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Quel dépaysement que ce livre! Aficionados de la NRA, ferveur évangéliste, vétérans de guerre... pas de doute on est dans l'Amérique profonde pour le meilleur et surtout pour le pire. Propulsé en pleine cambrousse au fin fond de la Géorgie par la plume experte de Peter Farris, le lecteur aura le loisir de s'immerger entre forêts et plaines alluviales dans ce roman aux qualités cinégéniques incontestables. Adeptes du nature-writing et des romans d'ambiance vous y trouverez votre compte comme ce fut mon cas. Néanmoins je dois formuler de petits bémols qui font que je sais d'avance que, malgré le plaisir de lecture, ce livre ne restera pas dans ma mémoire indéfiniment. Les personnages manquent, à mon sens, de profondeur et sombrent quelque peu dans le cliché. Quant à l'intrigue, le roman est découpé de telle sorte que le lecteur bénéficie d'une omniscience qui le prive grandement de suspense ce qui manquera peut-être à certains. le plaisir réside ailleurs, dans la noirceur du tableau, les décors et la critique intrinsèque de la cruauté des hommes et d'une société où l'appât du gain prend le pas sur l'humain et le respect de la nature.
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Jesse et Abbie Lee ,un adolescent et sa petit soeur , tombent , après la mort suspecte de leur père ,dans les pattes d'un prêcheur hypocrite et pervers . Un petit air de « La nuit du chasseur » , c'est tout aussi noir mais si le « pasteur » est un prédateur il s'est acoquiné avec plus méchant ,plus dément , plus dangereux que lui. Les enfants se trouvent pris dans un maelström de violence avec comme seul allié un fugitif traqué par le FBI pour un attentat meurtrier. Farris sait mener une intrigue sans temps morts ,où les secrets se dévoilent peu à peu , au sein d'une nature omniprésente et superbement décrite celle de la Georgie. Dommage qu'il en fasse un peu trop dans le « gore » et le glauque ( inceste , sadisme …) . J'avais préféré « le Diable en personne » du même auteur.
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Richie Pelham, maître artillier et propriétaire d'un immense domaine argileux en Géorgie, meurt en chutant du mirador qu'il construit pour son fils Jesse, quatorze ans. Pour essayer de chasser sa tristesse, Jesse parcourt les forêts profondes et se retrouve nez à nez avec « l'homme filiforme ». Vagabond traqué depuis des années par le FBI.
L'homme, Billy, lui révèle que la mort de son père n'est peut-être pas un accident. Ayant perdu tous ses repères, Jesse n'a d'autre choix que de faire confiance à cet inconnu.
Les personnages sont parfaitement décrits et on ressent directement de l'empathie pour Jesse, écrasé par le chagrin et qui essaye d'être à la hauteur de son père, son héros.
On découvre petit à petit le passé de Billy, vétéran, et les troubles souvent occasionnés par trop de combats, trop de stress.
Un roman noir efficace, parfaitement construit, maitrisé et ultra addictif.  Des personnages tous plus sombres les uns que les autres, une terrible machination, une chasse à l'homme, une nature étouffante et omniprésente. Mais, aussi, une histoire de rédemption et d'espoir.
Le décor est planté. Bienvenue chez Peter Farris.
J'ai vraiment aimé cet univers et me suis aussi offert « Le Diable en personne ». Deux livres aux couvertures magnifiques de plus dans ma biblio. Merci Gallmeister !
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Un gosse qui perd son père d'une chute mortelle.
Une belle-mère pas claire.
Un oncle pasteur foireux.
Un terroriste traqué depuis des années.
Un shérif sanguinaire.
Quelques mafieux locaux.
Tu mélanges le tout dans les paysages de Géorgie et tu obtiens un roman rural noir diablement bien mené.

Bien sûr, pour que la recette soit parfaitement réussie, il faut une intrique forte avec des fils qui se croisent et s'entremêlent. En maestro du genre Peter Farris n'a pas oublié d'y rajouter en plus des dialogues efficaces.

