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J'ai été vraiment touchée par l'histoire de ces cheyennes qui fuient une terre morte (celle de la réserve où on les a parqués) pour regagner leurs terres et y vivre heureux et en paix. Elle a résonné avec une traversée des états de l'ouest américain (Wyoming, Montana, Sud Dakota) où j'ai pu constater que le mépris pour ces peuples à la riche culture était toujours d'actualité. C'est l'un des premiers romans américains (publié en 1941 soit seulement 60 ans après le déroulement de cette histoire vraie) qui perçoit l'homme blanc non pas comme un héros mais comme un persécuteur qui ne pense qu'à s'enrichir et en cela il est remarquable.
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J'ai exhumé @La dernière frontière de ma PAL pour le challenge facebook Degomme ta PAL du mois d'avril, rubrique "édition Gallmeister". Je l'ai commencé il y a deux-trois mois, mais l'ai reposé faute de temps et de capacité de concentration pur lire en période professionnelle chargée... mais aussi parce que ce texte est très dur et très triste, à un moment où j'avais besoin de quelque chose de plus heureux.
Ce roman qui s'inspire d'une histoire vraie est le chant du cygne d'un peuple qu'un gouvernement pousse à l'agonie et à la disparition.
Bel hommage de Howard FAST au peuple amérindien face à un gouvernement sans humanité.
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1878, les Cheyennes sont parqués sur un territoire aride de l'Oklahoma. Ils ne sont plus très nombreux à défendre leurs terres et leurs croyances. On les a forcé à quitter des terres fertiles, giboyeuses, avec de l'herbe à hauteur de chevaux, pour un lieu inhospitalier, aride, où rien ne pousse. Ils veulent juste rentrer chez eux…

La dernière frontière de Howard Fast est un roman juste révoltant. On a tous connaissance d'une histoire, d'un film, d'un documentaire relatant les faits terribles qu'ont commis les nouveaux arrivants sur les terres américaines pour les vider de leurs premiers hommes… Dans ce roman, tout prend vie… Et c'est douloureux.

L'histoire commence dans une réserve indienne en Oklahoma. Au-delà des conditions naturelles difficiles, les indiens ne sont pas considérés comme des hommes à part entière. On les soumet, on les humilie, on les affame.

Quand 3 d'entre eux quittent la réserve pour retourner dans le Wyoming, l'armée veut punir ceux qui restent et les empêcher de les suivre si l'envie leur prend. Mais les 300 Cheyennes ne comptent pas se faire dicter leur vie et encore moins accepter en silence l'extermination de leur peuple… Il s'échappent à leur tour, et partent pour le Nord, sur les terres qui les ont vu naître.

Toutes les forces armées des États Unis dans la région des Plaines se consacrent au seul but d'anéantir les 300 habitants d'un village indien dont le seul crime est d'avoir voulu vivre en paix dans son propre pays. Les soldats se lancent à leur poursuite et ils n'auront aucune pitié…

La dernière frontière est un roman à l'écriture fine, rythmée, qui croise les regards des différents impliqués. C'est l'histoire terrible d'un pays qui se construit sur la haine, la guerre, la mort. Ces Blancs ne comprennent pas que les Indiens ont un même idéal de liberté et d'indépendance qu'eux. Ils les croient juste primitifs, sans âmes, sans racines. Ce roman est un cri, celui d'un peuple qui se meurt, non sans courage et fierté. Celui d'un peuple qui refuse d'être chassé comme un gibier et qui veut choisir la terre qui les verra plier le genoux et mourir…
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Marche ou crève

1878. C'était hier ou presque.
Toute l'Amérique était conquise par l'Homme blanc. Toute ? Oui, toute.

La dernière frontière n'existe plus qu'autour d'un territoire aride et ingrat de l'Oklahoma où sont parqués les Indiens survivants.
Pourtant, des traités garantissaient aux Cheyennes, Sioux et Arapahoes, l'occupation des riches plaines du nord dans le bassin de la Powder river. Mais c'était sans compter sur l'expansion de la « civilisation » conduisant les troupeaux texans sur ces terres ancestrales, tissant son réseau de voies ferrées, criblant la région de forts pour finalement obliger les Indiens conduits par Dull Knife à déposer les armes et accepter l'exil.

Vae victis.

Dans l'Oklahoma, les Indiens sont condamnés. le Bureau des Affaires indiennes les laisse mourir à petits feux, dans la famine et le dénuement sous un climat inadapté.

