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4

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bouffi d'orgueil, misogyne, bouffe-curé, iconoclaste, ne respectant rien sauf lui-même et sa grandeur supposée, Arturo Gabriel Bandini se fond dans ses rêves de puissance pour pouvoir croire en un avenir meilleur.

Immigré italien de deuxième génération dont les parents n'ont pas réussi à atteindre l'American Dream, Arturo vit avec sa mère et sa soeur qui n'ont Dieu que pour seul horizon. Lui se nourrit de philosophie, s'imagine en Zarathoustra et en un Surhomme qu'il ne sera jamais.

La lecture et son pendant, l'écriture, seront ses passeports pour la gloire. « Le plus grand écrivain que le monde ait jamais connu ». Pas moins.

Entre deux accès de cruauté envers des crabes ou des fourmis, Bandini ne s'en prend qu'aux hommes de façon interposée : l'insulte raciste, pour se venger de Philippins qui s'étaient moqués de lui, ou les fantasmes sur papier, incapable de séduire une femme, et fuyant à toutes jambes si l'une d'elle s'approche trop près de lui.

Lâche, hypocrite, emphatique, parfois lucide mais toujours détestable, Arturo Bandini est le double littéraire que s'est créé John Fante dans les années 30.
Fuir sera sa seule issue. Fuir sa famille, ses propres carcans, fuir le port et les emplois précaires de Wilmington en Californie pour Los Angeles pour ses rêves de gloire et d'espoir.

Publié de façon posthume en 1985 (1987 en France chez Christian Bourgois, dont on peut lire aujourd'hui encore la traduction originale), ce premier roman longtemps refusé car jugé trop choquant, est une pierre inévitable à l'édifice de cet écrivain mythique des "laissés-pour-compte", et précurseur de la Beat Generation.

L'occasion de suivre la route de Bandini vers la route pour l'espoir, La route de Los Angeles, pour le pire, mais aussi, on l'espère, pour le meilleur...

Lu en avril 2018.
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Je poursuis ma route avec Arturo Bandini et je continue de découvrir un personnage particulièrement mal dans sa peau au moment de décider du choix de sa vie.Le voilà responsable de sa mère et de sa soeur,Mona,dont le moins qu'on puisse dire d'elle est que sa religiosité excessive énerve au plus au point notre ami,plus porté sur l'étude détaillée de la gent féminine dans des revues spécialisées. Arturo étouffe, se révolte, est violent,méchant ,acerbe,insolent avec quiconque le contrarie .Il ment honteusement,insulte,se fait "virer"de tous les petits boulots qui s'offrent à lui,se mutile,se montre cruel et l'on peut même parfois douter de son équilibre mental.Arturo est un volcan prêt à rentrer en éruption. Sa seule chance de salut résidera dans son rêve le plus fort,le plus fou,devenir écrivain.Arturo est un être si complexe et complexé, notamment avec les femmes, qu'on ignore d'où peut venir,pour lui,le salut.
Ce livre est un livre de révolte, de rejet d'un état de misère, le cri d'un personnage malheureux qui ne pourra s'en sortir qu'en tirant un trait sur un passé qui lui colle aux basques et ne lui offre qu'un horizon de malheur.
Son combat nous le rend assez antipathique,mais ne faut il pas voir en ses attitudes les ultimes soubresauts du désespoir.
Encore une fois Fante nous touche en plein coeur.Avec lui,tous les coups sont permis et font mouche.On aurait bien envie de prendre avec Arturo,la "route de Los Angeles".
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Oyez, oyez, braves gens ! Approchez-vous ! Venez découvrir le plus grand écrivain de tous les temps, celui que toutes les femmes rêvent de séduire, le magnifique, le génial Arturo Gabriel Bandini ! Bon, c'est vrai, pour l'instant ce n'est pas encore tout à fait ça pour notre brave Arturo. D'ascendance modeste, il partage avec sa mère - un coeur simple - et sa soeur - une bigote qu'il déteste - une cambuse proche du port de Los Angeles. Pour subvenir aux besoins de sa famille, notre jeune prodige est contraint de prendre des emplois abjects où son esprit original passe mal. Car Arturo ne vit que pour la lecture, celle des traités de philosophie de Schopenhauer, Nietzsche ou Spencer auxquels il avoue ne rien comprendre, et celle des revues de photos de femmes dénudées qu'il consulte à la lueur d'une bougie, enfermé dans une armoire. La philosophie et la pornographie forment un mélange détonnant dans la tête de cet énergumène. Accrochez-vous, Arturo est déchaîné !

