AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 83 notes
5
4 avis
4
13 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aux antipodes des formes classiques des récits de marche. L'auteur écrit avec ses tripes, ses tourments, ses doutes de débutant, sa joie de marcher, sous la bienveillance de ses écrivains préférés, il embarque le lecteur dans des cheminements pleins de sève et de simplicité aux quatre coins de l'Europe.
Commenter  J’apprécie          130
Régulièrement, l'auteur, ancien boxeur, prend ses cliques et ses claques pour aller marcher mais attention, pas de petites balades, des longues expéditions à pied, seul ou avec un ami. La marche est pour lui un exutoire et il raconte dans ce roman certaines marches qui ont jalonné sa vie et les parallèles qu'il fait avec d'autres récits de grands auteurs classiques qui ont fait, eux aussi, de la marche une philosophie de vie.

C'est un livre tout à fait singulier, mi-roman mi-essai, parfois décousu mais sans que cela ne gêne dans la compréhension. L'écriture, de toute façon, nous scotche par sa précision et sa violence parfois, une véritable musique personnelle que j'ai trouvée envoûtante et rare. C'est, je pense, un livre qui laisse des traces et auquel je repense en marchant, moi aussi (mais sur de bien moins longues distances)...
Commenter  J’apprécie          80
A vous qui lisez ces lignes dans les transports en communs, le roman du Norvégien Tomas Espedal fera lui aussi le plus grand bien. Marcher (Ou l'art de mener une vie déréglée et poétique) est bien plus qu'un éloge à la promenade, c'est un hymne au vagabondage, une ode à la gloire des plaisirs simples. Loin de la première gorgée de bière chère à Philippe Delerme car Espedal en bon Viking est plutôt du genre à boire toute la pinte, et d'une traite, suivie de toute sa fratrie.
La Marche à pied est son aspirine, le remède à ses gueules de bois, à « La joie de tanguer, et de perdre les mots, de tituber et de ramper, un peu comme si on redevenait un enfant », il préfère désormais le bonheur, celui simple de marcher. D'abord dans son pays, la Norvège, puis dans les rues de Paris, et enfin jusqu'en Grèce et en Turquie, mais toujours une bouteille de vin, de whisky ou de Raki dans son sac. Espedal n'est pas un randonneur ou un backpackeur, c'est un vagabond à l'ancienne qui marche en bottes de cuir et en vieux complet froissé et veston, en citant Rimbaud, l'homme aux semelles de vent.

Quand vous aurez fini de lire Marcher de Tomas Espedal, peut être choisirez-vous de rentrer à pied au lieu d'aller au bistrot avec des collègues après le boulot. Ou mieux encore, faites les deux, et qui sait peut-être ne pourrez-vous plus vous arrêter de marcher, de boire, de manger, regarder, sentir, bref de vivre une vie déréglée et poétique.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (231) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
606 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}