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Dernier volet de la saga Bandini. Ici, quelle ironie mordante de la part de l'auteur envers Hollywood, envers les milieux littéraires. Une écriture féroce et drôle, directe comme un uppercut. Quel rythme, quelle poésie. Ici, tout est éminemment poétique et pathétique à la fois.
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RÊVES DE BUNKER HILL de JOHN FANTE
Dernier volet de la saga Bandini, tout commence avec le premier chèque reçu pour ses écrits, l'achat de costumes, chemises, chaussures et autres accessoires. Bandini est un flambeur, persuadé de son talent, grand admirateur de Knut Hamsun et plus particulièrement de la Faim qu'il connaît ( presque) par coeur. Il peut désormais manger à sa faim, boire sans raison et draguer les filles, mais c'est un exercice dans lequel il est toujours aussi maladroit. Sa renommée devient importante et on lui propose d'être scénariste à Hollywood, lui le petit rital moqué par tous. Mais cet endroit mythique est loin de sa vision, arrivé sur place on le paye 300 dollars la semaine pour son travail qui consiste, en gros, à ne rien faire, à lire des scénarios, des nouvelles et manger avec des gens célèbres. Il croisera Sherwood Anderson et Sinclair Lewis qui le ridiculisera. Très bien payé sans travailler, Bandini a le sentiment qu'on se moque de lui, qu'on ne le prend pas au sérieux.
C'est le dernier livre paru de Fante vivant, qu'il a dicté à sa femme car il était devenu aveugle. Livre émouvant qui clôture magistralement ce cycle commencé avec Bandini en 1938, tout simplement.
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Bandini fait son cinéma
Arturo Bandini, alter-ego de John Fante, vit de petits boulots à Los Angeles en attendant de devenir un écrivain reconnu (et publié !). Les premières phrases du roman sont magnifiques : "Ma première rencontre avec la gloire fut tout sauf mémorable. Je travaillais comme saute-ruisseau dans un magasin de délicatessen, chez Marx's. C'était en 1934. le magasin se trouvait à Los Angeles, au coin de la Troisième Avenue et de Hill. J'avais vingt et un ans(...)". La chance tourne, l'une de ses nouvelles est publiée, et Bandini se retrouve avec un chèque de 150$ (une petite fortune) ! Après avoir travaillé brièvement pour un agent littéraire amoureux des chats, le voici embauché par un metteur en scène pour écrire des scénarios ! L'expérience se révèlera finalement moins glorieuse qu'espérée, mais très bien rémunérée... Pendant ce temps, Arturo vit dans un hôtel de Bunker Hill, sa logeuse Helen Brownell prend soin de lui, un peu comme une maman, un peu plus que comme une maman...
Chronique désenchantée, ce quatrième et dernier opus des aventures d'Arturo Bandini n'a été publié qu'en 1982 soit un an avant le décès de l'auteur. Ce récit grandement autobiographique (le personnage de Bandini doit beaucoup à l'auteur) est à la fois drôle et tendre, mélancolique et cruel. le regard que porte Fante sur l'industrie du cinéma (pour laquelle il a longtemps travaillé, dans un but purement alimentaire) est terrible mais certainement réaliste ! Quant à sa conception de la femme, elle n'est pas vraiment politiquement correcte mais on lui pardonne volontiers ses excès et ses provocations tant sa prose est superbe !
Aujourd'hui, il ne reste (presque) rien du quartier tant aimé de Bunker Hill, cette colline surplombant le centre ville de LA et qui fut son premier quartier résidentiel parsemé de superbes villas et où se trouvait le fameux funiculaire dont parle Fante dans ses livres... Tout a été rasé pour y construire d'immenses buildings et des complexes résidentiels hors de prix...
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C'est la gloire pour Arturo Bandini !
Payé grassement pour une de ses nouvelles, on lui demande d'écrire un scénario pour un studio d'Hollywood. Mais une fois le pied dedans, ça bouillasse... une vielle bique lui sabote son scénar'. Furax, le matador de la page blanche n'est pas le genre à laisser tomber sa plume. Au dessus du clavier de son Underwood, les doigts lui démangent et se remettent à frapper frénétiquement en quête de ses muses. le combat va être rude mais on le sent fort comme un Turc prêt à claquer le bec à tous ces empêcheurs d'écrire en rond, quitte à se farcir le portrait du Duc de Sardaigne, un sacré catcheur !
La critique des ronds de cuir et des allumés d'Hollywood par John Fante vaut son pesant de caractères bien claqués. Je ne me lasse pas de relire la prose cyclothymique de la série des Bandini qui est vraiment bien torchée. Et tout particulièrement ses Rêves de Bunker Hill, haut perchés !
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Un roman d'apprentissage à la fois amer et drôle. Où l'on retrouve les thèmes préférés de Fante : la pauvreté, l'émigré italien et les débuts dans la vie d'écrivain.
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Le dernier et aussi le meilleur de Fante, la qualité de son écriture est à mille lieues de celle de ses débuts, féroce et drôle, Céline chez les prolos, génial.
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J'ai un faible pour cet auteur au style simple, direct qui colle à la réalité au ras du sol. Presque autobiographique, la saga Bandini, qui s'achève ici avec le quatrième tome, a des accents de terroir urbain. Plusieurs voient Bandini comme un raté mais pas moi car il ne se prend pas réellement au sérieux et est parfaitement conscient que ses rêves ont des allures de chimères; est -ce que fabuler est nécessairement un constat d'échec? Bien sûr il galère passablement comme écrivain, a une conception pour le moins réductrice des femmes et la ténacité ne semble pas son fort... Mais il s'accroche, reste lucide sans trop déprimer; c'est déjà cela! Ces quatre livres m'auront fait passer de beaux moments et je ne peux que souhaiter bon vent à ce sympathique Bandini.
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Pour commencer je situerai l'ordre de lecture (non compris les ouvrages « le vin de la jeunesse », « L'orgie », « Plein de vie », « Les compagnons de la grappe », et « Grosse faim ») d'une manière subjective assumée, comme suit : en fonction de l'évolution du personnage et non de l'année d'écriture ; Bandini – La route de Los Angeles – Demande à la poussière – Rêve de Bunker Hill – Mon chien stupide.

