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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre de Tomas Espedal (auteur norvégien que je ne connaissais absolument pas avant de craquer pour ce titre et cette couverture) est un roman mais on peut en douter jusqu'aux dernières pages où on peut se demander si les voyages de Tomas ne se font pas uniquement en chambre, ce qui justifierait l'appellation de « roman ». Car tout au long des 246 pages sur 249, on croit accompagner le narrateur, Tomas, en Norvège dans la première partie et dans divers pays européens dans la seconde, comme dans un vrai récit de voyage.

Le voyage pour Tomas semble spontané : un beau jour il décide de partir d'une rue banale de sa ville (cela fait un peu penser au personnage d'Harold Fry ans le roman de Rachel Joyce). La simplicité de son matériel, son sens du détachement s'accompagnent d'un brin de fantaisie atypique : il voyage en complet, chaussé de bottes, un signe vestimentaire qui le fait distinguer des gens qu'il croise ou de ceux chez qui il s'arrête. S'il simplifie au maximum le contenu de son sac à dos, il n'oublie jamais des livres d'écrivains voyageurs, à commencer par Jean-Jacques Rousseau. Quand il s'arrête pour faire des provisions, il se fournit aussi en livres.

Il voyage seul à travers les fjords et montagnes de Norvège, et aussi en France où il suit les traces d'Eric Satie (qui parcourait chaque jour douze kilomètres pour aller boire dans un café où il arrivait déjà imbibé car il faisait plusieurs chapelles en route… et il en repartait donc dans un état assez avancé) et d'Arthur Rimbaud entre Charleville-Mézières et Paris, il évoque aussi les sculptures de Giacometti. Bon, il est vrai qu'il est déjà venu à Paris quand il était beaucoup plus jeune, en compagnie de sa petite amie et il raconte une scène torride dans un hôtel du Quartier latin (bon là, ok, c'est sans doute un peu romancé aussi).

Dans d'autres pays européens (le pays de Galles, la Grèce) et en Turquie, il est accompagné de son ami Narve, l'un marchant devant l'autre à tour de rôle, pour que le premier exerce ses talents d'orientation et de décision et que le second puisse penser tranquillement en marchant. Les deux hommes font des rencontres à la fois banales et peu ordinaires (et pas seulement des humains) et l'alcool tient aussi une place non négligeable dans leurs pérégrinations. Au contraire de son ami, Tomas a une vision assez optimiste de la nature bien qu'il observe que l'intervention humaine gâche le paysage et l'écologie à long terme en Norvège, il sait qu'il trouvera (toujours plus haut dans la montagne) des lieux qui lui permettront de rêver.

Bon, il me faut avouer que je ne retiendrai sans doute pas grand-chose de ces voyages marqués de fantaisie et de multiples références artistiques mais la marche n'a pas été désagréable, sans doute aussi grâce à la qualité de la traduction.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Un livre simple..comme la marche, avancer un pas, puis l'autre.

Marcher vers où, pour quoi, pourquoi, seul, accompagné, vers l'inconnu, sur des traces d'autres marcheurs plus ou moins illustres....?

L'auteur nous parle de ses marches, en Norvège, mais aussi au Sud de l'Europe, en Grèce et en Turquie. Une expérience difficile mais combien enivrante (dans tous les sens du terme).

La fin m'a donnée l'impression d'avoir été bâclée, comme s'il n'avait qu'une envie, quitter son bureau et repartir sur les routes.
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Grosse déception que la lecture de ce livre d'Espedal.

Pourtant celui-ci bénéficiait apriori d'un gros capital sympathie, j'avais depuis longtemps l'envie de lire ce livre, mis en appétit par une thématique centrale faciale intéressante, des critiques favorables, et quelques citations prometteuses.

Mais ce projet est resté comme tant d'autres dans le « ventre mou » de cette liste infinie (ou presque) d'envies de lecture.

Er récemment sans le chercher, dans une de mes médiathèques fréquentées assidûment ce livre était en évidence, pas d'hésitation l'empruntant même avec un autre ouvrage de cet auteur, « Contre la nature ».
A part quelques envolées et clins d'oeil philosophiques la moisson d'émotions est famélique à mon gout. Insuffisants ces ingrédients pour une délicieuse omelette norvégienne !!

En fait, pour l'essentiel du Kerouac pur jus, enfin plutôt avec un rapeux blend à offrir, non pas des semelles de vent mais des semelles de plomb. Je doute que l'on puisse marcher véritablement avec des bouteilles d'alcool dans le sac et dans le corps, de surcroît chaussé de bottes.

Ayant eu le bonheur dans mes vertes années de cheminer, sac au dos, bivouacs en plein air, dans cet environnement naturel grandiose qu'est la Norvège, je ne retrouve pas du tout dans ce livre les sensations si fortes qui avaient été les miennes alors et demeurées si colorées en dépit du temps passé.

Bien sur ce livre n'est pas un topo de rando et il y a aussi la dimension symbolique, marcher, sans but, ni programme, pour sortir du quotidien, larguer les amarres ; mais dans cet état d'esprit notre marcheur ne semble pas vraiment lui-même très convaincu, ni décidé à se frotter au mode wild, prendre le Thoreau par les cornes…, ne serait-ce que spirituellement.

Un livre à emprunter en médiathèque et à restituer sans regret.
Sur le même thème central, l'écrivain qui prend ses distances avec le monde urbain, et dans sa quête de sens s'engage dans des randonnées et pérégrinations diverses dans la nature, je pense qu'une oeuvre comme « La montagne de l'âme » de Gao Xingjian offre un charme beaucoup plus sauvage, plus profond, plus onirique
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