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Envoûtant roman où le héros est un peuple, un village cheyenne qui voulait juste retourner sur ses terres natales. Une histoire vraie. Lorsque commence le récit, en 1878, les guerres indiennes sont terminées. le peuple cheyenne a été déplacé des Black Hills du Wyoming vers l'inhospitalier Oklahoma. Réduit à la subsistance le village décide de rejoindre les terres ancestrales à la barbe des autorités.
Comment trois cents va-nu-pieds vont-ils réussir à affoler plus de 12 000 hommes lancés à leur poursuite, plusieurs régiments et même une milice surexcitée ? le récit ne se focalise pas sur des destinées individuelles. Il prend l'ampleur d'un récit imaginaire quasi fantastique. Les Indiens sont des fantômes qui s'évanouissent sans faire de bruit, les poursuivants semblent groggy, assommés par une poursuite sans fin. Les Cheyennes, rusés, pacifiques n'ont plus rien à perdre.  En perdant leurs terres ils se savent déjà morts. La fierté tranquille et la profonde humanité du chef indien, Little Wolf, figure tutélaire quasi invulnérable, transcende le récit. C'est un véritable jeu du chat et de la souris. Un récit empathique qui prend le parti des Indiens, rend compte aussi des doutes de certains soldats obéissant aux ordres de Washington, mais aussi des certitudes des miliciens attisés par les fausses rumeurs carburant à la haine et à la frustration..
Un encerclement où tous les moyens possibles sont utilisés, l'usage de canons, la lutte acharnée, la menace, l'affamement, l'enfermement. La disproportion pathétique face à un peuple déguenillé constitue un grave acte d'accusation envers les élites. C'est un plaidoyer nouveau pour la cause indienne.
Publié en 1941 le roman est solidement documenté et replace l'épisode dans une vision synthétique de la situation à l'opposé de celle prévalant dans les films d'époque. Ici la poursuite est l'ultime convulsion d'une épopée où Howard Fast adopte la hauteur de l'historien tel un aigle planant sur la Prairie.
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"La dernière frontière" d'Howard Fast, ou l'extraordinaire et dramatique épopée d'une tribu de trois cents Cheyennes (composée de combattants certes, mais aussi de squaws, de vieillards, et d'enfants) ayant une seule idée en tête : retrouver leurs terres ancestrales des Black Hills, plutôt que de continuer à crever à petit feu sur ces territoires inhospitaliers d'Oklahoma où ils sont retenus.

Ces Cheyennes vont faire preuve d'une immense bravoure, d'opiniâtreté, de ruse parfois, pour tenter de réaliser leur projet. Ils vont devoir affronter les éléments, l'armée et les milices lancées à leurs trousses.

Voici une histoire véritablement poignante sur les amérindiens, la quête d'un peuple pour retrouver ses racines. Une forme de revendication identitaire d'une nation spoliée de ses terres. Certains passages en fin de récit sont particulièrement émouvants. On demeure sidéré par le courage de ces Cheyennes, à la fois valeureux, dignes, mais aussi paisibles. Ils ne recherchent en aucune façon la confrontation, ils veulent accomplir ce qu'ils pensent être juste. Il y a d'ailleurs une forme de fatalisme de leur part, répétant à plusieurs reprises aux autorités " nous ferons ce que nous avons à faire, et vous ferez ce que vous avez à faire".

Il s'agit du second roman que je lis en quelques mois de cet auteur, après "Sylvia", dans un genre fort différent... à ceci près que l'on ressort touché de ces deux lectures.
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Marche ou crève

1878. C'était hier ou presque.
Toute l'Amérique était conquise par l'Homme blanc. Toute ? Oui, toute.

La dernière frontière n'existe plus qu'autour d'un territoire aride et ingrat de l'Oklahoma où sont parqués les Indiens survivants.
Pourtant, des traités garantissaient aux Cheyennes, Sioux et Arapahoes, l'occupation des riches plaines du nord dans le bassin de la Powder river. Mais c'était sans compter sur l'expansion de la « civilisation » conduisant les troupeaux texans sur ces terres ancestrales, tissant son réseau de voies ferrées, criblant la région de forts pour finalement obliger les Indiens conduits par Dull Knife à déposer les armes et accepter l'exil.

