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Reçu dans le cadre de l'avant-dernière masse critique, Les mangeurs d'argile fait partie de ces livres sur lesquels je n'arrive pas à avoir un avis tranché.

Sur le papier, il avait tout pour me plaire: les grands espaces américains, une mort suspecte, une machination machiavélique et enfin un fils éploré qui va avoir un soutien inattendu.

À la lecture, on retrouve bel et bien tous ces éléments. Alors? pourquoi pas plus d'enthousiasme me direz-vous?
Je crois que j'ai été génée par la mise en place des différents événements et par les différents chemins que prend l'auteur pour arriver à ses fins. Trop laborieux à mon goût.
J'ai trouvé également dommage que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée. On comprend le pourquoi ils ont fait ce qu'ils ont fait mais pas leur ressenti au moment présent.

Néanmoins, la deuxième partie du roman m'a plus embarquée ainsi que le dénouement d'où la note de 3.5.
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Je suis vraiment satisfaite de mon achat du mois de mai et je l'ai lu très rapidement car il m'a beaucoup plu.

Un roman qui mérite bien ses récompenses. Trophée 813 du meilleur roman étranger 2018 et prix du roman noir du festival de Beaune 2018.

Cette histoire dramatique nous emporte dans un endroit de Géorgie où les arbres et la nature et les cervidés font un décor fabuleux pour un roman plein de suspens.

Jesse m'a emporté dans son aventure, sa vie est loin d'être tranquille après l'accident mystérieux de son père.

Il fera tout pour découvrir la vérité et qui se cachent derrière les faux semblants.

Derrière un duo infernal se cachent un homme et une femme sans pitiés et sans aucunes émotions. Ils se font passer pour des personnes pieuses et chastes mais sont avides de pouvoir et d'argent.

Heureusement, Jesse fera la rencontre d'un homme qui n'a plus rien à perdre Billy, qui a soif de justice et de rédemption. Suite à la disparition de sa petite soeur tout va vite se déclencher et il n'y a plus de temps à perdre ça va devenir explosif.

Au fur et à mesure que j'ai lu la vie de tous ces personnages et dans quelle monde malsain ils ont évolué, je me suis retrouvée dans cette ambiance glauque et dangereuse qui donne toute la noirceur de ce roman.

Un roman d'action et psychologique qui coupe le souffle à certains passages et qui nous fait encore découvrir les côtés obscurs des âmes humaines.

Surtout ne jamais se fier aux apparences car derrière les masques se cachent souvent des âmes affreuses.

Je vous conseille vivement de lire ce roman américain passionnant.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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A l'orée de ses 15 ans, Jesse voit sa famille se fissurer : son père meurt dans un accident, sa belle-mère le méprise et ourdit des messes basses avec son frère, pasteur depuis peu. Ne pouvant plus guère compter sur son entourage, Jesse entretient la mémoire de son père en parcourant les vastes espaces de sa propriété. En chemin, il rencontre Billy, un ermite émacié qui se nourrit d'insectes et d'argile, ce riche kaolin blanc dont regorge le sous-sol de la propriété. Jesse se lie avec Billy, recherché depuis des années par le FBI, et découvre ce qu'il a vu peu de temps avant la mort de son père. C'est alors un gouffre qui s'ouvre sous ses pieds…

« Les mangeurs d'argile » est un roman noir bouleversant de l'américain Peter Farris.

Ecrit à la hauteur de Jesse, il raconte l'histoire de son deuil, rendu d'autant plus impossible que son entourage se révèle, peu à peu, dans toute la noirceur de ses mensonges, l'artificialité des liens que sa belle-mère entretenait avec son père. Mais l'entourage ne résume pas qu'à sa famille, il englobe aussi des adultes importants de cette ville étouffante de Géorgie : le shérif, au passé vénéneux, le banquier avide, et tous ceux qui lorgnent sur les vastes étendues de la propriété des Pelham. Alors, à qui peut-il se fier ? A cet homme filiforme, que tout désir semble avoir déserté, sauf celui de fuir son sort ? C'est le pari que va faire Jesse, quelles qu'en soient les conséquences.

L'intrigue est rythmée, portée par une écriture sèche, qui s'étoffe quand l'auteur décrit les paysages, les gibiers traqués, les sentes qui se dessinent, les habitations désertées d'où l'on entend encore – aux heures pâles de la nuit – les cris des prisonniers, morts et oubliés depuis trop longtemps ; une écriture trempée au noir de la vie quand elle dit le cruel et l'absurde, entre élan désespéré et cynisme brutal ; une écriture puissante qui porte à merveille la tragédie et la destinée de Jesse, devenu en une poignée de secondes, adulte bien malgré lui, forcé de tracer sa voie d'héritier dans ces hectares de terrain que chérissait son père par-dessus tout.

