Personne n'a oublié

J'ai découvert Stéphanie Exbrayat avec « colère assassine », c'est donc, tout naturellement que j'ai eu envie de découvrir « personne n'a oublié »…. Un roman noir, très noir qui se passe dans les années 1950-1960 dans le Morvan ! La vie de Colette n'est pas rose, à cette époque, l'indépendance des femmes était réduite à sa plus simple expression… un triste concours de circonstance oblige Colette à se marier avec François, nouveau venu dans le village ! Soumise, détruite par l'accident qui a tué son enfant, Sam, le doute l'assaille… si ce n'était pas un accident ? peu à peu, Colette refait surface et se lance dans la quête de la vérité ! Une écriture rapide, précise, qui va droit au but et un suspens incroyable, jusqu'à la découverte de la vérité, et avec elle, des actions peu glorieuses seront révélées au gand jour ! un très bon roman, un page-turner…

Nous sommes donc dans un petit village. Colette s'est mariée à François, non par amour, mais parce qu'elle était dans une situation « gênante », très mal vue à l'époque. Nous sommes à la fin des années 50 et Colette était enceinte sans être mariée…Son mari est violent, avec elle et avec le petit Sam, son fils, son rayon de soleil.
Le roman débute fin 1962. Sam est mort, victime d'un accident (il jouait dans une grange et a chuté). Colette est dévastée et n'arrive pas à s'en remettre. Mais plus les jours passent et plus elle se met à avoir des soupçons envers son mari. Elle veut à tout prix faire la lumière sur la mort de Sam et pour cela elle va devoir découvrir ce qu'il cache de son passé.
Les personnages
Colette : Une maman qui vient de perdre son enfant de 8 ans. Marié à un homme violent qui n'est pas le père du petit Sam. Soumise à son homme, totalement dépendante de lui, elle va devoir se battre pour faire la lumière sur la mort de son fils. Un personnage plus qu'attachant.
François ; son mari. Un homme violent, qui ne connait aucune forme de tendresse et qui soumet sa femme à ses désirs. Il n'a jamais eu aucun geste gentil pour Sam
Madeleine : le seule amie de Colette. Sa confidente, la seule sur qui Colette peut compter.
Atmosphère
Stéphanie a très bien su recréer la condition des femmes à cette époque. Comme le fait qu'elles devaient avoir l'autorisation de leurs maris pour travailler… de même, l'atmosphère d'un petit village est aussi réaliste : tout le monde se connait, les rumeurs circulent très vite, sans oublier le souvenir de la guerre qui est encore très présent.
L'état d'esprit de Colette est bien travaillé. On imagine sans problème cette peine qu'une maman qui vient de perdre son enfant peut ressentir et ce doute qui s'installe. Par moments, on lit le journal intime de Colette ; c'est poignant. L'histoire est touchante, très bien écrite. On y trouve à la fois des détails et des non-dits à lire entre les lignes, ce qui est peut-être encore plus explicite finalement.
En bref
Un très bon moment de lecture pour ce livre qui propose à la fois suspens et belles histoires humaines.

Lorsque Stéphanie Exbrayat a proposé de m'envoyer son premier roman (son deuxième vient de paraître), je ne savais pas trop à quoi m'attendre n'en ayant pas encore entendu parler. Bien m'en a pris parce-que j'ai vraiment beaucoup aimé "personne n'a oublié"! Et je ne dis pas ça pour faire plaisir à son auteur ou par obligation mais parce-que j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture! Merci beaucoup à l'auteure pour ce joli cadeau !
L'histoire se déroule dans les années 50-60, dans un petit village du Morvan. Colette vient de vivre la pire des épreuves : son fils de 8 ans est retrouvé mort sur les pavés de la grange de la ferme familiale. Même si tout semble indiquer qu'il s'agit d'une chute accidentelle, des soupçons vont rapidement s'insinuer dans l'esprit de Colette. Pour elle, son mari, violent et taciturne, est sûrement mêlé à ce drame. Entre rumeurs et suspicions, la quête de Colette pour connaître la vérité fera resurgir des secrets enfouis. ...

Un récit très prenant, des personnages féminins attachants, une écriture agréable et fluide, une histoire bien ficelée et une fin plutôt inattendue ! Bref, un premier roman réussi que je recommande vivement !

