger pour ça, loin de comprendre. Doit-on écrire pour plaire? Faut-il tout le temps être hypocrite? Faire des livres comme les studios hollywoodiens fabriquent des films? Pour engendrer un maximum de recettes, plaire au maximum et surtout, ne pas faire réfléchir et surtout ne froisser personne. Je ne crois pas. Un livre est quelque chose qui vient de soi. C'est entre l'écrivain et la feuille (l'ordinateur aujourd'hui). S'il ne peut pas être lui-même, doit mentir même quand il s'agit de récit autobiographique, à quoi bon? Respectons au moins cela. Il exprime son ressenti, raconte ses souvenirs.
« Tout était manque sans fin, sauf le moment où nous étions ensemble à faire l'amour. Et encore, j'avais la hantise du moment qui suivrait, où il serait reparti. Je vivais le plaisir comme une future douleur. »

Ici, elle raconte sa liaison avec un homme plus jeune, originaire d'Europe de l'Est, marié, qu'elle nomme A. . Elle nous en dit peu sur lui pour qu'on ne puisse le reconnaître. Elle vit une véritable passion. Cet homme ne lui promet rien, ne lui offre rien à l'exception de ces moments où ils se retrouvent tous les deux et vivent à fond l'instant.

« On épuisait un capital de désir. Ce qui était gagné dans l'ordre de l'intensité physique était perdu dans celui du temps. »
P.21

Elle ne peut ni l'appeler ni lui rendre visite. Elle ne peut qu'attendre un signe de lui. Annie souffre horriblement de ce temps sans lui et l'occupe en dehors du travail à l'attendre, à acheter de nouvelles toilettes pour lui plaire. Plus rien n'a d'attrait à l'exception de l'être aimé. Elle a beau savoir qu'un jour, il repartira dans son pays, elle préfère éviter d'y songer.

« La sensation que le temps ne me conduisait plus à rien, il me faisait seulement vieillir.«
P.55

« À partir du mois de septembre l'année dernière, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me téléphone et..

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Roman découvert grâce à Nina Bouraoui via « La bibliothèque des écrivains », ce court roman décortique parfaitement le processus de la passion amoureuse à sens unique.
Une femme, d'âge mûr, ne vit que par son amant – un homme originaire de l'Est, marié – ses appels et leurs rencontres. Elle concèdera finalement que l'attente de cet homme se révèle au final plus jouissive que les trop rares visites de cet homme dont elle n'arrive plus à se passer.
Un court roman fait d'attentes unilatérales avec pour conclusion que le luxe c'est aussi de pouvoir vivre une passion pour un homme ou une femme.


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Comme j'ai détesté cet ouvrage... Il n'a rien de vraiment critiquable car il n'a simplement aucune consistance. L'auteure n'aurait pas pu faire un récit plus vide sur sa relation avec un homme marié. le sujet est presque aussi pauvre que sa narration. Cela aurait pu être si intéressant, cette facette du désir et du profit, pourtant. C'est là la quintessence du manque de talent d'Annie Ernaux. {10}

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Encore une fois, chez Annie Ernaux, ce souci honorable de ne pas, disons, abimer, ou contaminer, ou dénaturer ce à quoi elle tient et dont elle a choisi de parler dans un livre: comme dans La Place avec ses parents, pas question pour elle de se servir de l'écriture pour violer ici l'intimité de la passion qu'elle a vécue. La littérature expose les signes de la chose, elle n'a pas le droit de toucher à l'être de la chose, elle n'a pas le droit de se l'approprier. Aux antipodes, par exemple, d'un Yann Moix, orfèvre de la séduction, ici la littérature - la vraie, en somme - n'est pas un faire-valoir, pas l'occasion de briller en instrumentant la vie et les êtres. Intacts, ils n'en sont que plus vivants et proches de nous.

Intéressant et juste, sans plus.
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