300 Cheyennes décident alors de retrouver leur ancien territoire des Black Hills.
Comment une poignée d'hommes valides, des femmes et des vieillards pourraient-ils parcourir à pied plus de 1.500 kilomètres avec 12.000 soldats à leurs trousses ? Impossible.
Et pourtant…

D'Howard Fast, je ne connaissais que Sylvia, le roman policier paru chez Neo sous sa superbe couverture dessinée par Jean-Claude Claeys. le genre retenu ici n'a donc rien à voir.

Immanquablement, cette histoire parlera aux amateurs des Aventures du Lieutenant Blueberry (La Longue Marche) ou des films de John Ford (Les Cheyennes).

Avec La dernière frontière, Fast envoie un pavé politique à la face d'un pays amnésique, occupé à ré-écrire sa pourtant récente histoire.
En rappelant cette histoire vraie, Fast offre un manifeste humaniste qui met à bas la propagande des vainqueurs cherchant à diaboliser un peuple qui n'aspirait plus qu'à la paix et la dignité.

On se prend à soutenir sans réserve (si on peut dire), ces Indiens qui, sans violence, ont ridiculisé ces compagnies de soldats arrogants, rappelant que les sauvages n'étaient pas forcément ceux qui étaient désignés comme tels. D'ailleurs, le récit délaisse tout folklore, les Indiens se caractérisant surtout par des préoccupations communes à tous les êtres humains autour de la survie et de la protection des familles.
Bien sûr, les convictions politiques d'Howard Fast autorisent un second niveau de lecture. C'est bien un système colonial qui est visé ici avec son cortège de racisme, d'accaparement des richesses et de mépris.

Un livre puissant et utile à l'heure où tant de vérités alternatives envahissent le paysage.
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Pourquoi un peuple indien, les Cheyennes, n'aurait-il pas le droit de retourner dans ses terres du Wyoming ? Les lois états-uniennes le leur interdisent et les contraignent à vivre à des milliers de kilomètres de leurs terres d'origine, parqués dans le Territoire qui leur est dévolu en Oklahoma. C'est là que résident la stupidité et la cruauté des colons américains qui s'accaparent les terres et les spolient. Un jour, las de cette vie de captivité et de misère, ils partent. C'est alors que l'armée s'en mêle.
L'alternance de point vue entre différents militaires révèle une mécanique implacable qui mènera à lever une armée de 12 000 hommes pour tenter d'arrêter 300 Indiens décidés à rentrer chez eux ou à périr.

C'est un livre qui met en lumière cet épisode tardif (1878), qui s'est véritablement passé. On comprend d'où vient le culte des armes américain, l'envie irrépressible d'en découdre qu'on soit civil ou militaire pour écrabouiller le sauvage, celui que l'on accuse de maux, qu'on torture, qu'on lynche, qu'on moque.
C'est une lecture à la fois édifiante et terrible qui pose les bases de la nation américaine : il n'y a aucune fierté à en retirer…
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On ressent toute l'atmosphère moite et pesante, tout autant que toute l'absurdité de la situation, l'injustice profonde... C'est intéressant et par moments révoltant, mais à d'autres un peu lent, même si tout est fait pour qu'on percoive d'abord bien toute lambiznce.
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En 1878, deux ans après la bataille de Little Bighorn, les Amérindiens du Montana, du Dakota et du Wyoming ont été déplacés de force en Oklahoma, dans une zone appelée "le Territoire". La conquête des Etats-Unis est achevée et les autochtones ont été exterminés ou dépossédés par les traités car, comme le souligne Howard Fast avec ironie : "ils avaient commis une faute impardonnable : ils considéraient que le sol sur lequel ils avaient toujours vécu était le leur" (p. 10).

En Oklahoma, les Cheyennes souffrent particulièrement du climat : la malaria fait des ravages et ils meurent de faim puisqu'ils ne peuvent rien planter dans ce sol désertique et que les grands troupeaux de bisons ont été massacrés pour le commerce de leur peau. de l'incompétence des fonctionnaires à l'absence d'humanité des militaires en passant par le racisme de la population blanche, on comprend vite pourquoi cet épisode historique a longtemps été caché et on ne peut que saluer l'hommage qu'Howard Fast rend aux populations autochtones. Leur détermination et leur sacrifice ont permis la création, en 1884, d'une réserve dans le Montana.
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Oyé. J'avais prévenu mon vieux que j'allais lire du lourd mais j'imaginais pas que j'allais me retrouver avec du plomb en plein dans mes boyaux tu vois ?