Je découvre l'auteure par ce roman dont le thème de la perte d'un enfant n'est pas évident. Et pourtant, ici rien de larmoyant, mais plutôt les interrogations d'une mère éplorée dont les faits interpellent l'entendement.

Nous assisterons à sa descente aux enfers, car que peut il être pire que ce cas de figure, mais surtout de toutes les marches dont elle se saisit pour pouvoir respirer de nouveau. L'amitié indéfectible rencontrée rendra plus doux son désespoir mais surtout sa ténacité à mettre à jour la réalité de ce jour affreux.

Stéphanie Exbrayat joue d'une plume hyper fluide, et le lecteur n'a plus qu'à se laisser voguer au gré des cheminements parcourus par Colette. Alternant les passages façon journal intime et d'autres contant une histoire, le rythme s'en trouve envolé, assurant l'intérêt. On se trouve presque en huis clos, au fond de cette campagne du Morvan, en 1962/1963, où les femmes sont soumises aux hommes pour tous les actes de la vie....

Ce fond historique est indéniablement lié à ce suspense, nous transportant dans un monde où la condition féminine était un concept inconnu.

C'est une histoire forte, qui saura trouver en nous un écho bienveillant et sensible.

Enjoy!
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« Je me sens sale et humiliée. Je me dégoûte. J'ai l'épouvante de moi-même. Il me tuera peut-être. Je n'ai plus rien à perdre. Plus rien à craindre. le pire m'est déjà arrivé. »

Colette est une jeune femme de 27 ans. Nous sommes dans le Morvan des années 60. Elle est mariée à François, qu'elle n'aime pas. Nul autre choix quand une jeune fille tombe enceinte d'un autre homme. le mariage est arrangé et joue sur les apparences. Seulement voilà, le petit Sam, fils chérie par sa maman meurt à 8 ans. Après une chute de plusieurs mètres dans la grange, son crâne explose sur le sol. La colère et les excès de violence de François font douter Colette. Son petit garçon est-il réellement mort par accident comme tout laisse supposer? L'époux a-t-il découvert qu'il n'était pas le père et joué un rôle dans ce drame? le deuil est impossible… Cette mère rongée par le chagrin doit connaître la vérité, quel qu'en soit le prix.

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Stéphanie Exbrayat, l'auteure de Personne n'a oublié pour la confiance qu'elle m'a accordé en m'envoyant son livre. Quelle histoire! le retour dans le passé, là où un village de Bourgogne-Franche-Comté tente de panser ses plaies suite à la seconde guerre mondiale est vraiment bien pensé. Mes lectures habituelles sont plutôt encrées dans un présent plus ou moins proche, c'est donc une nouveauté pour moi de me retrouver plus de 50 ans en arrière. La condition de la femme et son souhait d'émancipation sont exposés sans fard: soit elle a un mari qui lui permet de vivre une vie en toute autonomie (attention, tout est relatif tout de même…), soit elle a un mari qui ne veut d'elle, qu'une femme au foyer entièrement dévouée à sa vie de famille et à son époux. Devinez dans quelle catégorie se trouve François?

Le contexte d'après guerre dans un village rural où tout le monde se connaît et pense connaître les secrets de tous est mis en avant alors que les actes des collabos sont toujours présents dans la mémoire de chacun. Les personnages sont intenses et très bien travaillés. L'attachement à Colette est inévitable tout comme celui que j'ai ressenti vis à vis de Madeleine, son amie et voisine. On prend plaisir à imaginer la messe du dimanche et le(s) petit(s) coup(s) à boire au bistrot de la place. On y croit, on s'y voit.

La tension monte crescendo, elle est palpable, notre palpitant s'accélère, les temps morts se font rares. C'est brillant ! La réalité est tellement présente qu'il est difficile d'imaginer que l'histoire n'est que fiction. C'est crédible et convainquant. L'écriture fluide et brute de pomme est captivante, la fin d'un chapitre ne vous permettra pas de vous stopper dans votre lecture. Seule la fatigue a eu raison de moi pour me faire poser ce livre sur ma table de chevet. le compte à rebours que Colette inscrit sur son journal intime nous prend aux tripes. Il rythme le récit et nous met sous pression. C'est efficace et jubilatoire !