"La route de Los Angeles", le premier roman de John Fante, a été publié après sa mort. le manuscrit a passé près de cinquante années dans le tiroir de son bureau. Son contenu trop provocant le rendait impossible à publier au milieu des années trente. C'est le premier opus consacré à Bandini dont on suit l'esprit tourmenté et délirant. Mégalomaniaque, il est convaincu de sa haute valeur et méprise ses semblables. Complètement décalé, il s'enferme dans ses transports livresques pour mieux échapper à une réalité faite d'échecs et de frustrations. S'il peut se montrer violent, si son caractère est exécrable, la fragilité qu'il peine à dissimuler sous sa logorrhée, ses obsessions, son lyrisme puant les boyaux de poisson, nous le rendent sympathique. Arturo, ce n'est qu'un au revoir, je compte bien te retrouver dans le prochain roman de Fante dont le titre te plairait tant : « Bandini ».
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C'est le premier John Fante que je lis et je me suis bien marrée.
Ce roman a été écrit en 1933 mais publié dans les années 80 tant il était provocant pour l'époque.
J'imagine le scandale d'une publication dans les années 30.
Il parait que le héros, adolescent abruti et mégalomane, est le double de Fante et qu'il y a un part autobiographique. Alors oui le héros vit dans une famille italienne aves sa mère et sa soeur, l'ombre du père mort plane et l'oncle est omniprésent mais pour le reste…
Nous allons assister aux délires du jeune Arturo qui lui permettent de supporter un quotidien assommant. Il y a de la misogynie ; toutes les femmes sont folles et il les tue virtuellement
Il y a de la mythomanie ; il se perçoit comme un grand écrivain et snobe tous les ouvriers de la conserverie dans laquelle il travaille.
Il est violent, vulgaire et incontrôlable.
L'écriture est à l'image de ce roman loufoque.
Une lecture jubilatoire.

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Dans ce roman très cru, semi-autobiographique, John Fante nous présente son alter égo imaginaire, Arturo Bandini que l'on retrouvera dans trois autres de ses oeuvres.
C'est un tout jeune homme (18 ans) qui vit à Wilmington en Californie avec sa famille. Il fantasme toute la journée parfois jusqu'au délire, rêve de belles voitures et de belles femmes qu'il surnomme ses "femmes". Elles sont réelles ou entrevues sur papier glacé, mais tellement belles et lui apportent un peu de l'affection dont il a tant besoin pour vivre et rompre sa solitude.
Misogyne, il s'en prend avec beaucoup de violence verbale à sa mère, tellement bigote qu'elle passe son temps à prier devant sa fenêtre, et sa soeur aînée qui passe son temps à l'église. Ce qu'il ne supporte pas c'est qu'elles lui fassent la moindre remarque, que ce soit à propos de son comportement, de sa tenue, ou de ses projets : il est en révolte permanente, toujours prêt à exploser.
En plus de cette violence verbale, il est provocateur, voleur à l'occasion et menteur !
Par exemple, il va même jusqu'à affirmer que sa mère est mourante pour justifier un retard à son travail...
Depuis que le père est mort c'est Arturo qui doit amener de l'argent à la maison. Il multiplie les petits boulots, devenant terrassier, plongeur, débardeur, employé dans une épicerie, et ne les garde jamais bien longtemps parce que au-delà de tous les fantasmes ordinaires de ce jeune garçon passionné et empli de rage, celui pour lequel il se bat quoi qu'il advienne, c'est celui qu'il concrétisera plus tard : devenir écrivain. En attendant ce jour lointain, tout le monde se moque de lui et son oncle Franck est bien obligé de les aider financièrement...
Et Arturo (John dans la vraie vie...), pendant ce temps, fréquente assidûment la médiathèque (il est amoureux de Miss Hopkins, la bibliothécaire), emprunte Nietzsche, s'installe dans un parc pour lire tranquillement, philosophe, se prend pour Zarathoustra...
Cette violence qu'il ressent au quotidien, cette impossibilité qu'il a de s'intégrer vraiment dans le pays d'accueil, il faut qu'elle sorte de lui-même sous peine de l'étouffer. Il explose par moment et délire seul face à toute cette injustice : cela donne dans le roman, des scènes d'une grande violence durant lesquelles Arturo se déchaîne en trucidant des crabes, ou des fourmis...il devient alors le maître du monde, un surhomme qui réussit toutes ses entreprises ! Mais sa violence s'exprime aussi verbalement, comme nous l'avons vu envers sa famille, mais aussi lorsqu'il s'en prend aux immigrés philippins qui travaillent avec lui à la conserverie de poissons et ont osé se moquer de lui...
Un soir, il va se disputer plus violemment que d'habitude avec sa famille...

