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Bon, j'ai raté mon premier rendez-vous avec le Grrrand Monsieur Faulkner, Grrand maître de la littérature américaine.

Dans mon cursus de découverte des grands auteurs américains, celui-là est incontournable et j'ai choisi "la Ville", plutôt que "De bruit et de fureur" dont on dit que c'est LE chef d'oeuvre mais dont j'ai cru comprendre notamment de la part de babeliotes que la lecture est un peu ardue pour une première approche de Faulkner.

Echec complet pour ma part, je n'ai même pas eu la correction élémentaire de passer la barre des 100 pages.
Impossible de rentrer dans l'univers du livre.

Ce n'est pas le contexte social ou géographique, ayant abordé ce livre dans un moment de grande activité de découverte de la littérature du sud des Etats-Unis.
Ce n'est pas l'intrigue, l'ascension sociale d'un homme et tout ce que ce thème peut révéler sur lui et son milieu, a priori j'adore.

Alors est-ce la langue, le style? Est-ce la traduction?
Ou alors est-ce parce que ce texte est trop daté?

Le fait est que je ne suis jamais arrivée, dans les quelques 70 pages lues, de m'arrêter de m'ennuyer...

Je ne sais pas si le piteux score de 1 étoile que j'ai posé sur ce livre le sanctionne lui ou ma propre incapacité à reconnaître en Faulkner l'un de ces grands maîtres de la littérature américaine unanimement encensé.

En l'absence d'autres avis de babeliotes, je n'ai pas eu l'occasion d'entendre ce que d'autres avaient trouvé dans ce livre.
Jje ne demande pas mieux que de lire d'autres avis pour me pousser à le rouvrir afin de : soit, m'aider à revoir mon jugement lapidaire, soit me conforter dans le fait que l'on peut , à l'obligation de culture générale près, se choisir les maîtres que l'on veut!
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"(...) ils s'étaient tous ligués comme un seul homme afin de cesser d'être des Snopes en tant que simple espèce animale pour s'élever à une condition où le succès s'obtient grâce à cette règle, cette loi, ce serment inviolables et uniques : ne jamais révéler comment on s'y prend."

Un séculaire rocking-chair, une vieille pipe au tuyau scarifié par les dents de son propriétaire, les effluves musqués d'un vieux plaid -crin de cheval, fumée, sueur-, l'ambre ensorcelant d'un vénérable whiskey... "Papy Will, tell us a story !"

Dans le Hameau, le lecteur avait assisté à la montée en puissance de la dynastie de ces "Po'White" de Snopes, une génération spontanée d'avides criquets humains qui s'étaient abattus sur le lieu-dit Frenchman's Bend. Flem Snopes, reine -pourtant inféconde- de cette colonie de parasites, y poursuivait ses sourdes menées afin d'y prendre possession d'une terre, d'une épouse puis d'une position.

Le temps a passé et avec La Ville, on retrouve Flem, arborant toujours son sempiternel noeud papillon, d'abord directeur de la centrale électrique de Jefferson (Mississippi) puis vice-directeur d'une des deux banques de la cité. Mais son unique objectif n'est ni la fortune, ni le pouvoir. Il s'est avisé que "c'est la respectabilité qu'il veut et qu'il faut qu'il ait, (qu') il est capable de tout pour l'obtenir et ensuite la garder."

Pour cela, le sordide babilan n'hésite donc pas à éliminer ses collatéraux : ainsi il exile le piteux escroc I.O. Snopes contre espèces sonnantes et trébuchantes et moucharde aux autorités Montgomery Ward Snopes, le fils du précédent, qui, non content d'avoir tenu un B.M.C. à Verdun (à l'arrière du front), a monté un peep-show clandestin à Jefferson. Pour cela il prostitue sa femme, la désirable Eula afin d'exercer un subtil chantage sur son prestigieux amant et manipule sa fille bâtarde, la non moins appétissante Linda, pour faire pression sur son grigou de grand-père.

Les Snopes : une lignée de vampires, une mérule, un sarcome !

Cette chronique nous est contée par trois voix distinctes : la parole infantile et maladroite du jeune Charles Mallison, pas encore né ou très jeune lors des événements rapportés ; le babil rustique de Ratliff, marchand ambulant de machines à coudre et de ce fait gazetier du Comté ; le discours emphatique du procureur Gavin -chevalier Gauvin, paladin des jeunes filles en détresse-, éternel soupirant transi et nympholepte honteux. Leurs souvenirs se complètent, se contredisent ou se répètent et le lecteur, archiviste complice, ordonne les faits et prend acte de leurs convictions.

Tout en nous refourguant quelques vieilles nouvelles (Le Centaure de cuivre ou Un mulet dans la cour), Faulkner nous passionne avec ce feuilleton espiègle. Comme dans le Diable boiteux, nous soulevons les toits et découvrons les dessous crasseux d'une Jefferson encore adolescente qui camoufle ses turpitudes sous l'irréprochable aspect d'un château d'eau, d'un atelier d'artiste ou d'un monument funéraire.