Certaines scènes sont assez violentes et il nous est facile pour nous, lecteurs de laisser place à notre imagination pour visualiser les événements décrits par l'auteure. Croyez moi, c'est bien pire que de lire la description…On lit entre les lignes et on en prend plein la tête. L'ambiance pesante qui vous suivra au fil des pages vous laissera un arrière goût de trop peu. J'aurais aimé que ma lecture dure plus longtemps… C'est pour dire, vous l'aurez donc compris, j'ai vraiment beaucoup apprécié. La fin m'a laissé sans voix, je n'aurais pas réussi à deviner la résolution de cette énigme. C'est le coeur lourd que j'ai refermé le livre et que j'ai laissé Colette vivre sa vie.

La plume de l'auteure ne me laisse pas indifférente et il est certain que je me jetterai sur le prochain bouquin avec une impatience non dissimulée.

Un livre qui ne s'oublie pas. Parce qu'on découvre une auteure, Stéphanie Exbrayat, parce que c'est une histoire qui va bien au-delà d'un roman policier ; c'est une immersion au coeur d'un personnage, une femme qui rayonne de la première à la dernière page par sa capacité à affronter les malheurs et à s'accrocher à la vie.

Colette habite depuis toujours un petit village du Morvan et a épousé par la force des choses un inconnu, François, qui a débarqué un jour dans cette campagne. Elle était enceinte de feu son amant et amour Guy disparu tragiquement. Quand son fils Sam est né il a pris le patronyme de son supposé père sans que personne, apparemment, ne se doute de quelque chose. Dix ans plus tard Sam meurt après avoir fait une chute de plusieurs mètres au haut d'une grange ; Colette refuse de croire en un accident et promet sur la tombe de son fils qu'elle fera tout pour découvrir la vérité.
Elle soupçonne de suite François D être le meurtrier, cet homme violent, irascible, avec qui elle vit un enfer permanent. L'action se passe dans les années 50 et à l'époque la femme n'a toujours guère de droits face à son mari. Elle est donc contrainte de lui obéir et de courber l'échine au moindre de ses désirs. Et de ses pulsions…

Elle va être soutenue et encouragée par sa voisine, la fidèle Madeleine, qui ne cesse de la consoler et de la protéger ainsi que par son médecin, le dévoué Docteur Verdier. Lors de son enquête menée discrètement, Colette va découvrir des secrets autour de son mari et devra affronter Robert, un homme rustre qui a toujours été amoureux (à sa façon) de la jeune femme…

Proche du thriller psychologique nous sommes loin du roman policier traditionnel avec enquête policière et projections régulières d'hémoglobine. « Personne n'a oublié » est une rencontre avec une femme exceptionnelle de par sa vaillance et, à travers son portrait, c'est une radioscopie de la condition féminine dans la France d'après-guerre dans un petit village où tout se sait, où tout peut devenir rapidement rumeur. Par ce biais, Stéphanie Exbrayat exprime parfaitement l'ambiance villageoise et la soumission féminine face à ce pouvoir phallique.

Tous les ingrédients sont réunis pour une intrigue palpitante mais aussi particulièrement émouvante au fur et à mesure de la lecture, le tout agrémenté d'une écriture sobre et raffinée ce qui est un atout supplémentaire. Puisse Stéphanie Exbrayat écrire beaucoup d'autres romans avec cette sensibilité qui n'appartient qu'aux gens qui sont nés avec. Et qui savent la faire partager.

Lien : https://squirelito.blogspot...

l'histoire se passe en 1963 dans le morvan une epoque encore pas mal brisé par le seconde guerre mondiale on y parle de collette et son fils Sam de 8 ans qui fait une chute accidentelle du second etage de la grange familiale . Colette sa mere n'arrive pas a faire le deuil de son fils et ne crois pas a cette histoire d'accident elle accuse le coup et remet la faute sur francois un homme satirique et destestable qu'elle a du epouser pour cacher sa grossesse

(Suite a la mort de son amour de jeunesse)en faisant croire a francois que l'enfant est de lui .

colette en est sure francois est responsable de la mort de son fils elle va alors lutter et faire en sorte de decouvrir la verité .

l'histoire commence fort ,colette forte et faible a la fois , accablé par la mort de son fils on aurait envie de la serrer dans nos bras pour la reconforter et pourquoi Sam d'ordinaire si obeissant et si sage serait aller dans cette grange sachant qu'il n'avais pas le droit . on y voit colette terrifie par son mari "francois" , qui redoute d'ailleurs chaque soirs de se coucher a coté de lui.