Désespérés ces « Mangeurs d'argile » ? Plutôt avides de survivre quitte à y laisser ou y prendre des plumes ; au risque, pour certains, de grandir.
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Peter Farris, écrivain américain né en 1979, vit dans le comté de Cherokee en Géorgie. Il a été chanteur dans un groupe de rock du Connecticut tout en étant guichetier dans une banque de New Haven qui sera cambriolée ; un incident qui lui servira pour son premier roman. Les Mangeurs d'argile, son tout nouveau livre, vient de paraître.
En Géorgie. Jesse Pelham, à peine quinze ans, vit avec son père, sa belle-mère Grace et sa demi-soeur Abbie Lee sur un vaste domaine familial quand une succession d'évènements dramatiques le frappent : son père fait une chute mortelle du haut d'un mirador de chasse et il tombe par hasard dans les bois sur un « homme filiforme », un fuyard nommé Billy qui l'informe fortuitement que l'accident dont son père a été victime n'en est peut-être pas un…
Dès lors, autour de Jesse, tout le monde devient suspect et il est vrai qu'au fur et à mesure qu'on entre dans le récit, chaque acteur s'avère une crapule plus ou moins répugnante. Présent et flash-back alternent et croquent de vilains portraits des uns et des autres : Grace est la soeur d'un prédicateur évangéliste corrompu, le shérif du village ne vaut guère mieux et comme qui se ressemblent, s'assemblent, ces gros méchants – avec la complicité active de plus méchants encore – se démènent pour parvenir à leurs fins lucratives dont hélas le père de Jesse était un obstacle majeur.
Le gamin va devoir accorder sa confiance à Billy pour démanteler le gang. Mais peut-on faire confiance à cet inconnu ? « Il avait du mal à croire que la seule personne au monde en qui il pouvait désormais avoir confiance soit un pyromane revendiqué. »Traumatisé par la guerre en Irak et les missions vides de sens autant que mortelles imposées par ses supérieurs, il a commis un attentat sur un bâtiment fédéral et depuis le FBI est à ses trousses par le biais de l'un de ses agents connaissant bien Billy…
Globalement c'est un bon roman – globalement, voulant dire qu'on passera sur ses défauts mineurs dans ce type de roman – qui se lit vite et bien. Un roman noir qui aurait pu l'être plus encore mais que l'écriture tend à adoucir et ce n'est pas plus mal car il y a de la violence et du très glauque… Un bouquin pas trop touffu pour que tout le monde suive l'intrigue mais assez quand même pour que personne ne s'ennuie, plein de trucs et de machins, « il y avait eu trop de composantes et d'acteurs, parmi lesquels un shérif siphonné, un banquier corrompu et des mafieux qui auraient joyeusement bombardé une cour de récré » constatera un peu tard l'une des crapules.
Roman initiatique basé sur la confiance, celle qu'on accorde à tort, celle qu'on donne de manière réfléchie et celle qui tient sur un pari.
PS : le titre du roman semble saugrenu mais il est parfaitement expliqué en page 41. Une amabilité de ma part, pour ceux qui ne voudront pas lire ce livre mais sont assez curieux pour en comprendre le titre.
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Le titre est alléchant, n'est-il pas ?

« de retour à son bivouac, il enleva ses chaussures et ses chaussettes pour les aérer. Puis il ouvrit son sac et en tira un bout de kaolin, le cassa en deux et mordit dedans. »

Jesse, page 20, perd son père dans un stupide accident (un barreau d'échelle défectueux). Peu de temps après, il rencontre un homme filiforme, avec qui il va nouer des liens. Cet homme a évidemment des choses à cacher, on ne se terre pas dans une forêt par hasard, mais aussi des choses à révéler au jeune garçon, des choses qu'il a vues.