Ce roman de jeunesse qui a choqué les éditeurs des années 30, ne dresse pas un portrait très flatteur de l'Amérique...ce pays d'accueil qui a tant fait rêver les hommes. Il ne montre pas non plus les ritals (et les hommes) sous leur meilleur jour.
Arturo est l'anti-héros par excellence, roublard, vantard, détestable, susceptible et extrêmement raciste. Il n'hésite pas à insulter ses collègues de travail qui sont pourtant dans la même galère que lui. Il ne veut surtout pas s'intégrer et être assimilé à eux, même quand on lui tend la main alors qu'en fait il ne rêve que de devenir un véritable américain.
Au delà de ce personnage dépeint par l'auteur, tourmenté, désespéré et tellement vantard que s'en est souvent amusant (le bel italien par excellence), le lecteur comprend qu'Arturo est plein de rage car il ne supporte plus la pauvreté, le mépris des autres envers sa famille, qu'il ne supporte plus sa condition de rital immigré dans un pays où tout est fait pour les américains, qu'il ne sait pas comment supporter autrement son existence sans avenir, ni espoir d'une vie meilleure et cette solitude qui le submerge et provoque cette émotion à fleur de peau qui déborde chez lui mais nous submerge aussi nous lecteurs...sans prévenir.
Au milieu de cette rage qui étouffe le jeune Arturo, des élans de tendresse font pressentir au lecteur que l'auteur est lui-même un être multiple, hypersensible et plein de rage, un être capable de tous les excès et de toutes les passions...ce que nous découvrirons en poursuivant la lecture de ses oeuvres.
Malgré la violence de certains passages, le côté "vilain garçon" d'Arturo et la façon très crue qu'il a de s'en prendre au monde qui l'entoure, l'auteur distille dans ses pages de beaux passages tantôt émouvants, tantôt drôles et cela donne envie de continuer à le lire...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Premier roman de John Fanté, écrit en 1933, mais publié en 1986, après sa mort. Voici Arturo, un ado Italien-Américain, vivant avec sa mère et sa soeur. Mais pourquoi lui prennent-elles la tête pour qu'il travaille alors qu'il va devenir un écrivain de génie ? Et là on retrouve les situations burlesques de John Fanté et son Dirty realism. Fanté et Abbey sont les deux écrivains que je vénère parce que j'aime leur liberté dans l'écriture et plein d'autres choses que je suis incapable de définir. C'est à eux que je dois mon amour pour la lecture. C'est pour cela que je suis toujours incapable d'en faire une critique.
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Premier roman de l'auteur, écrit en 1933, et publié à titre posthume. Son récit annonce la période beatnik et fait parfois penser au vagabond solitaire de Kerouac.