l'ecriture est fluide , l'histoire poignante l'auteur nous emporte dans les lignes grace a son emotion on a l'impression de faire partie du recit , les personnages sont hyper attachant que ce soit madeleine son amie , le docteur ou le journaliste .

ce roman sonde les esprits il nous tient en haleine on a peur et on es choqué mais on arrive pas a fermer le livre tant qu'on ne sait pas la suite .
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Une intrigue bien menée... Chaque pages tournées, nous donne envie d'aller plus loin.... Bravo je préfère son premier "personne n'a oublié" à son deuxième "colère assassine"...

La persévérance d'une mère a chercher qu'est ce qui est arrivé a son fils unique... Elle soupçonne son mari, méchant la main lourde... Et qui plus est elle a l'impression qui cache un passé troublant.

1962. Dans un petit village de France, Colette vient de vivre un drame : son fils Sam, huit ans, est mort en tombant de la grange. Elle culpabilise car habituellement, il l'accompagne toujours dans ses déplacements. En effet, elle ne veut pas qu'il reste avec François, son mari, qui se montre dur et violent. D'ailleurs, il n'est pas le père biologique de l'enfant. Une fois le choc initial passé, Colette s'interroge sur les circonstances de la mort de Sam; les choses ne semblent pas claires, et son mari reste toujours aussi fermé. Elle décide de mener son enquête pour découvrir ce qui est vraiment arrivé à Sam. Pour cela, elle va également devoir remonter dans la passé de François, dont elle ne sait rien. Son parcours sera semé d'embûches, Colette n'est pas au bout de ses peines.

Dès les premières lignes, nous entrons dans le vif du sujet : Colette a été hospitalisée suite au décès de son fils. Lorsqu'elle rentre chez elle, des questions surviennent : que faisait Sam dans la grange alors qu'il n'avait pas le droit d'y aller? Comment François a-t-il pu le voir tomber dans la grange, alors qu'il affirmait couper du bois cent mètres plus loin ? Colette se demande alors si François n'aurait pas tué Sam : cet homme très secret se montre parfois violent. Et s'il avait découvert que Sam n'était pas son fils et qu'il avait voulu se venger ? Qui est vraiment François ? Qu'a-t-il fait avant de débarquer en 1953 dans leur village ? Sam aurait-il découvert quelque chose de compromettant ?

Dans une ambiance pesante, nous suivons Colette dans son enquête au travers d'un récit à la troisième personne, mais aussi de passages du journal intime de la jeune femme. Elle pourra compter sur le soutien de sa voisine Madeleine, qui sera une alliée et une amie inestimable. Bienveillante, elle saura soutenir Colette durant des mois d'investigations. le docteur du village, un ami de la mère de Colette, se montrera aussi très présent pour elle. Connaissant la vie de la jeune femme, il la protège de façon paternelle. Au fil des pages, Colette va nous raconter sa vie actuelle, mais également son passé : son enfance difficile, son premier amour et surtout, pourquoi elle a épousé un homme qu'elle n'aime pas. Petit à petit, nous la verrons progresser dans son enquête. On est vraiment à ses côtés, et on peut ressentir toute la tristesse et la fatigue de cette femme. Sam était sa raison de vivre, sans lui, elle n'a plus goût à la vie. Au fur-et-à-mesure, Colette évoluera et finira par s'épanouir de plus en plus.

Le livre est captivant et bien écrit. Dans ce récit, l'auteure a su nous faire partager toutes les émotions de Colette, mais aussi retranscrire les conditions de vie de l'époque. le seul bémol est que certaines questions ne trouvent pas de réponses lors du dénouement : cela laisse le lecteur faire ses propres suppositions, mais, pour moi, c'est aussi un tout petit peu frustrant. La plume de l'auteure est soignée et agréable à lire.
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L'enquête d'une mère pour connaître les causes du décès de son fils nous entraine dans le quotidien des femmes des années 50-60 où, pour travailler, elles devaient bénéficier de l'accord de leur mari sans pour autant disposer de leur argent, où le devoir conjugal ne pouvait être en aucun cas un viol...
Une agréable lecture malgré une déception concernant la fin que j'ai trouvé bien trop rapide et prévisible.
Une belle découverte que cet auteur, hâte de la relire à nouveau!