Vae victis.

Dans l'Oklahoma, les Indiens sont condamnés. le Bureau des Affaires indiennes les laisse mourir à petits feux, dans la famine et le dénuement sous un climat inadapté.

300 Cheyennes décident alors de retrouver leur ancien territoire des Black Hills.
Comment une poignée d'hommes valides, des femmes et des vieillards pourraient-ils parcourir à pied plus de 1.500 kilomètres avec 12.000 soldats à leurs trousses ? Impossible.
Et pourtant…

D'Howard Fast, je ne connaissais que Sylvia, le roman policier paru chez Neo sous sa superbe couverture dessinée par Jean-Claude Claeys. le genre retenu ici n'a donc rien à voir.

Immanquablement, cette histoire parlera aux amateurs des Aventures du Lieutenant Blueberry (La Longue Marche) ou des films de John Ford (Les Cheyennes).

Avec La dernière frontière, Fast envoie un pavé politique à la face d'un pays amnésique, occupé à ré-écrire sa pourtant récente histoire.
En rappelant cette histoire vraie, Fast offre un manifeste humaniste qui met à bas la propagande des vainqueurs cherchant à diaboliser un peuple qui n'aspirait plus qu'à la paix et la dignité.

On se prend à soutenir sans réserve (si on peut dire), ces Indiens qui, sans violence, ont ridiculisé ces compagnies de soldats arrogants, rappelant que les sauvages n'étaient pas forcément ceux qui étaient désignés comme tels. D'ailleurs, le récit délaisse tout folklore, les Indiens se caractérisant surtout par des préoccupations communes à tous les êtres humains autour de la survie et de la protection des familles.
Bien sûr, les convictions politiques d'Howard Fast autorisent un second niveau de lecture. C'est bien un système colonial qui est visé ici avec son cortège de racisme, d'accaparement des richesses et de mépris.

Un livre puissant et utile à l'heure où tant de vérités alternatives envahissent le paysage.
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un western à l'état pur. du lourd, du très lourd. Et des scènes que l'on ne peut oublier ! La dernière frontière est un grand roman des plaines. Il y a de la poussière, de la sueur, de la fierté, du malheur et de la peur. Il y a dans ces lignes qui racontent un périple un regard rempli d'humanité. Cette même humanité qui a été partiellement décimé par les tuniques bleus, par la peur de la différence, par l'impitoyable cruauté des colons.
On sort de là, indigné, triste, touché au plexus. C'est un roman qui touche à l'âme. Ce n'est pas seulement d'évasion, de dépaysement qu'il s'agit. C'est de respect, de dignité, de racine, de culture. C'est puissant, terriblement puissant. Et ça brûle à la gorge longtemps après avoir refermé la dernière page, la dernière frontière.
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Howard Fast nous emmène pour un incroyable voyage de plus de 1 500 kilomètres à travers les États-Unis. Il nous place du point de vue des Blancs, nous ne faisons qu'observer les gestes des Cheyennes sans connaître réellement leurs pensées et, pourtant, il nous place de leur côté. J'ai été fascinée par le soif de liberté, par leur amour pour leur terre, et surtout, par leur opiniâtreté à la retrouver. Comment ne pas être assommée devant le courage de ces hommes, femmes et enfants, que le vent semble peu à peu effacer au fur et à mesure que la famine sévit, que les privations les affaiblissent ?
En 1941, c'est une violente critique de la politique menée par de grands hommes d'État que livre Howard Fast. Massacre des bisons, anéantissement des peuples, déformation de la terre pour y installer télégraphe et chemin de fer, il montre la marche destructrice de l'homme colonisateur sans respect pour ce qui se trouve sur le sol qu'il foule. Mais, malgré cet engagement, il n'oublie pas de tenir en haleine le lecteur grâce à une véritable plume de romancier.