C'est bien écrit, ça se lit d'une traite, c'est un plaisir simple dont il est serait dommage de se priver.

Traduit par Anatole Pons
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Richie Pelham est le propriétaire de près de 800 hectares de pâturages et de bois de Trickum County, en Géorgie. Collines et vallons sont giboyeux et Richie Pelham aime à y chasser le cerf. Veuf et remarié à Grace, soeur du pasteur itinérant Carroll Crine, il a deux enfants : la petite Abbie-Lee née de son second lit et Jesse qui va bientôt avoir quatorze ans. C'est à l'occasion de cet anniversaire que Richie a décidé de bâtir un affut de chasse pour son fils. Mais la surprise tourne au drame lorsque, oeuvrant aux derniers préparatifs de cette construction, Richie fait une chute mortelle. Celle-ci n'a rien d'un accident. Un homme le sait : Billy, vétéran de la guerre en Irak et en cavale après un attentat contre un bâtiment fédéral, qui se cache sur les terres de Pelham a vu un homme saboter l'échelle de l'affut. Orphelin, Jesse se trouve confronté à sa belle-mère et à son oncle, décidés à mettre la main sur la propriété et les réserves de kaolin de son sous-sol mais va trouver en Billy un allié.
Comme dans ses deux romans précédents, Peter Farris prend un plaisir évident à raconter une histoire dont les fils se croisent, s'entremêlent, et dans laquelle on se laisse volontiers entraîner à sa suite. Si l'on a déjà lu Farris et même, plus largement, si l'on s'est déjà confronté à une partie de la production de ce que l'on a appelé le « rural noir », on ne sera guère surpris : ni par les décors, ni par les personnages, ni par l'intrigue. le lecteur en quête d'un récit loin des archétypes du genre ou qui les subvertit n'y trouvera sans doute pas son compte. Celui qui a envie de se plonger dans un roman de genre assumé et construit dans les règles de l'art ne sera pas déçu.
Tout y est en effet : un décor naturel dans lequel on s'immerge rapidement et auquel Peter Farris confère un soupçon de mystère qui le fait parfois flirter avec le surnaturel, des personnages de méchants tordus et manipulateurs au point d'en arriver à se trahir entre eux, un héros positif, Jesse, qui grandit dans la douleur, et un autre plus ambigu, Billy, en quête de rédemption. Autour de tout cela, des flics corrompus et d'autres bien décidés à faire leur travail.
Le tout donne un roman très efficace et une histoire menée tambour battant, ce qui permet aussi de passer vite sur de légères incohérences ou des personnages un brin caricaturaux, mais c'est aussi la loi du genre et Peter Farris semble l'assumer sans problème. Ponctué, comme les précédents romans de Farris par quelques scènes saisissantes, Les mangeurs d'argile se lit d'une traite avec le même plaisir que l'on a à regarder une série B de qualité. Une friandise.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Jess est un jeune garçon de quatorze ans qui vit avec son père Richie Pelham, sa petite soeur Abbie Lee et sa belle-mère Grace, son père s'étant remarié après la mort de sa première épouse.
Le récit débute par la mort accidentelle de Richie alors qu'il préparait un mirador de chasse pour l'anniversaire de Jess.

Fou de chagrin, le jeune garçon fuit une maison dont l'ambiance lui pèse, désirant surtout éviter son oncle, un prédicateur charismatique dont la notoriété est grandissante, mais dont il n'accepte pas la présence envahissante dans sa famille.

En se réfugiant dans la sauvage nature géorgienne, il rencontre Billy, un vagabond qui semble fuir son passé et surtout la police, une étrange amitié s'installant entre l'homme, qui ne pensait pas que ce serait à nouveau possible pour lui, et l'enfant solitaire.