On suit les débuts d'Arturo Bandini, le personnage fétiche des romans de John Fante, d'inspiration très largement autobiographique. Dans cet opus, il se présente sous les traits d'un jeune homme arrogant et suffisant, vivant de petits boulots et habitant avec sa mère, sa soeur et son oncle. Pour s'échapper de cette étroitesse familiale, Bandini cherche refuge dans les écrits de Nietzsche et de Schopenhauer, qu'il cite en se pavanant dans son microcosme. Tout cela ne le rend pas très sympathique, en particulier dans son attitude à l'égard des gens du peuple, qu'il a furieusement tendance à considérer comme des demeurés. Les pages consacrées à ses compagnons de la conserverie de poisson dans laquelle il travaille sont à cet égard édifiantes. A la limite de la schizophrénie à force de s'inventer d'autres identités, Bandini ne devra son salut qu'à la fuite.
Malgré le côté antipathique de Bandini, qu'on connaitra plus attachant dans d'autres romans de Fante, « La route de Los Angeles » demeure un des livres précurseurs des road-movies à l'américaine. Il touche au but dans son analyse acerbe d'une certaine Amérique post-western désenchantée. Oeuvre de jeunesse, roman parfois critiqué ou considéré comme secondaire, il est cependant à conseiller à tous les amateurs de romans noirs car il permet de bien appréhender l'univers « Fantien », ses angoisses, son nihilisme et ses désillusions.
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Publié après la mort de John Fante en 1986, La route de Los Angeles est en fait son premier roman. C'est aussi, la première apparition du personnage d'Arturo Bandini, fils d'immigrés italiens et alter-ego de l'auteur.
Arturo a 18 ans, féru de Nietzche , Spengler, ou encore Schopenhauer, le jeune homme a une (très) haute opinion de lui-même couplée à une imagination débordante qui le pousse à vivre dans ses fantasmes.
Ayant perdu son père et issu d'une famille pauvre, il est obligé de travailler pour subvenir aux besoins de sa soeur et de sa mère, « deux bigotes » qu'il méprise autant pour leur dévotion que parce qu'elles sont des femmes.
Mythomane, manipulateur, voire même voleur, il est incapable de tenir un boulot. Son oncle le recommande alors pour un emploi dans une conserverie de poissons, aux côtés de Mexicains et de Philippins.
Une véritable humiliation qui le ramène à sa condition de fils d'immigrés.
Pour sauver les apparences, il raconte à qui veut l'entendre qu'il se documente pour son prochain ouvrage, qu'il n'a pas besoin de travailler, s'exprime de façon très soutenue dans l'unique but d'impressionner ses interlocuteurs...
Grâce à son ton si particulier, le roman parvient à nous toucher et l'on finit par s'attacher à Arturo, personnage délirant à l'égo démesuré, convaincu de son génie et de sa supériorité.
Moins émouvant que Demande à la poussière mais plus drôle et plus barré (la révolte des crabes, la mort de ses « femmes »...), La route de Los Angeles brosse déjà le portrait d'un Bandini hypersensible. On reconnaît la prose énervée de Fante, la langue vivante, les phrases pleines d'emphase et d'émotions, avec toujours en filigrane, les rêves de gloire et la galère quotidienne.
À lire.
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Voilà le pire des narrateurs : hâbleur, exécrable, imbu de lui-même et, malgré tout, par quel miracle? Plutôt attachant!

