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𝑈𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑟𝑎𝑠𝑒 𝑖𝑛𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑚𝑝𝑢𝑒
𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒
𝑙'𝑒𝑚𝑝𝑟𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑛𝑔𝑢𝑒
𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́

𝑄𝑢𝑒𝑙 𝑓𝑒𝑢 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑠-𝑡𝑢 ?

Quel feu cherches-tu marcheur séparé des rives
toi qui portes ta soif comme une semence au-delà des vents
dans l’inachevé peut-être une promesse à accomplir

sous les archives la langue a tressé un lien
des étincelles quelques traces une source
tentatives d’éternité enserrées dans l'empreinte

cris éteints utopies pays de partage échoué
du silex au compas au livre nous portons en nous
un récit d’où s’évadent des paroles de sang et de sable
lentes provisions de graines de fleurs coupées

obstiné l'élan créateur qui féconde nos vies une trame
une phrase à continuer force vive de l’origine
nous parlent les mythes les contes la beauté
dans la couleur fixée sur le mur de la grotte
dans le premier livre d'amour millénaire

il y a toujours des granges à ouvrir pour accueillir le voyageur
et chasser l'ombre autour des foules toujours à désarmer
les larmes lourdes derrière des drapeaux tachés

demeure la douleur orpheline demeure la douceur des mains
amies qui entourent la mort dans des prières silencieuses
ces gestes qui de tout temps ont ravivé la lampe fragile des baisers

faire frémir l'obscurité remplir l’espace d’une signature
avant d’avoir les yeux fermés la parole risquée du poème
transmettre dans l’au-delà du fleuve une caresse
comme les hommes l’ont toujours fait pour supporter
les bords du temps cette caresse de couleur sur un mur
du soleil en dédicace

que cherches-tu si ce n’est des repères fluide espoir de neige
à l'abri des seins ouvrant notre brièveté
aujourd’hui lacérés d'images avec le froid noué au cou
nous marchons sur des os dans les villes

dans chaque conte chaque dessin chaque voix
nous tentons de changer la poussière en lumière
nous saisissons cette force donnée par les morts
brûle à travers ces écrits ces vestiges ces chants

ce qui ne se nomme pas aérien le désir voleur d’enclos et
de rêves glissant plus loin que nous
c’est ce manque nulle part inscrit que tu cherches
la marque de l'humain
...

pp. 130-2
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Le bruit du monde tout ce bruit
une déchirure profonde dans les signes
de pauvres mots décolorés sur des écrans géants
pressent le cœur le ciel la tête trouent l'opacité du dedans

où étions- nous tandis que des sons cannibales rongeaient la parole
où étions-nous toutes ces heures vaines ces journées écrasées
sous les rails ces années englouties sous le morcellement du monde
planète confisquée avec le temps

ensevelis sous les choses immobiles portes fermées espoir
en loque au fond des poches attendant un soubresaut du dehors ...

...quel sommeil au-dedans quel abandon de nous dans cet assentiment
nous restions arrêtés si loin de l'extrême guettant une clarté
venue de quel côté ?
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L’arôme du silence…


Extrait 2

plus tard le calme des dunes respiration tranquille du sentier
qui ramène au village avec dans la bouche un goût de fruit tout
                                                  juste mûr
très frais avec ce plein au corps odeur de laurier sous les canisses
langueur du soir la danse des voiliers le grincement des mâts

assise sur un banc devant la maison le cœur suit le rythme des pas
qu’il reconnaît si bien de loin le sang bat plus fort aux tempes
tout autour t’enveloppe la brume chaude des plages un peu de
                                                 sable déjà
au seuil des doigts dessinant un désert futur impénétrable
dans le tumulte des oiseaux revenus et lentement l’obscurité blesse
                                                       le jour
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Dites encore ce qui vous hante vos révoltes rouges au fond des larmes
l'insolence têtue de la vie qu'on ne veut pas entendre
vos insomnies lentes vos chansons désertées sur la peau
rêves figés bas les masques cultivez vos rages
ne vous couchez jamais devant les portes dites encore

qu'on ne peut à la longue cracher en vain sur vos matins

déshabiller l'espoir briser les nuques la parole dites très fort
que déjà l'aube se mêle à la nuit arrachez les yeux du malheur sauvage
à force de crier au loup du bois sortira le mensonge à bout portant...

Dites surtout que c'est étrange d'aimer d'amour encore malgré tout ça
d'aimer chez l'autre ce qui danse hors de notre portée cet au-delà
du geste du regard qui nous échappe
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De loin la chaise...



extrait 2

tu étais dans le rayonnement du mois d'août et tout à coup
plus d'échappée ça chavire dans le calme du jour t'envahit toute
  la futilité
de cet après-midi passé en ville à choisir une robe d'été loin de lui
tassée tu retiens ton souffle voudrais
retenir le temps tu devines les feuilles mortes au bord du silence
fermés l'été et le ciel de l'enfance à jamais

en arrêt engoncée dans la fin si proche tu descends
pauvres humains qui après nous vivrez il ne te reste
que la fragilité des paroles à partager encore ensemble en
  signature

tu t'avances vers son accueil son sourire – disparaîtra aussi ? –
le recueillir très fort sous tes paupières le garder vivant en
  mémoire
comme on dit mais c'est pas du vivant après ça ne peut plus
  changer
et toi tu ne peux rien même pas en cette fin d'été
ne pas être dans l'attente de vivre
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Videos de Mireille Fargier-Caruso (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mireille Fargier-Caruso
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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