Je n'ai pas besoin d'en dire davantage… c'est un scénario assez classique, pas ébouriffant d'originalité avec des méchants et des gentils et un gentil qui ne l'a pas toujours été… Mais j'avoue avoir bien adhéré à la première moitié de l'histoire. Les personnages sont bien campés, l'histoire est bien menée, on comprend au fur et à mesure (même si on l'avait deviné) que certains personnages sont vraiment odieux et manipulateurs. L'amitié entre le jeune garçon et le vieil homme est intéressante, il y a de beaux passages dans la nature. Mais…

Je n'ai pas vraiment aimé la dernière partie, ça tue dans tous les sens, ça fait vraiment polar (et je n'aime pas les polars), il y a des policiers partout, des assassins qui courent et assassinent, un hélicoptère qui survole le tout, une petite fille à sauver des griffes des méchants, le rythme est rapide et tout ça n'est pas vraiment passionnant. Voici l'exemple d'un chapitre qui commence par ces mots :

« Après avoir assassiné Sasser, Kirbo rentra chez lui, étrangla sa femme et fit sa valise. »

Certes, cette phrase expéditive m'a fait sourire, mais bon.

En revanche, j'ai beaucoup aimé le clin d'oeil final, qui rachète un peu toute la partie précédente.

C'est donc une lecture en demi-teinte, qui m'a quand même permis de me remettre en selle, et d'aller au bout d'un roman. J'en avais tellement abandonné avant celui-ci…
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Un thriller de l'Ouest.
Des mecs virils, de la nature, une religion un peu envahissante, évangéliste au possible, du glauque, de la violence, et les pieds dans la boue (ici, c'est surtout dans l'argile) et surtout, surtout un shérif bien ripoux.
Il n'y a pas énormément de surprises, mais les personnages sont bien construits, un peu caricaturaux pour certains, mais pas seulement.
La relation entre Jesse et Billy, vétéran de la guerre d'Irak, devenu un meurtrier recherché, est vraiment sympa, sans fioritures. Ils se sont juste trouvés et font avancer l'histoire à leur rythme.
Cela ne casse pas trois pattes à un canard, mais de toute façon, les canards à trois pattes, ça n'existe pas.


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L'intérêt de ce roman n'est pas dans l'intrigue policière que je qualifierai de très classique, mais dans ses personnages et le décor dans lequel ils évoluent. le roman est très riche de ce point de vue et aucun personnage n'est bâclé. Certains sont certes à la limite de la caricature, mais n'en restent pas moins bien décrits et l'auteur y ajoute quelques touches personnelles.
J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux entre lesquels va se créer une alliance improbable : Jesse le jeune garçon obligé de grandir brusquement à la mort de son père et Billy le fugitif qu'on ne parvient pas à détester, malgré ce qu'il a fait. La nature est omniprésente dans le roman et très bien décrite : on s'y croirait. Ajoutez à cela quelques pointes d'humour dans ce roman très noir et vous passerez un bon moment de lecture
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Livre lu depuis deux mois déjà. Pourquoi ai-je tant tardé pour rédiger mon avis, alors que j'avais adoré les précédents romans de Peter Farris ? Justement : il m'a manqué quelque chose à la lecture, mais quoi ? C'est ce que j'ai eu du mal à cerner.
Première piste : les personnages que j'ai préférés sont que l'on voit le moins. L'oncle de Jesse, disparu depuis quelques années déjà : nous le découvrons au cours des retours en arrière, qui nous montrent comment on en est arrivé à la situation actuelle. Seconde piste : la construction du récit, justement, non linéaire, dans lequel les morts encore vivants, vivent une vie encore semée d'embûches. Prenons l'exemple de Richard « Richie » Pelham, le père de Jesse. Il est décédé accidentellement lors des premières pages du roman, et nous savons très bien que ce n'était pas un accident. Un autre le sait : Billy, vagabond vétéran de l'Irak – les États-Unis n'en finissent pas d'intervenir à l'étranger, et de créer des générations de jeunes adultes qui doivent porter de lourds traumas. Richie, lui, n'a pas fait la guerre, si ce n'est une guerre personnelle pour sauver son frère des affres de l'alcool, pour sauver sa jeune épouse des affres de la dépression, pour élever ensuite son fils unique. Mais il a fini par retrouver l'amour en la personne de Grace, avec qui il a une fille – ce qui ne le fait pas négliger son fils, loin de là.
Richie a beau être mort, son ombre bienveillante plane sur le récit. Oui, « bienveillante », parce qu'il a pensé à protéger les plus faibles – dont son fils – ce qui gênent les plans des …. Je cherche comment les appeler : des méchants ? des profiteurs ? de la mafia locale qui ne pense qu'à s'enrichir ? Choisissez. Les méchants sont réellement méchants, simplement méchants, rien n'est à sauver chez eux. Au premier rang, nous trouvons Grace, la seconde épouse de Richie, et son frère. Avec eux, nous pouvons nous interroger sur la place de la religion aux États-Unis. Quand j'ai lu les scènes consacrées aux prédications de Carroll, le frère de Grace, je me suis dit : « ce n'est pas possible ! Comment peut-on croire en de telles choses à notre époque ? » Pour en arriver là, il faut vraiment être profondément désespéré, ne plus avoir foi en rien, surtout pas en la médecine – ou en la nature humaine. Nous nous retrouvons dans un milieu d'une rare pauvreté, et je ne parle pas seulement de pauvreté matérielle.
S'il est des personnages qui ne sont pas manichéens, ce sont bien Billy et l'agent qui le recherche – parce que c'est ce qu'il doit faire. le chercher, pas le traquer et l'anéantir : lui reste humain, confronté à l'inhumanité de ce qu'a vécu Billy, à l'inhumanité de ce qu'il a accompli aussi.
Je continuerai à lire les romans de Peter Farris, lui qui explore la Georgie comme Jake Hinkson explore l'Arkansas, c'est certain. Je regrette simplement d'avoir moyennement apprécié ce livre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Nous sommes en Géorgie, Jesse Pelham vient de perdre son père d'une très mauvaise ″chute″ alors le domaine est assis sur un gisement de kaolin.
Il ne reste à Jesse qu'une belle-mère, sa demi-soeur et un oncle un peu trop porté sur les‶ bondieuseries‶.