Je souhaiterais retranscrire l'intégralité de l'avant-propos qui est le meilleur avant-propos que je n'ai jamais lu. En trois pages, Howard Fast nous raconte les Indiens, l'arrivée des Blancs, la conquête progressive de l'Amérique, la métamorphose des colonies en nation. Et il nous la raconte avec une écriture cinématographique. Les images surgissent en tête comme pour le prologue d'un film. Les mots sont ceux d'une voix off qui se déroulerait au-dessus des terres américaines. On y verrait, par flash rapides, des Indiens à la chasse ou en guerre, un ou dix navires accostant à l'est et, peu à peu, les villages qui s'installent et s'étendent, les terres cultivées qui se déploient, la voie ferrée qui traverse les États-Unis… Les bisons massacrés. Les Indiens qui reculent. Un traité signé, puis déchiré. L'exil, l'enfermement dans une terre hostile.

Un livre qui se déroule comme un film, un livre sur la fin d'un monde que l'on qualifie de sauvage pour un monde dit civilisé, un livre qui est comme un réquisitoire contre cette conquête impitoyable et aveugle. Révoltant, dur, poignant, c'est un véritable appel à la liberté bien que celle-ci semble définitivement écrasée au nom de la loi et de l'autorité.
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Merveilleux livre que celui-ci.

Je connaissais déjà Howard Fast, après avoir lu "Sylvia", polar sentimental édité chez Rivages Noir, un livre qui ne ressemble à aucun autre. Howard Fast est un auteur américain peu connu, citoyen communiste, ayant écrit de nombreux romans non traduits en Français. Face au talent du monsieur, je ne peux que le regretter.

"La dernière Frontière" est un livre que je recommande à quiconque cherche à en savoir davantage sur la désillusion du peuple indien. Inspirée d'un fait réel, l'histoire condense à elle seule toute la complexité des relations entre blancs et peaux-rouges. Ce petit bout d'histoire, raconté avec un sens inouï du récit, m'a bouleversé.

Perçus par les blancs comme des sauvages imprévisibles, aux rites païens exaspérants, les indiens eurent à payer cette différence. Mais Howard Fast évoque l'admiration inavouée que ce peuple inspirait aux blancs : aveuglés par l'ignorance et le mépris qu'ils éprouvent pour le peuple indien, les colons se sentent mal à l'aise face à l'héroïsme, l'abnégation et la dignité des Cheyennes.

Il est vrai qu'au commencement du livre, mon coeur penchait déjà en faveur des indiens, dont la culture m'a toujours fasciné.
J'en suis sorti ébloui par la poésie brutale qui émane de ces pages, la pudeur avec laquelle Fast décrit les cheyennes, leur donnant vie en usant de descriptions aussi brèves qu'évocatrices.

En exprimant son indignation, Howard Fast, homme de gauche, nous place en spectateur ahuri, abasourdi face au triste déclin d'une nation privée de ses droits fondamentaux.

"La dernière Frontière" , ou le récit d'une nation indienne incomprise, crainte, méprisée. le récit d'une terrible injustice.
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1878. Les guerres "Indiennes" sont terminées depuis longtemps, et les tribus parquées sur des Territoires sans ressources ni avenir, à proximité de forts militaires ou sous la surveillance de quakers totalement ignorants des civilisations indiennes mais qui représentent le Bureau des Affaires Indiennes sans le moindre embarras.

Une tribu cheyenne, les Dog Soldiers, décide de quitter le territoire de poussière rouge et de sècheresse d'Oklahoma où elle survit à peine, pour retrouver son mode de vie et la liberté sur sa terre ancestrale des Black Hills du Wyoming.

Quelques trois cents personnes, emmenées par leurs vieux chefs Little Wolf et Dull Knife, se mettent en route malgré les menaces des représentants du gouvernement américain, l'armée, le Bureau des Affaires Indiennes.

Il y a quelques guerriers, moins d'une centaine. Il y a surtout des femmes, des enfants, des vieillards, tous affaiblis par la faim, la soif, la misère, les maladies. Ils vont mobiliser sur leurs traces des milliers d'hommes, durant des mois, qui n'auront de cesse de les arrêter et de briser leur résistance par tous les moyens. Par TOUS les moyens...