Quand Arturo arrive donc à Bunker Hill, « REVE DE BUNKER HILL (1982) ». On pourrait situer « Demande à la poussière » à la même période de la vie d'Arturo.
Arturo vend sa première nouvelle à l'American Phoenix. Trouve un job de correcteur pour un agent littéraire à Hollywood/Bunker Hill.
Il tombe amoureux plusieurs fois.
Payé à ne rien faire littéralement : « Comment ça va ? – Impeccable, répondais-je. Tout va bien. – Tu fais un boulot formidable. Continue comme ça. – Je n'écris rien, Harry. Je veux écrire. – Tiens bon. Prends ton temps. Laisse-moi m'inquiéter un peu à ton sujet. »
Il fait des rencontres insolites qui lui seraient nécessaires à la route de la gloire. Il me rappelle la vie que connaissait cette jeunesse dorée, dans « Moins que zéro » par exemple, décrite dans les romans de Bret Eston Ellis sur Los Angeles.
Ex. : la scénariste Velda et les « babillements de sa voix monocordes » citant noms et prénoms célèbres en continu (air d'« American psycho » ; l'amitié enfantine avec Edgington, un gout de « Lois de l'attraction »).

Ce bouquin est une sorte de transition, un passage d'ennui de l'auteur dirait-on. Il met l'accent sur son boulot d'écrivain scénariste qui marche bien pour lui, il s'est extirpé de son village dans le roman « La route de LA ». Il passe le temps, son rêve semble moins grandiose qu'il ne l'imaginait.


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Quel plaisir de retrouver Arturo Bandini toujours aussi fantasque et imprévisible !
Cette fois, il s'essaye à devenir scénariste à Hollywood. Cela lui procure des revenus plus confortables mais son travail s'avère inattendu et assez frustrant puisqu'il consiste à ne rien faire et à attendre dans un bureau. Arturo a également l'idée assez saugrenue de s'installer chez sa logeuse, bien plus âgée que lui.
Régulièrement, on a envie de lui souffler de ne pas faire tel choix ou telle action tant il cumule les maladresses. Il a un sacré talent pour se mettre à dos tout son entourage même ceux qui lui veulent du bien !
Le début du roman est aussi enlevé et drôle que Demande à la poussière. La fin, en revanche, m'a semblé beaucoup plus mélancolique, signe sûrement qu'il a été écrit à une toute autre période (alors que Fante était déjà aveugle semble-t-il).
Une très chouette lecture et pour l'instant, je n'ai jamais été déçue par les romans de cet écrivain.
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Je me souviens avoir dit à un pote après avoir lu Bandini: "mec je suis déçu de Fante, inutile ce livre". Je me doute bien que Fante n'en a rien à carrer de mon avis et vu le personnage il me dirait sans retenu de bien aller me faire mettre. Mais vu comment j'aime son oeuvre il me l'a surement déjà pardonné. Après ma petite periode de bouderie, j'ai lu avec un incroyable plaisir retrouvé ce "rêves de Bunker hill". J'ai partagé avec lui ses galères d'écrivain, ses solitudes, ses amours... et je continue à comprendre la fascination qu'avait Bukowski pour ce type.
J'aime être fâché, car je me réconcilie vite...
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