Les doutes concernant la cause accidentelle du décès de son père sont levés pour Jess par le témoignage de Billy qui a assisté à une scène permettant d'affirmer que des mains criminelles sont bien responsables, ce qui déclenche chez le garçon une furieuse et compréhensible envie de venger un père qui était réputé pour sa grande connaissance de la région, sa faculté à vivre sans crainte dans un environnement difficile, sans peur des venimeux reptiles tapis dans les herbes, mais moins armé pour affronter les requins avides de s'approprier des terres riches en kaolin.

La grande force de ce roman réside dans ses personnages d'une grande complexité. Billy, dont on découvre au fil des pages le parcours qui l'a amené dans la région, et pour qui les sentiments peuvent osciller entre attirance pour sa quête de rédemption et rejet pour ses actes passés. le prédicateur haut en couleur, dont l'aisance devant des foules influençables, la faculté de faire prendre à toute une population des vessies pour des lanternes, sont tout simplement impressionnantes. le représentant local de la police, archétype du flic violent, cupide et corrompu, dont l'histoire familiale est déjà bien chargée en rumeurs malveillantes.

La venue de deux agents du FBI chargés de retrouver Billy, dont l'un d'eux est un ancien marine qui l'a connu en Irak, provoque rapidement des réactions imprévisibles. La tension dramatique augmente alors progressivement et le récit devient plus violent à mesure que se révèle la capacité des requins à se manger entre eux lorsque l'horizon s'assombrit, jusqu'à un final époustouflant qui clôture magistralement une oeuvre qui mélange avec bonheur nature writing et roman noir.
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Livre emprunté dans le cadre d'une opération Petits Editeurs de ma médiathèque. Comme dirait Forrest Gump, c'est comme une boite de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber. J'ai déjà connu le pire, vous savez, le livre qu'on a envie de ranger dans une poubelle en se demandant qui va lire ce truc … Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de faire confiance à l'éditeur, Gallmeister, qui publie en règle général des ouvrages de qualité. Bien m'en a pris. Les mangeurs d'argile est un roman qui vaut le détour. Roman policier (?) sur fond de Géorgie profonde, c'est principalement le décor et l'ambiance qui contribuent à sa réussite. Et si le jeune Jesse Pelham, 14 ans, perd son père dans un tragique accident au début de l'histoire, l'identité du coupable, qui est assez vite dévoilée, n'est pas l'enjeu principal du roman.
Les personnages sont intéressants, quoique peut-être un peu trop nombreux pour recevoir le traitement qu'ils méritent (bien que l'auteur s'efforce de n'en laisser aucun pour compte). Un flic bien ripoux, un gourou évangéliste incestueux, un vagabond ex vétéran de l'Irak passé terroriste traqué par le FBI pour n'en citer que quelques uns, une mère à l'instinct maternel aussi développé que celui d'une pieuvre dévorant ses oeufs … de quoi satisfaire les amateurs du genre, avides de personnages bien tordus
du point de vue du traitement, le livre est construit en flash back, où l'on voit comment le piège tendu par les arnaqueurs Crine frères et soeur/amante se referme autour de Richard Pelham, le père de Jessie, un peu neuneu sur ce coup là il faut bien le dire (allez on l'excuse, il est amoureux et Grace la bien nommée semble particulièrement appétissante). Et si cette construction est loin d'être novatrice, elle a le mérite d'être efficace.
Ce que je retiendrai, au-delà de cette histoire d'arnaque mafieuse ou de traque qu FBI (franchement déjà vue) ou des personnages tordus, c'est l'évocation de la terre et de la forêt, d'une vie rurale, rustre, faite de rudesse, de chasse, de pêche. C'est l'histoire improbable de la naissance d'une amitié entre le jeune Jessie et Billy. J'ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, ce qui n'est déjà pas si mal.
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💥 Les mangeurs d'argile - Peter Farris 💥
Traduction : Anatole Pons @editions_gallmeister @peter_farris

Jesse Pelham vient de perdre son père, ce dernier finissait la construction d'un mirador de chasse lorsque le barreau le plus haut a cédé, entraînant une chute mortelle. Anéanti Jesse se réfugie dans les bois et tombe sur un vagabond affamé, Billy Pilcher, recherché depuis des années par le FBI et qui s'est trouvé un abri sur les terres de sa famille. Entre eux naît une étrange amitié et quand Jesse lui parle de la mort de son père, Billy lui raconte avoir été témoin du sabotage de l'échelle. de plus en plus isolé, en proie au chagrin et aux doutes Jesse ne peut compter que sur son nouvel ami, un fugitif au passé trouble.

