En 4ème de couverture : «juste ça, ce rebond, échange, écoute des rythmes, des appuis, des socles de parole de l'autre... et où ça faisait une correspondance instinctive, où ça faisait écho, dans l'allant, intimement.»
Voyage dans langues qui avancent, rebondissent l'une sur l'autre, dans la rencontre entre
Claude Favre et
Fred Griot, pour le premier texte : «
cargaison » - morceaux de textes écrits en rebonds l'un sur l'autre, langue rapide, sons qui se contaminent, peut être plus chez
Claude Favre mais avec une incorporation des sons de
Fred Griot avant de donner sa partie. Echange dont peu à peu est sortie une histoire de mer, « de marins, de tempête, de naufrage …. et d'espoirs maniaques ».
Et puis, quand la reconnaissance a eu lieu entre les deux poètes, le voyage sans fin dans les deux textes qui, indépendants, se répondent
les mots, litanies dévalantes, en rudesse tendre, de
Fred Griot dans «tout leur noir», les hommes qui marchent, à côté de nous, suivis, vécus, jusqu'à être le poème, leur voix, jusqu'à «vieux blues sue coule afflue s'écoule...»
les strophes de
Claude Favre dans «brûleurs» qui viennent, chacune au bas d'une page, qui disent la douleur, la frontière, la marche, le bateau, le rêve, le désir d'autre vie, les doigts déguisés.
Une toute fine plaquette de forces.