Qu'il croque une cacochyme mendiante, la réjouissante Het, qu'il crayonne un duel d'amoureux ou restitue les joutes verbales du Deep South, le grand Will dégaine un humour malicieux et, démiurge bienveillant, observe son "timbre poste" avec alacrité. On en redemande.

L'anecdote qui clôt ce roboratif roman est un régal : l'on y découvre 4 petits Snopes, effroyables mutants, prêts à phagocyter le monde. The Snopes : Alien beings from a dying planet. Their destination: The Earth. Their purpose: To make it their world... The Invaders
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Comme à l'habitude, je n'ai pas été déçu par Faulkner. On retrouve avec plaisir dans ce deuxième volet de la trilogie des Snopes les personnages si peu parfaits de l'auteur, même pas des anti-héros car ils n'ont rien d'héroïques, mais si profondément humains, avec leurs bassesses, leurs lâchetés. Et puis on retrouve le style Faulkner, avec ici trois narrateurs, trois points de vue sur les mêmes évènements, qui s'enchainent, s'enchevêtrent, se superposent parfois. Dans le Bruit et la Fureur, les trois points de vue nous étaient offerts en trois grandes parties successives, qui éclairaient l'histoire au fur et à mesure de la lecture. Ici les points de vue sont successifs, comme si l'auteur nous offrait plusieurs plans de camera, plusieurs interprétations. Les yeux sont ceux de Chick, un jeune garçon (qui raconte au début des évènements qu'il n'a pas vécu, d'après les ouï dires de ses proches, effet très réussi), de Ratliff, un vendeur ambulant, au fait de toutes les histoires et ragots de la région, et enfin de Gavin, procureur de la ville, un des protagonistes centraux de l'histoire. Une prouesse stylistique qui ne fait qu'enrichir l'histoire et le plaisir de la lecture.
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Dans La Ville, Faulkner revient aux Snopes, et plus particulièrement au taciturne Flem, ainsi qu'à son célèbre comté de Yoknapatawpha, pour y décrire son inéluctable ascension sociale. le roman se construit, comme souvent chez Faulkner, par un savant montage de récits "autonomes", une sorte d'assemblage de nouvelles unifiées par les narrateurs, les lieux et les événements. Mais, c'est mon sentiment, Faulkner atteint ici un point de maîtrise rare dans sa façon de nous présenter cette ascension ainsi que ses répercussions sur la communauté de Jefferson, tenant son lecteur en haleine par les informations qu'il se plaît à nous dissimuler, nous tenant parfois dans l'incertitude et jouant alors sur l'effet de surprise.
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Publié en 1957, c'est à dire 17 après le hameau, La ville est le deuxième volet de la trilogie des Snopes. Nous retrouvons au centre le personnage de Flem, dévoré d'ambition, à qui son mariage avec Eula et une vente malhonnête d'un bien appartennant à sa femme a permis de s'enrichir et de venir à Jefferson. Là, grâce à la liaison d'Eula avec un homme riche et puissant, Flem monte dans l'échelle sociale, sans aucun scrupule, se débarrassant petit à petit des membres devenus gênants de la tribu Snope, n'hésitant pas à utiliser sa femme, et Linda la fille d'Eula, pour arriver à ses fins.

C'est la suite du Hameau, c'est toujours captivant, mais je trouve personnellement qu'une partie de la magie s'est éventée. Peut être parce que l'auteur explicite trop ce qui se passe, les sentiments des personnages, qu'il ne laissait qu'entrevoir dans ses livres les plus réussis. Néanmoins, les personnages sont terriblement attachants, même Flem trouve une part d'humanité, et j'ai très envie de lire le troisième tome pour savoir ce que deviendra Linda.
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LA VILLE de WILLIAM FAULKNER
La suite du Hameau que l'on a découvert avec l'arrivée des rats, les Snopes. Flem, qui a commencé comme vendeur au magasin du propriétaire, se retrouve marié avec Eula, fille du proprio, une beauté. Quelques mois au Texas et retour avec une fille, déjà vieille de quelques mois. La rumeur enfle à Jefferson d'autant que le Flem Snopes devient soudain directeur de la centrale électrique, et que c'est un autre petit rat qui le remplace. Ratliff, le colporteur de nouvelles qui vend des machines à coudre ainsi que Gavin, le procureur, vont nous amener progressivement à la découverte du pourquoi Snopes avance en richesse et prospérité. Les années passent, Maggie la fille de Flem et Eula va sur ses 18 ans et des interrogations vont trouver réponse, notamment celle ci, comment Flem Snopes, sorti de nulle part devient-il Vice-président de la banque de Jefferson.
A travers le récit des narrateurs, on suit l'avancée des Snopes sous l'oeil incrédule des locaux qui commencent à s'inquiéter. La prose faulknerienne est toujours en action, chaque phrase extrayant de son alambic une gouttelette de compréhension( ou pas).
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