L'histoire est racontée depuis les forts où les soldats et leurs officiers luttent contre l'ennui, depuis les détachements de cavalerie envoyés à la poursuite de ces sauvages, depuis les villes de Far West poussées comme des champignons au fur et à mesure de l'avancée des colons et des compagnies minières et ferroviaires.

Et d'un colonel de cavalerie ne doutant de rien et surtout pas de son bon droit de Blanc sur cette terre américaine, à un shérif tentant d'arrêter la levée d'une milice assoiffée de sang indien puis d'en limiter la nocivité , en passant par quelques officiers qui comprennent et estiment ce désir impérieux de liberté, c'est un grand nombre d'avis divergeants, voire opposés, qui s'expriment. On y lit leurs lâchetés, leur humanité, leur cruauté, leur courage, un acharnement absurde, de la générosité, du respect.

C'est à mon avis la grande force de cet ouvrage. Howard Fast n'a pas cherché à parler à la place des Cheyennes.
Il a reconstitué l'ensemble de cette histoire vraie avec les différents témoignages et documents auxquels il a eu accès. Et il a raconté cette poursuite impitoyable du point de vue des Visages pâles.

Publiée en 1941, cette quête de liberté et de respect d'un mode de vie différent prenait tout sons sens, d'autant plus qu'elle s'exprimait à travers le sort des Amérindiens, qui n'intéressait personne à l'époque.

Une lecture passionnante, un peu gâchée par la traduction. Non, quand on est à cheval on ne marche pas. On chevauche. On avance au pas. On galope.
Et non, en 1878, on ne fabriquait pas d'avion en papier quand on s'ennuyait, sauf à être extralucide. Il faudra attendre 1891 pour le premier vol humain en planeur, en Allemagne.
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1878, les derniers Cheyennes sont parqués dans une réserve au milieu de l'actuel Oklahoma. Ils souffrent de la chaleur, des maladies et de famine dans cet infâme désert de sable rouge. La loi américaine leur interdit de quitter ce territoire qui est maintenant considéré comme « le leur ». Mais que faire de terre aride ? Comment obéir à des lois absurdes et insensées ?
Les Indiens n'aspirent qu'à une seule chose : retrouver leur verte plaine du Nord, retrouver leur liberté. Qu'à cela ne tienne, les voilà partis pour leur réel chez-eux. 300 Cheyennes : 80 hommes, 220 femmes et enfants, à pied, à cheval, pour un périple de 1 600km à travers les USA.

Mais ne vous détrompez pas. Ce n'est pas leur histoire que vous allez suivre. Non. Ils resteront toujours un mirage au loin, jamais vraiment compris, jamais vraiment entendu.
Dans ce livre, vous pourrez lire les aventures des différents généraux de l'armée des États-Unis qui auront la charge de pourchasser les Cheyennes et de les ramener dans leur réserve en Oklahoma.
Des généraux qui ont tous sous leurs ordres des centaines de soldats et qui ont un seul point commun : leur incompréhension (pour ne pas dire rejet) des luttes et de la culture Indienne.

Une chasse à l'Homme d'envergure, des moyens démesurés, une véritable folie humaine. Une histoire vraie à glacer le sang ; et penser que tout cela a eu lieu dans le pays de la liberté, de l' « American Dream », du « tout le monde est égaux et peut réussir »...

Un dernier conseil : quand vous aurez fini le livre, prenez une carte des USA et observez le parcours des Indiens, observez cette folie, cette traversée. Et là, à ce moment-là, vous prendrez conscience de l'exploit, de la folie.
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"La dernière frontière", c'est la queue de la comète de la conquête du continent américain, et elle n'est pas glorieuse :

Des milliers de soldats de l'armée américaine mobilisés pour pourchasser et massacrer 300 Cheyennes en loques, hommes, femmes et enfants, fuyant l'Oklahoma où on les a parqués, pour tenter de rejoindre leur terre d'origine à près de 2000 km au Nord, qu'ils n'ont plus d'autre ambition de rejoindre que pour aller y mourir.

Un dernier massacre, raconté du seul point de vue des "Blancs", Armée, Etat, comme à travers l'oeil du fût du canon, pour mettre un terme dans le sang à la glorieuse conquête de l'Ouest. Implacable et désolant.