Howard Fast c'est un monsieur mort à qui on doit Spartacus et qui a décidé en 1941 de raconter un massacre d'indiens datant de 1878. Ils voulaient simplement rentrer sur leurs terres d'origine plutôt que de crever dans des réserves. le ton est sobre et ça fait un peu penser au dessin animé de Tom Sawyer quand on lit les voix ou alors à un vieux film de cowboys en noir et blanc tu vois mais la fin elle m'a tellement mis les glandes que j'ai les yeux qui m'ont piqué vénère.

C'est pas un coup de coeur c'est un coup de maître alors fallait que je le dise alors c'est fait. Voilà.

Et j'me sens dégueulasse, well done.
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Basé sur un évènement réel, La dernière frontière d'Howard Fast est un vibrant hommage au peuple Cheyenne.
1878 : les guerres de sécession et indiennes sont terminées, les amérindiens sont enfermés dans des réserves, loin de leurs territoires.
Dans l'Oklahoma, trois Cheyennes décident de rejoindre leurs terres des Black Hills. L'armée veut, en représailles, punir les trois cents habitants de leur village jusqu'à ce qu'ils reviennent. Ces derniers choisissent alors de quitter ce lieu où ils sont ravagés par la famine et les épidémies pour rejoindre leurs terres ancestrales fertiles.
De là nous assistons à une chasse à l'homme démesurée due à la bêtise et l'entêtement de quelques têtes dirigeantes militaires. Près de 12000 soldats et miliciens vont être réquisitionnés, déployés pour stopper la marche 300 hommes, femmes, enfants, vieillards dont seulement 80 guerriers menés par 2 chefs vénérables Little Wolf et Dull Knife.
Bien que manquant de tout, la tribu avance avec détermination vers le Montana, déjouant grâce à la sagesse de leurs chefs, les pièges où tentent de les faire tomber l'armée sans chercher à se battre.
Seule une partie d'entre eux atteindra le Montana au terme d'un périple de 1600 km.
Connu sous le nom de la Longue Marche des Cheyennes, cet épisode, raconté du point de vue de l'armée américaine, donne à voir toute la stupidité et la sauvagerie d'un peuple qui se considère comme civilisé tout en massacrant, volant, parquant les premiers possesseurs des terres dans le seul but du profit économique.
Basé sur une enquête minutieuse de l'auteur, ce roman nous plonge dans une traque impitoyable démontrant, s'il en est encore besoin, à quel point la peur et l'ignorance sont des fléaux. Un livre dur et instructif, nécessaire !
Lien : https://livres.comme.l.air.com
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J'ai toujours été franchement révoltée par ce qu'ont subi les amérindiens, mais chaque fois que je lis/vois un nouveau truc sur le sujet, je n'en suis que plus abasourdie. Ce roman (romancé, certes, mais basé de près sur des faits réels) est juste un parfait exemple condensé des horreurs qu'ont pu vivre ces individus pour... rien !

De plusieurs points de vues différents, on suit l'histoire de ce clan Cheyenne qui quitte la réserve dans lesquels on l'a parqué (et où il meure de faim) pour rentrer chez lui, et qui se retrouve poursuivi par l'armée.

Ça pourrait en être risible, cette façon qu'ont quelques centaines d'Indien d'échapper à ces Américains acharnés et suivant des ordres complètement ridicules. En fait, si ce n'était pas si terrible de savoir que ça a vraiment eu lieu, si l'humanité n'étaient pas à ce point horrifiante ; ouais, ça pourrait faire une putain de bonne comédie.

Mais on n'a pas envie de rire. L'auteur a réussi à suffisamment bien manier la façon dont il raconte ces événements pour nous montrer, d'abord, que les Indiens n'avaient qu'un désir pacifique de retrouver leur Terre natale, ensuite que les Américains en face étaient très racistes, très butés et parfois avec 0 considération humaine dans l'histoire, mais également qu'ils n'étaient pas tous ainsi, et que là au milieu, il y en a aussi qui souffrent, qui ne sont pas vraiment d'accord avec les ordres, qui se rendent compte que les Cheyennes, ben ce sont aussi des humains. Et surtout, qu'il y a eu des tas de mort pour... RIEN.

Ce qui rend ce récit si prenant, si réaliste et si révoltant, c'est que les personnages sont très très crédibles. de tous les côtés. On nous montre les choses d'une façon peut-être un peu détachée, mais vraisemblable. Et dieu merci il n'y avait pas de PDV centrée sur les Indiens, parce que je crois que je n'aurais pas pu supporter cette lecture.

Franchement, je vous le recommande si le sujet vous parle. C'est super intéressant, c'est terriblement révoltant, mais ça met aussi en avant à quel point les Indiens avaient une mentalité très forte et ici des désirs pacifiques inébranlables.
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