Pourtant, je le déteste quand il tue les crabes, arrache les ailes d'une mouche, décapite un poisson... On retrouve donc Arthuro Bandini, le double littéraire de Fante, à dix-huit ans. Il vit avec sa mère et sa soeur Mona, va de petits boulots en petits boulots (qu'il quitte toujours de lui-même pour x raisons), jusqu'à ce que son oncle Frank lui trouve une place à la conserverie. Mais Bandini a eu une illumination : même s'il n'a pas écrit une ligne, Monsieur est écrivain! Il arrive avec ses prétentions littéraires à l'usine, méprise les autres employés et pourtant, il vomit tripes et boyaux durant des heures ce qui fait dire aux Mexicains et Philippins qu'il dédaigne : "Toi écrivain du dégueulis".

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bandini a une vie intérieure très riche : il ne cesse de rêver sa vie, sur tout, à la moindre occasion. Par exemple, une femme habillée très pauvrement, même pas jolie, qu'il perçoit comme telle au premier abord, deviendra mentalement sa femme, son amour fou, et il est capable de la suivre dans les rues, d'embrasser le mur où elle a frotté son allumette...

Tout est comme ça avec lui : le fantasme et la folie l'habitent. Il est plein de rêves, quitte à largement se surestimer, mais on sent, dans tout ce délire, qu'il peut devenir l'écrivain qu'il prétend quand il aura calmé les chevaux et peut-être, pour la première fois, couché avec une femme. Car ses amours sont au placards, au sens propre : il a l'habitude de prendre son plaisir avec des dizaines de photos découpées dans les magazines et, pour chaque femme, une histoire, je dirais presque : une mythologie!

C'est le premier roman de John Fante, qui n'avait pas été publié dans les années trente car jugé trop provocant. Joyce, sa femme, le fera paraître sur le tard, après sa mort, en 1983. Il pose déjà les germes des autres textes qui suivront et où l'on retrouvera, sous cette forme ou une autre, Arthuro Bandini (Bandini, 1938 ; Demande à la poussière, 1939 ; Rêves de Bunker Hill, 1982).

A préciser : il faut pouvoir suivre Arthuro Bandini dans ses délires qui n'en finissent pas! le rythme est très vif, Arthuro est soulant! On le déteste, mais on rit souvent de lui car on sent que cet orgueil vient de ses faiblesses.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Tout d'abord en preambule " d'ou je parle" :
Je suis un homme encore jeune, ayant decouvert Schopenhauer à 14 ans.
Il me semble important de préciser ces faits lorsqu'on emet une critique de ce livre.
En effet beaucoup de lecteur sont des lectrices, ce qui explique des avis un peu tranchés sur ce livre et parfois une compréhension partiel du narrateur.
Il faut tout d'abord rappeler que ce livre est une autobiographie (plus ou moins romancé certes), que le personnage est un americain eleve par des italiens,catholique pratiquant et surtout que nous sommes fin des années 20 (livre ecrit en 33, auteur né en 1909).
Attention donc aux critiques anachroniques et aux lectrices qui lisent ce livre avec des loupes de 2015 ou les garcons de 15-20 ans hétérosexuels se font la bise pour se dire bonjour.
J'ai pu donc lire sur ce site des choses abominable, des insultes, allant jusqu'à le traiter de meurtrier.
N'en déplaise aux féministes, oui quand on est un garçon, débordant de testosterone, on prouve sa virilité comme on peut, on est soudain pris de pulsions , dominatrices, débiles. Oui quand on lit Schopenhauer et Nietzsche en étant un ado, dans les années 20 et qu'on a pour famille des quasi-illétrés parlant mal l'anglais, on a un sentiment de supériorité, car on
s'identifie à ces philosophes; d'autant plus lorsque notre père est absent.
Toutes ces raisons font aussi que John n'a pas publié ce livre de son vivant.
Si bien sur on a pas besoin d'avoir vécu soit même les évènements dans un roman pour comprendre un personnage, il en est tout
autre pour une autobiographie, ou l'auteur et narrateur se confonde. Si l'on a pas vecu dans sa chair cet état tout particulier pour un garçon qu'est l'adolescence, la perte du père, la découverte de grands philosophes et du monde du travail, on aura du mal à cerner les égarements du personnage. On risque de ce méprendre fortement sur l'auteur et de finir par l'insulter...
Ce livre est une merveille que les plus féministes, ne sauront hélàs apprécier à sa juste valeur.
Lisez toujours dans le contexte de l'époque !
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