J'ai adoré ma lecture. Peter Farris a un don pour créer des personnages forts auxquels on s'attache rapidement. Tout comme dans "Le diable en personne", c'est une amitié improbable, atypique qui va naître et c'est grâce à elle que les personnages auront la force d'affronter les épreuves qui les attendent. Et des épreuves il y en a! le rythme est soutenu, les actions s'enchaînent et des flashbacks nous amènent à comprendre comment on en est arrivé à un tel drame. Pas le temps de s'ennuyer, ce roman est un page turner très efficace.
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Selon le dictionnaire Larousse, le kaolin est une « roche argileuse blanche et friable contenant de la kaolinite et parfois un peu de quartz, résultant de l'altération des granites. (C'est la matière première des porcelaines et des faïences fines.) ».
Pour Jesse, cela sera son malheur car son père Richie, attaché à la terre de ses ancêtres est bien décidé à la conserver. Mais où la terre est riche, les hommes sont envieux. Et rien n'est plus dangereux que des hommes avides d'argent.
C'est un roman sur la cupidité, la perte d'un parent et la fin de l'adolescence. L'évocation des paysages de la Géorgie donne envie de parcourir ces territoires. Une terre dure mais féconde qui donne comme elle reprend. Et pourquoi pas, accompagné Jesse dans sa recherche de la vérité et lui filer un coup de main comme Billy. Car l'amitié déboule sans crier gare et ces deux là se sont bien trouvés.
Un auteur dont les livres rejoignent, à coup sûr, ma bibliothèque.
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Alors qu'il s'apprête à apporter une dernière touche au cadeau qu'il prépare en secret pour l'anniversaire de son fils Jesse, Richie Pelham est victime d'une chute mortelle. L'adolescent se retrouve seul avec sa demi-soeur, sa belle-mère Grace et l'omniprésent frère de celle-ci, prédicateur ambitieux et inquiétant. Pour échapper à cette famille qui lui est imposée, Jesse se réfugie dans les bois, où il rencontre Billy, un vagabond recherché par le FBI pour un acte de terrorisme. D'après le témoignage de Billy, Jesse comprend que son père a en fait été assassiné, et qu'il ne peut faire confiance à personne dans sa belle-famille. Aussi quand le danger se rapproche de lui, Jesse se tourne vers Billy, son seul véritable ami…
Le diable en personne était déjà un très bon roman noir. Mais Peter Farris excelle encore davantage avec Les mangeurs d'argile : la construction du roman est impeccable, avec des retours dans le passé qui permettent d'étoffer la personnalité des différents protagonistes et de comprendre tous les enjeux du présent. le rythme s'accélère au fil du roman, et la tension devient de plus en plus insoutenable.
Le décor, quant à lui, est extrêmement bien planté : on redoute de mettre le pied sur un serpent venimeux en arpentant avec Jesse les forêts marécageuses de cette Géorgie poisseuse. La nature est cependant l'occasion de belles descriptions, parfaitement mises en valeur par la superbe traduction d'Anatole Pons.
La frontière entre le bien et le mal est incertaine et les apparences trompeuses : les personnages les plus noirs du roman sont le pasteur, le shérif, la jolie et tendre épouse ; tandis que l'affreux terroriste poursuivi par le FBI est plutôt une belle personne. Comme Jake Hinkson, Peter Farris montre les côtés sombres des prédicateurs charismatiques d'une communauté du Sud.
Un excellent roman noir.
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