Il se lie d'amitié avec un vagabond qui se cache sur le domaine, alors que le FBI est à ses trousses.

C'est cet intrigant duo que nous allons suivre au coeur des forêts de la propriété ; le jeune garçon devant déjouer la malveillance de son oncle et de ses sbires, le vagabond ayant toujours une petite longueur d'avance sur ses poursuivants.

Il ne faut surtout pas imaginer que cette histoire se résume à un jeu de cache-cache. Peter Farris, nous fait entrer dans une sombre histoire de machination imbriquée dans le monde occulte des églises parallèles, pour ne pas dire des sectes.

Si les méchants sont vraiment méchants, si la violence perle quasiment à chaque pages, Peter Farris enrobe le tout d'une immense tendresse pour ses personnages et d'une infinie poésie au service d'une nature, autre personnage du roman.

J'ai aimé la construction non linéaire de cette histoire, la façon qu'a l'auteur pour construire ses personnages et de les dévoiler progressivement.

J'avais, il y a quelques mois, beaucoup apprécié le diable en personne. L'auteur confirme ici son talent.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Les Mangeurs d'argile raconte l'histoire de Jesse Pelham, quatorze ans, qui perd son père d'une chute mortelle. Affecté par la douleur, Jesse doit vivre avec sa belle mère, sa demi-soeur, et son oncle. Jesse erre dans les bois et la campagne de son domaine privé jusqu'à rencontrer Billy, un vagabond, traqué par le FBI depuis des années, à la suite d'un "attentat".

Une amitié se crée entre Jesse et Billy. Celui-ci va lui révéler des éléments troublants sur la mort de son père dans laquelle son oncle Carroll, grand prédicateur évangéliste, cynique, charismatique et surtout manipulateur, est sûrement impliqué. Mais, au juste quel est le rôle de Billy dans cette macabre histoire ?

Pas de doute, Peter Farris sait y faire pour planter le décor. Dans ce grand domaine du sud de la Georgie aux Etats-Unis, chaleur, marécage, forêt, village hantée, animaux sauvages et argiles sont les images de son nouveau roman. Dans un style efficace, brut, teinté de suspense, l'auteur met en scène une véritable chasse à l'homme. L'accent est mis sur les manipulations politiques et la corruption, les agissements d'un prédicateur avare, et les « PTSD », ces troubles psychologiques souvent irréparables des vétérans.

Je ne suis pas habitué à lire des romans noirs, et pourtant, je me suis laissé emporter dans les pages de ce thriller psychologique. Peter Farris brosse les portraits de ses personnages principaux mais aussi secondaires, à hauteur d'homme, révélant leurs secrets, leurs failles, leurs ambitions, goutte à goutte, avec des flashback totalement réussi qui viennent entrecouper le récit.

Les Mangeurs d'argile est un véritable polar américain, authentique, témoin d'une réalité de la vie américaine, porteur d'un souffle d'espoir, ce qui n'est pas rien !
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