Elle s'appelle Alice, elle a vingt ans, elle est blonde, très belle et italienne, elle vit à Monte, étudie les neurosciences et possède assez d'aplomb pour faire passer une carte de visite avec son numéro de téléphone à un jeune homme inconnu, assis à la table voisine dans un restaurant de Romanze.
L'autofiction de
Nicolas Fargues commence par cette scène. Ils auraient pu rester de parfaits inconnus, mais le trentenaire, qui est en pleine déroute matrimoniale, compose le numéro... le lecteur, quant à lui, est plus circonspect et s'interroge sur les motivations et sur le physique de la personne, ce qui ne semble pas effleurer le narrateur. Il s'adresse à un auditeur anonyme (le lecteur) ou un proche confident qu'il tutoie en une longue logorrhée qui tient d'une séance sur canapé, où tour à tour, l'auteur m'a agacée autant que
Beigbeder, consternée ou émue parfois,
J'étais derrière toi, n'est pas le divertissement plaisant dont j'ai le souvenir avec
le roman de l'été. le sujet est lourd, parce que ce n'est pas si fréquent de lire un roman sur les violences conjugales subies au masculin. Mais pour moi, le compte n'y est pas.
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