Entre document et fiction, ce roman vaut pour son indéniable intérêt historique, et la réflexion qu'il porte sur la bêtise aveugle de la Puissance dominante, les ravages de l'intolérance, le caractère intolérable de la mise à mort programmée d'une civilisation.

Si le fonds interpelle et touche, son style, et l'angle narratif choisi m'ont pourtant plutôt laissée à distance.

L'avoir lu juste derrière l'immense "les Misérables" de l'immense Victor n'a pas aidé !
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En 1878, des Indiens cheyennes ont décidé de quitter l'Oklahoma où ils sont parqués et dépérissent pour retrouver la terre de leurs ancêtres, mais c'est sans compter sur l'opposition farouche des militaires et du gouvernement : "Dis-leur que personne n'a le droit de quitter le Territoire indien sans une permission de Washington. Et que ce soit bien clair pour eux : le Grand Homme Blanc ne donne aucune permission de ce genre. Ici, c'est devenu et ça restera pour toujours leurs terres, et c'est à eux d'en faire ou non quelque chose. S'ils sont paresseux, bons à rien, s'ils restent couchés dans leurs huttes toute la journée, ils seront payés de la même monnaie. Que ce soit bien clair. Il faut qu'ils restent ici.".
Dépouillés de leurs terres, ils devraient se contenter de l'exil et de vivre enfermés, parqués comme des bêtes, vivants mais souhaitant la mort qui serait une délivrance pour eux : "Il vaut mieux parfois pour un peuple être mort qu'esclave.".
Ce roman met en scène une page méconnue et pourtant vraie de l'histoire américaine : l'une des dernières guerres indiennes, celle de 1878, au cours de laquelle un groupe de Cheyennes mené par deux chefs : Little Wolf et Dull Knife, ont essayé de fuir vers le Nord pour retrouver la terre de leurs ancêtres et y vivre dans de meilleures conditions, en hommes libres.
Récit terrible et poignant, il illustre surtout une incompréhension entre les Indiens et les Blancs, ainsi qu'une non volonté d'écoute de la part de ces derniers.
Ils restent campés sur leurs positions, sûrs d'eux et ne se soucient guère des conditions de vie des Indiens, estimant même que ces derniers devraient leur être reconnaissants.
Voilà une image peu glorieuse des américains, d'autant plus lorsque l'on sait que durant les quelques mois de cette fuite et de cette véritable chasse à l'hommes ce sont non seulement des militaires mais également des volontaires civils qui se sont mis à leur poursuite, les traquant pire que des bêtes pour les ramener dans leur enclos.
C'est aussi une image fausse qui a circulé des Cheyennes : "N'appelez pas ça une guerre. Ces sauvages assassinent, et soyez-en sûrs, messieurs, chaque assassinat sera vengé. C'est le dernier soulèvement indien auquel ce pays sera confronté.", peu de journaux ont d'ailleurs osé dire la vérité et parler de quête de liberté.
Il est plutôt rare de voir la littérature américaine traiter du cas des Indiens, en cela le livre de Howard Fast est non seulement bien documenté mais il est aussi critique à l'égard des américains et à le mérite d'offrir un double point de vue aux lecteurs : celui des militaires et celui des Indiens, le tout sur une trame narrative s'étalant sur plusieurs mois.
J'ai été particulièrement intéressée par le thème traité et surtout révoltée à la lecture devant tant de bêtise et d'oeillères, d'orgueil à ne pas vouloir reconnaître une erreur et de jusqu'au boutisme poussant à traquer des hommes, des femmes, des enfants, à bout de force et n'ayant plus que la peau sur les os.
Une histoire bien triste et particulièrement révoltante.

Je n'ai jamais été déçue à ce jour par les éditions Gallmeister et ce livre ne fait pas exception.
"La dernière frontière" de Howard Fast est un livre dur, poignant et révoltant sur l'une des dernières guerres indiennes et mérite d'être lu pour l'éclairage qu'il apporte sur ce pan de l'histoire ainsi que pour la beauté et l'humanité du texte qui se cachent derrière tant d'horreur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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